1. Historique des traitements et des troubles cognitifs
Cf. Annexe 1: classification des traitements.
1.1. Les Inhibiteurs de la transcriptase inverse
Les inhibiteurs de la transcriptase inverse sont
divisés en deux catégories: les analogues nucléosidiques
(zidovudine, didanosine, zalcitabine, lamivudine, stavudine, abacavir) et les
non nucléosidiques, plus récents (Nevirapine, Efavirenz,
Delavirdine) (annexe 1). Ils inhibent la transcriptase inverse, enzyme
permettant au virus de fabriquer à partir de son ARN un
équivalent sous forme d'ADN (cf. chapitre I, 3.1. « Structure
du VIH »).
1.1.1. Apparition des analogues nucléosidiques,
monothérapies et bithérapies
En 1984, l'activité antirétrovirale de
l'Azidothymidine (finalement dénommée zidovudine) (AZT) est mise
en évidence. C'est le premier traitement disponible contre le VIH, qui
s'avérera finalement être, avec la stavudine et
l'abacavir275 un des traitements passant le mieux la barrière
hémato-encéphalique (avec un bon coefficient de
pénétration)129, 218, 276, 277. La zidovudine sera
conseillée dans le traitement de la démence du
SIDA278.
De 1993 à 1996, de nouveaux antirétroviraux vont
apparaître et la supériorité des associations d'antiviraux
sur la monothérapie va être démontrée, les
monothérapies seront progressivement écartées, en
particulier car elles favorisent la sélection de souches
résistantes.
A partir de l'année 1995, et grâce à
l'apparition de nouveaux médicaments, les bithérapies vont
être progressivement instituées. Elles vont représenter,
dans un premier temps, un progrès considérable dans la survie des
patients, certains patients sont encore traités par ces associations. De
nombreuses études se sont intéressées à leur effet
sur le système nerveux central, montrant globalement un effet
bénéfique279.
Cependant, ces thérapies posent aujourd'hui le
problème de l'apparition de multiples résistances
croisées, les souches résistantes apparaissant grâce
à l'incapacité de ces combinaisons à inhiber totalement la
réplication virale et à leur mauvaise pénétration
dans les sites sanctuaires comme le système nerveux central.
1.1.2. Apparition récente des inhibiteurs non
nucléosidiques de la transcriptase inverse (NNRTI)
Les NNRTI (Non Nucleosidic Reverse Transcriptase Inhibitors),
sont apparus récemment. Les données sur la
pénétration des molécules de cette famille dans le
système nerveux central sont encore très parcellaires. Il semble
néanmoins que l'atévirdine ait des résultats favorables
dans le traitement des troubles cognitifs280.
Des associations de NNRTI et d'analogues nucléosidiques
sont proposées dans le traitement des affections du SNC liées au
VIH-1281.
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