Découvrir le rôle de la vierge Marie dans l'Incarnation et la Nativité du seigneur : Ex. Sp. (101-117 ; 121-126).( Télécharger le fichier original )par Antoine BASUNGA Nzinga. ITCJ - 2009 |
2.2. Le deuxième point.De la contemplation de différences au premier point, autrement dit, du regard, Ignace passe à l'ouïe. Il invite donc à entendre de quoi parlent les personnes sur la face de la terre. Entendre de quoi parlent les personnes divines. Tandis que les humains sur terre s'écartent de la volonté de Dieu par des injures et des blasphèmes, Ignace invite à écouter la profonde bonté qui jaillit du dire des personnes divines : « Faisons la rédemption du genre humain, etc. » Entendre aussi les paroles de l'ange et de notre Dame. Il s'agit de réfléchir à cet instant grandiose qui fut au départ du renouvellement de l'humanité en Dieu : le fiat d'une servante dépouillée et totalement vouée à l'accomplissement de la volonté du Seigneur. Réfléchir afin de tirer profit à cette préfiguration de la rencontre de grâce entre Dieu et l'humain. 2.3. Le troisième point.Au troisième point, Ignace revient sur le regard. Si dans le premier point l'on a regardé les différents personnages dans leurs différences et qu'au deuxième point on a entendu leur dire, au troisième point Ignace nous appelle à regarder leur « agir » non seulement par rapport à la vie morale mais surtout dans la conformité à la volonté de Dieu. Ici l'idéal d'agir nous est présenté dans la volonté de racheter l'humain qui, par contre, continue à collaborer à la destruction de la création (une lecture encore plus actuelle). Au regard du monde actuel, où des guerres terrifiantes, des génocides et autres combines (corruption, injustice, terrorisme...) malsaines prolifèrent. C'est dans ce monde en ébullition que Dieu passe à l'acte du rachat de l'humanité. Et tous les hommes et femmes de bonne volonté derrière Dieu, à la suite l'ange et de Notre-Dame. En adjoignant la scène de Nazareth, où l'ange salue la Mère bénie, à l'intercession des préoccupations de Dieu (de sauver l'humanité) et l'ego humain (qui nous mène tous en enfer), « Ignace ajoute une norme qui sert d'intermédiaire entre les deux extrêmes. [Ignace] l'avait déjà fait auparavant, dans la première semaine, dans le colloque avec le Crucifié. De cette manière, la méditation sur l'incarnation donne corps à un principe structurel qui réconcilie les divisions et les contraires... »7(*). Toutefois, devant Cette réalité confuse de l'agir humain, l'humanité devrait s'humilier en rendant grâce à la divine majesté d'avoir trouvé une issue pour son rachat. * 7 John McIntyre, Les « Exercices Spirituels » d'Ignace de Loyola. Paris, Cerf, 1999, p. 98. |
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