2.3. Désenchantement du monde :
Dans L'éthique protestante et l'esprit du cap
italisme, Le judaïsme antique, Confucianisme et taoïsme, Hindouisme
et bouddhisme, Max Weber développe une véritable sociologie
de la religion. Son objectif était de trouver une explication aux
évolutions différentes des cultures occidentales et orientales.
Après ses recherches, Max Weber en vint à penser que les
idées religieuses puritaines et plus largement chrétiennes,
avaient eu une portée considérable sur le développement du
système
économique en Europe et aux États-Unis, mais fit
remarquer qu'elles n'avaient pas été les seules causes de ce
désenchantement. Les autres facteurs remarquables signalés par
Max Weber sont le rationalisme de la recherche scientifique, les progrès
conjoints des mathématiques, de l'enseignement universitaire et du
droit, et l'esprit d'entreprise. Il conclut en écrivant que
l'étude de la sociologie de la religion doit conduire à une
meilleure compréhension d'un des principaux aspects de la civilisation
occidentale, à savoir une certaine émancipation de l'explication
magique du monde, un « désenchantement du monde ». Dans ces
idées, la proposition qui est faite par les différentes
théories, amène l'individu a se « rationaliser » donc
tend à rendre les relations sociales à la fois impersonnelles,
instrumentales et utilitaires. Cette rationalisation amène un «
désenchantement du monde » qui se caractérise par une perte
des croyances et des magies et donc une perte du « sens » du monde.
De plus, Max Weber introduit la notion de « l'esprit capitaliste »
qui à pour finalité la réussite professionnelle comme
possibilité d'accéder au salut. Soit une impasse pour les
individus de la société qui tentent de retrouver ce « sens
», cette magie du monde et l'Aïkiryu serait une possibilité.
Pour donner un exemple, voici un extrait tiré du site internet de la
revue Alliance, pour une Europe des consciences qui regroupe des
personnalités qui souhaitent un changement dans la
société.
« Un récent colloque sur l'éducation
fut introduit par la lecture d'un témoignage paru dans un quotidien. Une
petite fille à qui son papa vantait l'école lui répondit
en substance : « Oui, bien sûr, l'école ; mais tu sais, moi,
je veux vivre«. L 'éducation ne serait-elle pas alignée sur
la vie ? À l'évidence, notre société a
séparé deux choses : la vie selon la biologie et la vie selon
l'Esprit. Elle reconnaît officiellement la première, et ignore
délibérément la seconde. La «perte du sens «, la
disparition des valeurs, la dissolution du respect, l'affaiblissement du
discernement et la perversion de l'amour n 'en sont que les conséquences
naturelles. A partir de là, une société se délite.
»
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