Section 1 : Approches de solutions
Dans cette section, nous proposerons au paragraphe 1 des
solutions en vue d'un meilleur suivi des recommandations qui seront issues des
prochaines CIDNR, au paragraphe 2 nous ferons des suggestions pour une
participation plus active des acteurs nationaux et internationaux au processus
démocratique.
Paragraphe 1 : Pour un meilleur suivi des
recommandations de la Conférence
Nous avions préalablement établi comme
diagnostic, que les recommandations issues de la 4eme CIDNR n'ont
généralement pas été mises en oeuvre, ni suivies.
Nous essayerons de proposer des approches de solution à ce
dysfonctionnement pour que la Conférence soit plus efficace.
A- Amélioration de l'Organisation et de la Direction
de la Conférence
Six (06) CIDNR ont été tenues au cours des dix
huit dernières années : à Manille aux Philippines (1988),
à Managua au Nicaragua (1994), à Bucarest en Roumanie (1997),
à Cotonou au Bénin (2000), à Oulan Bator en Mongolie
(2003) et à Doha au Qatar (2006). La Conférence a chaque fois
fait appel à des personnes ressources pour convoquer des
réunions, préparer les dossiers thématiques, structurer
les discussions et obtenir le consensus afin de parvenir aux conclusions et
coopérer avec l'Organisation des Nations Unies (ONU) et les autres
institutions actives dans le domaine de la démocratie. Mais il semble
que les expériences accumulées dans l'organisation d'une
Conférence à une autre ne sont pas prises en compte pour la
préparation de la nouvelle Conférence. En effet, il est difficile
de passer les expériences d'un Gouvernement hôte de la
Conférence à un autre. Les préparatifs pour la tenue de la
Conférence passent par une phase de flottement voire de
dysfonctionnement d'une édition à une autre, faute d'un
mécanisme permanent de coordination et de préparation. Hormis le
Rapport final de la Conférence et les procès-verbaux du pays
désigné pour abriter les séances, qui sont transmis au
pays désigné pour abriter l'édition suivante de la
Conférence, tous les différents aspects de l'organisation de la
Conférence sont laissés à l'initiative du pays
hôte.
B- Création d'un Secrétariat de
Conférence
Nous proposons qu'un Secrétariat de la CIDNR soit mis
en place par les Nations Unies. Ce Secrétariat sera le point focal
chargé, entre autres, du suivi des résolutions, recommandations
et autres conclusions de la Conférence. Il aura pour but, d'assurer la
continuité entre les Conférences, et d'encourager les pays
à se rendre compte de leur progrès.
L'idée de créer un Secrétariat permanent
de Conférence est apparue en 1997 à la Conférence de
Bucarest. La création d'un Secrétariat a été
proposée une deuxième fois, à la Conférence de
Cotonou en 2000. Pour différentes raisons, le Secrétariat
proposé n'a pas été matérialisé, quoiqu'il
ait été fortement et largement soutenu à
l'intérieur et en dehors de la Conférence. Il aura pour but de
mettre en application les décisions de la Conférence et de
fournir des services consultatifs et techniques en réponse aux demandes
des Etats participants. Les stratégies servant à rendre la
Conférence plus efficace et à renforcer ses activités
complémentaires constituaient un thème principal à la
session d'Oulan Bator en 2003. Aujourd'hui, l'occasion de réaliser un
Secrétariat de Conférence semble se concrétiser. En effet,
le Gouvernement du Qatar est sur le point de créer un Institut de
Développement et de Démocratie à Doha.
Les services de cet Institut auront pour but la mise sur pied
du Secrétariat de la CIDNR. En coopération avec le Gouvernement
de Qatar, l'ONU fournirait une base matérielle pour ce
Secrétariat de Conférence. Ce Secrétariat pourrait, en
premier lieu, exécuter et mettre en application les programmes et les
activités complémentaires contenus dans le plan d'action de la
Conférence. Il pourrait favoriser la continuité et la permanence
de la Conférence, en particulier entre les sessions. Il pourrait
communiquer et fonctionner en coopération avec les Etats
intéressés, la société civile et les Parlements. Il
pourrait servir de base de données et de terminal d'un réseau
d'institutions compétentes, éparpillées un peu partout
dans le monde et actives dans le domaine du développement et de la
démocratie. Cette base de données pourrait être un cadre,
un instrument utile auxquelles les parties intéressées peuvent
recourir.
Rien ne permet cependant, de mettre en doute la bonne
volonté dont les Gouvernements sont prêts à faire preuve
pour garantir le suivi des décisions prises lors des Conférences.
C'est plutôt la question de la capacité de la CIDNR, en tant que
mouvement, à encourager la mise en oeuvre et le suivi qu'il convient de
se poser.
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