WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Quelle politique industrielle pour le secteur des assurances au Maroc

( Télécharger le fichier original )
par Zakaria BENJOUID
Université Hassan 1er - Licence 2006
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

1ère partie:

La Politique Industrielle

AVANT-PROPOS

D'année en année, les pouvoirs publics ne cessent d'accroître leur intervention, mettant en place les éléments de ce qu'on appelle plus ou moins confusément une "politique industrielle" ; bien qu'omniprésent au sein des économies modernes, dans la mesure où toutes les actions de l'Etat ont de près ou loin une incidence sur les structures industrielles et sur les comportements des agents, cette politique n'est pas toujours avouée. Elle est de surcroît souvent mal définie. Elle constitue pourtant, et de plus en plus, un instrument d'action privilégié de la politique globale.

Peut-on saisir les contours de la politique industrielle de la même façon qu'on peut concerner les contours des autres politiques de l'Etat (politique sociale, politique fiscale...) ? Autrement dit, use-t-on l'expression de la "politique industrielle" par simple "souci de symétrie" avec ces autres politiques, ou les actions de l'Etat dans ce domaine sont-elles à ce point dotées d'un système de cohérence sans faille qu'elles constituent une véritable politique ?

On va s'interroger, dans cette partie, sur les justifications d'une politique industrielle et sur l'opportunité de son identification, on évoquera ensuite les types de politique industrielle et ses instruments ; et enfin de compte, on essayera de mettre en évidence les limites à la politique industrielle.

Chapitre I :

Les justifications et la définition d'une politique industrielle

La politique industrielle recouvre des pratiques multiformes, d'existence ancienne, mais qui se sont développées et modifiées dans les dernières décennies. Elle correspond à des interventions des pouvoirs publics sur les appareils productifs, au moyen de subventions ou de crédit d'impôt, qui ont pour but d'aider la production ou la recherche et développement, mais aussi à des politiques d'incitation au regroupement et à la rationalisation des firmes, ou encore à la création de firmes.

Section 1 : Faut-il une politique industrielle ?

A- Fondements théoriques de l'intervention des pouvoirs publics :

Il n'existe pas de théorie scientifique, générale et complète du rôle économique de l'Etat qui intégrait les diverses formes de son intervention dans une explication d'ensemble et mettrait en évidence leurs effets dans l'économie globale. Par contre, des grands courants théoriques s'intéressent sur l'opportunité d'une intervention des pouvoirs publics.

Or, rares sont ceux qui nient la nécessité d'une intervention publique dans l'économie, aussi peu nombreux sont ceux qui contestent l'intérêt du recours au mécanisme du marché, ainsi qu'un consensus semble avoir émergé autour d'une troisième voie entre le tout Etat et le tout marché, entre le dirigisme étatique radical et le laisser faire absolu.

v Dans le cadre des idées libérales, la vie économique est dominée par l'idée de supériorité de l'initiative privée, l'Etat doit donc laisser jouer la libre concurrence et les mécanismes du marché. Il doit, normalement, se tenir en dehors de l'activité économique et son action doit être aussi légère et neutre que possible. Ainsi, le philosophe H. TAINE condamne-t-il violement tout empiètement de l'Etat hors de ses missions spécifiques : « L'Etat est mauvais chef de famille, mauvais industriel, agriculteur et commerçant, mauvais distributeur de travail et de subsistance, mauvais régulateur de la production, des échanges, de la consommation, philanthrope sans discernement, directeur incompétent des beaux-arts, de la science, de l'enseignement et des cultes. En tous ces offices son action est lente ou maladroite, routinière ou cassante, toujours dispendieuse, de petit effet et de faible rendement, toujours à côté et au-delà des besoins réels qu'elle prétend satisfaire ». [Le Régime Moderne. Hachette. Paris. 1890. p 181.]

Traditionnellement, l'intervention des Etats se justifie lorsqu'il s'agit d'accroître le "bien être social", autrement dit, quand se manifestent des situations où le marché est incapable de garantir une allocation optimale des ressources et où la politique industrielle s'impose et qui sont : l'apparition de monopoles ; la présence de biens publics ; le développement d'externalités ; l'existence de biens collectifs ; des différences entre les taux privés et les taux sociaux de préférence pour le temps. En général, dans un environnement incertain, l'intervention gouvernementale dépend de l'imperfection des informations et de la présence des coûts de transaction.

v Grâce aux apports de W. BEVERIDGE et J.M. KEYNES, au lendemain de la première guerre mondiale, l'Etat était donc devenu un Etat providence devant accomplir de nouvelles missions et essentiellement en matière économique et sociale. Dans le cadre d'une telle théorie interventionniste, l'Etat n'est plus le simple ensemble d'individus qui décident d'agir collectivement de l'analyse néoclassique, mais un véritable agent économique placé au-dessus des autres agents économiques et à qui il peut imposer ses vues. Dans cette optique keynésienne ou néo-keynésienne, où l'intervention de l'Etat n'est plus totalement taboue, on justifie très bien la coexistence d'un secteur privé, soumis aux règles du schéma classique, et d'une économie publique en charge de grands objectifs d'intérêts généraux (plein-emploi, relance...).

v Selon la théorie marxiste, l'Etat est un instrument de domination de la classe capitaliste détentrice des moyens de production. Au sein des systèmes industriels modernes, son intervention a pour objet d'assurer la persistance du mode de production dominant, prenant en charge le financement du capital, budgétisant certaines activités publiques rentables au profit d'intérêt privés, facilitant la mise en sommeil des capitaux en excédent... Dans cette perspective, les interventions étatiques sont présentées comme un moyen d'éviter la faillite d'une société fondée sur les rapports de production capitaliste.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Le doute est le commencement de la sagesse"   Aristote