I.3. Structures mixtes :
Les organisations du marché citées peuvent
être combinées pour faire l'objet des différences d'un
marché à un autre :
· Plusieurs marchés qui fonctionnent en continu
ouvrent leur séance par une procédure de fixing qui permet de
déterminer les prix offerts et demandés de chaque titre auxquels
débutera la séance de cotation en continu. Le prix d'ouverture
est alors déterminé de façon à équilibrer au
mieux l'offre et la demande provenant des ordres transmis au marché
jusqu'au moment de fixing. Tous les ordres qui peuvent être
exécutés au fixing ne passent pas au continu. Les meilleurs prix
offerts et demandés qui ouvrent la séance sont ceux des ordres
inexécutés qui restent dans le carnet d'ordre.
· Certains marchés sont à la fois des
marchés de contrepartie et des marchés gouvernés par les
ordres, ces marchés sont animés par un teneur de marché
(le « spécialist »), qui possède un double
rôle :
- Il est chargé comme teneur de marché,
d'assurer la liquidité du marché en se portant contrepartiste.
- Il doit gérer le carnet d'ordres provenant des
investisseurs. Ces ordres peuvent être transmis au
« specialist » soit par un système de routage
informatisé soit pour les ordres plus importants par les courtiers
situés sur le parquet.
Les cotations affichées par les
« specialist » ne sont donc pas forcément ses
propres prix mais peuvent provenir d'ordres à cours limité
transmis par des investisseurs finaux ou des courtiers opérant pour leur
propre compte. Dans ce type de système, la liquidité n'est pas
assurée seulement par le teneur de marché mais également
par les ordres à cours limités du carnet d'ordres.
(Exemples : les bourses régionales américaines tels
que : Midwest Stock Exchange, Pacific stock Exchange...).
· Sur un même marché financier,
l'organisation d'un marché peut varier selon le produit financier
négocié (exemple : en France le MATIF, le MONEP et le
marché interbancaire utilisent des mécanismes de contrepartie,
alors que le marché des actions est organisé comme un
marché gouverné par les ordres).
I.4. marchés centralisés \ marchés
fragmentés :
Un marché est dit centralisé lorsque tous les
ordres pour un titre doivent être transmis à un même lieu.
Ce lieu peut être un parquet où s'effectuent tous les
échanges ou un ordinateur. Au contraire, un marché est
fragmenté dés lors que le flux d'ordre pour un titre peut
être distribué entre différents lieux. Sur un marché
centralisé ( qu'il soit périodique ou continu ), il existe
à tout moment un seul prix de transaction pour le titre, alors que sur
un marché fragmenté il peut exister pour un même actif
plusieurs prix différents au même moment.
Les causes de la fragmentation :
Selon Biais (1993) il existe 3 causes de
fragmentation :
- multiples cotations : la fragmentation se produit
dès qu'un titre peut être coté sur plusieurs marchés
(exemple : c'est le cas du NYSE, sur lequel un titre coté est
également négocié sur les bourses régionales
américaines : Boston, Chicago, Philadelphie...).
- transactions hors marché : un marché est
également fragmenté lorsqu'une partie des transactions peut
être réalisée en dehors du marché principal. C'est
souvent le cas pour les transactions portant sur des blocs de titres. Les
investisseurs préfèrent négocier ces transactions de
gré à gré sans placer d'ordres directement sur le
marché, de façon à conserver un meilleur contrôle
sur le prix de la transaction et à préserver une grande
discrétion.
- marchés de gré à gré : la
fragmentation peut enfin provenir de la structure du marché
lui-même. Certains marchés de contrepartie sont par nature
fragmentés. Sur ces marchés, les animateurs ne sont pas
assemblés physiquement en un seul lieu où sont transmis tous les
ordres. Les teneurs de marché diffusent leurs cotations soit par
téléphone, soit sur des terminaux informatiques.
II . AUTRES ASPECTS DE L'ORGANISATION DES MARCHES
FINANCIERS:
Biais (1993), Foucault (1997), Hillion
(1997) ont présenté d'autres facteurs de
différenciation :
- La diffusion de l'information sur le déroulement des
opérations (quel degré de transparence ?).
- La stabilisation des prix.
- Le degré d'automatisation du processus
d'échange.
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