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La clausula rebus sic stantibus et les traités internationaux

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par Sami Fedaoui
Université de Rouen - Master I Droit international et européen 2007
  

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CONCLUSION

Cette étude de la clausula rebus sic stantibus permet de mettre en évidence deux points importants, on peut observer que ce motif est reconnu dans la sphère des normes de droit international positif et qu'il constitue un titre juridique tendant à être encadré. Ainsi, si les instruments internationaux de référence, essentiellement la Convention de Vienne de 1969 portant codification du droit des traités, reconnaissent l'existence de ce principe comme motif légal de caducité des engagements du traité, il s'agit néanmoins d'une norme de droit positif admise en tant que telle que dans le cadre de certaines conditions. C'est dans cette optique que sont intervenues les dispositions de l'article 62 de la Convention, lesquelles ont pour objet d'établir precisément ce en quoi consistent les exigences qui l'entourent. De même, bien que soient apparues des divergences dans la pratique diplomatique, celle-ci ne peut être considérée comme ayant compromis l'existence de ce principe comme règle juridique positive dans la mesure où, bien au contraire, elle a non seulement participé à l'élaboration du cadre juridique de ce principe tel que mis en oeuvre par la Convention, et n'a en rien réfuté l'idée qu'il s'agit théoriquement d'une cause légale de caducité des traités internationaux.

Au vu de ces éléments, on peut affirmer que la clausula constitue un instrument proprement juridique, invocable à l'appui de la terminaison des traités, et dont le régime juridique se caractérise par un certain encadrement.

Si le régime juridique de la clause rebus s'inscrit dans une logique de restriction, c'est en quelque sorte l'expression de la prudence du droit positif. Cette prudence, ou les raisons de cette prudence pourraient faire l'objet de nombreuses spéculations, et le débat que suscite la clausula mériterait d'être entretenu sur cette question afin d'appréhender ce sujet sous une autre perspective que celle, certes importante, du statut de la clause en droit international positif. Ainsi, comment peut-on analyser les ressorts qui animent ce mouvement de prudence du droit positif à l'égard de la clause ?

BIBLIOGRAPHIE

I-Documents officiels

Convention sur le Droit des Traités, Vienne, 23 mai 1969, Les grands textes de droit international public, Dalloz, 4ème édition, 880 p.

II-Ouvrages

Jean LECA, Les techniques de révision des conventions internationales, Librairie Générale de Droit et de Jurisprudence, 1961, 330 p.

NGUYEN QUOC Dinh, Patrick DAILLIER & Alain PELLET, Droit international public, L.G.D.J, 4ème édition, 1992, 1269 p.

Serge SUR & Jean COMBACAU, Droit international public, L.G.D.J, Montchrestien, collection Domat, 6ème édition, 2004, 809 p.

III-Articles

Francesco CAPOTORTI, « L'extinction et la suspension des traités », Recueil des cours de l'Académie de droit international de La Haye, 1971-III, tome 134, pp. 417-587.

György HARASZTI, « Treaties and the fundamental change of circumstances », R.C.A.D.I, 1975-III, tome 146, pp. 1-93.

Arnold Duncan Mc NAIR, « La terminaison et la dissolution des traités », R.C.A.D.I, 1928-II, tome 22, pp. 459-538.

Antonio Poch de CAVIEDES, « De la clause "rebus sic stantibus" à la clause de révision dans les conventions internationales », R.C.A.D.I, 1966-II, tome 118, pp. 105-208.

Alexandre-Charles KISS, « L'extinction des traités dans la pratique française », Annuaire Français de Droit International, 1959, pp. 784-798.

Jean CHARPENTIER, « Organisation de l'Europe. Le retrait français de l'O.T.A.N », A.F.D.I, 1966, pp. 409-433.

IV-Sites Internet

www.icj-cij.org ( site web de la Cour Internationale de Justice de l'O.N.U )

- Arrêts et textes officiels sur la jurisprudence de la Cour

www.un.org/law/ilc ( site web de la Commission du Droit International de l'O.N.U )

- Reports of the Special Rapporteur

- Reports of the International Law Commission

www.ena.lu ( site web de l'European Navigator )

- Aide-mémoire du gouvernement français aux quatorze représentants des gouvernements membres de l'O.T.A.N (11 mars 1966)

- Réponse du gouvernement américain à l'aide-mémoire français du 29 mars (12 avril 1966)

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