Chapitre 2
Multiplexage spatial dans un contexte MC-CDMA
1. Introduction
Depuis une dizaine d'années, une nouvelle technologie
est apparue dans les systèmes de télécommunication qui
permet d'améliorer la qualité de transmission. Cette technologie
a comme principaux objectifs d'augmenter le débit de transmission et
d'exploiter la diversité offerte par le système. Il s'agit du
système à entrées multiples et à sorties multiples
(appelé aussi MIMO) qui emploi plusieurs antennes en émission et
plusieurs antennes en réception. La plupart des études sur les
systèmes MIMO considèrent un canal non sélectif en
fréquence. Cependant, l'effet multi-trajets provoque la
sélectivité fréquentielle du canal. Pour cette raison, on
se propose dans ce chapitre d'étudier l'association de la technique
MC-CDMA à la technique MIMO puisque la technique MCCDMA permet d'une
part l'accès de plusieurs utilisateurs dans le même canal radio.
D'autre part, le MC-CDMA permet une transmission dans un canal non
sélectif en fréquence grâce à la modulation OFDM
employée.
Dans ce chapitre, on commence tout d'abord par définir
la notion de la diversité et rappeler les différentes techniques
de diversité. On s'intéresse par la suite à l'étude
du système MIMO en introduisant deux approches possibles à
l'émission : le codage spatio-temporel et le multiplexage spatial.
Ensuite, on focalise sur la technique du multiplexage spatial et on
évalue ses performances en fonction de la technique de détection
utilisée à la réception. Dans la deuxième partie de
ce chapitre, on présente une architecture permettant l'association de la
technique multiplexage spatial à la technique MC-CDMA. On évalue
également les performances de cette nouvelle chaîne.
2. Techniques de diversité
La diversité est une technique utilisée dans les
systèmes de transmissions radio-mobiles afin de lutter contre
l'évanouissement causé par les trajets multiples du canal de
transmission. Elle consiste à recevoir plusieurs répliques du
signal émis affectés par des évanouissements
indépendants. L'ordre de diversité est égal au nombre de
voies indépendantes à la réception [1]-[4].
Les principales formes de diversité sont la
diversité temporelle, la diversité fréquentielle et la
diversité spatiale.
2.1. Diversité temporelle
Cette diversité consiste à envoyer plusieurs
répliques du signal à transmettre dans des intervalles de temps
séparés d'au moins le temps de cohérence du canal
Tc afin d'assurer un bonne décorrélation des signaux
(figure 2.1). Cette diversité est intéressante pour le cas de
transmissions dans un canal sélectif en temps.
Figure 2.1. Emission du même signal à des instants
séparés par le temps de cohérence du canal
2.2. Diversité fréquentielle
La diversité fréquentielle consiste à
envoyer plusieurs répliques du même signal à transmettre
sur des fréquences différentes séparées d'au moins
la bande de cohérence du canal Bc (figure 2.2). Elle est
intéressante pour les cas des transmissions dans un canal
sélectif en fréquence. Cette diversité est
généralement utilisée dans les systèmes OFDM.
24
Figure 2.2. Emission du même signal sur des
fréquences différentes
2.3. Diversité spatiale
La diversité spatiale consiste à envoyer ou
recevoir le signal sur des antennes différentes espacées par une
distance plus grande que la distance de cohérence. Cette distance est la
séparation minimale des antennes garantissant des évanouissements
indépendants.
25
Figure 2.3. Diversité spatiale à l'émission
Figure 2.4. Diversité spatiale à la réception
Les diversités temporelles, fréquentielles et
spatiales à l'émission diminuent l'efficacité spectrale du
système puisqu'elles nécessitent la répétition du
même signal. En associant un codage correcteur d'erreurs avec l'une des
ces techniques de diversité, on augmente l'efficacité spectrale
et on évite le gaspillage des ressources spectrales.
On note également que la combinaison de plusieurs
techniques de diversité permet de mieux combattre les effets
d'évanouissement du canal.
On présente dans le paragraphe suivant les
systèmes multi-antennes (MIMO) qui associent plusieurs antennes à
l'émission et à la réception. Cela permettra par la suite
de proposer une architecture pour l'implémentation d'un système
MIMO dans un contexte MC-CDMA.
3. Les systèmes MIMO
Un système MIMO est un système qui comporte
plusieurs antennes à l'émission et plusieurs antennes à la
réception. Les deux principaux avantages des systèmes MIMO sont
d'offrir une diversité spatiale à l'émission et à
la réception, et d'augmenter le débit de transmission des
données.
Soit un système MIMO comportant Nt antennes
d'émission et Nr antennes de réception (figure 2.5).
On suppose que la bande de fréquence utilisée pour la
transmission est assez étroite pour que le canal soit non
sélectif en fréquence. Chaque trajet entre une antenne
émettrice t et une antenne réceptrice r est
modélisé par un gain complexe hrt(k)
représentant l'évanouissement du trajet. A la réception,
chaque antenne reçoit la somme des symboles xt transmis
simultanément par chacune des Nt antennes émettrices. Le signal
yr reçu par la rième antenne à
l'instant k peut alors s'écrire :
Nt
yr
|
( ) ( ) ( ) ( )
k h k x k b k
rt t r
|
, (2.1)
|
t 1
où br(k) représente le bruit complexe
qui perturbe le signal reçu sur la rième antenne de
réception à l'instant k, modélisé par un Bruit
BBAG.
Figure 2.5. Représentation des différents trajets
entre antennes émettrices et réceptrices
Par conséquent, le système regroupant tous les
symboles reçus simultanément par les Nr antennes
pourrait être modélisé par la forme vectorielle suivante
:
y(k)=H(k).x(k)+b(k) (2.2)
où y(k)=[y1(k), y2(k), ...,
yNr(k)]T représente le vecteur des symboles
reçus de taille Nr x
1, x(k)=[x1(k),x2(k),...,xNt(k)]T représente le vecteur
des symboles émis de taille Nt x
1, b(k)=[b1(k),b2(k),...,bNr(k)]T représente le
vecteur de bruit BBAG perturbant les Nr antennes de taille
h k h k h k
11 1 1
( ) ( ) ( )
? ?
t Nt
? ? ? ? ?
Nr x 1 et H(k)=
|
hr
|
( ) ( ) ( )
k h k h k
? ?
rt rNt
1 ,1 ,
|
de taille NrxNt.
|
26
? ? ? ? ?
,1 ,
( ) ( ) ( )
k h k h k
hNr
? ?
Nr t NrNt
On rappelle que si la moyenne des évanouissements du
canal radio-mobile est nulle, alors l'enveloppe suit une loi de Rayleigh et le
canal est dit canal de Rayleigh [4]. C'est le modèle de canal que nous
allons considérer. Il y a deux types de canaux possibles, soit un canal
de Rayleigh classique ou ergodique, où les coefficients hrt
changent aléatoirement et indépendamment à chaque
période symbole, soit un canal quasi-statique ou Rayleigh par bloc, qui
garde constante les valeurs de hrt à l'intérieur d'un
même bloc. On considère par la suite un canal de Rayleigh par bloc
où le canal reste constant durant T utilisations du canal.
L'équation (2.2) devient alors :
y()=H.x()+b(), pour=1, ..., T. (2.3)
Pour les systèmes MIMO, il existe 2 techniques principales
utilisées dans les chaînes de transmission [4] :
27
- Le multiplexage spatial ;
- Le codage espace-temps.
Avant de présenter le multiplexage spatial qu'on
considèrera dans la suite de ce travail, on décrit
brièvement le principe du codage spatio-temporel.
3.1. Le codage espace-temps
Le principe du codage espace-temps ou space-time (ST) consiste
à recevoir des codes pour les systèmes MIMO en introduisant une
dépendance entre le domaine spatial et temporel afin d'exploiter la
diversité spatiale à l'émission et minimiser les effets
d'évanouissements dûs au canal radio-mobile. Le codage ST est
utilisé pour les systèmes MIMO sous deux grandes
catégories : les codes ST en treillis et les codes ST en bloc.
3.1.1. Les codes ST en treillis
Les codes ST en treillis ont été proposés
par Tarokh et al [15]. Dans cette catégorie, le principe du codage
consiste à combiner le codage canal avec la modulation sur les antennes
émettrices. En effet, le codage ST en treillis crée des relations
entres les symboles à la fois en espace et en temps. Le codeur ST en
treillis utilise un treillis à états où chaque état
Ek+1 dépend des bits d'information à coder et de
l'état Ek.
La réception est basée sur le décodage des
symboles reçus en utilisant un algorithme de recherche de chemin le plus
probable dans la ressemblance aux symboles émis.
Cette technique combine l'avantage de la diversité
spatiale avec le gain du codage. Néanmoins, elle présente un
inconvénient dans la complexité de l'algorithme de
décodage qui augmente rapidement avec le nombre d'antennes
d'émission.
3.1.2. Les codes ST en bloc
Plusieurs codes ST en bloc existent dans la littérature
[16] [15] [4]. Parmi ces codes on trouve les codes ST en bloc orthogonaux qui
sont définis comme une opération de modulation d'un bloc de
symboles à la fois dans l'espace et dans le temps, créant ainsi
des séquences orthogonales transmises par des antennes émettrices
différentes [15] [16]. Ces codes présentent l'avantage de la
faible complexité du décodeur.
Le schéma d'Alamouti pour deux antennes
d'émission comporte la structure de codage
représentée dans la figure 2.6. Ce schéma de
décodage a été déjà intégré
dans la norme UMTS. D'après ce schéma, on constate que l'envoi
de deux symboles nécessite deux antennes d'émission, deux
temps
de symboles et un codage spécial pour que les
séquences formées par les deux symboles soient orthogonales. Il
existe d'autres constructions de codes ST en blocs : les codes en couches, les
codes à dispersion linéaire, les codes algébriques, etc
[4].
Figure 2.6. Schéma d'Alamouti pour le cas des antennes
en émission
La technique de codage ST ne sera pas traitée dans ce
travail, mais le lecteur intéressé peut se référer
à [4].
3.2. Multiplexage spatial
Le multiplexage spatial consiste à démultiplexer
la séquence de données en Nt trains de données qui sont
ensuite transmis par les Nt antennes émettrices. C'est le schéma
qui a été proposé sous le nom de Bell Labs Layered
Space-Time (BLAST) par Foschini et al [14]. La théorie de l'information
a montré que la capacité d'un canal MIMO, c'est-à-dire le
débit maximal que l'on peut transmettre sans erreurs, peut être
atteinte avec le multiplexage spatial. Foschini et al on proposé deux
structures de BLAST : D-BLAST (Diagonal BLAST) et V-BLAST (Vertical BLAST)
[14]. On ne considère dans cette étude que l'architecture V-BLAST
pour son efficacité et pour sa simplicité et la faible
complexité de son décodage.
Le processus de démultiplexage de données utilisant
l'architecture V-BLAST pourrait être représenté par le
diagramme de la figure 2.7.
x x
1 1
Nt
|
?
|
(x1,x2,...,xk,...)
|
|
x x
2 2
Nt
|
?
|
28
? ? ?
Figure 2.7. Diagramme de la technique de démultiplexage
V-BLAST
Dans cette étude, on suppose une connaissance parfaite du
canal à la réception. En pratique, le canal est estimé par
le récepteur à chaque paquet transmis grâce à une
séquence d'apprentissage.
29
L'inconvénient du multiplexage spatial est qu'il ne
peut pas être utilisé lorsque le nombre d'antennes en
réception est inférieur au nombre d'antennes en émission
car le récepteur aura le problème d'un système
indéterminé d'équations linéaires.
3.3. Les techniques de détection pour le multiplexage
spatial
Dans ce sous-paragraphe, on va décrire des techniques de
détection pouvons être utilisées à la
réception pour retrouver les symboles émis sur les Nt antennes
d'émission.
Figure 2.8. Bloc d'égalisation pour le multiplexage
spatial
Après l'envoi des symboles sur les antennes
d'émission, les symboles sont altérés par le canal de
transmission et par le bruit BBAG. A la réception, on applique une
technique d'égalisation au vecteur reçu afin de
récupérer le vecteur de symboles émis en supposant que le
canal de transmission est constant pendant la transmission et parfaitement
estimé, et le rapport signal sur bruit (SNR) est aussi parfaitement
estimé (figure 2.8). On rappelle que le rapport signal sur bruit est
défini par le rapport
de la variance du signal x 2 sur la variance du bruit n 2 :
2 (2.4)
x
S N R 2
n
3.3.1. Techniques de détection linéaires
Les techniques de détection linéaire les moins
complexes sont basés sur l'un des critères suivants :
- le critère de forçage à zéro
(ZF);
- le critère de minimisation de l'erreur quadratique
moyenne (MMSE).
a) Récepteur ZF
Un égaliseur linéaire ZF minimise la forme
quadratique suivante :
y ~ Hx R y ~ Hx
1
J ZF à n à(2.5)
où Rn est la matrice de covariance du bruit
[17], y est le vecteur reçu par les Nr antennes
réceptrices correspondant au signal émis x (équation 2.3)
et H est la matrice de canal NrxNt.
En dérivant JZF par rapport à xà
et sachant que cette dérivée doit être nulle, on obtient
:
(2.6)
(2.7)
? ( à ) 2 1 ( à ) 0
y - Hx R y - Hx
?xà n
Ce qui donne alors :
.
~1 ~1
~1
x = H R H H R y
à n n
Pour le cas d'un bruit BBAG, on a :
Rn= n 2 I, (2.8)
Et l'expression (2.7) devient :
x = H H H y
à ~1
|
(2.9)
|
Ainsi la matrice d'égalisation est :
GZF = H H H .
~1
(2.10)
b) Récepteur MMSE
Un récepteur MMSE est obtenu en minimisant l'erreur
quadratique moyenne [17] suivante :
J MMSE E x ~ x x ~ x
à à
|
(2.11)
|
D'après l'équation (2.3), on a y=Hx+b. On cherche
la matrice d'égalisation GMMSE qui vérifie :
xà =GMMSEy = GMMSEHx+GMMSEb. (2.12)
En développant JMMSE , on montre facilement que
:
J MMSE E Trace à à
x _ x x _ x ,
(2.13)
30
31
32
33
où Trace(A) est la trace de la matrice A. L'erreur
quadratique moyenne JMMSE s'exprime également par :
J MMSE Trace E x ~ GHx Gb x -GHx - Gb . (2.14)
On note Rx la matrice de covariance du vecteur x :
Rx=E[x
x ].
En développant JMMSE et en utilisant le fait
que x et b sont indépendants et que le bruit est centré, on
obtient :
JMMSE=Trace(Rx+G(HRxH+Rn)G-2Re(RxHG))
(2.15)
En dérivant JMMSE par rapport à la
matrice G et sachant que la dérivée doit être nulle, on
obtient :
GMMSE=RxH(HRxH+Rnï1
(2.16) =(HRxH(RxHï1+Rn(RxHï1ï1
=(H+Rn(Hï1Rx -1ï1
=(Rn(Hï1HRn
-1H+Rn(Hï1Rx -1ï1 =(HRn
-1H+Rx -1ï1HRn -1
Dans le cas où le bruit est BBAG, et où
l'entrée est i.i.d on a : Rn= n 2 I et Rx= x 2 I et la détection
du vecteur x se fait comme suit :
2 1
1
1
x H H I H y Ç H I H
n
à MMSE 2 N N
t t
SNR
x
|
y (2.17)
|
3.3.2. Technique de détection non linéaire à
annulation successive d'interférences
Les techniques de détection non linéaires sont
des techniques utilisant des algorithmes itératifs de détection,
et qui présentent notamment une performance plus meilleure par rapport
aux techniques linéaires [1]-[18].
Les techniques de détection non linéaires les plus
utilisées sont les suivantes :
- Détecteur à annulation successive
d'interférences (SIC);
- Détecteur à annulation parallèle
d'interférences (PIC).
Le détecteur SIC consiste à annuler
successivement l'interférence induite de chaque symbole
détecté. En effet, à chaque itération, un symbole
est estimé par l'intermédiaire de la matrice d'égalisation
ZF ou MMSE. Puis, ce symbole détecté est supprimé du
vecteur reçu afin d'annuler l'effet de son interférence sur les
symboles restants non encore détectés.
L'algorithme SIC peut s'écrire de la manière
suivante :
pour j = 1 à Nt // nombre d'itération égal
au nombre de symboles émis
~1
- G = GZF = H H H // calcul de la matrice d'égalisation G
par
j j j
ou G = GMMSE =
|
1
1
Ç H I H
j j N t j j
1
SNR
|
//le critère ZF ou MMSE
|
- l argmin g i 2 // optionnelle (avec ou sans ordonnancement)
i
- x ? l gly j // estimation d'un symbole
x àl Q x ? l // procédure de
quantification optionnelle
- yj1 yjvec(H)l x à l //
soustraction de l'interférence du symbole détecté du
vecteur reçu
- (H)j+1 = (H)j\l //Suppression de l'effet de l'antenne
d'émission correspondant au symbole //estimé
Fin pour.
Avec vec(H)l est la lème colonne de la matrice
H.
Les instructions optionnelles de l'algorithme SIC ont un effet
sur les performances de détection. En particulier, l'ordonnancement des
symboles détectés permet de déterminer l'ordre des
antennes d'émission à annuler en premier en fonction des plus
fortes amplitudes des canaux. Cela correspond à choisir la plus faible
norme des lignes de la matrice G.
Cet algorithme présente une performance meilleure que
celle donnée par les détecteurs linéaires car la matrice
d'égalisation G est recalculée Nt fois. De plus, le
nombre d'antennes en émission diminue linéairement en
avançant en nombre d'itérations dans l'algorithme SIC, ce qui
permet d'augmenter la diversité de réception à chaque
itération.
3.4. Résultats de simulation
Dans cette partie, on s'intéresse à
l'évaluation de performances du système à multiplexage
spatial en termes de taus d'erreurs. On considère des blocs transmis
composés de 100 symboles modulés en BPSK et les courbes de taux
d'erreur sont obtenues en moyennant sur 10000 blocs.
La figure (2.9) illustre les performances en Taux d'Erreur
Binaire (TEB ou BER : Bit Error Rate) moyennée sur tous les symboles de
données d'un bloc, en fonction du rapport signal à bruit.
Différents nombres d'antennes à l'émission et à la
réception ont été considérés.
Figure 2.9. TEB en fonction du RSB sur un canal de Rayleigh.
La figure (2.9) montre que le multiplexage spatial n'est
fonctionnel que si le nombre d'antennes à l'émission est
inférieur ou égal aux nombres d'antennes à la
réception. Cette figure montre également que les performances du
système à multiplexage spatial sont les mêmes quand le
nombre d'antennes à l'émission est égal au nombre
d'antennes à la réception. Lorsque le nombre d'antennes en
réception est supérieur au nombre d'antennes en émission,
les performances du multiplexage spatial sont améliorées d'une
façon significative. Cette amélioration est due à la
diversité spatiale en réception qui augmente avec l'augmentation
du nombre d'antennes en réception.
Pour une comparaison entre les performances des deux
techniques d'égalisation selon les critères ZF et MMSE, on montre
dans la figure (2.10) les performances en TEB, moyenné sur tous les
symboles de données d'un bloc, en fonction du RSB. Deux nombres
d'antennes émettrices Nt=Nr=2,4 ont été
considérés.
La figure (2.10) montre que l'égaliseur MMSE donne des
performances meilleures que l'égaliseur ZF. Les performances du
récepteur MMSE s'expliquent par la connaissance du Rapport signal
à bruit au niveau de chaque antenne de réception. En effet, ces
performances s'améliorent en augmentant le nombre d'antennes en
réception.
34
On représente dans la figure (2.11) le comportement du
TEB en fonction du rapport signal à bruit lorsqu'on utilise à la
réception l'algorithme SIC pour la détection des symboles
utilisant une égalisation ZF. A titre de comparaison, on
considère aussi le TEB obtenu avec le récepteur MMSE et le TEB
obtenu avec l'algorithme SIC utilisant un égaliseur MMSE. Deux nombres
d'antennes émettrices Nt=Nr=2,4 ont été
considérés.
100
10-1
Récepteur MMSE pour 2 antennes de transmission
Récepteur MMSE pour 4 antennes de transmission Algorithme SIC-ZF pour 2
antennes de transmission Algorithme SIC-MMSE pour 2 antennes de transmission
Algorithme SIC-ZF pour 4 antennes de transmission Algorithme SIC-MMSE pour 4
antennes de transmission
10-2
10-3
10-4
Figure 2.10. TEB en fonction du RSB en utilisant les
récepteurs ZF et MMSE
0 5 10 15 20 25 30
Figure 2.11. TEB en fonction du RSB en utilisant un algorithme
SIC
D'après la figure (2.11), on constate que l'avantage de
l'algorithme de détection SIC apparait dans l'amélioration de
performances du système en augmentant le nombre d'antennes de
transmission.
Cette amélioration est due à la diversité
spatiale en réception qui augmente avec l'annulation des antennes
d'émission. La figure (2.11) montre également que l'algorithme
SIC utilisant une égalisation ZF est plus performant que le
récepteur MMSE. Ce résultat est intéressant puisqu'il
montre l'efficacité d'un récepteur utilisant l'annulation
successive de l'interférence par rapport à un récepteur
qui utilise la connaissance du rapport du signal à bruit. La figure
(2.11) montre aussi que le récepteur le plus performant est le
récepteur utilisant l'algorithme SIC avec une égalisation MMSE.
Les performances de ce récepteur sont plus intéressantes lorsque
le nombre d'antennes en émission augmentent.
4. Association entre multiplexage spatial et la technique MC -
CDMA
Dans la suite de ce rapport, on s'intéresse à
l'étude des performances et à l'implémentation
matérielle de la technique du multiplexage spatial combinée avec
la technique MC-CDMA. Le but de cette association est d'exploiter les
performances de ces deux techniques d'une part en augmentant le débit de
transmission par le multiplexage spatial tout en bénéficiant de
la souplesse et de l'efficacité de la technique CDMA et de la
diversité spatiale à la réception. D'autre part, cette
association permet de combattre la sélectivité
fréquentielle du canal par la modulation OFDM.
On commence par présenter la chaîne associant le
multiplexage spatial à la technique MC-CDMA. On analyse par la suite les
performances de cette nouvelle chaîne en introduisant un codeur de canal
au système MIMO-MC-CDMA. En effet ce codeur de canal permettra une
meilleure exploitation des trois formes de diversité : spatiale à
l'émission, temporelle et fréquentielle.
4.1. Conception de la chaîne MIMO associée au
MC-CDMA
L'idée de l'association de la technique du multiplexage
spatial à la technique MC-CDMA consiste premièrement à
étaler les données de Nu utilisateurs par leurs
séquences d'étalement. Les symboles obtenus sont par la suite
démultiplexés sur les Nt antennes d'émission. Sur chaque
antenne, les données subissent la modulation OFDM.
Au niveau de la réception, le traitement des symboles
reçus est effectué dans une première étape par la
démodulation OFDM sur chaque antenne de réception. Puis, les
symboles obtenus sont détectés par des techniques
d'égalisation utilisant le critère ZF ou MMSE qu'on
détaillera dans la suite. Les symboles sont ensuite
réordonnés par un décodage spatial et
désétalés.
1
35
La structure de la chaîne MIMO-MC-CDMA est
présentée dans les figures 2.12 et 2.13.
Ecole Polytechnique de Tunisie 2007-2008
Etalement
P/S
+
Figure 2.12. Chaîne d'émission de la technique
MIMO-MC-CDMA
Nr
1
-
-
Egalisation
Désétalement
S/P
S/P
FFT
FFT
M UX
V-BLAST
I FFT
I FFT
P/S
+
Nt
DEMUX
V-BLAST
Figure 2.13. Chaîne de réception de la technique
MIMO-MC-CDMA
4.2. Modélisation de la chaîne de transmission
MIMO-MC-CDMA
On note dk un vecteur de longueur Nu qui contient les
kème symboles des Nu utilisateurs. On a alors : dk=[
(0)
dk , ..., ( u 1 )
dk ]T . On note d le vecteur résultant de la
concaténation de Nt vecteurs dk ce qui
permet d'écrire d=[d1 T, d2 T, ...,
dNt T]T. Ce vecteur est de longueur NtNu.
D'après l'équation (1.31) du chapitre 1, chaque
vecteur dk, k=1, ..., Nt est étalé par une matrice
d'étalement C=[c(0), ..., c(Nu-1)] donnant un
vecteur xk de longueur Lc où Lc est la longueur
des codes d'étalement pour chaque utilisateur. On obtient alors :
xk=C.dk (2.18)
On note x=[ 1
x , ..., t
T x~ ]T le vecteur, de longueur
NtLc, résultant de la concaténation des Nt vecteurs
T
xk, k=1, ..., Nt. En développant l'expression du vecteur x
en fonction de dk, on obtient :
x C.d C d
0 0
?
1 1 1
x C.d C d
0 ? ?
2 2 2
? ? ? ?
.
? ?
0
(2.19)
36
x C.d C d
Nt Nt 0 0
? Nt
Ce qui donne alors :
x='d , (2.20)
où : ~ = INt ? C (2.21)
avec ? dénote le produit matriciel de Kronecker
etINt est la matrice identité de taille Nt. L'expression du
vecteur de symboles reçus, de longueur Lc, sur la
rème antenne de réception s'écrit :
Nt
yr=
H x (2.22)
rt t r
b ,
t
où Hrt est une matrice diagonale de
dimension LcxLc, chaque élément de la
diagonale hrt,n représente la réponse
fréquentielle du canal entre la tème antenne
d'émission et la rème antenne de réception au
niveau de la nème sous-porteuse sachant que
hrt n
,
hrt n
,
,
e j rt n . (2.23)
Le vecteur br est le vecteur de bruit complexe BBAG
introduit à la rème antenne de réception de
longueur Lc.
En écrivant l'équation (2.22) pour
r=1,...,Nr , on obtient :
y H H H H x b
? ?
1 11 12 1t 1Nt 1 1
y H H H H x b
? ?
2 21 22 2t 2Nt 2 2
r
? ? ? ? ? ? ? ?
. (2.24)
M
y H H H H x b
r r1 r2 rt rNt t
? ?
? ? ? ? ? ? ? ?
M
y H H H H x b
Nr Nr1 Nr2 1rt NrNt Nt Nr
? ?
37
L'équation (2.24) peut se mettre sous cette forme :
y=~ x+b, (2.25)
où y=[y1T, y2T , ...,
yNrT]T est le vecteur de symboles reçus
sur les Nr antennes de réception de longueur NrLc, b=[b1T,
b2T, ..., bNrT]T est le vecteur
bruit complexe BBAG sur les Nr antennes de réception de longueur
NrLc , et ~ est la matrice de canal de taille NrLcxNtLc
constituée des sous matrices Hrt (voir l'équation
2.24).
En remplaçant x par son expression (2.20) dans
l'équation (2.25), on a alors :
y=~ ~ d+b. (2.26)
4.3. Techniques d'égalisation pour la chaîne
MIMO-MC-CDMA
Les techniques d'égalisation qu'on propose d'utiliser
pour le MIMO-MC-CDMA, en se référant au paragraphe 7.3 du
chapitre 1 et le paragraphe 3.3 du chapitre 2, sont les techniques se basant
sur le critère de forçage à zéro (ZF) et le
critère de minimisation de l'erreur quadratique moyenne (MMSE) dans le
cas d'une détection mono-utilisateur et d'une détection
multi-utilisateurs.
Une détection mono-utilisateur (SUD : Single Use
Detection) ne nécessite pas la connaissance des séquences
d'étalement des autres utilisateurs. Dans ce cas, la détection se
fait par :
dà = ~ T~y, (2.27)
où dà est le vecteur des symboles
estimés après les étapes disjointes d'égalisation
et de désétalement disjointes de longueur NtNu , ~ est
la matrice d'égalisation mono-utilisateurs calculée en fonction
de la matrice de canal ae et du rapport signal à bruit ã.
D'après les démonstrations faites dans le
paragraphe 3.3.1 de ce chapitre, les matrices d'égalisation
mono-utilisateur utilisant le critère ZF et le critère MMSE sont
respectivement:
eZF = (aeae)-1 ae
(2.28)
eMMSE = (aeae+
|
Lc
|
INtLc)-1ae (2.29)
|
Nu.ã
|
38
Une détection multi-utilisateurs (MUD : Multi-User
Detection) est obtenue par:
=ry, (2.30)
Où r est la matrice d'égalisation
multi-utilisateurs calculée en fonction de la matrice de canal ae, de la
matrice d'étalement ~ et du rapport signal à bruit ã.
D'après les démonstrations faites dans le
paragraphe 3.3.1 de ce chapitre, les matrices d'égalisation
multi-utilisateurs utilisant le critère ZF et le critère MMSE
sont respectivement::
rZF =
(eTaeae~)-1~ Tae
(2.31)
rZF =
(eTaeaeïe+ 1
INtNu)-1 eTae . (2.32)
ã
Au lieu d'utiliser les détecteurs linéaires ZF ou
MMSE, on peut utiliser également des techniques non linéaires
d'annulation d'interférences, notamment le détecteur SIC spatial
qui se base sur
39
l'annulation successive des antennes d'émission afin de
supprimer l'interférence et d'augmenter la diversité en
réception.
En adoptant le détecteur SIC présenté dans
le paragraphe 3.3.2 au cas MIMO-MC-CDMA, on obtient l'algorithme suivant :
pour j = 1 à Nt // nombre d'itération égal
au nombre d'antennes d'émission
~1
- ~ = ~ZF = ~ ~ // calcul de la matrice d'égalisation ~
par
j j j
ou ~ = MMSE =
|
1
1
~ ~ I ~ //le critère ZF ou MMSE
j j N t L c j j
1
S~R
|
- àx j =Mat( )j rj //
décision sur un bloc de symboles. Mat( )j sont les lignes de
la
//matrice~ ~
- à dj =CT à xj //
désétalement du bloc de symboles estimé.
d ? Q d j
à
j
|
// procédure de quantification optionnelle
|
|
|
x? j =Cd j
|
// étalement de nouveau des symboles estimés
|
- y j yjMat( ')j x?j//
soustraction de l'interférence du symbole détecté du
vecteur
1
//reçu. Mat(')j sont les colonnes de la matrice ~
~
- ()j+1 = (~)j\l //Suppression de l'effet de l'antenne
d'émission correspondant au symboles
//estimés
Fin pour
4.4. Evaluation des performances du système
MIMO-MC-CDMA
Dans cette partie, on s'intéresse à
l'évaluation des performances de la chaîne MIMO-MC-CDMA
représentée dans les figures 2.12 et 2.13. Dans un premier temps
on présente les résultats de simulation sans codage de canal.
Dans un deuxième temps en étudie l'effet de l'ajout d'un codeur
de canal à la chaîne d'émission et d'un entrelaceur de
bits.
40
4.4.1. Cas de la chaîne sans codage de canal
Dans ce sous-paragraphe, on considère des blocs
transmis composés de 100 symboles modulés en BPSK. Pour une
comparaison entre les performances des deux techniques d'égalisation
selon les critères ZF et MMSE utilisant une détection
mono-utilisateur, on montre dans la figure 2.14 les performances en TEB,
moyenné sur tous les symboles de données d'un bloc, en fonction
du rapport signal à bruit RSB. Trois nombres d'antennes
émettrices Nt=Nr=1,2,4 ont été
considérés. On considère que le nombre de sous-porteuses
est égale à Lc=64 et le nombre d'utilisateurs est
Nu=64.
100
ZF pour Nt=4 ZF pour Nt=2 ZF pour Nt=1 MMBE pour Nt=4 MMBE
pour Nt=2 MMBE pour Nt=1
10-1
102
10-s
10-4
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20
Rapport signa à bruit en dB
Figure 2.14. TEB en fonction du RSB pour les égaliseurs
à critère ZF et MMSE
La figure 2.14 montre que l'égaliseur selon le
critère MMSE offre des performances meilleures que l'égaliseur
à critère ZF.
Maintenant, on fixe le nombre d'antennes de transmission
à 2 et on montre dans la figure 2.15 la performance du système
MIMO-MC-CDMA en TEB, moyenné sur tous les symboles de données en
fonction du RSB, pour différents nombres de sous-porteuses avec des
transmissions à pleine charge (Nu=Lc) utilisant la
technique d'égalisation selon le critère MMSE pour une
détection mono- utilisateur.
Les courbes de la figure 2.15 montrent dans le cas d'une charge
pleine, une légère amélioration des performances du
système en augmentant le nombre de sous-porteuses.
On fixe le nombre de sous-porteuses à Lc=64,
et on évalue dans la figure 2.16 les performances du système
MIMO-MC-CDMA, en TEB moyenné sur tous les symboles de donnée d'un
bloc en fonction
41
du RSB, pour des transmissions à des charges variables
Nu=16,32,64 pour des détections mono- utilisateurs (SUD) et
multi-utilisateurs (MUD) utilisant une égalisation à
critère MMSE. Le nombre d'antennes de transmission
considérés est Nt=Nr=2.
Figure 2.15. TEB en fonction du RSB pour des transmissions
à plein charge
Figure 2.16. TEB en fonction du RSB pour les détections
mono-utilisateur et multi-utilisateurs Les courbes de la figure 2.16
montrent que dans les deux cas de détection mono ou
multi- utilisateurs, la performance du système MIMO-MC-CDMA est
améliorée en diminuant la charge du système. La figure
2.16 montre également qu'un récepteur utilisant une
détection multi-utilisateurs présente une performance
meilleure par rapport à un récepteur utilisant une
détection mono-
utilisateur surtout dans le cas à mi-charge
(Nu=32= Lc). Cette performance se justifie par la
2
42
différence entre ces deux techniques de
détection. En effet, un détecteur mono-utilisateurs effectue la
décision des données de chaque utilisateur sans la connaissance
des séquences d'étalement des autres utilisateurs. Par contre,
pour le détecteur multi-utilisateurs, l'opération
d'égalisation et de désétalement est effectuée
conjointement. Cette technique améliore la performance de
décision sur les symboles des utilisateurs.
Afin d'illustrer les performances de l'algorithme SIC et de
les comparer avec celles des techniques de détection linéaires,
on montre le comportement en TEB, moyenné sur tous les symboles de
données d'un bloc, en fonction du RSB dans la figure 2.17. Le nombre de
sous-porteuses considéré est Lc=64, la transmission
est à pleine charge (Nu=64) et le nombre d'antennes de
transmission est Nt=Nr=2.
Figure 2.17. TEB en fonction du RSB pour l'algorithme SIC
La figure 2.17 montre que l'algorithme SIC présente une
performance meilleure par rapport aux égaliseurs linéaires. Elle
montre aussi que l'algorithme SIC utilisant un égaliseur MMSE donne de
meilleures performances par rapport à l'algorithme SIC utilisant un
égaliseur ZF.
4.4.2. Cas de la chaîne avec codage convolutif
Dans cette partie, les chaînes
représentées dans les figures 2.12 et 2.13 sont modifiées
par l'introduction d'un codeur de canal suivi d'un entrelaceur de bits au
début de la chaîne d'émission, et par l'introduction d'un
désentrelaceur de bits suivi d'un décodeur de canal à la
fin de la chaîne de réception. Le système résultant
est illustré dans les figures 2.18 (émission) et 2.19
(réception). Le codeur de canal utilisé dans les simulations est
un codeur convolutif ayant une entrée, deux sorties
et de longueur de contraintes égale à 5. Les
sorties du codeur s'écrivent en fonction des bits d'entrée comme
suit :
s1 n = bn + bn-3 + bn-4 , (2.33)
et
s2 n = bn + bn-1 +bn-2 + bn-4 . (2.34)
Dans la chaîne de réception, le décodage de
canal est effectué par un algorithme de viterbi.
1
Nu
|
Codeur de canal
|
|
|
|
|
|
|
entrelaceur
|
|
modulation
|
|
|
|
|
|
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|
|
|
Codeur de canal
|
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|
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|
|
|
|
entrelaceur
|
modulation
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Figure 2.18. Emetteur MIMO-MC-CDMA avec codage de canal suivi
d'un entrelaceur
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Décodeur de canal
|
1
|
|
|
désentrelaceur
|
démodulation
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Décodeur de canal
|
Nu
|
démodulation
|
|
désentrelaceur
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
43
Figure 2.19. Récepteur MIMO-MC-CDMA avec
désentrelaceur suivi d'un décodage de canal
Le but de l'introduction d'un entrelaceur dans le
système de transmission est de mélanger les bits d'informations
après le codage de canal afin de ne pas moduler des bits successifs dans
un même symbole. L'avantage de l'entrelaceur apparait dans le cas
où un symbole est fortement altéré par le canal ou le
bruit BBAG, l'erreur sera donc dispersée après le
désentrelacement. Ainsi, le décodeur de canal (qui est un
décodeur correcteur d'erreur) donnera une meilleure performance de
décodage grâce à la dispersion de l'erreur.
L'entrelaceur utilisé dans la chaîne MIMO-MC-CDMA
est un entrelaceur matriciel dont le principe consiste à enfiler les
bits dans les colonnes d'une matrice, puis les défiler par ses
lignes.
On se propose d'étudier les performances de la
chaîne pour des paquets contenant 32 symboles modulés en 16-QAM.
Dans la figure 2.20, on compare les performances en TEB moyenné sur le
nombre de paquets, en fonction du RSB pour les trois cas suivants :
-
44
Système sans codage de canal ;
- Système avec un codage de canal ;
- Système avec un codeur de canal et un entrelaceur.
On considère dans les simulations que Le nombre de
sous-porteuses considéré est Lc=64, la transmission
est à pleine charge (Nu=64) et le nombre d'antennes de
transmission est Nt=Nr=2.
100
MIMOMCCDMA sans codage de canal MIMOMCCDMA a/ec codage de
canal
MIMO-MC-CDMA a/ec codage de canal et entrelacement
10-1
10-2
10-
10-
0 5 10 15 20 25
Rapport signala bruit en dB
Figure 2.20. TEB en fonction du RSB pour le système
MIMO-MC-CDMA utilisant un codage de canal
La figure 2.20 montre qu'un système de transmission
utilisant un codeur de canal présente des performances meilleures qu'un
système sans codeur de canal. Cette figure montre également
l'amélioration des performances du système en ajoutant un
entrelaceur.
5. Conclusion
Dans ce chapitre, on a commencé par rappeler les
différentes techniques de diversité qui peuvent être
employées dans les systèmes de transmissions. Puis, on a
présenté un état de l'art sur les systèmes MIMO en
détaillant les techniques de détection qui peuvent être
utilisées. On a étudié et évalué par la
suite les performances de la technique de multiplexage spatial dont l'avantage
consiste à maximiser le débit de transmission et à offrir
une diversité spatiale à la réception. On a montré
à travers des résultats de simulation sur Matlab que
l'égaliseur MMSE présente une meilleure performance par rapport
au détecteur ZF, et que l'algorithme SIC améliore la
qualité de la détection en annulant successivement
l'interférence des antennes d'émission. Ensuite, on a introduit
l'idée de l'association du multiplexage spatial à la technique
MC-CDMA et on a évalué les performances de cette chaîne.
L'évaluation à été effectuée en utilisant
l'outil Matlab en modifiant plusieurs
45
paramètres tels que le nombre d'antennes en
émission et en réception, le nombre de sous- porteuses, la charge
du système (nombre d'utilisateurs) et l'ajout d'un codeur de canal.
A partir de l'étude effectuée dans ce chapitre, on
se propose d'implémenter en VHDL les chaînes d'émission et
de réception du système MIMO-MC-CDMA dans le chapitre suivant.
46
|