2.1.2.3 Aspects économiques
La zone, par son environnement et son biotope, est une zone
par excellence de production de café- cacao, de palmier à huile,
de colatiers, d'arbres fruitiers divers. Quant aux vivriers, ils sont produits
de façon sélective compte tenu de l'humidité relative de
chaque zone. C'est ainsi qu'il existe du riz de montagne cultivé sur les
plateaux de Danyi et dans le Kouma et du riz de plaine cultivé dans le
Kpélé et l'Agou. Ce phénomène est également
valable pour le manioc, l'igname, le taro, la banane plantain, le maïs. La
pomme de terre, quant à elle, sera introduite par les moines de
Dzogbégan à Danyi, à cause des écarts de
température entre le jour et la nuit, condition essentielle pour sa
période de tubérisation. Bien que les cultures
maraîchères ne soient pas une nouvelle activité agricole,
leur contribution à la sécurité alimentaire et au revenu
reste déterminante (Anonyme, 2007).
En infrastructures de base, il y a les axes bitumés
Kpalimé-Lomé, Kpalimé-Atakpamé, AdétaDanyi,
Kpalimé-Klomayo'ndi, Kpalimé-Kamétonou,
Temedja-Kpete-Bena. Les pistes et routes non bitumées desservent la
grande majorité des villages. La situation géographique et
l'importance économique aidant, cette région joue un rôle
prépondérant dans les échanges commerciaux (Anonyme,
207).
Dans les grandes villes, nous avons le service postal, les
stations d'essence, les stations radios, des banques (BTD, UTB, Ecobank etc.),
établissements financiers, des systèmes financiers
décentralisés (FECECAV, IDH Microfinance, Noir et Blanc
Microfinance et bien d'autres), l'administration publique (Mairie de
Kpalimé, préfectures dans les autres).
L'industrie touristique artisanale s'est donc toujours
développée dans le grand Kloto, pour l'exploitation de
l'environnement des montagnes (forêts, faune, flore, climat) surtout
lorsque les réserves de forêts étaient bien
protégées par l'Etat et les communautés riveraines.
Actuellement, le tourisme hôtelier invite des touristes friands d'arts
(sculpture en bois, batik, céramique etc.), aussi des « amis de
l'environnement et des hommes ». Ce tourisme est un important facteur de
lutte contre la pauvreté. Les structures hôtelières sont
concentrées à Kpalimé où on en dénombre plus
d'une quinzaine (Anonyme, 2007).
Une grande partie de la zone urbaine dispose d'une couverture en
électricité et des réseaux de téléphonie
mobile et fixe.
.2 Cadre institutionnel : CRA-F
Le CRA-F se définit par Centre de Recherche Agronomique
zone Forestière. Il est l'un des quatre centres de l'ITRA (Institut
Togolais de Recherche Agronomique) dont les autres sont le CRA-L, le CRA-SH et
le CRA-SS. Il se trouve à 118km de Lomé, la capitale plus
précisement entre le Grand Hotel du 30Août et l'INFA de
Tové.
.2.1 Historique de l'ITRA-CRA-F
Le Centre de Recherche Agronomique zone Forestière, de
même que ITRA, créé par décret n° 97- 105/PR du
23 juillet 1997, en remplacement de l'IRCC, a pour mission de coordonner le
système national de recherche agricole et de conduire des recherches
visant la promotion du développement agricole. Tout cela est intervenu
après qu'en 1967, notamment le 1 mars 1967, pour relancer la production
du café et du cacao, le gouvernement togolais ait conclu avec l'IFCC une
convention particulière en matière de recherche pour
l'amélioration du caféier, du cacaoyer et du colatier. En 1982,
la station IFCC de Tové ajoute le thé à ses programmes et
devient l'IRCC en étroite collaboration avec la SRCC qui est née
en 1971.
L'ITRA est organisé en une Direction
Générale à Lomé et quatre Centres Régionaux
de recherche agronomique (CRA) localisés dans les quatre principales
zones agro-écologiques du pays:
le littoral pour le CRA du littoral (CRA/L)
la zone forestière pour le CRA de la zone
forestière (CRA/F)
les savanes humides pour le CRA des savanes humides (CRA/SH) les
savanes sèches pour le CRA des savanes sèches (CRA/SS)
.2.2. Objectifs
Contribuer à la réduction de la pauvreté
par la vulgarisation des technologies permettant l'accroissement des revenus et
l'amélioration de la productivité en zone forestière,
telle est la mission principale du CRA-F. A ce titre, il s'efforce de :
améliorer la production du café et du cacao en
proposant aux paysans les meilleurs clones résistants aux maladies,
moins sensibles à la sécheresse et aux attaques d'insectes;
proposer une meilleure densité de peuplement du
caféier, du cacaoyer et autres plantes stimulantes et des arbres
fruitiers
proposer une conduite des plantes cultivées
développer, améliorer et/ou valoriser les
technologies agricoles et alimentaires modernes et paysannes adaptées
mettre à la disposition des autorités et des
utilisateurs des résultats de recherche et les outils de décision
leur permettant d'adapter les politiques agricoles et alimentaires aux
nouvelles exigences de l'environnement socio-économique.
La réalisation de ces objectifs nécessite plusieurs
partenariats que nous allons découvrir. .2.3. Les partenariats du
CRA-F
Ce sont:
au niveau national:
l'ICAT, un instrument de vulgarisation
la DPAEP, qui s'occupe des politiques agricoles
le CFAE, qui forme les producteurs et prône le reboisement
l'AVE qui assure la vulgarisation et la distribution des intrants la FUPROCAT,
pour les producteurs
la CCFCC, pour la coordination de la filière
l'INFA de Tové
la DSID
l'Université de Lomé
au niveau international
le CIRAD dans le domaine Café Cacao
l'ADRAO, pour le développement de la riziculture
le ROCARIZ, la même chose que son
prédécesseur
le CIDE pour l'élevage
le ROCAS pour le développement de la culture du sorgho
.2.4. Sources de financement
Au départ, l'IRCC était étatique. Le CRA-F
est devenu une Société d'Economie Mixte-
Société Anonyme. A ce titre, le salaire du personnel est pris
en charge par l'Etat mais les activités et les
programmes de recherche sont surtout financés par des
réseaux extérieurs parmi lesquels on peut citer:
l'IITA
ROCARIZ
ROCAS
le CIRAD
des fonds non négligeables provenant aussi des services
rendus aux paysans et de la vente des produits des champs
d'expérimentation.
.2.5. Organisation du CRA-F
Le personnel est composé :
du Directeur
du Chef des Services Administratif et Financier des Chefs de
Programmes
des Responsables de Programmes
des Assistants
du Responsable de Laboratoire
des Techniciens
2.3 Cadre méthodologique
2.3.1 Approche méthodologique
La caractérisation débute au niveau le plus
large dans l'espace géographique défini pour progresser ensuite
dans les détails, nous sommes au niveau village dans notre travail. Les
outils sont les informations secondaires et les critères de
caractérisation socio-économique. Dans l'annexe 1 nous
présentons une grille d'étude citée en exemple pour ce
genre de caractérisation. Nous procéderons par des Diagnostics
Participatifs, le guide d'entretien conçu pour faire ce travail se
trouve en Annexe (nous avons sur la photo 1 une image prise au cours d'un
diagnostic participatif).
Photo 1 : scéance de Diagnostic Participatif
Pour atteindre les objectifs énumérés plus
haut, les principaux critères de caractérisation
identifiés sont:
· les critères socio-culturels tels que l'ethnie, la
densité de population...
· les critères institutionnels: les services d'appui
agricole, les données historiques
· les critères liés au système
d'exploitation: les systèmes de culture, l'utilisation des ressources,
le système foncier, les contraintes, le potentiel
d'amélioration...
Compte tenu du temps relativement court dont nous disposons nous
avons réduit ce panel, nous avons alors sélectionné trois
principales à savoir:
le profil historique
la typologie des ménages la carte du terroir
Nous disposons de données sur le relief, la
pluviométrie, le sol pour la zone forestière:
Tableau 2: Caractéristiques des sous zones de production
du CRA-F
|
Sous-zones
|
Kloto
|
Akébou
|
Litimé
|
Relief
|
Varié: montagne (950m), plateaux (500m), piémont et
plaines
|
Plateaux (700m)
|
Plaine
|
Pluviométrie
|
900 à 1200mm/an
|
1200mm/an
|
1200 à 1500mm/an
|
Sol et végétation
|
Sols ferralitiques et ferrugineux
Relique de forêt, savane arborée
|
Sols ferrugineux Forêt galerie
Savane arbustive
|
Sol ferralitique et hydromorphe
Relique de forêt
|
Densité de population
|
87 à 100hab/km2
|
40hab/km2
|
57hab/km2
|
Ethnie
|
Ewé
|
Akébou
|
Akposso, Kabyé, Ewé
|
Culture
|
Caco, palmier à huile, café, fruitier, vivrier
|
Café, caco, vivrier
|
Cacao, fruitier, vivrier
|
Village d'étude
|
Agou Atigbé Dzogbépimé
|
Dagnigan
|
Mangoassi
|
Source: Tsatsu, 2006
Chapitre deux : Présentation et analyse des donnés
2.1. Collecte des données
La collecte des données s'est faite par diagnostic
participatif dans les VARS. Cela a consisté à identifier des
personnes ressources maitrisant bien les sujets dont il était question
en vue de fournir des informations fiables sur la caractérisation de
leur village.
|