3.3.
Article 4: Clinical and Spectroscopic improvement in HIV associated
cognitive impairment: A longitudinal study
3.3.1. Objectifs de l'étude
Analyser l'évolution des troubles neurologiques et
cognitifs du VIH-1 et les anomalies métaboliques
cérébrales chez les patients traités par combinaisons
thérapeutiques.
3.3.2. Patients et méthodes
Un total de 22 patients présentant un SIDA (11 sans
troubles cognitifs, 9 présentant des troubles cognitifs
modérés, et 2 déments) a été inclus dans
l `étude. Nous avons pu suivre 15 patients pendant 9 mois (6 sans
troubles cognitifs, 9 présentant des troubles cognitifs
modérés). Les 7 autres sont sortis de l'étude après
le premier, deuxième ou troisième examen. 19 patients recevaient
une combinaison thérapeutique antirétrovirale incluant au moins
une antiprotéase au début de l'étude. Parmi les trois
autres patients, deux ont reçus des combinaisons thérapeutiques
dans les premiers mois de l'étude et le troisième est
resté non traité.
Une batterie neuropsychologiques permettant d'identifier les
troubles sous-corticaux-frontaux caractéristiques de l'atteinte par le
VIH-1112 (voir article 1) ainsi qu'un examen neurologique
standardisé étaient réalisée à l'inclusion
puis tous les trois mois (soit 4 fois).
Les IRM et la SRM était réalisée sur 18
patients au début de l'étude. Onze patients ont pu être
suivi jusqu'à neuf mois (5 sans troubles cognitifs et 6 avec des
troubles cognitifs). La SRM était extraite de trois régions
spécifiques : dans la substance blanche frontale, dans la substance
blanche du centre semiovale et dans la substance grise
pariéto-occipitale médiane. Le taux de créatine
était utilisé comme référence interne.
L'atrophie était estimée sur la base de
l'élargissement des espaces sous-arachnoïdiens et des
ventricules.
La charge virale en ARN du VIH-1 était
quantifiée à l'aide du kit Roche Amplificator de RT-PCR de Roche
(voir chapitre sur la charge virale).
3.3.3. Résultats
Aucun patient ne s'est aggravé. Les patients ayant des
troubles cognitifs ont amélioré leurs performances (La Mattis DRS
dans ce groupe est passée d'une moyenne de 135 1.9 à 138.5
1.1). La charge virale sanguine a diminué dans les deux groupes de
patients.
Lors des examens initiaux, une atrophie
cérébrale était détectée chez 2/8 des
patients sans troubles cognitifs et 7/10 des patients avec troubles cognitifs.
Seuls les patients avec des troubles cognitifs avaient une diminution du pic de
NAA dans la substance blanche frontale (mais pas dans la zone
postérieure). Les taux de NAA dans la substance blanche frontale
étaient corrélés au sous-test
« mémoire » de la Mattis DRS. Le pic de choline
était augmenté dans tous les groupes et dans les trois
régions. Chez les patients avec des troubles cognitifs, le pic de
myoinositol dans la substance blanche postérieure, était
supérieur à la moyenne, alors qu'il était normal dans la
substance blanche frontale chez tous les patients. Les pics de NAA, Cho et
Myoinositol étaient normaux et similaires dans la substance grise
postérieure, dans les deux groupes cognitifs.
Neuf mois après le premier examen, le pic de NAA est
resté similaire chez les patients sans troubles cognitifs alors qu'il a
augmenté dès le troisième mois et jusqu'au neuvième
mois (s'est normalisé) dans le groupe avec des troubles cognitifs au
départ. Les taux de Cho, ont diminué dans la substance blanche
postérieure des patients avec des troubles cognitifs alors qu'ils sont
restés élevés dans les deux groupes dans la substance
blanche antérieure. Le pic de myoinositol a diminué
jusqu'à des valeurs normales dans la substance blanche
postérieure des patients avec des troubles cognitifs et est resté
normal dans la substance blanche frontale. Dans la substance grise
postérieure, les métabolites sont restés normaux.
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