2.2. Traitement des données
A la suite de la collecte des données secondaires et
des diagnostics participatifs suivant la méthode MARP que nous avons
effectué dans les VARS que nous avons visité, en l'occurence Agou
Atigbé Dzogbépimé et Agou Nyogbo Agbétiko, nous
sommes arrivés aux résultats sivants:
2.2.1. Agou Atigbé-D2ogbépimé
2.2.1.1. Carte du terroir
Elle se présente comme le montre la photo 3.
Photo 2 : Carte du terroir d'Agou Atigbé
Dzogbépimé
2.2.1.2. Typologie des ménages
Le tableau 3 nous présente la typologie des ménages
selon les critères choisis par les villageois: Tableau 3: Typologie des
ménages du village de Agou Atigbé Dzogbépimé
Critères
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Riche
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Moyen
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Pauvre
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Aspect de l'habitation
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Maisons en briques, crépis et badigeonnée, couverte
en tôle avec clotûre
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Maison en banco couverte de tôle et crépis, pas de
clôture
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Maison en banco couverte en paille, pas de clôture
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Education des enfants
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Scolarisation
obligatoire même si l'enfant va rentrer en
apprentissage
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Scolarisation supportée par les parents avec une
contribution des
enfants par leur travail
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Enfants plus impliqués dans les travaux champêtres
que l'école ou apprentissage
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Champs et travaux
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Disponibilité de plusieurs parcelles cacaoyères
(1,5t/ha) et culture de plantain, manioc, maïs
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Cacaoyère ne donnant qu'entre 0,6 et 0,8t; plantain,
maïs et manioc
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Culture vivrière surtout; maïs et manioc
prédominent puis plantain
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Habillement
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Port du kenté dans les grandes occasions, pagnes africains
de haute qualité
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Habillement modeste et sobre
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Portent toujours les mêmes habits
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Biens matériels
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Acquisition de motos pour taxi-motos mais en cachette pour
eviter l'envie
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Disponibilité du strict nécessaire, pas de moyens
de
déplacement, déplacement par taxi- moto
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Rien comme biens matériels
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2.2.1.3. Profil historique
La fondation remonterait autour de 1647 au moment où le
troc était encore en vigueur. Un chasseur d'Agokoly, roi des Ewé,
nommé Gbada a fui le royaume éwé et cherchait un lieu
où établir un refuge. Il est arrivé sur les lieux
après un escale à Kouma Konda et Agou Klounou. Sur place, il
trouva beaucoup d'arbuisseaux ('' Atigbé'' dans la langue) et une savane
à côté (''Dzogbé''); ceci donc fit qu'on nomma le
village Atigbé Dzogbépimé. Le choix de l'emplacement a
surtout été guidé par la proximité d'un torrent qui
fut découvert grace au mouvement d'une liane; ''Kalavé''
désigne ce torrent c'est-à-dire: la liane bouge; ce lieu sert de
nos jours de sanctuaire pour des cérémonies. Ceux qui ont
accommpagné Gbada ont donné leur nom aux cinq quartiers du
village: Voetoé, Voli, Agbomé, Woetsi et Havié.
La cacaoculture remonterait autour des années 1900;
elle fut introduite par le Ghana, les ghanéens l'auraient eu d'un des
leurs qui ayant séjourné à Fernando Po l'a ramené
dans sa patrie. Le café a suivi mais la précision sur le
début de la culture n'est pas déterminée. Les
premières cacaoyères furent celles du type Tété
Quashie probablement du nom d'un ghanéen. Peu avant les années
70, les maladies ont décimés les cacaoyères et les
traitements existants en ce moment furent inefficaces du fait de la
méconnaissance de la cause de la maladie. Pour les cacaoculteurs, ce fut
même les traitements qui furent effectués qui ont contribué
à la disparition de leurs champs.
Cependant pendant la saison 1971-1972, une nouvelle
pépinière fut mise sur pied et lança le début d'un
nouveau tournant pour la cacaoculture, il eut des encadreurs pour la suivi des
parcelles. Le café fut abandonné parce que le prix du cacao
était avantageux (200F la charge en ce temps) et surtout que le travail
du café était jugé trop pénible par les
producteurs. Le nombre de cacaoculteurs croissait comme la démographie
du village. Ces cinq dernières années le nombre de cacaoculteurs
augmente encore plus avec de plus en plus une implication des jeunes et des
femmes dans cette culture.
2.2.2. Agou Nyogbo-Agbétiko
2.2.2.1. Carte du terroir
Elle se présente comme nous le montre la photo 4:
Photo 3 : Carte du terroir d'Agou Nyogbo-Agbétiko
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