1.2 Définition
de Mintzberg : les mécanismes de coordination
H. Mintzberg insiste sur l'importance de l'articulation
entre les tâches et les acteurs qui doit accompagner la division du
travail, et développe le concept de « mécanismes de
coordination » qu'il décrit comme la « colle qui
maintient ensemble les parties de l'organisation » (1982, p. 19). Barel
(2001, P.8) montre que les associations « division du travail -
coordination » de Mintzberg et « délégation
d'autorité - contrôle » des théoriciens du
contrôle relèvent des mêmes problématiques.
1.3 Définition
de Hopwood reprise par Chiapello
Dans sa revue de littérature, E. Chiapello
définit le contrôle en reprenant la notion d'influence
rajoutée par Anthony en 1993 et en y incluant la notion
d'intentionnalité suggérée par d'Hopwood en 1974 :
« Nous définissons le contrôle comme toute influence
créatrice d'ordre, c'est-à-dire d'une certaine
régularité. On est dans une situation de contrôle, selon
cette définition, lorsque le comportement d'une personne est
infiuencé par quelque chose ou quelqu'un. [...] Notre définition
du contrôle englobe en fait les deux types de contrôle : celui mis
au point par le management et celui qui émerge des interactions de
toutes les influences pesant sur les
comportements. [...] Pour faire le parallèle avec
l'approche d'Hopwood (1974), nous parlons de contrôle pour la
résultante de I'ensemble des influences a l'oeuvre, et de modes de
contrôle pour définir les facteurs d'infiuence particuliers »
(Chiapello, 1996, pp.53-54).
Outre cette définition, on doit à Chiapello une
véritable conceptualisation du mode de contrôle, qualifié
de facteur d'influence, défini par six
caractéristiques : « la source de l'influence
{qui ou quoi exerce l'infiuence) », « ce sur quoi elle
s'exerce », « la réaction de celui qui est soumis
à l'infiuence et son attitude face au contrôle »,
« les moments privilégiés, s'il en est, où Ie
contrôle s'exerce », « le processus par lequel
l'infiuence s'exerce » et « le moyen, ou vecteur,
utilisé ».
D'après E. Chiapello (1996)
Cette déconstruction de la notion de mode de
contrôle lui permet ensuite de proposer un modèle qui
intègre les nombreuses typologies des modes de contrôle existant
dans la littérature (Chiapello, 1996).
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