2.3. Analyse des données
2.3.1. Agou Atigbé D2ogbépimé
i) Carte du terroir
Le terroir de Agou Atigbé Dzogbépimé est
limité au Nord par Agou Gare, à l'ouest par Agou
Atigbé-Abayémé, au sud-ouest par Adzahoun Fiagbé,
à l'est par Agou Kumahou et au sud-est par Sofié. Il est
constitué par cinq quartiers: Voetoé, Voli, Agbomé, Woetsi
et Havié. Cette carte n'est pas fidèle car le Nord que les
villageois ont situé est tournéd'à peu près
30°.
La carte que les villageois ont dessinée permet de
voir le village selon les principales voies et les quartiers ainsi que les
infrastructures socio-éducatives et réligieuses. Cependant cette
carte minimise l'étendue des surfaces cultivées tout juste en
laissant voir que ce sont les champs qui entourent le village sans pour autant
en montrer la superficie réelle concernée. Mais dans nos
discussions, il est ressorti que la richesse du village a toujours
résidé dans la cacaoculture qui voit de plus en plus
l'implication des jeunes et des femmes. La difficulté pour eux
résidaient dans le fait qu'en voulant marquer les limites de leur champs
ils s'abrogent des limites que leurs limitrophes pourraient contester. Suite
à cela, il y le fait que certaines personnes ont des champs mais
n'étaient pas présentes au cours du DP parce que le DP ne saurai
se faire avec tout le village.
ii) Typologie des ménages
La typologie des ménages révèle que la
cacaoculture a apporté des changements notoires sur le mode de vie et
l'amélioration des conditions de vie des villageois. Les ménages
du village vivent selon leurs possibilités mais avec leur temps puisque
la classe moyenne a accès à ce qu'il lui faut même si le
niveau des services qu'elle consomme est réduit.
iii) Profil historique
Les événements majeurs qui ont influencé
la production du village ne sont que naturelles, il n'y a pas eu de guerres ni
de razzias: ce sont les maladies de vergers et le changement climatique. Aucun
fait ne marque donc le village de façon à entacher le bon
déroulement d'un processus d'expérimentation scientifique. On
remarque que l'accès à beaucoup d'intrants leur a
été facilité pendant longtemps mais que ce n'est plus le
cas aujourd'hui.
2.3.2. Agou Nyogbo-Agbétiko
i) Carte du terroir
La carte duu terroir de Agou Nyogbo-Agbétiko
représente que le village de Agou Nyogbo-Djidjolé se trouve au
sud, celui d'Akplolo au nord, la montagne sur tout l'est, Kpélé
au nord-ouest, Lavié et Yokélé à l'ouest. La
rivière Adédzé traverse le village et le divise
pratiquement en deux blocs.
Le village d'Agou Nyogbo-Agbétiko se
révéle plus urbanisé pour un village; en effet l'Allemand
Gruner a effectué en 1906-1907 des travaux de planification pour
l'urbanisation du village qui est actuellement le chef-lieu du canton qui porte
son nom. Il n'est pas cependant aussi urbain que le laisse penser la carte car
les superficies cultivées sont assez importantes plus que la portion que
montre la carte. Les cultures de cacao existent encore et beaucoup
d'exploitants continuent la replantation soit dans les vieilles
cacaoyères soit les jeunes pour les jeunes exploitants.
ii) Typologie des ménages
Les ménages de Nyogbo-Agbétiko sont
principalement des ménages agricoles et dont la culture principale est
le cacao. Cette spéculation agricole leur permet d'atteindre un niveau
de vie permettant d'assurer l'éducation de leurs enfants et des soins
sanitaires appropriés surtout lié à la proximité
d'un centre médical notamment celui de Nyogbo-Djidjolé.
iii) Profil historique
L'histoire de Nyogbo-Agbétiko a été
marquée par des divisions pour le déplacement du site du village
et aussi pour l'institution du village en canton. Ces faits institutionels ne
touchent en rien les activités agricoles et ces problèmes n'ont
jamais entrainé de litige foncier. Le village demeure toujours un milieu
à vocation agricole puisque l'évolution connue par ce dernier n'a
apporté aucun changement quant à l'activité dominante des
populations.
Chapitre trois : Conclusion et recommandations 3.1. Conclusion
La caractérisation socio-économique de ces deux
VARS de la zone forestière s'est avérée une étude
socio-économique très importante en vue de déterminer les
possibilités d'expérimentation dans ces villages. Cela a permis
de voir que les paysans des terroirs de Agou Atigbé
Dzogbépimé et Agou Nyogbo-Agbétiko maîtrisent les
contours de leur terroir et de l'histoire de leur village face à
l'aisance avec laquelle ils ont participé aux travaux mais aussi de nous
rendre compte d'une nécessité de recherche dans les milieux
ruraux.
Il est aujourd'hui impérieux de se remettre à
faire de la recherche en milieu rural dans ces deux zones pour éviter la
propagation des maladies qui touchent les vergers et accroître les
rendements des parcelles. La cacaoculture a permis à beaucoup de milieux
de progresser et aujourd'hui encore des villages tels que Agou Atigbé
Dzogbépimé et Agou Nyogbo-Agbétiko fondent encore leurs
espoirs sur l'évolution des travaux de recherche sur le cacao.
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