1.2.2. Potentialités et contraintes
a.
Les potentialités des jus de fruits au Burkina
· Les infrastructures (terminal fruitier, des
unités de conditionnement et des chambres froides) mise en place pour la
filière export en frais est appropriée aux besoins bien que son
utilisation actuelle ne soit pas optimum.
· Les fruits produits localement sont de bonne
qualité et, pour la mangue, les oranges, les papayes, les tangelo, etc.
sont en quantité suffisante durant la saison. On observe cependant un
vieillissement des vergers et un abandon des techniques d'entretien et de
recépage.
· La main d'oeuvre abondante dans le pays est
d'excellente qualité et peu chère. L'encadrement technique est
particulièrement compétent et efficace; il maîtrise
parfaitement les techniques de transformation.
[1]
· Le marché local est susceptible d'absorber la
totalité des fabrications locales de jus de fruits. Le marché
à l'export pour les jus de fruits s'ouvre et présente des
potentialités importantes notamment dans la gamme des produits
biologiques pour laquelle le Burkina peut et doit se qualifier.
[1]
b. Les difficultés et les contraintes de la
filière jus de fruits
b.1. Le développement des marchés locaux
et la promotion des jus
· La saisonnalité des produits : certains
produits qui entre dans la production de jus de fruits tels que les mangues,
les oranges, ananas, bananes, citrons, mandarines, pamplemousses,... ne peuvent
être disponible qu'une période de l'année.
· La faible capacité des producteurs : Au
Burkina, nous remarquons une faible capacité de nos producteurs des
produits fruitiers et des entreprises qui ne leur permet pas de répondre
à une demande croissante.
· Le comportement extravertie et/ou la mauvaise
perception des jus locaux ce qui implique la persistance de certaines personnes
à la résistance de consommer ces jus (certains
préfère consommer étrangers ou la bière).
· La méconnaissance des attributs (vertus) des jus
de fruits.
· La faiblesse des moyens (ou moyens limités) des
unités de production, ce qui ne leur permet pas de promouvoir leurs
produits et de faire des stratégies marketing poussées ;
· Le mauvais conditionnement des produits :
conditionnement inadapté et peu valorisant (packaging et
présentation), logistique inadaptée ;
· La concurrence des produits concurrents
importés ;
· Les effets de la fraude qui favorisent le
développement des marchés parallèles (concurrence
déloyale) pour les produits importés ;
· Le manque et/ou l'insuffisance de professionnalisme
chez les transformateurs ;
· A cause du taux de change élevé, nos
produits sont défavorisés pour l'exportation ;
· Le long processus d'obtention du certificat et de la
norme ;
b.2. L'approvisionnement en matières
premières et la distribution des jus
b.2.1. L'approvisionnement
· L'enclavement de certaines régions productrices
de matière premières ;
· La fluctuation des prix en absence de mécanisme
de régulation du marché ;
· Coût élevé des frais de transport
(la vie chère) ;
· Manque d'infrastructures de stockage et de conservation
(terminal fruitier).
b.2.2. La distribution
· Le développement de l'informel ;
· L'accès difficile au circuit moderne de
distribution ;
c. Les contraintes techniques
· L'organisation interne des unités (organisation
de la production) comporte des faiblesses (taille) ;
· Equipements et procédés utilisés
sont souvent inadaptés et peu performant ;
· Coût élevé du niveau
d'énergie ;
· La qualité des équipements de
transformation ;
· L'insuffisance des moyens de contrôle de
qualité.
d. Le financement de l'activité de production de
jus
En réalisant cette étude, il ressort l'existence
de quelques insuffisances et des acquis fort appréciables. Ainsi, d'une
façon générale les conditions d'accès aux services
de financement sont dissuasives pour les petites entreprises :
procédures draconienne et longue (souvent 6 ou 9 mois voire même
1an source FIAB), garantie demandée importantes (parfois
le double du capital demandé), le déblocage difficile des fonds
en cas d'octroi du crédit, etc.
· Coût ou taux élevé du
crédit ;
· Les produits financiers peu adaptés aux
activités de la transformation.
Cette situation limite considérablement aussi la
croissance et la performance des unités de productions de jus et
l'investissement dans la création de nouvelles unités.
e. L'appui à la filière
Bien que ces contraintes de financement existent, il est
encourageant de constater l'efficacité des services d'appuis conseils.
L'appui est un facteur nécessaire pour tout secteur qu'il soit
industriel ou non. Cet appui est insuffisant et parfois inexistant. Au niveau
de la filière des jus de fruits, il existe des structures d'appui qui
sont : TRADE POINT, la FIAB, la DYFAB, la DTA, la DN, la DGPSP, etc.
Ainsi, selon une étude réalisée par des experts de la DTA
et des partenaires de la FIAB, 72% des producteurs de jus de fruits jugent que
l'appui des structures d'accompagnement a eu des effets positifs sur leurs
activités.
f. Etudes de marchés
Un accès au crédit bancaire très
difficile, voire impossible pour le financement d'installation d'unités
de production de jus. Les banques locales refusent souvent de prêter leur
concours, ouvrant la porte à des accords
déséquilibrés avec les importateurs qui consentent
à préfinancer la production qu'ils achètent. Pour les
unités de transformation, les problèmes et contraintes
principales concernent les points suivants:
· L'accès au crédit, pour financer les
investissements d'extension et de modernisation des unités, comme pour
le financement de leur fonds de roulement, les transformateurs doivent se
débrouiller et trouver des solutions eux même.
· Le coût de l'emballage en verre ou en PET pour
les jus est très élevé et représente souvent plus
de 40 % du chiffre d'affaires. (Source: Données et indicateurs
économiques et financiers. INSD. 2002).
· L'absence d'organisation professionnelle forte
susceptible de mettre en oeuvre un véritable contrôle des
pratiques et des qualités pour les produits transformés.
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