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Les maladies transmises par le lait

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par Sarah Baaziz et Hamida Benghodbane
Université Badji Mokhtar annaba - Biologie ( ecotoxicologie) 2009
  

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A/ Infection alimentaires

1) Bactériennes 

Charbon (062)

Dysenterie bacillaire (shigellose) (045)

Brucellose (044)

Choléra (043)

Infection à colibacilles

Diphtérie (055)

Fièvres paratyphoïdes (041)

Infections à Salmonella, autres que la typhoïde et les paratyphoïdes (042.0)

Streptococcie (049.2)

Tuberculose (011,012....etc.)

2) A virus et à Rickettsia

Fièvre aphteuse (096.6)

Hépatite infectieuse (092)

Fièvre du Queensland (108)

Encéphalite à tiques (082.0)

3) A protozoaires

B/ Intoxication alimentaires d'origine bactérienne

Botulisme (049.1)

Toxémie staphylococcique d'origine alimentaire (049.0)

C/ Maladies d'origine alimentaire dues à une contamination massive par certaines bactéries

Clostridium perfringens

D/ Maladies d'origine alimentaire à étiologie incertaine

Maladies à Escherichia (certaines souches), Proteus, Pseudomonas, etc.

E/ Intoxications alimentaires dues à des poisons chimiques

Indiquer la cause lorsqu'elle est connue ; parmi ces poisons figure les phytotoxines (N960), des composés chimiques inorganiques et organique (N964-N967) et les substances radioactives.

Que ce soit à l'échelon local, national ou international, les services sanitaires aurait intérêt à adopter systématiquement cette manière de faire pour aboutir à une meilleure compréhension des problèmes que posent les maladies à transport laitier et, partant, des moyens de les résoudre. L'expérience acquise au Royaume-Uni pendant les dernières années justifie cette conviction.

8- Maladies à virus et à rickettsies

Si l'on excepte l'encéphalite à tique, l'importance des virus dans les maladies laiteuses est mal connue, en raison de l'insuffisance des données épidémiologiques et du manque (jusqu'à une époque récente) de technique de laboratoire permettant d'identifier nombre d'agents viraux transmis par la voie orale. Cependant, au cours des dix dernières années, les connaissances sur les affections virales ont considérablement progressé dans les pays économiquement avancés ; mais beaucoup reste à faire en ce qui concerne la détermination des voies de transmission, des doses infectieuses et de la survie des agents lorsqu'ils sont exposés à la chaleur et à d'autres conditions de milieu.

La contamination imputable aux manipulateurs humains est de loin la plus importante des sources possibles d'infection virale pour l'homme, mais il faut penses également aux virus identiques ou étroitement apparentés responsables de l'infection du cheptel laitier.

8-1- Entérovirus 

Le groupe de ces virus, qui prolifèrent dans le tractus gastro-intestinal de l'homme et des animaux, comporte plus de 50 types distincts. Seuls certains d'entre eux se sont avérés pathogènes pour l'homme, notamment les virus de la poliomyélite et les virus coxsackie. On a montré que certains autres membres de ce groupe provoquent de graves épidémies de "diarrhées estivales" chez les nourrissons et chez les enfants. Ces entérovirus sont répandus dans le monde entier et l'on estime que c'est surtout par la voie orale qu'ils infectent l'organisme. On a soupçonné le lait d'être responsable de quelques cas de poliomyélite, les examens de laboratoire montrent que les techniques de pasteurisation sont satisfaisantes pour inactiver les virus de la poliomyélite. Les virus coxsackie mis en suspension dans le lait semblent être plus résistants aux traitement HTST habituels, certaines souches survivant aux plus faibles températures utilisées (environ 71C° pendant 15 secondes); les virus en suspension dans la crème sont encore plus résistants. Les entérovirus souvent excrétés dans les fèces de personnes cliniquement saines, peuvent sans doute provoquer une contamination massive des réserves de lait. Ainsi, le lait cru et le lait contaminé après pasteurisation jouent très probablement un rôle dans la dissémination de ces virus et propagent vraisemblablement les maladies correspondantes.

8-2- Adénovirus

On a identifié une vingtaine de types différents d'adénovirus. Comme dans le cas des entérovirus seuls quelques-uns d'entre eux sont des agents infectieux avérés. L'appareil respiratoire semble être leur voie habituelle de pénétration mais on a montré que certains d'entre eux sont excrétés dans les fèces. Comme celui des entérovirus, leur transport par le lait est vraisemblablement responsable de nombreux cas de maladies.

8-3- Virus de l'hépatite infectieuse 

Le virus est sans aucun doute transmis par la voie buccale et peut être rejeté par des individus convalescents ou cliniquement sains. Sa thermo-résistance est mal connue; on sait qu'il survit à 56C° pendant 30 minutes. L'hépatite infectieuse doit être considérée comme l'une des plus graves maladies virales dont le lait peut être un important propagateur. On doit remarquer que, dans certaines circonstances (pollution initiale importante par des matières organiques, clarification insuffisante avant chloration) même la verdunisation de l'eau ne suffit pas pour assurer l'inactivation du virus. Ainsi, outre qu'elle peut être transmis par contamination manuelle directe, l'infection peut être propagée par un approvisionnement en eau défectueux dans un centre de traitement ou de distribution du lait.

8-4- Virus de l'encéphalite à tiques 

Dans ses foyers naturels, le virus de l'encéphalite circule parmi des hôtes vertébrés par l'entremise des tiques et d'autres acariens, mais l'homme peut être infecté par la voie cutanée, à la suite de morsures de tiques ou par la voie orale, notamment après ingestion de lait non thermo traité provenant de chèvres infectées.

La présence de ce virus a été mise en évidence dans le lait de chèvre naturellement infectée de trois régions au mois de l'URSS où la maladie est endémique. Il est excrété d'une façon continue de 2 à 6 jours après l'infection; sa concentration atteint dans le lait d'un animal infecté des valeurs plusieurs centaines de fois supérieures à celle du sang. Ce phénomène peut être dû à la multiplication du virus dans le pis ou à sa filtration et à sa concentration dans la pie.

Le virus ne semble pas avoir été isolé du lait de vaches naturellement infectées, bien qu'il l'ait été tant après infection expérimentale par des tiques qu'après inoculation sous-cutanée. Dans le premier cas, le virus a été décelé dans le lait les 3e et 4e jour après la contamination; dans le second, du 2e au 6e jour après l'inoculation massive.

Chez la brebis également le virus a été décelé dans le lait du 3e au 7e jour après une contamination expérimentale par des tiques. Les concentrations virales du lait de brebis peuvent approcher celles du lait de chèvre.

On a également décelé ce virus dans la crème, le beurre et les caillés préparés à partir de lait infecté.

La contamination per os des humains par le lait cru de chèvre provoque généralement une affection du type méningo-encéphalite bibasique. La durée d'incubation (4-7 jours) est plus courte qu'après infection par des morsures de tiques (8-20 jours).

8-5- Virus de la fièvre aphteuse 

Le virus passe dans le lait durant la phase de généralisation de la maladie; plus tard, les vésicules du pis et de trayons peuvent crever durant la traite et contaminer fortement le lait. Heureusement, du point de vue de la propagation de la maladie, les animaux atteints cesse souvent de donner du lait.

Le lait provenant de fermes contaminées doit être thermo traité convenablement si son ramassage a été autorisé. Le virus de la fièvre aphteuse ne semble pas survivre aux conditions de la pasteurisation, bien que des travaux récents aient mis en évidence que dans certaines circonstances qui le protégent, le virus résiste assez bien à la chaleur et à d'autres facteurs, il serait donc utile de réétudier la question de la pasteurisation à l'aide des techniques virologiques modernes, on connaît des cas de transmission de la maladie par le lait cru entre les animaux de différentes fermes, c'est également pour cette raison que le traitement thermique du lait est nécessaire, à moins que ne soient adoptées des mesures plus rigoureuses, telles que l'abattage des animaux atteints.

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"Ceux qui vivent sont ceux qui luttent"   Victor Hugo