3.2 Les principaux
facteurs de contingence des modes de contrôle
La plupart des typologies des modes de contrôle sont
construites après mise en évidence de facteurs de contingence de
ces modes de contrôle. Ces facteurs indiquent les conditions type
d'utilisation des différents modes de contrôle. Ainsi, dans la
typologie de Ouchi (1977), ce sont la connaissance du processus de
transformation et la capacité à mesurer les résultats qui
conduit à segmenter le contrôle en trois modes correspondant
à quatre situations organisationnelles (cf 3.1.2.). H. Mintzberg va plus
loin en proposant directement une correspondance entre les mécanismes de
coordination qu'il met en évidence et des formes organisationnelles
type, chacune (sauf la dernière) dominée par un mode de
contrôle particulier (la dernière étant celle où
aucun mode de contrôle ne domine, Mintzberg la qualifie de
« politique »).
Dans son travail de synthèse de la littérature
sur les modes de contrôle, Chiapello relève les facteurs de
contingence présents dans les typologies des modes de contrôle.
Ces facteurs de contingence sont les suivants :
- les caractéristiques du travail effectué ou la
technologie employée (Perrow, 1967, 1981),
-les caractéristiques des outputs, objectifs ou
résultats (Merchant, 1982 ; Ouchi, 1977 ;
Hofstede, 1981). Les auteurs de cette catégorie
s'appuient également sur les facteurs de type I (caractéristiques
du travail ou de la technologie),
- les caractéristiques de l'échange (Ouchi, 1980
; Karpik, 1989),
- les caractéristiques de l'environnement (Burns et
Stalker, 1961),
-les modèles intégrés (Child, 1984 ;
Mintzberg, 1982, 1990) qui manient une pluralité de
types de facteurs de contingence
D'après E. Chiapello (1996)
Elle présente dans son article un tableau de
synthèse des principales typologies des modes de contrôle et de
leurs facteurs de contingence, que nous reproduisons ci-après. Cet
article est, à notre connaissance, le travail le plus complet sur les
facteurs de contingence des modes de contrôle (dans la littérature
française, s'entend).
D'après E. Chiapello (1996)
Les conclusions de l'article d'E. Chiapello font des modes de
contrôle et de leurs facteurs de contingence les fondements d'un
modèle du contrôle organisationnel plus large que le modèle
classique du contrôle de gestion. Ce modèle élargi serait
plus apte à traiter des situations organisationnelles s'éloignant
de l'idéal-type du contrôle de gestion, à savoir
« l'entreprise industrielle privée concurrentielle de grande
taille ».
|