2.2.2.2. Typologie des ménages
Nous retrouvons pratiquement les mêmes critères que
ceux du village précédent comme le montre le tableau 4:
Tableau 4: Typologie des ménages du village de Agou
Nyogbo-Agbétiko
Critères
|
Riche
|
Moyen
|
Pauvre
|
Biens matériels
|
Voiture, boutique ou entreprise, télévision et
matériels liés
|
Moto et télévision
|
Rien
|
Famille
|
Bien entretenue, tenue vestimentaire variée
|
Pas de changement remarquable dans l'habillement
|
Manque d'habits pour le enfants ainsi que de support
|
Domicile
|
Douche, WC, électricité,
réfrigérateur, clôture
|
Electricité pris chez quelqu'un, pas de clôture
|
Pas de domicile lui appartenant
|
Nourriture
|
Consommation de viande et de boissons, variation du menu
journalier
|
Poisson consommé fréquemment, pas de variation
remarquable dans le menu
|
Difficulté à s'alimenter, un repas par jour
|
Education
|
Aucune difficulté pour la scolarisation des enfants
|
Scolarisation fréquente mais avec plus ou
moins de difficultés
|
Rare
|
Santé
|
Bien soigné, ne meurt que si le destin le veut
|
Soins passables
|
Mort immédiate en cas de maladie grave
|
Terrain
|
Pas de champs sur terrain dont il est propriétaire ou
métayage sur le terrain
|
Propriétaire par achat ou héritage, cacaoculteurs
souvent (0,5-1,5t/ha)
|
Terrain hérité qu'il vend souvent pour survivre
|
2.2.2.3. Profil historique
A leur arrivée en 1720 suite à leur exode, les
habitants de l'actuel Agou Nyogbo-Agbétiko, conduits en ce temps
là par le roi Digbéa Fiadjé, ont trouvé au sommet
de la montagne qu'il appele aujourd'hui Togandzi leur cohabitants du quartier
Botso, les Botso avaient pour dirigeant en ce moment Agbossou klouvi puis Agbo.
Ils sont restés à Togandzi jusqu'en 1875. Ils sont partis de
là pour un second site plus en bas qui était
Apékpomé dans le piémont. Ils y ont séjourné
avec pour roi Asakplé. Là, génés par des
milles-pattes et les feux de brousse fréquents, ils ont voulu partir.
Ayant interrogé leur totem appelé ''Mawun'', l'avis fut
défavorable de partir, il leur demanda si la vie leur était
pénible à ce point qu'ils voulaient partir. Il
décidérent partir cependant et ce fut en 1906 pour leur
troisième destination qui est l'actuel emplacement auquel ils
donnèrent le nom de Agbétiko en mémoire de ce que leur
totem le leur avait dit sur la vie qui était devenu pénible pour
eux. En 1901, leur troisième roi du nom de
Léléklélé I a été intronisé,
il régnait jusqu'en 1967 et aujourd'hui c'est son petit fils
Léléklélé III qui est sur le trône (un
document sur la fondation du village se trouve en Annexe).
La cacaoculture a commencé dans le village autour des
années 1890 et aurait été introduite par les Allemands.
Cela se passait au moment où la charge de 32kg se vendait à 200F;
aux dires des villageois, trouver 5F à l'époque n'était
pas chose aisée. L'humidité trop élevée de la zone
genait les cultures, aujourd'hui la déforestation est très
avancée. Vers les années 60, plus précisement 1969, une
baisse importante surviendra dans la production suite aux maladies, l'Etat n'a
pas pu trouver de remède efficace pour cela. Les services agricoles
effectuaient des coupes sanitaires pour éviter la dissémination
de la maladie.Des hybrides ont été envoyés pour
replantation mais beaucoup des planteurs ne voulaient plus se lancer dans la
production cacaoyère. En 1972, une nouvelle pépinière fut
mise en place au bord de la rivière Adédzé. L'OPAT a fait
un champ expérimental permettant aux producteurs de comprendre la
situation et beaucoup y ont cru. La SRCC redonnat aussi confiance aux
producteurs de café en particulier par l'introduction du café
Robusta. Voici six ans que les feux de brousse ont dévasté des
champs trois années successives.
|