3.1.2 II. répartition sectorielle de l'IDE au
Maroc :
L'expansion des IDE réalisés durant les
dernières années a bénéficié essentiellement
aux secteurs suivants:
- Dans le secteur tertiaire,
l'attraction des IDE liés aux centres d'appels constitue l'un des choix
prioritaires des autorités marocaines. Le Royaume compte aujourd'hui une
soixantaine de « call centers », employant près de 8 000
personnes et disposant de près de 6 000 positions actives. Le secteur
est désormais très structuré, avec une association
professionnelle et des références parmi les entreprises mondiales
les plus dynamiques (Dell, Cegetel, Tele2, AOL, Wanadoo, ...). L'Etat a
adopté de nombreuses mesures spécifiques pour ce secteur, avec
l'objectif de s'attaquer à l'externalisation dans les technologies de
l'information.
- Dans le secteur
touristique, le Plan Azur, qui vise le développement de six
nouvelles stations balnéaires de la taille d'Agadir en vue de rattraper
le retard pris dans la structure de l'offre touristique nationale, constitue le
vecteur principal d'attraction des investissements étrangers. A ce jour,
quatre stations ont d'ores et déjà été
concédées à des développeurs-aménageurs
étrangers : la station de Saïdia au groupe espagnol Fadesa
(investissement prévu de l'ordre de 3,7 Md DH) ; Mazagan au consortium
conduit par le Sud-Africain Kerzner International (5,3 Md DH) ; Lixus et
Mogador, toutes deux à des groupements conduits par le Belge
Thomas&Piron (1,4 Md DH) ; Mogador au consortium conduit également
par Thomas&Piron.
- Dans le secteur des
télécommunications, le Maroc mène une politique
de libéralisation qui a conduit à l'arrivée de deux
opérateurs étrangers (Vivendi et Telefonica), ce qui a un impact
important sur les IDE.
-Dans le secteur des
services urbains, la politique de concession à des entreprises
privées de la distribution de l'eau, de l'électricité et
de la collecte des déchets a eu pour conséquence l'implantation
d'entreprises étrangères, en particulier françaises.
Enfin, dans le secteur
agricole, les pouvoirs publics ont concédé en location
de longue durée près de 200 lots de terre couvrant 56 497 ha du
patrimoine foncier de l'Etat. L'ensemble des investissements drainés par
les projets retenus est estimé à 4,7 Md DH, montant
dépassant de 235% l'objectif fixé (2 Md DH) en début
d'opération. En revanche, la part des adjudications au profit
d'étrangers n'a pas dépassé 14% (24 candidats sur les 174
retenus), avec notamment trois lots attribués aux Français et
cinq aux Espagnols.
Répartition sectorielle en
2006 :
En 2006, pour la deuxième
année consécutive, les flux d'investissements directs
étrangers au Maroc dépassent les 25 milliards de DH.
Pas moins de cinq secteurs accaparent l'essentiel
des flux des IDE au Maroc : l'industrie, le tourisme, l'immobilier, le secteur
Bancaire et l'assurance. Néanmoins les activités touristiques et
immobilières restent les plus attrayantes.
II :
· L'industrie :
Le secteur
industriel a bénéficié de la mobilisation des terrains
domaniaux pour la réalisation des infrastructures d'accueil
ci-après :
- L'aménagement des parcs industriels de Tanger Free
Zones (277 hectares), de Nouaceur à
Casablanca (262 hectares), d'Ain Johra à Tiflet (200
hectares) et de Jorf Lasfar à El Jadida
(500 hectares), soit une superficie totale de 1.239 hectares
;
- La cession de 533 hectares pour la réalisation de
plusieurs zones industrielles dans les différentes régions du
Royaume au profit d'aménageurs publics.
En revanche, le secteur de l'industrie occupe, pour
la troisième année consécutive, le premier rang avec un
flux de 8.684,7 millions de DH contre 2.273,3 millions de DH en 2005 et 1.796,1
millions de DH en 2004. Le secteur est à sa troisième
année de performance.
· Le Tourisme :
Durant
l'année 2006, le secteur du tourisme marocain a connu une dynamique
importante avec des flux touristiques en progression constante. En
témoignent les recettes générées par le tourisme en
2006 qui frôlent 53 milliards de Dhs (soit un niveau record jamais
enregistré auparavant) contre 40.967MDH en 2005. Le nombre total des
touristes quant à lui a progressé de près de 10%, et celui
des touristes hormis les MRE d'environ 15%.
Le bilan des projets approuvés dans le
cadre de la Commission des Investissements pour l'année 2006 a aussi
suivi cette tendance. La répartition sectorielle de ces projets place le
secteur du Tourisme au premier rang en termes de création d'emplois et
de montant à investir. Avec 31,5 milliards de Dhs, ce secteur
représente prés de 50% du total des montants d'investissement
à engager durant l'année 2006 et près de 65% des emplois
à créer durant cette période.
A août 2007, 17 projets touristiques ont
été approuvés dans le cadre de la CI. Ils ont
totalisé un montant de 33,4 milliards de Dhs et 16.977 emplois à
créer.
Il est à souligner que sur les 24 projets prévus
dans le cadre de ce secteur en 2006, la ville de Tanger s'est vue
attribuée la réalisation de 6 projets touristiques pour un
investissement de 11,58 milliards de Dhs et 9.230 emplois à
créer.
Pour sa part, la ville de Marrakech se place en
tête de liste avec 15 projets pour un investissement de l'ordre de 18,747
milliards de Dhs et une création d'emploi de 9722 emplois Les projets
télécoms ont occupé la deuxième place durant
l'année 2006 en termes de montants à investir avec 10,6 milliards
de Dhs, soit 17% du total des investissements.
· Secteur des Telecom :
L'investissement dans ce secteur,
durant l'année 2006, a connu une évolution de 281% par rapport
à l'année précédente grâce aux 4 projets
envisagés par les trois opérateurs des
télécommunications, Maroc Télécom,
Meditelecom et WANA (Ex Maroc Connect).
En outre, l'année 2006 a vu le paysage des
télécommunications s'enrichir avec un nouvel opérateur en
télécoms à savoir Wana et par
l'établissement et exploitation des réseaux publics fixes de
mobilité restreinte de télécommunication par
Meditelecom.
Par ailleurs, la société Meditelecom a
été attributaire de la licence 3ème
génération depuis le 20 juillet 2006. Dans le
cadre de son programme d'investissement, la société propose une
offre 3ème Génération qui inclura plusieurs services dont
la vidéo téléphonie, le streaming audio et vidéo
ainsi que des services Internet mobile large bande.
· L'Amont du textile :
Dans le
cadre de sa stratégie du développement du secteur du textile et
de l'intégration de l'amont de cette filière au Maroc, le
gouvernement a procédé à l'augmentation de la
participation de l'Etat dans le cadre des dispositions de l'article 17 de la
charte de l'investissement à 10% du montant global du programme
d'investissement lorsqu'il s'agit d'un investissement dans le secteur de la
filature, du tissage ou de l'ennoblissement du textile.
Le secteur textile-habillement au Maroc dispose
d'une palette d'atouts importants :
· Noyau d'entreprises constitué à 85% de
PME et répondant aux exigences de la compétitivité
globale ;
· haute technicité acquise par ces entreprises les
positionne favorablement face à des donneurs d'ordre exerçant en
majorité sur des créneaux moyen et haut de gamme ;
· Proximité géographique des marchés
européens, arabes et africains et une réactivité et juste
à temps ; Professionnalisme, savoir-faire et habileté de la
main d'oeuvre ;
· Connaissance des normes et exigences des marchés
européens ;
· Sensibilité mode et mise en valeur de la
création ; Fort engagement dans le respect des normes sociales et
environnementales ;
· Coût de travail compétitif ;
· Des centres de formation pour ingénieurs et
techniciens et une politique de formation dynamique ;
· Opportunités commerciales offertes par les
accords de libres échanges.
Répartition sectorielle en
2007 :
Investissements Directs Etrangers au Maroc
Répartition par secteur d'activité : Année
2007
MDH
|
SECTEURS
|
2007*
|
Tourisme
|
12 038,9
|
Immobilier
|
7 278,9
|
Télécommunications
|
3 083,5
|
Industrie
|
2 996,7
|
Transports
|
2 687,3
|
Energie et mines
|
2 683,0
|
Banque
|
1 821,7
|
Holding
|
815,9
|
Grands travaux
|
466,0
|
Commerce
|
300,0
|
Assurances
|
21,3
|
Agriculture
|
3,9
|
Autres services
|
2 041,7
|
Divers
|
140,4
|
TOTAL
|
36 379,2
|
o http : //finance.gov.ma(ministre de l'économie et
de finance) ,2007.
|