IV - Quelles sont ses applications et enjeux ?
A - Production
Au niveau de la production, les prévisions de la
demande servent à établir le plan industriel et commercial ainsi
que le plan directeur de production qui ont pour objectif principal
d\u8217assurer l\u8217adéquation entre le plan de charge commercial et
les capacités de production de l\u8217entreprise. Ce plan sert
également de base à l\u8217établissement du budget de
fonctionnement de l\u8217entreprise.
Les prévisions permettent également
d\u8217optimiser les flux de production par la réalisation à
partir des prévisions établies et des stocks disponibles, des
besoins nets requis pour réaliser les prévisions
établies.
De plus, les prévisions fournissent des informations
pour établir l\u8217ordonnancement de la production. Elles permettent de
répartir ou d\u8217ajuster les ressources sur telles ou telles
activité en fonction des demandes et des priorités
identifiées.
Enfin, les prévisions qualitatives, permettent
à l\u8217entreprise d\u8217orienter ses recherches sur les
évolutions de produits lui permettant de se positionner sur un
marché ciblé. Les prévisions qualitatives des ventes
permettent de cibler les études menées par les services de
recherche et développement de l\u8217entreprise sur les attentes
identifiées des consommateurs.
1 - Application à
l\u8217établissement du PIC et PDP :
Le PIC est représenté sous la forme d\u8217un
tableau synthétique et permet de visualiser, à des
périodicités constantes (variables en fonction de
l\u8217activité, pouvant aller du mois au trimestre, au semestre voire
à l\u8217année), pour chacune des différentes familles de
produits de l\u8217entreprise, les prévisions quantitatives
associées à la production réalisable. Une dernière
ligne permet de visionner, en fonction des prévisions de ventes et de
production établies, l\u8217état des stocks.
Le PIC peut ainsi être établi sur une ou plusieurs
années.
Le Plan industriel et commercial sert de base à la
planification des besoins de l\u8217entreprise en terme de ressources
(matérielles, humaines) et donc également au besoin en
financement de l\u8217entreprise (investissements prévisionnels, besoins
en fond de roulement,..)
Le rôle majeur du PIC est de prévoir les charges
des différentes ressources de l\u8217entreprise tant en interne
(salariés) qu\u8217en externe (fournisseurs, ...)
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Afin d\u8217établir ces charges au niveau de chacun
des postes de l\u8217entreprise pour vérifier l\u8217adéquation
charge/capacité par rapport aux prévisions établies, le
PIC se base sur l\u8217étude de macro gramme permettant de chiffrer en
heures de main d\u8217oeuvre, les travaux à effectuer sur chaque machine
ou poste de production.
Les macro-gammes contiennent des temps opératoires
moyens pour chaque article de la famille de produits étudié sans
prendre en considération les temps « morts »,
c'est-à-dire les temps de changements de séries, de
réglages ou de pannes. On peut ensuite représenter graphiquement
les valeurs de charges et capacités afin de visualiser le rapport
charge/capacité par poste. Cela permet d\u8217identifier rapidement les
postes « goulets » c'est-à- dire dont la charge est
disproportionnée par rapport aux ressources qui lui sont
affectées.
Le PIC est généralement établi via des
moyens informatiques permettant de simuler différentes hypothèses
pessimistes comme optimistes concernant les prévisions de la demande et
donc celles de production et de permettre ainsi aux décideurs
d\u8217imaginer d\u8217ores et déjà plusieurs scénarios
à suivre en fonction de la situation réelle de la production.
Le plan industriel et commercial permet de répartir la
charge prévisionnelle par mois en fonction des jours ouvrables et ainsi
d\u8217évaluer les besoins de l\u8217entreprise en ressources.
Dans le cas de production sur commande, l\u8217entreprise
pourra en fonction de fluctuations importantes prévues, prévoir
une variation d\u8217effectifs en faisant appel à des ressources
humaines temporaires externes (CDD ou intérimaires) ou en jouant sur la
flexibilité de ses ressources humaines internes (heures
supplémentaires, repos compensatoires, modulation,...).
L\u8217entreprise peut également choisir de lisser sa
production sur l\u8217année en fonction de son secteur
d\u8217activité (produits non périssables, non spécifiques
et facilement stockables) et de ses capacités de stockage en choisissant
de produire régulièrement sur l\u8217année (à
effectif quasiment constant) et de stocker une partie de sa production afin
d\u8217absorber les futures fluctuations de la demande.
Elle peut de la même manière choisir de stocker
des stocks de matières ou de produits semi-finis. Néanmoins cela
n\u8217est également faisable qu\u8217en fonction de la situation
financière de l\u8217entreprise car le stockage de matière,
produits semi-finis ou produits finis, présuppose une avance de
financement jusqu\u8217à la vente qui peut avoir lieu plusieurs mois
après. L\u8217entreprise doit alors prévoir un fond de roulement
important.
Le choix de stratégie de production permettant de
minimiser les coûts peut se baser sur une formulation mathématique
de programmation linéaire intégrant les différents
coûts et variables de chacune des solutions. Il prend en compte
différents paramètres :
· Nombre de périodes considérées :
T
· Demandes estimées sur la période t : Dt
· Nombre de jours travaillés sur la période t
: nt
· Nombre d\u8217unités produites par jour et par
personne : p
· Stock seuil minimum exigé au début de la
période : SMINt
· Coût d\u8217embauche d\u8217une personne : CE
· Coût de licenciement d\u8217une personne : CL
· Coût de stockage d\u8217une unité pendant
une période : CS
· Coût de production d\u8217une unité (en
horaire normal) : CHN
· Coût de production d\u8217une unité (en
heure supplémentaire) : CHS
· Coût de sous-traitance d\u8217une unité :
CST
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Ces paramètres étant affectés en fonction
de choix de différentes variables qui sont essentiellement :
· Embauche au début de la période t : Et
· Licenciement au début de la période t :
Lt
· Unités produites en heures normales pendant la
période t : Pt
· Unités en heures supplémentaire durant la
période t : HSt
· Unités sous traitées à la
période t : STt
· Effectifs au début de la période t : EFt
· Stocks au début de la période t : St
En fonction des prévisions établies sur la
période t considérée, le coût de production peut
être simulé par la fonction suivante :
T
(
t =1
|
CE E CL L CS S CHN P CHS HS CTS ST
· + · + · + · + · +
·
t t t t t t
|
|
Les paramètres et variables précédemment
décrits permettent également de calculer les différents
paramètres de production indépendamment les uns des autres
(nombre d\u8217unités produites en heures normales, en heures
supplémentaires, variation d\u8217effectifs ou de stocks durant la
période considérée, ...) en fonction des besoins de
l\u8217entreprise.
Le PIC étant basé sur des prévisions qui
peuvent différer plus ou moins de la réalité, il sera
généralement réadapté durant la période
d\u8217étude afin de réajuster les prévisions et plans de
charges qui en découlent.
Le PIC, et de ce fait, les prévisions établies,
servent de base à l\u8217établissement du plan directeur de
production (PDP).
Le PDP, permet d\u8217établir une planification
détaillée de la production de l\u8217entreprise, non pas comme
c\u8217était le cas pour le PIC par famille de produits mais pour
chacune des références de l\u8217entreprise. De plus,
l\u8217élaboration du PDP prend en considération davantage de
paramètres récents tels que les prévisions
actualisées, les nouvelles commandes reçues ou l\u8217état
réel des stocks.
Le PDP permet donc d\u8217établir pour chaque article
fabriqué et chaque produit, les quantités à produire sur
des horizons très précis pouvant aller jusqu\u8217à la
planification de production à la semaine. Le PDP est
synthétisé également sous la forme d\u8217un tableau
fournissant pour chaque semaine de production, les informations suivantes :
· Prévisions de ventes
· Commandes fermes
· Stocks prévisionnels à la fin de chaque
semaine
· Production prévues pour chaque semaine
· Produits disponibles à la vente
La première partie du tableau est basée sur des
commandes fermes et les semaines suivantes sur des prévisions. Le PDP
découle généralement directement des prévisions des
ventes par produit et détermine les besoins de production de chaque
référence de produit.
Le PDP étant basé sur des prévisions, la
production devra généralement fixer un stock de
sécurité destiné à absorber les écarts entre
la réalité des demandes et les prévisions
estimées.
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2 - Application à la
détermination des besoins nets :
A partir du plan directeur de production, celle-ci doit
planifier la fabrication et l\u8217approvisionnement des sous ensembles et des
composants constituant les différentes références que
l\u8217entreprise doit produire à minima à la hauteur des
prévisions de ventes établies dans le PDP.
Le calcul des besoins nets créé par
l\u8217américain Joseph Orliky en 1965, est l\u8217ensemble des
techniques utilisant les nomenclatures, l\u8217état des stocks et le
plan directeur de production pour calculer les besoins en composants de la
production.
La détermination des besoins nets utilise donc les
prévisions établies dans le PDP afin de planifier des ordres de
fabrication et d\u8217approvisionnements précis en fonction des
délais d\u8217approvisionnement, de fabrication, des
séquençages des opérations ainsi que de l\u8217état
des stocks tant de matières, de sous ensembles de produits que de
produits finis.
Les méthodes de calcul de besoins nets sont relativement
complexes et se sont particulièrement développées depuis
l\u8217arrivée des moyens de calculs informatiques.
Les logiciels MRP (Materials Requirements Planning) puis MRP2
(Manufacturing Resources Planning) se basent sur ces techniques.
Le principe de calcul de besoins nets est basé sur la
méthodologie suivante : · Collecte des informations suivantes
:
o Nomenclatures arborescentes des produits
à réaliser :
La nomenclature arborescente des produits à 2 niveaux
se présente de la manière suivante indiquant chaque
sous-ensembles ou composants avec leur nombre requis pour fabriquer le produit
de niveau supérieur aboutissant au produit « commercial » :
o PDP et/ou carnet de commandes si besoin :
On étudie alors le PDP pour déterminer les
prévisions établies en produits « commerciaux » pour
chaque type de produits et chaque période, éventuellement
complétées, le cas échéant par le carnet de
commandes réelles. Ces informations se présentent
généralement sous la forme d\u8217un tableau synthétique.
Il se présente de la manière suivante :
Produit A
JANVIER
FEVRIER
MARS
AVRIL
MAI
JUIN
JUILLET
AOUT
SEPTEMBRE OCTOBRE
DECEMBRE
Prévisions
120
140
110
200
220
110
80
80
70
90
120
Stocks disponibles
|
300
|
300
|
260
|
280
|
210
|
110
|
140
|
160
|
180
|
250
|
300
|
|
Ce tableau indiquant également :
o Les stocks de produits disponibles non attribués : o
Les délais d\u8217obtention des articles
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· A chaque niveau de nomenclature, pour chaque article et
pour chaque période effectuée :
o Calcul des besoins bruts :
Le calcul des besoins bruts permet de calculer les besoins de
production de chacun des composants constituant le produit A en fonction de sa
nomenclature et des prévisions commerciales établies.
o Calculs des besoins nets :
Le calcul des besoins nets se base sur les besoins bruts mais
prend en considération les stocks de produits disponibles :
Besoins nets = Besoins bruts - Articles
disponibles
Afin de planifier la production des différents composants
du produit A de la manière suivante :
Produit A
|
JANVIER
|
FEVRIER
|
MARS
|
AVRIL
|
MAI
|
JUIN
|
JUILLET
|
AOUT
|
SEPTEMBRE
|
OCTOBRE
|
DECEMBRE
|
Prévisions
|
120
|
140
|
110
|
200
|
220
|
110
|
80
|
80
|
70
|
90
|
120
|
Stocks disponibles
|
300
|
300
|
260
|
280
|
210
|
110
|
140
|
160
|
180
|
250
|
300
|
Produit à fabriquer
|
120
|
100
|
130
|
130
|
120
|
140
|
100
|
100
|
140
|
140
|
120
|
Sous ensemble B
|
120
|
100
|
130
|
130
|
120
|
140
|
100
|
100
|
140
|
140
|
120
|
Sous ensemble C
|
240
|
200
|
260
|
260
|
240
|
280
|
200
|
200
|
280
|
280
|
240
|
Article D
|
480
|
400
|
520
|
520
|
480
|
560
|
400
|
400
|
560
|
560
|
480
|
Article E
|
600
|
500
|
650
|
650
|
600
|
700
|
500
|
500
|
700
|
700
|
600
|
Article F
|
480
|
400
|
520
|
520
|
480
|
560
|
400
|
400
|
560
|
560
|
480
|
Article G
|
240
|
200
|
260
|
260
|
240
|
280
|
200
|
200
|
280
|
280
|
240
|
Article H
|
720
|
600
|
780
|
780
|
720
|
840
|
600
|
600
|
840
|
840
|
720
|
|
o Définition de l\u8217ordre prévisionnel
envisagé (jalonnement) pour satisfaire le besoin net calculé en
fonction du délai d\u8217obtention des différents produits
(incluant temps d\u8217approvisionnement et temps de fabrication en indiquant
:
· Les quantités de chaque article
· Sa date de lancement.
Le jalonnement peut se présenter de la manière
suivante :
3 - Application à
l\u8217ordonnancement et le suivi de fabrication :
La dernière étape du processus de planification
de la production est l\u8217ordonnancement. Il s\u8217agit de planifier de
manière précise et hiérarchisée en termes
d\u8217ordres de fabrication la production sur le court terme (d\u8217horizon
de l\u8217ordre de la semaine voire de la journée) permettant
d\u8217optimiser l\u8217utilisation des ressources de l\u8217entreprise et de
répondre aux objectifs de production fixés dans le temps
imparti.
Afin d\u8217établir l\u8217ordonnancement de la
production, cette dernière doit prendre en compte différents
paramètres :
· Les tâches i à effectuer qui se
caractérisent par une date de début di, une date de fin fi et un
temps de réalisation ti tel que (fi=di+ ti). Ces tâches utilisent
une ou plusieurs ressources k avec une intensité variable Iik
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· Des ressources k qui peuvent être humaines ou
matérielles. Elles sont caractérisées par des
capacités Ck ainsi que leur type :
o Renouvelables s\u8217il s\u8217agit de ressources humaines ou
machines qui peuvent être réutilisées pour une autre
production
o Consommables s\u8217il s\u8217agit de matières
premières utilisables qu\u8217une seule fois.
o Disjonctives si les ressources ne peuvent effectuer
qu\u8217une seule tâche à la fois o Partageables si ces ressources
peuvent réaliser différentes tâches dans
plusieurs postes de travail.
Enfin, le dernier paramètre à prendre en
considération dans l\u8217ordonnancement de production est
l\u8217ensemble des contraintes présentes qu\u8217elles soient
temporelles ou en termes de ressources.
Les contraintes temporelles sont principalement
liées :
· Aux délais d\u8217approvisionnement, de
fabrication, de livraison,...
· A l\u8217ordre de succession à respecter entre des
différentes étapes de production (séquençage,
gammes opératoires,...)
· Ainsi qu\u8217aux contraintes horaires imposées
par la législation pour le respect des temps légaux journaliers,
hebdomadaires ou mensuels.
Les contraintes de ressources sont
principalement :
Il faut s\u8217assurer que pour chaque ressource, la somme
des intensités Iikde consommation des ressources k
disponibles pour les n tâches i en cours ne dépasse pas les
capacités Ck des ressources soit :
i n
=
Iik C k
=
i = 1
4 -Application à
l\u8217optimisation des flux : le juste
à temps :
Les prévisions des ventes permettent enfin
d\u8217optimiser les flux de production afin de produire au plus juste et
d\u8217éviter les avances de trésorerie et de limiter ainsi les
risques de dévaluation de stocks invendus ou les ruptures de stocks.
Inventé par l\u8217ingénieur Taiichi Ohno vers
1950 et mis en place dans les usines Toyota en 1964, le juste à temps
consiste à réduire au minimum les temps de transition des
composants ou produits dans les différentes étapes de leur
élaboration de l\u8217approvisionnement des matières
premières à la livraison des produits finis. Cette méthode
doit permettre de réduire l\u8217ensemble des sources de coûts
inutiles en minimisant (les stocks, les temps de non production, ...).
Ainsi, le juste à temps apparait comme un ensemble de
techniques logistiques visant à améliorer les performances de
l\u8217entreprise sur le plan de la productivité.
Le juste à temps est basé sur des techniques
permettant d\u8217éviter 6 principales sources de gaspillage :
· La surproduction :
C'est-à-dire quand l\u8217entreprise produit davantage que la demande.
Cela occasionnant des surplus de marchandises et donc également de main
d\u8217oeuvre, de machines, d\u8217espace, de manutention, sans compter les
dévaluations possibles de stocks. Le juste à temps doit permettre
de produire par rapport à la connaissance de la demande.
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· Les temps d\u8217attente : Cela
regroupe tous les temps improductifs et doit permettre de déceler les
causes et réduire tous les temps d\u8217attente, pauses ou arrêts
de production non souhaités nuisibles au respect des délais
lorsque la demande devient importante.
· Le transport et la manutention : il
s\u8217agit de réduire tous les temps inutiles et la fatigue liés
au transport des composants, des sous ensembles ou des produits finis. Pour ce
faire, le juste à temps doit utiliser des méthodologies
permettant de réduire le circuit du produit pendant sa phase de
réalisation mais également améliorer les postes de travail
afin de réduire les temps de recherche d\u8217outils, les temps de
manutention,... qui occasionnent des pertes de temps en terme de
productivité.
· Les transformations inutiles du
produit : Il s\u8217agit d\u8217éliminer dans le processus de
fabrication l\u8217ensemble des étapes de réalisation du produit
qui n\u8217apportent pas de valeur ajoutée au produit.
· Les stocks : La méthode du
juste à temps doit permettre de dimensionner les stocks aux seuls stocks
nécessaires pour répondre aux demandes afin de ne pas stocker un
surplus de stocks qui augmenterait inutilement les frais de stockage,
l\u8217espace d\u8217entreposage requis ainsi que les risques de
détérioration des stocks.
· Les ajouts de valeur inutiles : Ces
méthodes consistent à réduire au maximum les
défauts des produits dès le début du processus de
manière à ce que l\u8217entreprise ne supporte pas les frais de
production de produits défaillants. Ce dispositif permet
également d\u8217améliorer la qualité donc la satisfaction
des clients de l\u8217entreprise.
Les principales méthodes de l\u8217application du
principe du « juste à temps » sont :
· Le takt time : qui est
l\u8217unité de temps de réalisation du produit compte tenu des
contraintes internes mais également des délais imposés par
les clients.
· Le Kanban : Par un système de
carte, le Kanban permet que ce soit le poste aval qui demande une production de
pièces au poste amont de manière à produire juste ce
qu\u8217il faut et éviter ainsi les goulets d\u8217étranglement.
Cette méthodologie est applicable tant au niveau interne en production
qu\u8217avec les fournisseurs.
· La cellule en U : est une technique
de disposition des postes de travail permettant de réduire au maximum
les déplacements de matières ou de personnes qui
représentent des temps improductifs et réduisent la
productivité de la ligne de production.
· L\u8217automation : Cette technique
est basée sur le fait de rendre les machines de plus en plus autonomes
et « intelligentes » de manière à ce que le personnel
humain puisse dans la mesure du possible se consacrer à des
opérations à plus forte valeur ajoutée voire à
plusieurs tâches simultanément.
· Le SMED (Single Minute Exchange of
Die): Cette technique doit permettre de réduire au maximum les
temps improductifs de préparation de la production. Cette méthode
est destinée à réduire au minimum les temps de changements
de série qui sont principalement :
o Les temps de transports des produits finis, des outils ou des
matières après arrêt de la machine
o Les temps de préparation et de vérification de
l\u8217outillage, des gabarits,... avant l\u8217arrêt de la machine
o S\u8217assurer de la disponibilité des ressources
(matérielles et humaines) avant l\u8217arrêt de la machine,...
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· Le Poka Yoke : consiste à
rechercher des moyens d\u8217éviter les erreurs dans les processus de
fabrication ou dans l\u8217utilisation de machines via la mise en place de
détrompeurs le plus souvent physiques.
· Le « 5S » : enfin le 5S
provenant des méthodes japonaise qui signifient :
o Seiri qui signifie trier, éliminer tout ce qui est
inutile définir ce qu\u8217il faut
rapprocher car c\u8217est ce qui sert le plus et
éloigner tout ce qui sert le moins. o Seiton qui signifie mettre en
ordre, ranger. Cela consiste à arranger de façon
optimale le poste de travail.
o Seiso qui signifie nettoyer consiste à rendre propre
l\u8217ensemble du poste de travail, décrasser, détecter les
anomalies.
o Seiketsu qui signifie maintenir l\u8217ordre et la
propreté définie tous les jours et sur le long terme.
o Shitsuke qui signifie la rigueur consiste à
contrôler en continu l\u8217application des quatre principes
précédents.
La mise en place de ces techniques doit permettre à
l\u8217entreprise de :
· Fabriquer une plus grande variété de
produits
· Augmenter la qualité de ses produits
· Réduire les couts de fabrication (main
d\u8217oeuvre, « non qualité », logistique,
matière,...)
· Réduire l\u8217espace de production/stockage
requis
· Réduire le temps de cycle de production
· Améliorer la qualité des relations avec les
fournisseurs
· Augmenter sa flexibilité et ses capacités
d\u8217adaptation
· Améliorer ses relations avec ses clients (en
produisant des produits de bonne qualité, livrés dans le respect
des délais au bon endroit et à un prix compétitif)
5 - Application aux
développements et aux investissements :
Enfin, une autre application des prévisions des
ventes, notamment les prévisions qualitatives, elles permettent
d\u8217analyser l\u8217évolution des demandes des consommateurs et
d\u8217ainsi prévoir les évolutions futures des produits en
caractéristiques et en quantité.
Cela permet d\u8217une part à la production de
gérer son service de recherche en développement de produits
nouveaux mais cela lui permet également de gérer son parc de
machines et ses capacités de production en investissant dans des outils
assurant non seulement la performance et le rendement requis pour la production
actuelle mais également offrant une flexibilité lui permettant
d\u8217assurer les évolutions de la production futures.
|