B- Au niveau des Pays de Démocraties Nouvelles ou
Rétablies (DNR)
La première conférence internationale,
intitulée Conférence internationale des démocraties
nouvellement restaurées, s'est tenue à Manille du 3 au 6 juin
1988. Treize États y ont participé. La Déclaration de
Manille (A/43/538), adoptée à l'issue de la Conférence,
affirmait que, en s'appuyant mutuellement les jeunes démocraties
pouvaient vaincre les forces intérieures et extérieures qui
risquaient de les mettre en péril. C'est ce sentiment de menace
persistante sur le fragile processus de démocratisation qui a
motivé quelques États à agir ensemble. Mais comme les
conférences ont mobilisé des États beaucoup plus nombreux
(actuellement près de la moitié des États Membres de l'ONU
et d'autres partenaires), le mouvement est devenu plus international et plus
global.
La deuxième Conférence internationale des
démocraties nouvelles ou rétablies, qui réunissait 73
Etats s'est tenue à Managua au Nicaragua du 4 au 6 juillet 1994. La
Déclaration et le Plan d'action de Managua (A/49/7 13) adoptés
à cette occasion priaient expressément le Secrétaire
général d'étudier les moyens par lesquels le
système des Nations Unies pourrait apporter son assistance aux
démocraties nouvelles ou rétablies. Cette demande a
été appuyée par l'Assemblée générale
dans sa première résolution consacrée à ce sujet,
la résolution 49/30 du 7 décembre 1994.
Le Secrétaire général Boutros
Boutros-Ghali a présenté un premier rapport sur les
démocraties nouvelles ou rétablies le 7 août 1995
(A/50/332), puis un deuxième le 18 octobre 1996 (A/51/512). Un
supplément à ces deux rapports a été
présenté le 20 décembre 1996 (A/5 1/761). Les trois
rapports de l'ancien Secrétaire général sur les
démocraties nouvelles ou rétablies sont autant
d'éléments qui étayent solidement le cadre d'action
renouvelé et assoupli que le système des Nations Unies va adopter
en matière de démocratisation et de bonne gestion des affaires
publiques, deux notions essentielles et inséparables. Les fragiles
démocraties de certaines régions restent très
menacées, et la communauté internationale devrait accroître
son assistance pour les aider à mieux lutter contre les périls.
Le renforcement de la société civile s'avère essentiel
dans ces régions. La nécessité de réformer les
structures et les fonctions de l'État est également
primordiale.
CHAPITRE DEUXIEME :
APPROCHES
DE SOLUTIONS ET CONDITIONS DE
MISE EN OEUVRE.
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