5. Année de début en Aïkiryu :
Il y a 55% des pratiquants qui ont débutés
entre 2004 et 2007, 31% qui ont débuté avant 2000, enfin 14%
qui ont débutés entre 2000 et 2003. Sachant que Charles
Abelé à fondé l'Aïkiryu en 1996, on peut
supposer qu'il y a beaucoup de pratiquants qui ont suivit l'enseignement
de Charles Abelé régulièrement, on observe
une baisse des débutants entre 2000 et 2003. Par contre, la
période 2004 à 2007 est la période la plus riche en
arrivée de débutants. Ne connaissant pas la part de
débutants dans chaque année, nous ne pouvons pas isoler
précisément la cause de cette augmentation. Le constat
effectué sur les stages indique qu'une bonne partie des nouveaux
pratiquants sont arrivés depuis 2006. Cela aurait-il un rapport avec le
décès
du fondateur de cette école de pratique d'art du geste.
Peut-être s'agit-il d'un renforcement du message et d'une volonté
de parler de ce qu'il a créé. Ne perdons pas de vue qu'il s'agit
d'une pratique qui s'inscrit dans la volonté de rapprochement des
individus, dans une société où la science à
construit les individus au dépend de la philosophie ou bien des arts.
6. Enseignement avec Charles Abelé :
Il y a 38% des pratiquants qui ont suivit les stages et les
cours avec Charles Abelé, 26% qui ont fait des stages, 24% qui n'ont
jamais suivit son enseignement, 10% ont suivit les cours et 2% qui ont une
autre forme de
transmission. Ces données montrent qu'il n'y a que 24%
qui n'ont jamais suivit directement les enseignements avec le fondateur de
l'école. Cela indique qu'une grande partie des pratiquants actuels ont
reçus les idées et les valeurs transmissent par Charles
Abelé. Cette partie rejoint l'idée du modèle
écologique de Serge Moscovici en ce qui concerne l'adhésion
à une vision de la société, en effet l'idée de
proposer, pour l'écologie, un modèle dépassent
l'opposition entre le libéralisme et le socialisme, qui placent le
progrès au coeur de leurs préoccupations, est une remise en
cause, fondée sur son expérience , sa réflexion, son
savoir transdisciplinaire et ses recherches, proposant une approche plus
naturaliste et humaniste. Charles Abelé s'inscrivait dans une
démarche similaire et un indicateur permet de conforter cette
idée, en effet, trois mots qui sont présent dans les textes sur
l'Aïkiryu. Ils sont évoqués lors des moments de pratique et
ressortent au cours de cette étude : amour, échange et
transformation. Cet indicateur montre que, même si chacun
appréhende un enseignement en fonction de sa propre
réalité, l'essence en est conservée à condition de
la cultiver. Charles Abelé attachait une grande importance au sens de
chaque mot. C'est dans cet état d'esprit que les enseignants ont
décidé de continuer, en mettant en place une direction
collégiale ainsi qu'une « communauté d'enseignant ». On
reste ici dans l'idée d'une fratrie ou chacun est libre de venir et
d'aller, sans entrer en opposition. C'est l'articulation de
chacun des enseignants qui semble faire perdurer l'essence de cet art.
Cependant, il reste à voir sous quelle forme ont été et
sont touj ours transmises les modalités.
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