2.1.2-4 Les suites des traumatismes après les
accidents.
Les travaux de Ellinwoo et al (1985) et Judd LL. S (1985)
montrent qu'il est possible dans une large mesure d'empêcher que les
victimes de la route meurent avant leur arrivée à
l'hôpital. En effet, certains facteurs tels le délai de
réaction après un accident, la présence de feu
provoquée par la collision, la fuite de matières dangereuses, la
présence de l'alcool et la drogue, les difficultés à
extraire les personnes des véhicules, l'absence de soins
pré-hospitaliers et de salle des urgences des hôpitaux
appropriés, augmentent dangereusement l'ampleur des traumatismes
après les accidents.
Une étude européenne menée par Buylaert
W, ed (1999) sur la mortalité dans les accidents de la circulation,
conclut qu'environ 50% des décès consécutifs à ce
type d'accident, surviennent en l'espace de quelques minutes sur les lieux de
la collision ou sur la route vers l'hôpital. Par ailleurs Mock et al
(1998) ont montré que dans les pays à faible revenu et à
revenu moyen, l'immense majorité des décès se produit
avant l'hospitalisation. Ces travaux soutiennent que la probabilité de
mourir est inversement proportionnelle au niveau socio-économique de la
victime. Mais la mortalité dépend aussi des soins
dispensés après l'accident.
Dans une étude portant sur 2000 admissions en
traumatologie dans le principal hôpital de Kumassi au Ghana, on remarque
qu'il s'écoule 12 heures avant le début d'une intervention
chirurgicale urgente et que le matériel essentiel est peu utilisé
alors même que les équipes en ont à leur disposition. (Mock
et al 1997, 504 - 513).
Dans les pays à faible revenu, bien des victimes n'ont
ni sécurité sociale, ni protection en matière de
santé, ni assurance-vie et elles n'ont donc pas accès aux soins
hospitaliers (Nantulya, 2000 : 211 - 225). Ainsi selon Mock et al (2000),
parmi les blessés graves administrés dans les hôpitaux,
seuls 60 % dans les zones urbaines et 38% dans les zones rurales
reçoivent des soins hospitaliers et sur les 11 hôpitaux investis,
il y a un manque essentiel de matériel et d'équipement,
d'où le problème important des soins inadéquats
après les accidents. L'existence de tels soins et leur qualité
influencent sensiblement les suites d'un accident de la circulation, à
savoir les décès ou les incapacités qui résultent
éventuellement.
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