III) Méthodologie :
A) Une démarche, une méthode au service
de l' analyse de l'Aïkiryu :
Pour Max Weber, le monde social est ainsi constitué par
l'agrégation des actions produites par l'ensemble des agents qui le
compose. L'unité de base de la sociologie est donc l'action sociale d'un
agent. Cette approche individualiste se fonde sur la conviction que les
sciences sociales, que Max Weber nomme « sciences de la culture
», diffèrent des sciences de la nature, en ce que l'homme
est un être de conscience, qui agit en fonction de sa
compréhension du monde et des intentions qu'il a. Analyser le social,
c'est donc partir de ces actions et des intentions qui les constituent. Max
Weber ajoute une nouvelle restriction : parmi ces actions construites par un
sens, la sociologie ne prend en compte que les actions proprement sociales,
c'est à dire les actions dont le sens est orienté vers autrui.
La sociologie doit donc être «
compréhensive », en ce qu'elle doit rechercher le
sens, les motifs, des comportements humains, puisque ceux-ci sont constitutifs
des actions dont il s'agit de rendre comptent. Ce qui est important, c'est de
pouvoir comprendre la vision que les pratiquants d'Aïkiryu ont du monde et
les intentions qu'ils ont dans ce contexte. D'ou l'importance d'être
attentif aux idées, valeurs et aux thèmes véhiculés
par leur pratique et d'en mesurer le poids
Pour Max Weber, la sociologie n'est pas qu'une science de la
compréhension, elle vise aussi à « expliquer le
déroulement et les effets » de l'action. Dans le cadre de
cette étude, il s'agit d'identifier les actions et d'en expliquer le
sens afin de vérifier le mode de groupement. On peut donc voir les
conséquences d'un message particulier sur un groupe d'individu
socialement identifié. En effet, il est impossible de saisir le sens que
les pratiquants de l'Aïkiryu ont de cet art si l'on ne s'émerge pas
soi même dans le contexte de leur pratique, tout en gardant une certaine
distance, ce qui découle la première méthode
utilisée qu'est l'observation participante. Dans le cas d'observations
participatives, la question de l'objectivité a été au
centre des rapports avec les pratiquants. La visée d'objectivité
implique nécessairement une stricte distinction entre le savoir
empirique et les jugements de valeur. Il a fallut une certaine
neutralité dans les échanges afin de ne pas modifier la situation
et les
individus. Il est important de porter à sa propre
conscience et à celle des lecteurs qui servent à analyser la
réalité. Dans un second temps, découle la méthode
du questionnaire afin de vérifier le mode de groupement par
confrontation des opinions et des définitions que les pratiquants ont
sur des sujets concernant leur pratique ou bien sur des questions plus
large.
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