I.2. Problème à résoudre
Dans la section précédente, nous avons
montré que la fécondité évolue à des
modalités différentes selon les régions et les types du
milieu de résidence à Madagascar. Mais on constate que dans cette
évolution diversifiée, il y a une forte ressemblance quand on se
situe dans une même région (même si dans le cas
général, la baisse de fécondité est plus soutenue
en zone rurale). Ainsi, dans le regroupement des types d'évolution de la
fécondité (cf I.1) on remarque qu'à part les
régions d'Antananarivo et de Toliary, les zones urbaines et rurales des
autres provinces se situent toujours dans un même groupe. Or ces deux
régions sont particulières étant donné que la zone
urbaine d'Antananarivo est en fin de transition et que la zone rurale de
Toliary n'a pas encore amorcé la transition de
fécondité.
De plus, comme le montre les figures de l'annexe A.2, on
constate que sur l'ensemble du pays et sur la période couvrant les trois
ENDS, le niveau de la fécondité est toujours plus
élevé en zone rurale qu'en zone urbaine. En 1992 par exemple la
zone urbaine ayant l'ISF le plus élevé (Fianarantsoa urbain), a
un ISF plus faible que la zone rurale ayant l'ISF le plus faible (Toamasina
rural).
Cette ressemblance intra-régions et intra-type du
milieu résidence montre clairement qu'il existe des variables socio
culturelles et économiques qui influencent l'évolution de la
fécondité via les régions et types de résidences.
L'objet de cette étude est de déterminer ces variables qui
expliquent la variation différentielle de la fécondité
à l'intérieur du pays.
![](Exploitation-des-EDS-de-Madagascar-pour-lanalyse-de-la-transition-de-la-fecondite16.png)
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