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Analyse de la gestion des actions de prévention des accidents de la route au Bénin: Stratégies des acteurs et perspectives

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par Alihonou Blaise OUSSOU
Universite Abomey Calavi/ INJEPS - Diplome de Conseiller Principal en Jeunesse et Animation Socio Educative option Andragogie 2005
  

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2.1.2-4 Les suites des traumatismes après les accidents.

Les travaux de Ellinwoo et al (1985) et Judd LL. S (1985) montrent qu'il est possible dans une large mesure d'empêcher que les victimes de la route meurent avant leur arrivée à l'hôpital. En effet, certains facteurs tels le délai de réaction après un accident, la présence de feu provoquée par la collision, la fuite de matières dangereuses, la présence de l'alcool et la drogue, les difficultés à extraire les personnes des véhicules, l'absence de soins pré-hospitaliers et de salle des urgences des hôpitaux appropriés, augmentent dangereusement l'ampleur des traumatismes après les accidents.

Une étude européenne menée par Buylaert W, ed (1999) sur la mortalité dans les accidents de la circulation, conclut qu'environ 50% des décès consécutifs à ce type d'accident, surviennent en l'espace de quelques minutes sur les lieux de la collision ou sur la route vers l'hôpital. Par ailleurs Mock et al (1998) ont montré que dans les pays à faible revenu et à revenu moyen, l'immense majorité des décès se produit avant l'hospitalisation. Ces travaux soutiennent que la probabilité de mourir est inversement proportionnelle au niveau socio-économique de la victime. Mais la mortalité dépend aussi des soins dispensés après l'accident.

Dans une étude portant sur 2000 admissions en traumatologie dans le principal hôpital de Kumassi au Ghana, on remarque qu'il s'écoule 12 heures avant le début d'une intervention chirurgicale urgente et que le matériel essentiel est peu utilisé alors même que les équipes en ont à leur disposition. (Mock et al 1997, 504 - 513).

Dans les pays à faible revenu, bien des victimes n'ont ni sécurité sociale, ni protection en matière de santé, ni assurance-vie et elles n'ont donc pas accès aux soins hospitaliers (Nantulya, 2000 : 211 - 225). Ainsi selon Mock et al (2000), parmi les blessés graves administrés dans les hôpitaux, seuls 60 % dans les zones urbaines et 38% dans les zones rurales reçoivent des soins hospitaliers et sur les 11 hôpitaux investis, il y a un manque essentiel de matériel et d'équipement, d'où le problème important des soins inadéquats après les accidents. L'existence de tels soins et leur qualité influencent sensiblement les suites d'un accident de la circulation, à savoir les décès ou les incapacités qui résultent éventuellement.

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