CONCLUSION
La démocratie est une recherche permanente,
« une création continue » disait G. Clemenceau. IL
appartient à chaque pays de la définir selon sa propre histoire
et sa propre culture, et de la faire évoluer.
De 2005 à 2009, la CENA a su tant bien que mal fait
évoluer les acquis de l'ONEL et poser ses marques. Elle n'est
véritablement apparente quand période électorale. Cela se
comprend, c'est la face visible de l'iceberg. La CENA abat un travail de longue
haleine dans l'ombre.
Ces membres sont à féliciter, surtout
après que les adversaires à sa mise en place l'ont fait
après leurs victoires lors des dernières élections
locales. Ces dernières ont clôturé la série des
élections supervisées par la CENA en 5 ans.
Nous avons démontré tout au long de la
première partie de ce travail que la transparence du processus
électoral est un idéal que la loi exige. Pour que cette exigence
soit suivie, à la lettre, les textes ne doivent pas être, à
chaque fois, modifiés unilatéralement avec aucune
légitimité.
Nous avons consacré notre deuxième partie aux
difficultés que rencontre la CENA sur voie de la transparence. Il est a
noté que si ces dernières sont réduites à
néant la CENA aurait atteint la transparence du processus
électoral.
L'étude d'un tel sujet nous a permis de
redécouvrir la centralité du droit constitutionnel. Tout droit
n'est le droit constitutionnel. Mais chaque activité qui se veut
pérenne doit en tirer ces bases. Même la démocratie exige
cette conformité avec la Constitution. Au-delà l'organisation des
élections ne vient que nous confirmé sur ce point.
L'installation d'un organe, chargé de la supervision et
de contrôle de ces élections, a souvent suscité des
controverses. Entre tentative de récupération et opposition
à sa mise en place fondent souvent une certaine fragilité de ces
structures.
En certains moments, la CENA a été noyée
par la subtilité des hommes politiques. A notre avis la CENA chercherait
à instaurer un discours ferme pour ne pas se faire dire ou se faire
faire des choses non conforme aux textes. En un mot de ne pas être
instrumentalisée.
Il est tant pour le Sénégal, pays où la
démocratie semble avoir fait quelques pas notables qu'une structure
instaurée par référendum n'ayant de compte à rendre
qu'au peuple, soit installée. Quelle que soit la dénomination
CENI, CEI ....c'est la légitimité et la légalité
qui doivent être ses objectifs. Quid à ce que ces membres puissent
être proposés par des structures ou des catégories sociales
bien déterminées. Les textes de cette structure doivent permettre
aux partis intéressés de contester devant le Conseil
Constitutionnel la désignation des personnes qui ne leurs semblent pas
répondre à ces qualités.
Il est à noter que les partis politiques ne doivent se
décharger sur cette structure et l'a laissée faire le travail
seule. Ceci peut être évité en imaginant un système
de financement des partis politiques conforme aux pratiques
démocratiques. Ce qui leur permettra d'être, eux aussi,
présent sur le terrain.
Cette structure devrait travailler avec l'armé, en tant
que son supérieur hiérarchique, en période
électorale. Cela exigerait que l'armée soit neutre et se plie
à ses décisions et désengage de la politique.
A l'heure où la question du dialogue pouvoir -
opposition est de plus en plus exigé dans notre pays, nous ne pouvons
conclure un travail sur la CENA sans pour autant y consacré quelques
phrases. Sur ce plan notre réflexion est toute simple, une
démocratie viable ne peut se construire sans dialogue. Ce dialogue
devrait entre autre se consacré à tout ce qui peut faire
avancé la démocratie sénégalaise.
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