b. Organisation du secteur
La filière est entrée depuis quelques
années dans une phase de restructuration profonde (organisés en
groupements, coopératives, associations et en fédération,
et même en unions) qui vise à assainir une gestion souvent
critiquée de son activité. On assiste depuis deux ans à
l'émergence de nouvelles unités de dimension nationale pour la
gestion de la production.
c. Concurrence et positionnement des produits
L'effort d'amélioration de la qualité des
produits commercialisés devrait placer désormais les produits
burkinabés (les jus de fruits surtout) à un bon niveau
localement. Une meilleure valorisation devrait en résulter, au niveau
sous régional ou international, si les producteurs peuvent s'affranchir
du préfinancement des importateurs. Une relance de la production des jus
de fruits est attendue (avec l'arrivée par exemple de Dafani) des
efforts d'organisation et de restructuration de la filière tant au
niveau financier que structurel et juridique.
Les produits transformés destinés au
marché local, comme les jus, sont loin de satisfaire la demande. Ces
produits apparaissent sur les linéaires des magasins de Ouagadougou, de
Bobo-Dioulasso et d'autres petites villes à des prix sensiblement
équivalents; chaque producteur développant sa gamme
particulière de produits : jus de mangue, jus de papaye, jus d'ananas,
jus de tamarin, de gingembre, etc. en tentant de se maintenir en permanence sur
le créneau.
La concurrence des produits importés est forte dans la
mesure ou les prix d'achat sont inférieurs ce qui permet aux concurrents
de payer des frais de douane moins élevé ce qui défavorise
nos producteurs locaux.
La capacité limitée des transformateurs locaux
et la difficulté de mobiliser des financements en vue de la
modernisation de leurs installations maintiennent une situation
caractérisée par une relative rareté des produits et donc
à des prix commerciaux élevés.
[1]
d. Structure de la valeur ajoutée
Pour les petites entreprises intervenant dans la production de
jus et de confitures, la structure des charges est approximativement :
Composants
|
Pourcentage dans le chiffre d'affaires
(CA)
|
Matières premières
|
20 %
|
Sucre et additifs
|
15 à 20 %;
|
Frais de personnel
|
10 %;
|
Emballages et conditionnements
|
35 à 40 %;
|
Marge
|
10 à 15 %.
|
Source : agrisat.bf.tripod.com/
2006-2007
Le coût élevé des conditionnements (verre
ou PET importé), encore importés du Ghana, de la Côte
d'Ivoire ou d'Afrique du Sud, pénalise la filière et contrarie la
compétitivité des produits locaux à l'exportation. Il faut
dire que les outillages industriels installés ne permettent pas
d'envisager un développement rapide des productions.
|