Sommaire
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- Dédicace
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1
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-
Remerciement
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- Sommaire
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- Introduction
générale
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1ère partie - La Politique
Industrielle
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- Avant propos
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Chapitre I : Les justifications et la
définition d'une politique industrielle
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Section n°1 : Faut-il une politique
industrielle ?
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Section n° 2 : Peut-on définir
la notion d'une politique industrielle ?
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Chapitre II : Les types de politique
industrielle et leurs instruments
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Section n°1 : Les objectifs des
pouvoirs publics et les types de politique Industrielle
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19
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Section n°2 : Les instruments de la
politique industrielle et ses limites
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2ème partie :
Quelle politique industrielle pour le secteur des
assurances au Maroc?
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- Préambule
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Chapitre I : Le secteur des assurances au
Maroc
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Section n°1 : Historique et
Définitions
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Section n° 2 : Structure du
marché marocain d'assurances
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Chapitre II : L'intervention de l'Etat sur le
secteur d'assurances
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Section n°1 : Raisons de
l'intervention étatique sur le secteur
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Section n° 2 : Les relations entre les
assurances et l'Etat : de la législation au contrôle
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- Conclusion générale
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- Bibliographie
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- Annexes
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INTRODUCTION
Si la justification de l'intervention de l'Etat dans
l'économie repose principalement sur les défaillances du
marché, les économistes libéraux soulignent l'existence de
défaillance propre de l'action publique. Cette position va permettre de
mettre en cause l'Etat autant qu'acteur.
Dans plusieurs pays des mesures importantes ont visé
à réduire la place de l'Etat dans l'activité
économique (privatisation, déréglementation,
réforme fiscale...). Sur le plan théorique, l'objection aux
justifications traditionnelles de l'action publique (régulation de
l'activité économique, correction de défaillance du
marché, redistribution de richesses...) s'est appuyée sur la mise
en évidence sur des différentes formes d'inefficacité
générée par l'intervention de l'Etat, le débat se
résume parfois en l'opposition des : "state failing & market
failing".
Toujours est-il que le rôle de l'Etat se conçoit
difficilement en dehors de sa relation au marché ?!
En particulier, si l'on se place dans une économie de
marché, une condition nécessaire de la légitimité
de l'intervention publique est que l'Etat soit susceptible de faire le mieux
pour le marché.
Les changements qui s'opèrent dans la gestion de
l'économie se traduisent par plusieurs opérations. Les pouvoirs
publics s'efforcent d'appuyer la relance des investissements privées par
des actions ponctuelles (assouplissement de la politique restrictive des
crédits, hausse des taux d'intérêt créditeurs pour
renforcer les moyens de financement externes, et établissement d'un
nouveau code des investissements et des exportations) et tentent de rechercher
avec l'ensemble des partenaires économiques (entreprises, banques,
groupes étrangers...) les voies permettant la relance de
l'économie.
Plus généralement, les pouvoirs publics continuent
d'assurer un minimum de protection des structures industrielles pour
concrétiser les attentes des industriels et pour éliminer
progressivement les désajustements entre l'offre et la demande. Mais les
interventions de l'Etat qui connaissent de nouvelles évolutions doivent
prendre un caractère moins direct et moins accentué que durant
les années antérieures.
Apparemment, si l'Etat n'entend pas laisser jouer totalement les
mécanismes de la concurrence au risque de voir le développement
de l'économie aboutir à des ruptures voire à des
déséquilibres économiques et financiers encore plus
profonds, les dispositions arrêtées dans le cadre de la politique
industrielle et commerciale permettant de penser que l'on s'oriente davantage
vers une nouvelle manière d'aborder les problèmes
économiques.
L'ouverture de l'économie, la pression de la concurrence
internationale et la fragilité du système industriel provoquent
des changements dans les modalités de l'action de l'Etat.
Aux régulations globales et aux perspectives
macro-économiques, l'on tend à substituer progressivement une
logique micro-économique fondée sur le rôle de la firme et
l'affirmation de la gestion comme facteurs d'orientation du processus de
développement.
La logique micro-économique entraîne un
déplacement des rapports Etat-industrie dans la mesure où l'on
tend à réduire les mécanismes d'intervention traditionnels
fondés sur des actions globales (réglementations,
régulation sectorielle, incitations économiques...) au profit des
firmes et des groupes en tant qu'unités de développement et de
restructuration de l'économie.
Si, dans une première approche, on conçoit la
politique industrielle comme un "ensemble des relations entre l'Etat et les
entreprises", on ne doit pas s'étonner que l'existence d'un tel
"interventionnisme" ait déjà pu soulever des questions, surtout
dans l'esprit des chantres d'un libéralisme parfait ou le rôle de
l'Etat serait réduit au minimum. En fait, tandis qu'il existe divers
fondements théoriques et attitudes concrètes face à la
mise en place d'une telle politique, les arguments économiques en faveur
d'une telle intervention ne cessent de se multiplier.
Actuellement, au Maroc comme dans la plupart des pays, les
pouvoirs publics ne cessent d'accroître leur intervention, mettant en
place les éléments de ce qu'on appelle plus ou moins
confusément une "politique industrielle" ; bien qu'omniprésent au
sein des économies modernes, dans la mesure où toutes les actions
de l'Etat ont de près ou loin une incidence sur les structures
industrielles et sur les comportements des agents, cette politique n'est pas
toujours avouée. Elle est de surcroît souvent mal définie.
Elle constitue pourtant, et de plus en plus, un instrument d'action
privilégié de la politique globale.
Si tous les secteurs se caractérisent par l'interaction de
l'ensemble de ses éléments (des producteurs, des consommateurs,
des intermédiaires et tout organe de régulation) en raison des
contradictions entre la nature et les objectifs de chacun des
éléments, le secteur des assurances connaît lui aussi un
ensemble d'éléments dont la composition et la portée
diffèrent en raison de leurs liens avec ce secteur. Les
éléments qui semblent être des unités de production
cherchent à renforcer leur existence en élargissant et en
renforçant le champ de leurs activités à travers la
création d'une solide enveloppe budgétaire à même de
leur permettre, d'une part, de faire face à leurs engagements financiers
vis-à-vis des clients et d'autre part d'en faire une puissance
financière capable de suivre une politique d'investissement au diapason
des autres secteurs d'activité. Outre ce type d'éléments
actifs dans le secteur des assurances, il existe un deuxième type
d'éléments qui sont les organes de régulation et du
contrôle qui reflètent l'action publique sur ce secteur. En
démontrant la relation de causalité entre les deux types, nous
essayerons d'englober dans cette étude tous ces éléments,
de leurs structures jusqu'à leurs objectifs. D'ailleurs, l'objectif
à atteindre dans ce domaine est d'une importance toute
particulière, car c'est sa nature même qui définit la
nature de la décision. La nature et les objectifs de la décision
de création de l'élément productif dans le secteur des
assurances sont différents de ceux de la décision
régissant l'activité.
Nous essayerons d'abord de répondre à la question
de savoir la raison de l'intervention de l'Etat dans le secteur des assurances
et quel en est le but?
Cette question prend à notre avis de plus en plus
d'importance lorsque nous constatons que l'intervention étatique
à cet égard porte essentiellement sur l'activité
d'organismes privés crées à l'initiative des
privés. C'est ici que nous saisissons l'importance de cette
activité au service des intérêts
socio-économiques.
C'est dans ce cadre que l'Etat, dans la perspective de
protéger les intérêts des assurés et vu l'importance
du rôle joué par les fonds des entreprises d'assurances comme
source de l'épargne nationale et principale source de financement de ses
investissements, est intervenu dans ce secteur non seulement pour l'organiser
mais pour le protéger contre toute anarchie et pour le redresser le cas
échéant.
C'est ainsi que nous essayerons de jeter la lumière sur
les différents aspects de l'intervention de l'Etat pour assurer la
continuité de l'activité d'assurances et en
bénéficier dans le cadre de l'équilibre des
intérêts, c'est-à-dire les intérêts des
assurés, de l'entreprise et de l'Etat.
Ce sujet a fait l'objet de plusieurs études et recherches
sous diverses considérations, mais les caractéristiques de
l'assurance et les nouveautés que connaît ce domaine de temps
à autre ont fait que le secteur a toujours été
influencé par la conjoncture. C'est pourquoi, dans divers pays dont le
Maroc, le législateur est intervenu soit pour reformuler certains textes
de lois, soit pour les promulguer. L'intervention étatique, ses
objectifs et les moyens de son étude ont connu des changements
qualitatifs depuis son apparition et jusqu'à nos jours. Ainsi, afin de
cristalliser ce développement, nous allons essayer d'analyser le
modèle marocain comme une expérience tiers-mondiste de la
politique industrielle, qui continue de vivre à ce jour une phase
transitoire dans le cadre de la recherche de ses fondements de base.
Face aux problèmes auxquels fait face cette industrie
d'assurance au Maroc, nous avons souhaité dans le cadre de cette
étude traiter la politique industrielle dans le secteur des assurances
au Maroc comme étant un cas récent, particulièrement
depuis le début d'interventions de l'autorité dans certaines
compagnies en 1986, en vue de redresser leur situation financière,
suscitant par là même l'intérêt du public marocain
qui, suivant l'affaire à travers la presse, se demande le pourquoi de
l'existence de ce type d'intervention. C'est pourquoi, en abordant ce sujet,
nous essayerons de contourner les différents rouages du concept de la
politique industrielle, avant de connaître les performances et les
problèmes qui caractérisent ce secteur d'assurances au Maroc afin
de proposer enfin de compte quelques solutions qui, espérons-le,
aideront à promouvoir ce secteur et à en promouvoir la
politique.
En conclusion, nous diviserons cette étude en deux
principales parties :
v Première partie : La politique
industrielle ;
v Deuxième partie : Quelle politique
industrielle pour le secteur des assurances au Maroc ?
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