Le développement de l'économie informelle, son apport et ses conséquences sur l'économie formelle( Télécharger le fichier original )par dodo yav zeng université de lubumbashi - Licence 2008 |
SECTION 2 : COMPRENDRE L'ECONOMIE INFORMELLE A LUBUMBASHI2.1. CARACTERISTIQUES ET ROLE L'ECONOMIE INFORMELLE LUSHOISEL'économie dite informelle est donc une réalité qui va au delà de l'économique. Elle est « un fait social total », un pessimisme inquiétant. Toute fois, l'économie informelle est l'invention d'une autre forme d'organisation économique, qui est au secours des citoyens. Les politiques macro-économiques ont eu, en fait, tendance à stimule les activités informelles plutôt que le secteur formel public ou privé. Nous nous posons plusieurs questions : Comment expliquer l'importance sans cesse croissante de cette économie informelle à Lubumbashi ? Qu'est ce qui justifie cette importance et pourquoi les opérateurs sont-ils plus présents dans ce secteur ? Pourquoi les politiques sociales et économiques du pouvoir public ont elles échoué ? Et finalement que traduit l'économie informelle par apport à l'économie formelle ? Après cette contextualisation, Mathurin souligne la double nature de l'économie informelle : Illégale mais toute fois légitime.((*)3) En effet, ces activités ne sont pas normales car elles échappent aux normes légales en matière fiscale, sociale, juridique ou à l'enregistrement statistique. Néanmoins, elles ne sont pas antisociales car elles ne sont ni violentes ni criminelles. Parallèlement le même auteur fait référence au B.I.T lorsqu' il qualifie le secteur informel comme étant « facilement accessible ». Selon lui, ce secteur est fortement contrôlé par la famille utilisant les ressources locales, il est de petite taille, se sert d'une technologie appropriée et produit de activités absorbant une forte main d'oeuvre. IL est moins capitaliste et acquiert ses qualifications en dehors du réseau de l'éducation nationale, dans un marché concurrentiel et non contrôlé. Enfin, l'économie informelle joue un rôle positif dans la société car elle fournie des emplois et des prestations financières, libère de l'oisiveté les citoyens et représente en définitive un régulateur social. Elle réduit donc les tensions sociales et soutient parallèlement l'économie formelle par les relations qu'elle entretient avec elle. 2.2. DEBAT CONCEPTUEL, ECONOMIE FORMELLE ET L'ECONOMIE INFORMELLEL'économie informelle s'inscrit dans une rationalité qui relève de la science et se borne à déterminer des moyens pour réaliser des fins. Ainsi l'économie formelle est à l'étude de l'allocation des moyens rares à des objectifs multiple ou plus généralement la science qui étudie le comportement humain comme une relation entre des fins et des moyens rares qui ont des usages alternatifs. Le capitalisme est l'événement historique ayant donne naissance au principe de cette rationalité économique. L'économie informelle est en fait la logique de l'allocation rationnelle. C'est alors au niveau du rapport fins et moyen que se situe le sens formel de l'économie, elle est donc traduite par une série d'action qui consiste à optimiser des moyens. Dans cette logique, trois acteurs rationnels doivent être présents dans cette économie : l'entrepreneur, le travailleur et le consommateur. Par ailleurs, plusieurs approches tentent de définir le concept de l'économie informelle. En premier lieu celle du BIT basée sur plusieurs critères a été présentée dans le premier chapitre, une autre approche prend en considération le critère de la taille de l'entreprise et une troisième approche, appuie le concept du non respect de la loi, il existe aussi une définition par classification de l'économie informelle. Ainsi si l'on en croit les différents types de définition. L'économie informelle semble s'opposé à l'économie formelle, l'économie formelle ne répond pas aux critères économiques habituellement souhaités dans une économie. Elle ne recherche pas une rationalité maximale : elle est en fait rebelle aux lois économiques. Les stratégies de fonctionnement des unités économiques informelles iraient donc à l'encontre d'un développement économique rayonnant. * (3) Mathurin B., Comprendre l'économie informelle en Côte d'Ivoire, Etude des cas à travers les « Maquis » à Abidjan, Ste-Foy, thèse le doctorat, Université LAVAL, 1999, p.7 |
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