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Les troubles cognitifs au cours de l'infection par le VIH-1

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par Sandra Suarez
Université Paris VI - Doctorat 2000
  

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3.4. Neuroinvasion et aspects neuropathologiques

3.4.1. Neuropathologie de l'infection par le VIH-1

Les lésions du système nerveux central ont été très tôt décrites dans l'histoire de l'infection par le VIH. Dès 1986, en effet, Navia et coll.18 décrivent, dans la substance blanche et les noyaux gris centraux, une pâleur myélinique, des infiltrats lymphocytaires périvasculaires et des macrophages pigmentés.

Cependant les signes cliniques (troubles cognitifs et démence) ne reflètent pas toujours les lésions neuropathologiques. En effet, les études clinico-pathologiques ont montré que seules 50 % des démences du SIDA sont associées à une encéphalite réplicative71. Pour tenter de comprendre les relations existant entre les lésions observées et les troubles cognitifs, les chercheurs ont tenté de décrire plus en détail les lésions attribuées à la neurovirulance du VIH-1 et leurs relation avec la réplication virale. Quatre catégories de lésions ont ainsi été décrites72 :

L'encéphalite à cellules géantes, caractérisée par la présence de cellules géantes multinucléées résultant d'une fusion (induite par le VIH) de cellules microgliales-macrophagiques infectées. Elle semble liée à la réplication intracérébrale du VIH. Elle est souvent associée à des nodules micogliaux (amas de cellules microgliales) qui ne sont cependant pas spécifiques d'une infection le VIH.

La poliodystrophie, caractérisée par une gliose astrocytaire (multiplication et surtout hypertrophie) de la substance grise, associée à une activation microgliale et à une spongiose plus ou moins marquée des couches superficielles du cortex.

La leucodystrophie (gliose astrocytaire et pâleur myélinique) affectant la substance blanche profonde. La pâleur myélinique semble due plus à un oedème myélinique qu'à une démyélinisation authentique, qui peut cependant être observée dans les cas très sévères. Elle coexiste avec une augmentation de la densité des cellules microgliales.

La myélopathie vacuolaire est une atteinte de la moelle épinière avec des lésions de vacuolisation de la substance blanche, ici encore associées à une infiltration macrophagique.

3.4.2. Physiopathologie des troubles neurologiques induits par le VIH1

A) Réplication du VIH-1 dans les différents types de cellules du Système Nerveux Central

Le VIH-1 a été identifié dans plusieurs types de cellules du SNC :

Les cellules immunes périphériques (monocytes circulants, macrophages et lymphocytes), issues du sang circulant.

Les cellules microgliales (monocytes résidents), qui ont été les premières identifiées comme siège de la réplication du virus.

Les astrocytes, qui pourraient se comporter comme réservoir de virus.

Les cellules endothéliales, qui joueraient un rôle de réservoir et interviendraient dans le processus de neuroinvasion

L'infection des oligodendrocytes serait possible mais semble un phénomène rare.

L'infection des neurones est, en revanche, très controversée, ce qui soulève de nombreuses questions sur le mécanisme de dysfonctionnement neuronal.

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