1- Définition de l'investissement
L'investissement est défini comme étant
l'acquisition par l'entreprise de moyen de production qui viennent remplacer
et/ou accroître le capital productif. Il s'agit donc de capitale fixe, de
machine.
L'investissement est une variation du capital. Il fait
augmenter le capital, c'est pour cela que l'on dit que c'est un flux. Il ne
sert à augmenter le stock de capital, il sert aussi à le
remplacer. On peut donc distinguer deux sortes d'investissement :
El L'investissement net : il sert à
augmenter le stock de capital El L'amortissement : il sert
à remplacer le capital usé.
Avec :
Investissement Brut = Investissement net + Amortissement
IZ Investissement de capacité : c'est
l'investissement qui sert à accroître la taille de l'entreprise
(création d'un nouvel établissement et / ou acquisition de
nouvelles machines).
qu'il soit matériel ou immatériel,
l'investissement est un détour de production : il doit rapporter plus
qu'il ne coûte (dans le temps). Et de ce fait, ce qui va influencer la
décision d'investir, c'est le retour sur l'investissement (revenus
futurs actualisés supérieurs au coût de
l'investissement).
2- Répercussions sur l'investissement
a) Contribution du
crédit-bail à l'investissement
La contribution du crédit-bail à
l'investissement se mesure par les financements de l'exercice rapportés
à la FBCF. Cette part s'est accrue de 5,3% en 2000 à 6,9% en
2005.
|
FINANCEMENTS EN CREDIT-BAIL= (1)
|
Evo.
|
FBCF = (2)
|
Evo.
|
=(1)/(2)
|
2000
|
4 507
|
27,3%
|
85 312
|
4,2%
|
5,3%
|
2001
|
4 968
|
10,2%
|
85 375
|
0,1%
|
5,8%
|
2002
|
5 285
|
6,4%
|
91 142
|
6,8%
|
5,8%
|
2003
|
5 427
|
2,7%
|
100 498
|
10,3%
|
5,4%
|
2004
|
6 444
|
18,7%
|
109 083
|
8,5%
|
5,9%
|
2005
|
8 126
|
26,1%
|
117 701
|
7,9%
|
6,9%
|
Si l'on évalue le marché du leasing mobilier par
rapport à la seule composante "matériel et outillage" de la FBCF,
le degré de pénétration du leasing s'élève
à 11,5% en 2005.
|
2000
|
2001
|
2002
|
2003
|
2004
|
2005
|
Financements en CBM = (1)
|
3 908
|
4 364
|
4 721
|
4 715
|
5 608
|
6 957
|
Composante "Matériel et outillage" de la FBCF =
(2)
|
42 519
|
40 154
|
45 650
|
52 452
|
57 854
|
60 747
|
(1)1(2)
|
9,2%
|
10,9%
|
10,3%
|
9,0%
|
9,7%
|
11,5%
|
Le crédit-bail mobilier a été introduit
au Maroc en 1965. Depuis, l'activité (financements en leasing
distribués dans l'année) a connu une évolution remarquable
caractérisée par l'augmentation significative du recours des
entreprises et des professionnels à cette formule de financement.
b) Qu'en est-il en 2007
Pour faire face à son développement et maintenir
son outil industriel en bon état de fonctionnement, l'entreprise a
constamment besoin d'investir. Il y va de son avenir e de sa
compétitivité.
Procéder aux investissements nécessaires n'est
cependant pas suffisant. Encore faut-il trouver les meilleurs financements
possibles qui, non seulement rendront le projet économiquement rentable,
mais également en maximiseront les bénéfices potentiels,
sans toutefois risquer d'affaiblir ou de bouleverser la structure
financière de l'entreprise.
A l'image de ce qu'on vient d'énoncer, tout
investisseur avant d'investir évalue les solutions de financement qui
lui sont proposées. Il étudie chaque variante à part pour
déterminer le taux effectif de rémunération des capitaux
empruntés. Une fois ces taux calculés, il choisit le moins
élevé tout en gardant à l'esprit la solution la plus
flexible (financement à hauteur de 100 % par exemple).
Prenons l'exemple d'un homme d'affaire qui veut acquérir
une machine de production (prix hors taxes 1 000 000 dh).
Il dispose de 120 000 dh comme ressources propres.
Il a 2 possibilités de financement :
Financement à hauteur de 80 % par un crédit
bancaire classique avec un taux de 7 %.
Financement par leasing à hauteur de 100 % (l'avance doit
constituer 40 % de la valeur de la machine) taux d'intérêt : 9
%.
Evaluation ces deux solutions :
1ére solution (crédit bancaire classique) :
Le taux d'intérêt de cette solution est nettement
plus avantageux pour
l'investisseur. En effet, avec la libéralisation des
taux d'intérêt, on assiste à nos jours à une
bataille sans merci entre les différentes banques de la place. Ces
niveaux de taux de moins en moins élevés incitent les
investisseurs à opter pour cette solution.
Parmi ses inconvénients :
- Le crédit bancaire ne finance pas les projets à
hauteur de 100 %. Inconvénient qui se trouve dilué si
l'investisseur dispose d'au moins 20 % du montant du projet.
- La capacité d'endettement sera affaiblit
2éme solution (financement par crédit
bancaire) :
Cette solution avec la nouvelle disposition fiscale devient plus
chère.
Premièrement, parce que le bien sera acquis TTC au lieu
d'être acheté en exonération de la TVA. De plus, le taux
d'intérêt des opérations de leasing sot souvent implicites
les
bailleurs ne communiquent pas le taux d'intérêt
qu'ils ont appliqué sur tel financement. Et de ce fait, ils peuvent
atteindre des taux très élevés (+10%).
Le seul avantage qui reste pour cette solution est l'avantage
du financement intégral du projet, en plus de la capacité
d'endettement qui reste la même (elle n'est pas touchée par cette
solution)
Cette petite comparaison, permet de dire que le financement
grâce à un crédit bancaire classique est nettement plus
avantageuse que le financement en leasing.
Les investisseurs n'ayant pas de ressources financières
suffisantes seront orientés davantage vers les banques au
détriment des sociétés de crédit bail.
Ce qu'on peut tirer comme conclusion est : l'investissement
dans sa globalité continuera sa croissance surtout si on se place dans
un contexte Marocain en plein développement avec des chantiers
énormes que le gouvernement Marocain compte entamer ou achever en
collaboration avec les acteurs privés.
Donc la nouvelle disposition fiscale n'a pas d'incidence sur
l'investissement, par contre elle a un impact considérable sur les
sources de financement de ces investissements. Avantager les crédits
bancaires classiques au détriment du crédit bail.
A ce stade, nous n'avons fait qu'analyser l'impact de cette
levée d'exonération sur différents aspects. Maintenant, il
est temps de proposer les solutions qui peuvent être appliquées
pour sortir de cette impasse fiscale. En effet, parmi les solutions qu'on
propose on cite : L'égalisation des taux, Remboursement du crédit
TVA par l'état, la Limitation de la production, L'amendement de la loi
de finances et la constitution de Conglomérats des
sociétés de leasing pour former des lobby. Dans la section qui
suivra chaque solution sera détaillée.
Pour faire face à cette difficulté plusieurs
alternatives et solutions sont envisagées et sont donc à la
disposition des professionnels de leasing.
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