UNIVERSITE DE LOME INSTITUT TOGOLAIS DE RECHERCHE
ECOLE SUPERIEURE D'AGRONOMIE AGRONOMIQUE (ITRA)
BP 1515 LOME RSTS N°
RAPPORT DE STAGE TECHNIQUE SPECIALISE
OPTION AGRO-ECONOMIE
Caractérisation socio-économique des
villages d'appui à la recherche
scientifique (VARS) de la zone
forestière
Lieu : CRA-F Kpalimé Période : du 8 juillet au
22 août 2008
Présenté par Maître de stage
DESSAH Koffi Agbéko DJEGUEMA Komi Fon'deh
Elève-Ingénieur Option Agro-économie
Ingénieur Agro-économiste
ESA-UL Responsable DARS au CRA-F
Remerciements
Nous tenons à remercier de tout coeur toute notre famille
: DESSAH et ADABRAH, ceux et celles qui ont contribué à
l'élaboration de ce rapport et à sa matérialisation
grâce à leur enseignement, leurs conseils, leurs dons et tout
appui divers. Nous pensons particulièrement au corps enseignant de
l'Ecole Supérieure d'Agronomie, au personnel du CRA-F en l'occurrence
:
M. WEGBE Komlan, Directeur du Centre, pour l'accueil
chaleureux, le suivi de nos activités avec intérêt, les
conseils à nous prodigués et le soutien moral et financier qu'il
a apporté à notre travail, qu'il trouve içi nos
sincères remerciements
M. DJEGUEMA Komi Fon'deh, Responsable DARS, pour l'attention
qu'il a mis dans le travail et la constante formation qu'il nous a fourni pour
accroître notre potentiel intellectuel d'élève-
ingénieur agro-économiste
M. ABLEDE, Chercheur au CRA-F
Mlle MISSISSO, Biologiste au CRA-F, Responsable du Laboratoire
M. BEKOU, Chercheur au CRA-F
M. BASSIMBAKO, Malherbologiste
M. KOUDJEGA Tchimondjro, Chercheur au CRA-F Programme
Café
M. AGBODZAVOU Mawupé, Ingénieur Agronome au
CRA-F
et à tous les Techniciens du CRA-F.
Nous n'oublions pas Mlle YEBO Essé, Secrétaire
au CRA-F, M. TAMESSE, Comptable au CRA-F ; M. AKPABLI Wolagnon, Caissier au
CRA-F et tout ceux dont les noms n'apparaissent pas dans ce document mais qui
nous ont apporté leur aide pour faciliter l'exécution de nos
travaux.
Pour terminer, nous adressons nos sincères
remerciements à M ADABRAH ATSU à la FUCEC Togo, à M.
AVEGAN Komla, Comptable à la COOPEC-AD à Kpalimé, M.
TSOGBALE Koffi à Kpalimé, à Mlle DOGBEVI Massan, Agent du
Service des Impôts à la Retraite à Kpalimé et
à tous mes collègues plus particulièrement LANTOMEY Kossi
Eddy et OPEKOU Kokou Megnini.
Sommaire
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22 22 22
23
24
Remerciements Sommaire
Liste des sigles Liste des figures Liste des photos Liste des
tableaux Introduction
Chapitre un: Revue bibliographique
1.1. Caractérisation
1.2. Approche participative
1.3. La recherche en milieu rural
2. Cadre géographique, institutionnel et
méthodologique 2.1. Cadre géographique
2.2. Cadre institutionnel
2.3. Cadre méthodologique
Chapitre deux: Présentation et analyse des
données
2.1. Collecte des données
2.2. Traitement des données
2.3. Analyse des données
Chapitre trois: Conclusion et recommandations
3.1. Conclusion
3.2. Recommandations
Références bibliographiques
Annexes
Liste des sigles
ADRAO AVE CCFCC CFAE
CIDE CIRAD
CRA-F CRA-L CRA-SH CRA-SS DARS DPAEP DSID FUPROCAT IFCC
INFA IRCC ITRA ROCARIZ ROCAS SRCC VARS
Association pour le Développement de la Riziculture en
Afrique de l'Ouest Association Village Entreprise
Comité de Coordination des Filières
Café-Cacao
Centre de Formation Agricole et Economique
Centre International pour le Développement de l'Elevage
Centre de coopération Internationale en Recherche
Agronomique pour le Développement
Centre de Recherche Agronomique Zone Forestière
Centre de Recherche Agronomique Zone Littoral
Centre de Recherche Agronomique Zone Savane Humide
Centre de Recherche Agronomique Zone Savane Sèche
Dispositif d'Appui à la Recherche Système
Direction Préfectorale de l'Agriculture, de l'Elevage et
de la Pêche
Direction des Statistiques agricoles, de l'Informatique et de la
Documentation Fédération des Unions des Producteurs de
Café et de Cacao du Togo
Institut Français de Café et de Cacao
Institut National de Formation Agricole
Institut de Recherche du Café et de Cacao et autres
plantes stimulantes Institut Togolais de Recherche Agronomique
Réseau Ouest-Centre Africain de Riz
Réseau Ouest-Centre Africain de Sorgho
Société de Rénovation des
Caféières et des Cacaoyères
Village d'Appui à la Recherche Scientifique
Liste des figures
Figure 1 : Carte de la Zone forestière 7
Liste des photos
Photo 1 : Scéance de Diagnostic Participatif 13
Photo 2 : Carte du terroir d'Agou Atigbé
Dzogbépimé 17
Photo 3 : Carte du terroir d'Agou Nyogbo-Agbétiko 19
Liste des tableaux
Tableau 1: Superficie, Population et Densité par
préfecture de la zone du CRA-F 9
Tableau 2: Caractéristiques des sous zones de production
14
Tableau 3: Typologie des ménages du village de Agou
Atigbé Dzogbépimé 18
Tableau 4: Typologie des ménages du village de Agou
Nyogbo-Agbétiko 20
Introduction
Actuellement au Togo, le vivrier occupe environ 70% de la
population active, les cultures de rente 20 à 30%. Alors que le
café et le cacao sont localisés dans des régions
précises, le coton est largement répandu sur tout le territoire
(GIDEPPE, 1998).
Ces productions, destinées à l'exportation sont
devenues minoritaires, contrairement à la situation qui prévalait
avant l'indépendance (GIDEPPE, 1998).
La recherche agronomique ayant pour but de proposer des
pratiques et procédés susceptibles d'améliorer les
performances des producteurs, s'est pendant longtemps focalisée sur le
contenu technique de ses résultats. Cependant, la prise en compte de
l'environnement social, économique et culturel ainsi que des attributs
de ces producteurs est devenue nécessaire au fur et à mesure que
l'on s'est aperçu que ces éléments ont une influence aussi
grande que la pertinence et l'efficacité des technologies
proposées (ITRA, 2005).
Nous avons été envoyé, dans le cadre d'un
stage technique spécialisé, pour faire l'étude socio-
économique des Villages d'Appui à la Recherche Scientifique
(VARS) dans le Centre de Recherche Agronomique zone Forestière.
Le présent rapport vise à faire la synthèse
des aspects socio-économiques de la caractérisation agro
écologique des Villages d'Appui à la Recherche Scientifique
(VARS).
Chapitre un : Revue bibliographique 1.1 Caractérisation
Les villages présentent une diversité dans leurs
caractéristiques. Comparez une terre à une autre et vous
trouverez des différences entre la structure du sol, la distribution des
nutriments du sol, la dynamique de l'eau et sur d'autres points. Allant sur une
autre échelle de grandeur, vous trouverez qu'une région de
culture diffère d'une autre sur des critères tant soit sur la
densité de population, le climat, la géologie,
l'accessibilité aux marchés et d'autres. La recherche agronomique
moderne et le développement s'intéressent à la
nécessité de l'adéquation des technologies
(sélection variétale, pratiques agricoles, matériel
agricole etc.) à l'environnement biophysique (ADRAO, 1998).
Plus encore, les résultats de la caractérisation
agro écologique serviront de base pour le transfert de technologie.
Une autre application de la caractérisation agro
écologique est qu'elle sert d'aide à la définition des
priorités de recherche (ADRAO, 1998).
Bien sûr, nous ne pouvons pas caractériser chaque
terroir de la zone, donc il a été développé un
système à quatre niveaux de caractérisation. La macro
caractérisation se fait au niveau régional; suivi de la
reconnaissance qui est une caractérisation au niveau national; en
troisième ressort la caractérisation semi-détaillée
qui se fait sur une zone plus réduite au niveau national et enfin la
caractérisation détaillée qui se fait au niveau
villageois.
Les données collectées à chaque niveau
sont différents, aussi qualitativement que quantitativement et donc les
outils utilisés pour les collecter le sont aussi.
Pour la macro caractérisation, les grandes zones
agro-écologiques de la région seront identifiées sur la
base de la durée de la campagne agricole. Cela est associé
à d'autres données comme la pétrologie et la morphologie,
données collectées à partir des études nationales
et régionales en vue de définir des unités
agro-écologiques.
La caractérisation de reconnaissance dépend en
grande partie des informations issues de sources externes (par exemple les
cartes et les rapports), mais aussi implique la participation des services de
vulgarisation. L'idée première est de diviser la zone macro
agro-écologique en sous-unités agroécologiques en
utilisant des paramètres tels que la pétrologie, la
pluviométrie, les systèmes de production, la densité de
population etc..
La caractérisation semi-détaillée se fait
sur une superficie de 50 X 50 km2 (2500km2) qui est
représentative de la sous-unité agroécologique
déjà déterminée.
L'objectif majeur de la caractérisation
détaillée est de comprendre le fonctionnement des
agroécosystèmes au niveau communautaire et ainsi d'évaluer
les contraintes et les potentiels de production.
1.2 Approche participative
La recherche participative insiste sur la participation de la
population locale au processus de recherche et son contrôle des
résultats. Ce qui s'avérait nécessaire était une
méthode qui ne s'arrêtait pas juste au stade de «
l'évaluation » mais poursuivait les travaux afin d'y inclure des
échanges d'analyse et de compréhension des situations rurales.
Ces échanges, à leur tour, devraient aboutir à des
activités de développement qui soient créatives,
productives et durables (Mascarenhas,1992).
Dans le même temps, elle permet d'éviter le type
d'attitudes négatives que les styles de gestion du sommet à la
base créent parfois. Elle améliore souvent la qualité des
décisions et des solutions en renforçant la qualité et la
quantité des informations qui sont prises en compte pour ces
décisions et des solutions.
Inconvénients: Les réunions ou débats
publics peuvent opposer des communautés. Il peut en résulter un
marchandage entre des positions rigides au lieu d'un examen des
intérêts réciproques et des possibilités de
solutions mutuelles bénéfiques.
Cartes et coupes transversales
Des cartes et des coupes transversales sont des moyens de
représenter des informations sur les systèmes écologiques
et sociaux, à savoir la distribution spatiale des ressources naturelles,
leurs utilisations et les possibilités et problèmes en rapport.
Les cartes présentent une vue aérienne alors que les coupes
transversales présentent une vue horizontale, coupée, d'un
endroit. Ces deux types de représentation peuvent être très
simples et néanmoins contenir un grand volume d'informations
pertinentes. Ces représentations peuvent être
réalisées par la population locale.
Matrices et analyse de contrastes
Les matrices, ou tableaux bidimensionnels, sont des outils
simples d'organisation des informations. Les rangées et les colonnes de
la matrice indiquent les différentes catégories d'information. Ce
type d'organisation fournit automatiquement la base nécessaire à
une analyse des contrastes -- la comparaison d'un élément avec un
autre élément.
Matrices de tendances historiques
Les tendances historiques à plus long terme de
l'utilisation des ressources et de la qualité de l'environnement peuvent
être récapitulées sous forme d'une matrice. Les matrices de
tendances historiques montrent souvent que la population locale reconnaît
les tendances à long terme de l'environnement dans lequel elle vit et de
son interdépendance avec cet environnement. Elle a en
général des hypothèses sur les causes de ces tendances,
même si elle n'en comprend pas toujours les causes. Les matrices de
tendances sont un bon exemple d'outil de rassemblement des informations qui est
aussi en partie un outil d'analyse; elles organisent automatiquement les
informations environnementales de manière à aider les individus
à réfléchir aux causes et aux effets et à
identifier des problèmes et des possibilités.
Diagrammes de Venn
Les diagrammes de Venn sont une sorte de ''carte''
conceptuelle qui représente les relations entre groupes sociaux, les
organisations et les institutions, dessinés à l'aide de cercles
et autres formes de taille différente. Les diagrammes de Venn ''peuvent
servir à montrer quels sont les individus et les groupes qui ont de
l'influence sur les prises de décision, ainsi que les relations entre
les institutions villageoises et les forces extérieures, telles que les
services publics ou les organisations de développement (Freudenberger,
1994).
Classement en fonction de la richesse
Le classement en fonction de la richesse est une méthode
simple de rassemblement d'informations sur les perceptions de la condition
socio-économique au niveau villageois ou communautaire.
La comparaison des résultats des classifications
obtenues à partir d'un certain nombre d'informateurs clés peut
fournir un tableau assez précis de la situation socio-économique
au niveau local.
1.3. La recherche en milieu rural
La recherche en milieu rural vise d'abord à faire
ressortir des sites pilotes de recherche qui sont bien représentatifs de
la zone ciblée. Le premier travail d'un centre de recherche en milieu
rural est de définir de grandes zones dans leur région d'action.
Lorsque cette stratification aura été faite, le centre peut
choisir des sites représentatifs pour le travail de terrain. Dans cette
perspective, des
zones ciblées seront délimitées dans la
zone sous mandat du centre sur la base des similitudes du climat, les classes
de sol, la densité de population et les systèmes de culture
dominantes. Les zones similaires sont soumises aux mêmes contraintes dans
la production agricole et ont les mêmes opportunités pour les
surmonter. L'hypothèse de travail est que la performance des innovations
sera similaire dans toute la zone et les chances que les agriculteurs les
adoptent sont identiques.
Les données secondaires et une enquête dans la
zone fourniront des éléments pour le choix des sites
représentatifs en vue de la recherche en champ. Des informations plus
détaillées seront nécessaires pour définir des
priorités de recherche et elles seront collectées au moyen de
diagnostics participatifs par l'équipe en charge de la zone. La
méthode se compose aussi des observations directes et des interviews qui
donneront corps aux problèmes auxquels font face les agriculteurs aussi
bien que les opportunités qui existent pour une amélioration.
L'équipe doit voir la ferme comme un système
intégré qui agit avec son environnement physique et
institutionnel. Le diagnostic participatif est un bon outil pour rester
perspicace sur la façon dont ce système intégré
fonctionne. Le concept de diagnostic fut introduit par Byerlee et Collinson
(1980), Hildebrand (1981) -- qui l'ont appelé SONDEO- et Rhoades (1982),
et il fut développé après par plusieurs chercheurs en
Afrique, Amérique latine et en Asie. Un système de production est
le résultat de toutes les décisions prises pour avoir des outputs
sur lesquels s'appuie le ménage agricole. Le ménage agricole
essaie de couvrir les besoins de subsistance, produisant les nourritures
préférées pour sa consommation et la vente aussi bien en
vue de s'assurer un revenu qui augmente dans le temps.
Pour décrire un système, il faut en
connaître les limites. Toute choses en dehors de ces limites est
appelé environnement du système. Autant que l'environnement
influence le système, autant cette influence est au-delà du
contrôle du ménage agricole.
L'environnement matériel consiste en des
éléments physiques et biologiques incluant pluies,
température, radiation solaire, topographie et sols. Les
éléments biologiques sont la végétation naturelle,
les insectes nuisibles aux plantes et aux animaux et les maladies. Ces
éléments biologiques et physiques déterminent les plantes
peuvent pousser en garantissant un environnement humain propre.
L'environnement humain se compose des éléments
socio-économiques et institutionnels. Les éléments
économiques incluent la politique économique de la région.
Cette politique détermine aussi bien les quantités que les prix
des outputs et des intrants, et influence la disponibilité des
infrastructures.
Les éléments sociaux concernent la culture et
les coutumes de la communauté. Ils influencent énormément
l'accès des membres de la communauté aux intrants; cela
détermine qui fait quoi et donc la distribution du travail par âge
et par sexe à travers le ménage.
. Cadre géographique' institutionnel et
méthodologique
. 1 Cadre géographique
. 1.1 Situation
La zone d'étude correspond essentiellement à la
partie ouest de la Région des Plateaux dont les préfectures
d'Agou, de Kloto, de Danyi, d'Amou, de Wawa, la sous préfecture de
Kpélé-Akata et une partie de la préfecture de Blitta dans
la Région Centrale (Adélé), elle fait frontière
avec le Ghana (GIDEPPE, 1998 ; Tsatsu, 2000).
C'est une zone de forêt décidue au climat
subéquatorial ou guinéen caractérisé par un
régime de pluie de type bimodal. La pluviométrie de cette zone
est comprise entre 1200 et 1600mm. Elle peut être subdivisée en
trois sous zones constituées par les plaines et le piémont, le
plateau de Danyi et le plateau Akposso-Akébou. La figure 1 de la page
suivante nous montre la zone d'étude.
2.1.2. Aspects naturels' humains et économiques
2.1.2.1. Aspects naturels
a) Le relief
Cette zone est composée de plaine, de piémont et
d'une série de montagnes dont le Mt Agou, le plateau de Kouma, celui de
Danyi-Akébou (GIDEPPE, 1998). La zone forestière est
caractérisée par un relief fortement accidenté comprenant
des plateaux tabulaires (Kouma, Danyi, AkpossoAkébou) à une
altitude moyenne de 700m, des escarpements plus ou moins abrupts, le Mt
isolé d'Agou culminant à 960m et un ensemble de plaines dont la
pénéplaine d'Agou, la plaine encaissée du Litimé et
le piémont constitué par l'axe routier
Kpalimé-Atakpamé. Sa superficie est d'environ 7000km2
(Tsatsu, 2000).
Figure 1 : Carte de la Zone forestière
b) Climat
La pluviométrie varie de 900mm dans le Kloto à
1500mm dans le Litimé. Le climat est de type soudano-guinéen avec
un régime de pluie bimodal. Le maximum de pluie est enregistré en
junjuillet, les hauteurs de pluie varient entre 1000 et 2000mm et
température moyenne de la région se situe entre 21°C et
28°C. Les régions montagneuses sont nettement plus fraîches
que la plaine. La mousson et l'harmattan constituent les vents dominants
(Tsatsu, 2000 ; Anonyme, 2007).
c) Sols
Les sols de la zone sont en général de types
ferralitiques et pauvres en phosphore. On rencontre des sols ferrugineux.
d) Végétation La végétation est
assez variée. On y distingue :
· la savane arborée ou guinéenne, les
forêts-galeries le long des cours d'eau dans les plaines (plaine d'Agou,
Est de la préfecture de Kloto et d'Amou).
· les forêts de montagne partiellement
dégradées sur les plateaux, les avant-plateaux et le mont Agou
· les forêts soudano-guinéennes et la savane
arborée dans le Litimé et les piémonts.
Il s'agit d'une diversité de végétation
constituée d'essences forestières naturelles (iroko, acajou,
caïlcedrat...) et parfois provenant de reboisement (teck, acacia) (Tsatsu,
2000).
L'introduction de la tronçonneuse sans
réglementation appropriée dans les forêts a
provoqué,
malheureusement, le développement d'un secteur
épars d'industries dévastatrices de la forêt voire de la
faune et a causé la dégradation rapide de l'environnement naturel
(Anonyme, 2007).
e) Hydrographie
La région est arrosée par plusieurs fleuves,
rivières et ruisseaux:
> la plaine du Litimé par le Wawa, le Dayes et le
Gbanhou
> l'ouest par le Mono, fleuve long d'environ 500km et qui
prend sa source au Bénin à 420m d'altitude près d'Aledjo
Koura. Ses principaux affluents sont l'Ogou, l'Anié, le Chra, l'Amou,
l'Amoutchou lesquels ont un débit presque nul en saison sèche
mais qui paradoxalement causent d'importants dégâts en
période de crue
> le sud par le Haho et le Zio. Le Haho prend sa source au
Mont Mélindo à 661m d'altitude et sur un parcours de 140km a
comme principaux affluents le Lili et le Yoto. Le Zio de son côté
a une longueur de 175km. Il prend sa source entre Sodo et Elé au Mont
Tibadia à 726m d'altitude et se jette dans le lac Togo (MDAT, 2005).
2.1.2.2 Aspects humains
La grande disponibilité des terres cultivables a fait
de la zone, un pôle d'immigration où cohabitent plusieurs groupes
ethniques. Les plaines du Litimé et les plateaux Akposso-Akébou
notamment sont peuplés d'Akposso, de Kabyé, d'Ewé et
d'autres ethnies attirées par les cultures de rente café- cacao
et les systèmes de production en vigueur (Tsatsu, 2000).
L'examen des rythmes de la croissance démographique
dans la Région des Plateaux révèle la présence d'un
milieu de montagnes et de plateaux surpeuplé ayant atteint les limites
de sa capacité d'accueil, en face d'un milieu de plaine où de
vastes zones sous-peuplées peuvent autoriser une mise en valeur et une
colonisation paysanne (GIDEPPE, 1998).
Nous présentons dans le tableau 1 l'état de la
population par préfecture selon la DSID: Tableau 1: Superficie,
Population et Densité par préfecture de la zone du CRA-F
Préfecture
|
Superficie (en km2)
|
Population
|
Densité
|
Agou
|
1026
|
74200
|
72
|
Amou
|
1865
|
79100
|
42
|
Danyi
|
387
|
36200
|
94
|
Kloto
|
2074
|
202000
|
97
|
Wawa
|
3511
|
180000
|
51
|
Total Zone
|
8863
|
571500
|
|
Total Togo
|
56700
|
4300000
|
|
Part région (en %)
|
29,62
|
22,73
|
|
Part zone (en %)
|
15,63
|
13,29
|
|
Source: Direction Régionale de la Statistiques-Plateaux,
1997
|