A/ Infection alimentaires
1) Bactériennes
Charbon (062)
Dysenterie bacillaire (shigellose) (045)
Brucellose (044)
Choléra (043)
Infection à colibacilles
Diphtérie (055)
Fièvres paratyphoïdes (041)
Infections à Salmonella, autres que la
typhoïde et les paratyphoïdes (042.0)
Streptococcie (049.2)
Tuberculose (011,012....etc.)
2) A virus et à Rickettsia
Fièvre aphteuse (096.6)
Hépatite infectieuse (092)
Fièvre du Queensland (108)
Encéphalite à tiques (082.0)
3) A protozoaires
B/ Intoxication alimentaires d'origine
bactérienne
Botulisme (049.1)
Toxémie staphylococcique d'origine alimentaire
(049.0)
C/ Maladies d'origine alimentaire dues à
une contamination massive par certaines
bactéries
Clostridium perfringens
D/ Maladies d'origine alimentaire à
étiologie incertaine
Maladies à Escherichia (certaines souches),
Proteus, Pseudomonas, etc.
E/ Intoxications alimentaires dues à des poisons
chimiques
Indiquer la cause lorsqu'elle est connue ; parmi ces
poisons figure les phytotoxines (N960), des composés chimiques
inorganiques et organique (N964-N967) et les substances radioactives.
Que ce soit à l'échelon local, national ou
international, les services sanitaires aurait intérêt à
adopter systématiquement cette manière de faire pour aboutir
à une meilleure compréhension des problèmes que posent les
maladies à transport laitier et, partant, des moyens de les
résoudre. L'expérience acquise au Royaume-Uni pendant les
dernières années justifie cette conviction.
8- Maladies à virus et à rickettsies
Si l'on excepte l'encéphalite à
tique, l'importance des virus dans les maladies laiteuses est mal connue, en
raison de l'insuffisance des données épidémiologiques et
du manque (jusqu'à une époque récente) de technique de
laboratoire permettant d'identifier nombre d'agents viraux transmis par la voie
orale. Cependant, au cours des dix dernières années, les
connaissances sur les affections virales ont considérablement
progressé dans les pays économiquement avancés ; mais
beaucoup reste à faire en ce qui concerne la détermination des
voies de transmission, des doses infectieuses et de la survie des agents
lorsqu'ils sont exposés à la chaleur et à d'autres
conditions de milieu.
La contamination imputable aux manipulateurs humains
est de loin la plus importante des sources possibles d'infection virale pour
l'homme, mais il faut penses également aux virus identiques ou
étroitement apparentés responsables de l'infection du cheptel
laitier.
8-1-
Entérovirus
Le groupe de ces virus, qui prolifèrent dans le tractus
gastro-intestinal de l'homme et des animaux, comporte plus de 50 types
distincts. Seuls certains d'entre eux se sont avérés
pathogènes pour l'homme, notamment les virus de la poliomyélite
et les virus coxsackie. On a montré que certains autres membres de ce
groupe provoquent de graves épidémies de "diarrhées
estivales" chez les nourrissons et chez les enfants. Ces entérovirus
sont répandus dans le monde entier et l'on estime que c'est surtout par
la voie orale qu'ils infectent l'organisme. On a soupçonné le
lait d'être responsable de quelques cas de poliomyélite, les
examens de laboratoire montrent que les techniques de pasteurisation sont
satisfaisantes pour inactiver les virus de la poliomyélite. Les virus
coxsackie mis en suspension dans le lait semblent être plus
résistants aux traitement HTST habituels, certaines souches survivant
aux plus faibles températures utilisées (environ 71C°
pendant 15 secondes); les virus en suspension dans la crème sont encore
plus résistants. Les entérovirus souvent excrétés
dans les fèces de personnes cliniquement saines, peuvent sans doute
provoquer une contamination massive des réserves de lait. Ainsi, le lait
cru et le lait contaminé après pasteurisation jouent très
probablement un rôle dans la dissémination de ces virus et
propagent vraisemblablement les maladies correspondantes.
8-2- Adénovirus
On a identifié une vingtaine de types différents
d'adénovirus. Comme dans le cas des entérovirus seuls
quelques-uns d'entre eux sont des agents infectieux avérés.
L'appareil respiratoire semble être leur voie habituelle de
pénétration mais on a montré que certains d'entre eux sont
excrétés dans les fèces. Comme celui des
entérovirus, leur transport par le lait est vraisemblablement
responsable de nombreux cas de maladies.
8-3- Virus de l'hépatite
infectieuse
Le virus est sans aucun doute transmis par la voie buccale et
peut être rejeté par des individus convalescents ou cliniquement
sains. Sa thermo-résistance est mal connue; on sait qu'il survit
à 56C° pendant 30 minutes. L'hépatite infectieuse doit
être considérée comme l'une des plus graves maladies
virales dont le lait peut être un important propagateur. On doit
remarquer que, dans certaines circonstances (pollution initiale importante par
des matières organiques, clarification insuffisante avant chloration)
même la verdunisation de l'eau ne suffit pas pour assurer l'inactivation
du virus. Ainsi, outre qu'elle peut être transmis par contamination
manuelle directe, l'infection peut être propagée par un
approvisionnement en eau défectueux dans un centre de traitement ou de
distribution du lait.
8-4- Virus de l'encéphalite à
tiques
Dans ses foyers naturels, le virus de l'encéphalite
circule parmi des hôtes vertébrés par l'entremise des
tiques et d'autres acariens, mais l'homme peut être infecté par la
voie cutanée, à la suite de morsures de tiques ou par la voie
orale, notamment après ingestion de lait non thermo traité
provenant de chèvres infectées.
La présence de ce virus a été mise en
évidence dans le lait de chèvre naturellement infectée de
trois régions au mois de l'URSS où la maladie est
endémique. Il est excrété d'une façon continue de 2
à 6 jours après l'infection; sa concentration atteint dans le
lait d'un animal infecté des valeurs plusieurs centaines de fois
supérieures à celle du sang. Ce phénomène peut
être dû à la multiplication du virus dans le pis ou à
sa filtration et à sa concentration dans la pie.
Le virus ne semble pas avoir été isolé du
lait de vaches naturellement infectées, bien qu'il l'ait
été tant après infection expérimentale par des
tiques qu'après inoculation sous-cutanée. Dans le premier cas, le
virus a été décelé dans le lait les 3e
et 4e jour après la contamination; dans le second, du
2e au 6e jour après l'inoculation massive.
Chez la brebis également le virus a été
décelé dans le lait du 3e au 7e jour
après une contamination expérimentale par des tiques. Les
concentrations virales du lait de brebis peuvent approcher celles du lait de
chèvre.
On a également décelé ce virus dans la
crème, le beurre et les caillés préparés à
partir de lait infecté.
La contamination per os des humains par le lait cru
de chèvre provoque généralement une affection du type
méningo-encéphalite bibasique. La durée d'incubation (4-7
jours) est plus courte qu'après infection par des morsures de tiques
(8-20 jours).
8-5- Virus de
la fièvre aphteuse
Le virus passe dans le lait durant la phase de
généralisation de la maladie; plus tard, les vésicules du
pis et de trayons peuvent crever durant la traite et contaminer fortement le
lait. Heureusement, du point de vue de la propagation de la maladie, les
animaux atteints cesse souvent de donner du lait.
Le lait provenant de fermes contaminées doit être
thermo traité convenablement si son ramassage a été
autorisé. Le virus de la fièvre aphteuse ne semble pas survivre
aux conditions de la pasteurisation, bien que des travaux récents aient
mis en évidence que dans certaines circonstances qui le
protégent, le virus résiste assez bien à la chaleur et
à d'autres facteurs, il serait donc utile de réétudier la
question de la pasteurisation à l'aide des techniques virologiques
modernes, on connaît des cas de transmission de la maladie par le lait
cru entre les animaux de différentes fermes, c'est également pour
cette raison que le traitement thermique du lait est nécessaire,
à moins que ne soient adoptées des mesures plus rigoureuses,
telles que l'abattage des animaux atteints.
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