CHAPITRE II : LA POLITIQUE DE LUTTE CONTRE
LE CHOMAGE DES JEUNES
La situation pessimiste et alarmante vécue par les
jeunes (15 à 34 ans) sur le marché de l'emploi, doublée
des effets pervers de la crise socio militaire que traverse la Côte
d'Ivoire ont amené l'Etat à mettre en place des programmes actifs
du marché du travail. Deux d'entre eux ont retenu notre attention. Il
s'agit de la Plate Forme des Services (PFS) pour le Programme National de
Formation des Jeunes (PFIJ) et du Programme de Développement des
Initiatives Génératrices d'Emplois (PRODIGE) qui seront
présentés avant d'en faire une analyse critique.
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Section I · LES DIFFERENTS PROGRAMMES
D'INSERTION A LA DISPOSITION DES JEUNES
Plusieurs programmes d'emploi ont été
élaborés dont les plus importants sont le Service Civique, le
PRODIGE, l'Appui à la réinsertion et à la création
d'emploi, la Plate forme de services, le PNDDR, le Programme Spécial
Insertion et Réinsertion des jeunes. Nous verrons successivement leurs
finalités et leurs composantes essentielles.
Paragraphe I : Les finalités des programmes
Conscient du fait que la crise a sans nul doute
exacerbé la situation cahotique de la frange de la population
âgée de 15 à 34 ans qui représente 43% de la
population ivoirienne, il est évident qu'elle a aménuisé
les possibilités d'accès à l'emploi, donc à la
sécurité économique et à un statut social
valorisant.
Le chômage, en particulier lorsqu'il persiste sur une
longue période contribue à accroître le taux de
dysfonctionnement social (dépression chronique, violence familiale,
etc.) le sentiment de désespoir, la perte de l'estime de soi,
résultant du chômage et de l'absence de possibilités
d'emploi qui conduisent à un amoindrissement de la volonté
d'obéir à la loi et à un refus de se conformer aux normes
sociales ; ainsi, l'idée de l'instauration de plusieurs programmes
d'insertion et de réinsertion apparaît non seulement comme une
bouée de sauvetage pour tous les jeunes frappés par le
chômage mais aussi, un moyen pour repenser la vision de
développement harmonieux de notre pays.
La réinsertion est un processus qui conduit
l'ex-combattant démobilisé à quitter le site de
démobilisation, passer par le Bureau régional, revenir dans sa
région et s'insérer effectivement dans son milieu.
Quant à la réintégration, c'est
également un processus qui consiste à l'acquisition des
compétences et la réalisation (par les ex-combattants
réinsérés dans leur milieu) des activités
économiques leur permettant de se prendre en charge. Pour réussir
chacun de ses éléments, des activités et des
stratégies sont prévues dans les différents programmes.
Le Service Civique National par exemple est un projet ouvert
sur la construction de l'avenir. Il vise la formation des jeunes aux valeurs
citoyennes et républicaines dans la perspective de faire d'eux des
acteurs économiques du développement national. Car les jeunes ont
besoin « de reconquérir le sens du civisme, du respect de la
République et des Institutions qui l'incarnent »
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