L\u8217analyse financière basée sur
l\u8217étude de la dynamique financière repose essentiellement
sur l\u8217analyse de tableaux de bord qui sont de deux types :
· Le tableau de financement du plan comptable
· Le tableau des flux de trésorerie.
Généralement, on utilisera plutôt le
tableau de financement dans les entreprises de petites tailles ou peu
internationalisées et on optera pour le tableau des flux de
trésorerie dans les grandes entreprises où il est imposé
par les normes américaines IFRS (International Financial Reporting
Standards) ainsi que dans les comptes consolidés.
a - Le tableau de financement :
Le tableau de financement est défini comme un «
tableau des emplois/ressources qui explique les variations du patrimoine de
l\u8217entreprise au cours de la période de références
».
Il est basé sur le bilan fonctionnel et est
constitué de deux parties :
· La première partie synthétise les emplois
et les ressources durables
· La seconde partie donne le détail de la variation
du fond de roulement net global qui correspond au fond de roulement
fonctionnel.
Le tableau de financement repose sur le même principe que
le bilan fonctionnel visant l\u8217équilibre entre les emplois stables
et les ressources stables.
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La première partie du tableau de financement permet
d\u8217analyser le fond de roulement via l\u8217étude :
· Des emplois :
o Les emplois proprement dits : Acquisitions
d\u8217immobilisations, augmentation du fond de roulement, paiement des
dividendes,...
o Les diminutions des ressources : Remboursement des emprunts,
prélèvement sur le capital, ...
· Des ressources :
o Les ressources proprement dites : CAF, cessions
d\u8217immobilisations, augmentation de capital, nouveaux emprunts
obtenus,...
o La diminution d\u8217emplois : Remboursement d\u8217emprunts,
diminution du fond de roulement,...
La variation du FRNG (Fond de roulement net global) est
estimée via la différence entre les ressources et les emplois
ainsi déterminés.
La seconde partie du tableau de financement permet de
connaître l\u8217affectation du fond de roulement à partir de
l\u8217analyse comparative des bilans de l\u8217exercice en cours et de
l\u8217exercice directement précédent.
Une première colonne comprend les besoins de
l\u8217entreprise c'est-à-dire les augmentations de l\u8217actif et les
diminutions du passif et une autre colonne regroupe les dégagements
c'est-à-dire l\u8217ensemble des sources de financement correspondant
à une diminution de l\u8217actif et une augmentation du passif. On
distingue alors trois types de variations :
· La variation nette « d\u8217exploitation » qui
représente la variation du BFRE
· La variation nette « hors exploitation » qui
représente la variation du BFRHE
· La variation nette « trésorerie » qui
représente la variation de trésorerie.
La variation du FRNG s\u8217obtient alors en additionnant ces
trois types de variations.
L\u8217analyse réalisée via le tableau de
financement présente l\u8217avantage de mettre en évidence les
conditions d\u8217équilibre financier et constitue ainsi un outil de
gestion, de prévision et de contrôle efficace. Il permet
d\u8217établir des plans d\u8217investissements ou de financement.
Cependant il est davantage basé sur l\u8217étude
des variations du FRNG que sur l\u8217étude des variations de
trésorerie ce qui ne permet pas d\u8217évaluer et de gérer
l\u8217équilibre de trésorerie.
b - Le tableau des flux de
trésorerie :
A la différence du tableau de financement, le tableau
des flux de trésorerie a pour objectif principal d\u8217analyser
directement la variation de trésorerie de l\u8217entreprise. Il est
structuré autour des origines de la variation de la trésorerie et
se détermine via :
Variation de la trésorerie durant
l\u8217exercice = (+) Le flux net généré par
l\u8217activité courante
(+ )Le flux net sur opérations d\u8217investissements (+
)Le flux net sur opérations de financement.
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Le flux net généré par
l\u8217activité courante regroupe l\u8217ensemble des emplois et
ressources du compte de résultat qui entrainent une contrepartie
financière. Il permet d\u8217évaluer la capacité de
l\u8217entreprise à rembourser ses emprunts, à financer des
investissements par ses propres moyens et à payer des dividendes. Il se
détermine à partir du résultat net de la manière
suivante :
Flux de trésorerie généré
par l\u8217activité =
(+) Résultat net
(-) Amortissements et provisions (hors
dépréciations sur actifs circulants) (-) Variation des
impôts différés
(-) Plus values de cession, nettes d\u8217impôt
(-) Quote-part dans le résultat des
sociétés mises en équivalence (pour les comptes
consolidés).
(+) Dividendes reçus des sociétés mises en
équivalence
(+) Variation du besoin en fond de roulement lié à
l\u8217activité.
Le flux net de trésorerie sur opérations
d\u8217investissements permet d\u8217évaluer la capacité de
l\u8217entreprise à financer ses investissements au regard de sa
trésorerie. Ce flux net de trésorerie sur opérations
d\u8217investissements se calcule de la manière suivante :
Flux net de trésorerie sur opérations
d\u8217investissement =
(+) Cessions d\u8217immobilisations corporelles, incorporelles
et financières
(+) Produits des investissements financiers nets
d\u8217impôt
(+) Subventions d\u8217investissements reçues
(-) Acquisitions d\u8217immobilisations corporelles,
incorporelles et financières (-) Placements en titres exclus de la
trésorerie.
(-) Variations du BFRI (Besoin en fond de roulement sur
opérations d\u8217investissement)
Enfin, le flux net de trésorerie sur opérations
de financement permet d\u8217observer la part des ressources consacrée
au renouvellement et au développement de l\u8217activité de
l\u8217entreprise. Il est déterminé de la manière suivante
:
Flux nets de trésorerie liés aux
opérations de financement = (+) Emissions d\u8217emprunts
(+) Augmentation de capital
(-) Remboursement d\u8217emprunts
(-) Dividendes versés.
L\u8217objectif sur plusieurs années est d\u8217obtenir
un équilibre financier entre les flux de trésorerie
générés par l\u8217activité et les flux de
trésorerie liés aux opérations d\u8217investissement.
Néanmoins il peut s\u8217avérer qu\u8217en
période de forte croissance, les flux de trésorerie liés
aux investissements soient plus importants pour permettre de développer
rapidement les capacités de l\u8217entreprise. Cela implique alors un
financement externe. Mais en période de faible croissance, les flux de
trésorerie générés par l\u8217activité
doivent être supérieurs aux flux de trésorerie liés
aux opérations d\u8217investissements.
En ce qui concerne les flux de trésorerie liés
aux opérations de financement, ils doivent être
généralement conséquents en période de forte
croissance car les contributions externes sont importantes au regard des
dividendes versés et remboursements effectués mais dès que
l\u8217activité se stabilise ou que la croissance devient plus faible
les flux de financement doivent être négatif c'est-à-dire
que les remboursements d\u8217emprunts doivent être supérieurs
à la souscription de nouveaux emprunts et il ne doit pas
s\u8217opérer d\u8217augmentation de capital.
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C - Méthode de l\u8217analyse interne :
Forces et faiblesses : 1 - La méthode de la
chaine de valeur :
La méthode de la chaine de valeur est l\u8217ensemble
des étapes déterminant la capacité d\u8217une organisation
à obtenir un avantage concurrentiel. La chaine de valeur doit permettre
à l\u8217entreprise de prendre conscience de l\u8217importance de la
coordination dans une organisation car chaque maillon de l\u8217entreprise
apporte une valeur à optimiser. La chaine de la valeur peut être
divisée en 4 principales composantes apportant de la valeur que sont
:
· La définition du produit
· La fabrication du produit
· La distribution du produit
· La stratégie de mise sur le marché du
produit.
Selon la théorie de Michael Porter, la chaine de la
valeur permet d\u8217analyser les différentes fonctions de
l\u8217entreprise et de mettre en évidence comment chaque fonction ou
activité de l\u8217entreprise contribue à l\u8217obtention
d\u8217un avantage concurrentiel. Elle permet ainsi d\u8217évaluer et de
gérer les coûts de chaque fonction. Le principe de la
méthode de la chaine de valeur représentée ci-dessous
consiste à diviser les activités de l\u8217entreprise en deux
parties :
· La première regroupant les activités
primaires c'est-à-dire les activités de base de l\u8217entreprise
qui sont au nombre de cinq :
o La logistique d\u8217approvisionnement (réception,
stock et distribution des matières premières,...)
o La fabrication (qui transforme la matière
première en produits finis)
o La logistique de commercialisation (qui collecte, stock et
distribue le produit fini au client)
o Le marketing et la vente (qui permet au consommateur de
connaître et d\u8217acheter le produit fini)
o Les services (qui regroupent tout ce qui peut entretenir les
produits, l\u8217installation, le SAV, ...)
· La seconde regroupant les activités supports ou
les activités de soutien qui sont utiles à l\u8217ensemble des
activités de l\u8217entreprise. Elles sont au nombre de quatre :
o L\u8217infrastructure de l\u8217entreprise qui regroupe tous
les services nécessaires à une entreprise (administration,
finances, contrôle qualité, planification,...)
o La gestion des ressources humaines
o Le service recherche et développement
o Les achats (qui permettent de fournir les besoins des
activités primaires).
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Cette étude doit conduire l\u8217entreprise à
identifier les activités essentielles dans la chaine de valeur de
l\u8217entreprise afin de se baser sur ces activités pour
développer son avantage concurrentiel. L\u8217entreprise doit tout
d\u8217abord procéder à un diagnostic de ses avantages
concurrentiels, identifier ses atouts sur chaque activité et
déterminer celles qui permettent de créer le plus de valeur pour
le client afin d\u8217affecter à chaque activité des coûts
spécifiques.