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Caracteres des symboles royaux de l'egypte ancienne


par Abidine AIDARA
Ecole nationale des arts et métiers de la culture - Master 2024
  

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II. 1. METHODE ET TYPE DE RECHERCHE.

La méthodologie de recherche est un aperçu de la façon dont une recherche donnée est effectuée. Elle définit les techniques ou les procédures utilisées pour identifier et analyser les informations concernant un sujet de recherche spécifique. La méthodologie de recherche a donc à voir avec la façon dont un chercheur conçoit son étude de façon à pouvoir obtenir des résultats valides et fiables et atteindre ses objectifs de recherche.

2. 1. 1. METHODE DE RECHERCHE.

Pour les besoins de notre étude, nous avons choisi de travailler avec la méthode qualitative.

La recherche qualitative englobe la collecte et l'analyse de mots et de textes écrits ou parlés. Cette méthode de recherche est généralement utiliser lorsque notre but et nos objectifs sont descriptives, comme c'est le cas ici, nous étudions la perception d'une chose matériel comme les symboles royaux de l'Egypte ancienne. Ce type de données est essentiellement recueilli soit par le biais d'entretiens, d'observations et de groupes de discussion.

2. 1. 2. TYPE DE RECHERCHE.

Pour ce qui est toujours de notre étude, nous avons porté notre dévolu sur la recherche de type descriptive. Car elle est une méthode de recherche qui utilise les mots pour décrire des populations (objets étudiés) tels qu'ils se produisent.

La collecte de données est objective et systématique, sans variables indépendantes. Nous n'établissons pas de liens de cause à effet, mais allons plutôt observer et mesurer les caractéristiques (caractères) des éléments étudiés.

2. 2. UNIVERS DE L'ENQUETE.

L'univers est définit en fonction des objectifs de l'étude. On peut le définir en termes géographiques (une localité, une municipalité, un district, une province, un pays ou toute autre catégorie intermédiaire) ou en termes sectoriels (une population urbaine, les industries de la céramique, les producteurs de bois de feu).

On doit également poser des limites temporelles à la définition de l'univers parce que sa composition et ses caractéristiques peuvent changer au fil du temps.

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Donc il est pertinent pour nous que l'univers ait des limites spatiales qui coïncident avec les

regroupements normalisés, d'usage courant ou officiels dans chaque pays, pour qu'il soit possible d'estimer ses dimensions à partir de bases d'information déjà existantes.

Ainsi, nous avons défini de manière préliminaire l'univers au début de la conception méthodologique de notre étude, pour ensuite le préciser une fois qu'on connaît sa taille et sa distribution spatiale et temporelle, en révisant des informations existantes. D'où le choix de l'Egypte comme univers mais de manière plus précise nous allons vers l'Egypte ancienne ou celui dit pharaonique pour mieux canaliser notre question de recherche.

2. 2. 1. CADRE DE L'ETUDE DE L'EGYPTE ANTIQUE.

L'Égypte utile demeure une étroite bande fertile de plus de 1 100 km de longueur qui s'ouvre au nord sur un delta de quelque 22 000 km2. La surface habitée couvre 3,5% du pays, soit environ 35 000 km2 sur 997 739 km2 (5% si l'on ajoute les bonifications agricoles post-1950). Le pays des pharaons est bordée à l'ouest par la Libye, suivant le 25e méridien de longitude est, conformément à l'accord de 1925. Au sud, avec le Soudan, la frontière est toujours en accord avec la délimitation définie par le condominium anglo-égyptien en 1899 ; elle suit le 22e parallèle de latitude nord avec un sensible aménagement accordé au Soudan en 1960 aux abords de la mer Rouge, la bande d'Halayeb, à présent contesté. Ces frontières rectilignes s'étendent respectivement sur 1 024 et 1 240 km. Les autres frontières terrestres délimitent à l'est le Sinaï, péninsule marquant la transition entre l'Afrique et l'Asie et qui fut sous contrôle israélien de 1967 à 1982. L'Égypte compte 255 km de frontière avec Israël et 11 km avec le territoire palestinien de Gaza. Le reste de ses frontières, soit 2 900 km, sont littorales ; elles s'étendent le long de la Méditerranée, du golfe de Suez, du golfe d'Aqaba et de la mer Rouge.

Comme dit précédemment, le territoire de l'Égypte est constitué principalement de désert. Seuls 35 000 km2, soit 3,5 % de la superficie du pays est cultivée et habitée de manière permanente. L'essentiel du territoire égyptien se situe à l'intérieur de la large bande désertique qui s'étend d'ouest en est depuis la côte Atlantique de l'Afrique jusqu'en Asie du sud-ouest.

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CARTE 1: Carte de l'Egypte antique, montrant le Nil jusqu'à la cinquième cataracte et les principaux sites de la période dynastique (v. 3150-30 av. J.-C.). Le Caire et Jérusalem sont représentées comme villes de référence.

 

L'histoire géologique de l'Égypte a donné naissance à quatre grandes régions naturelles :

la vallée du Nil et le delta du Nil;

le désert Libyque (désert occidental) à l'ouest du Nil;

le désert Arabique (désert oriental) et l'Itbay à l'est du Nil; le Sinaï, au nord-est.

Les mises en valeur de l'Égypte sont toutes très récentes et, pour l'essentiel, issues des grands chantiers hydrauliques engagés au XIXe siècle pour maîtriser le cours du fleuve, conserver ses eaux au-delà de la crue, étendre les surfaces irriguées et introduire de nouvelles cultures industrielles. Le canal de Suez, la conquête des déserts, le haut barrage d'Assouan, l'exploitation pétrolière, le tourisme et l'urbanisation ont fini de bouleverser l'Égypte traditionnelle. Elle reste toutefois « Misr um al-dunya » ou « l'Egypte mère du monde » se plaisent à dire les Égyptiens, soulignant l'antériorité universelle de leur civilisation, ou « l'Égypte don du Nil » selon l'expression d'Hérodote ; autant de formules qui figent les paysages des bords du Nil dans l'immuabilité et l'immortalité.

Dans l'antiquité, on découpait le pays en deux parties que l'on appelle aujourd'hui la Basse-Égypte et la Haute-Égypte. Le haut et le bas ne réfèrent pas à notre vision occidentale nord-sud

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du monde, mais au flux du Nil. Le Nil prenant sa source dans le sud et se jetant dans la Mer Méditerranée au nord, la Haute-Égypte correspond à la partie sud du pays alors que la Basse-Égypte correspond à la partie nord. De nos jours, on parle également de Moyenne-Égypte pour désigner la région d'Assiout qui se trouve au milieu du pays.

Les points culminants de l'Égypte sont le mont Sinaï (2285 m), et Gebel Chayeb (2880 m), et son fleuve principale est le Nil dont la longueur est de 6671 km.

2. 2. 1. 1 L'HYDROGRAPHIE DE L'EGYPTE ANTIQUE:

L'empire égyptien a duré plusieurs millénaires, et nous fascine encore aujourd'hui par

sa longévité et l'héritage culturel qu'il nous a laissé. L'Egypte antique doit son essor et sa prospérité au Nil. Hérodote disait d'ailleurs que « l'Egypte est un don du Nil ».

Qu'en est-il et quelles leçons tirer de l'Histoire aujourd'hui?

A la source : le NIL.

Ce n'est pas un hasard si l'on nomme la civilisation égyptienne « civilisation du Nil» car du fleuve dépendaient non seulement la prospérité de la nation et son existence même.

Les Egyptiens ont divinisé le Nil pour ses bienfaits, il était pour eux le dieu Hâpy. Long de 6700 km, le fleuve déposait chaque année au moment des crues un limon fertile provenant d'Ethiopie qui fera de l'Egypte un véritable grenier à blé durant l'Antiquité. Les Egyptiens attendaient beaucoup des crues, puisque des crues trop faibles empêchaient une bonne irrigation, et des crues trop fortes provoquaient des inondations. Ils faisaient donc beaucoup d'offrandes au dieu Hâpy. Mais ils ne se contentaient pas d'offrandes et ont également effectué beaucoup d'aménagements hydrauliques grâce à des moyens humains, techniques et financiers considérables.

Les dignitaires et pharaons égyptiens avaient bien saisi l'enjeu économique et politique que représentait l'eau, source de prospérité et par conséquent de stabilité et de renforcement de leur pouvoir. Ils savaient également qu'une bonne gestion de l'eau.

Les scribes et la gestion de l'eau.

Les scribes étaient évidemment des personnages clés dans cette gestion de l'eau. Ils utilisaient des nilomètres, c'est à dire des puits ou des escaliers aux parois graduées,

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en communication avec le Nil, qui permettaient de surveiller avec précision le niveau des eaux lors des crues. Les scribes effectuaient des relevés réguliers afin d'estimer les récoltes à venir. Et, à partir de ces estimations, ils définissaient les impôts, déterminait aussi le développement social et culturel de l'Egypte, et donc son rayonnement.

Ainsi Danielle Bonneau, papyrologue, soulignait dans ses recherches sur le nilomètre que celui-ci « a été un instrument de pouvoir. (...) Les effets de l'irrigation naturelle et de l'irrigation artificielle sont pour ainsi dire automatiquement prévisibles à partir des données nilo-métriques datées : «Tant d'eau, tant de blé». Le gouvernement du pays peut ainsi connaître plus de six mois à l'avance, la production agricole et, de là, le résultat des perceptions fiscales. (...) Par son caractère répétitif, par ses données numériques adaptées aux principaux points de la vallée, le nilomètre a modifiéì la portée de la connaissance géographique essentielle du pays ». Et elle concluait que le nilomètre «apparaît, par comparaison avec l'histoire des civilisations d'autres pays, comme un des progrès technologiques les plus anciens et les plus marquants de l'humanité ».

Ainsi on peut affirmer que l'eau est donc à l'origine de la très grande prospérité de l'Egypte pharaonique.

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2. 2. 1. 2. LE CLIMAT

Situé à une latitude subtropicale, l'Égypte constitue l'extrémité orientale du Sahara, formée de bas plateaux à l'ouest du Nil, relevée à l'est, au-dessus du fossé de la mer Rouge. La chaleur est torride en été, s'accroissant vers le Sud, où disparaissent pratiquement les précipitations, déjà très faibles dans le delta, où elles avoisinent 50 mm par an. La vallée du Nil, d'une largeur utile de 3 à 15 km, représente moins de 5 % de la superficie du pays, dont le reste est formé de déserts parsemés d'oasis.

Le climat égyptien est méditerranéen sur la côte d'Alexandrie, semi-désertique à la hauteur du Caire (28,6°C de moyenne au mois de juillet contre 23 à Marseille et 24.9 à Dakar, source : Larousse), et complètement désertique dans le sud : il pleut en effet 42 mm par an même au Nord au Caire, contre 469 mm à Dakar (Source : Larousse). À Assouan et en Nubie, il peut faire jusqu'à 50°C. En automne, les températures oscillent entre 25 et 35°C du nord au sud.

Les étés sont très chauds et dénués de précipitations avec des maximums moyens dépassant les 40 0C et des minimums moyens supérieurs à 22,5 0C. En hiver, les températures peuvent s'abaisser au-dessous de 0 0C, avec un minimum moyen autour de 5 à 7,5 0C et un maximum de 20 à 22,5 0C. Entre l'hiver et l'été, les saisons intermédiaires sont brèves. À l'exception de la période dite du khamsin (nom du sirocco en Égypte), les cinquante jours avant la Pentecôte copte, marquée par de puissantes tempêtes de sable avec des vents. La rareté des précipitations, voire l'hyperaridité, marque l'ensemble du territoire. La zone littorale au nord du 300 de latitude nord présente des affinités méditerranéennes, la pluviosité y atteint en effet 189 mm à Alexandrie, 141 mm à Marsa Matruh et même 300 mm à Rafa. L'agriculture pluviale reste néanmoins anecdotique. Les totaux annuels chutent rapidement vers le sud: il ne tombe plus que 28 mm d'eau au Caire, 9 mm à Siwa et 6 mm au Fayoum avec des irrégularités très fortes et des pluies violentes.

Plus au sud encore, au-delà du 28e degré de latitude nord, le climat devient hyperaride. Le désert Libyque est même considéré comme la zone la plus aride du Sahara.

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L'oasis de Dakhla ne reçoit guère plus de 1 mm par an et Assouan, 3 mm. Dans ces conditions, il est aisé de comprendre combien l'Égypte est dépendante du Nil, sa seule source en eau en dehors de quelques forages dans les nappes aquifères fossiles et alluviales.

2. 2. 1. 3. UN CLIMAT DÉSERTIQUE

A / DES PLUIES RARES.

L'Égypte est pratiquement tout entière dans la zone tropicale aride. L'ensemble du pays est soumis au climat désertique. L'air y est sec. Seule une étroite bande proche de la Méditerranée reçoit quelques précipitations (Alexandrie, 166 mm, surtout en hiver; Port-Saïd, 173 mm). Les pluies se raréfient rapidement du nord au sud: Le Caire, 42 mm ; Beni-Souef, 6,4 mm ; Louqsor, 4 mm ; Assouan, 1 mm. Elles sont caractérisées par une grande variabilité interannuelle. Les printemps (jusqu'au mois de mai) sont doux, ensoleillés et sujets à de brusques variations de température.

Un aspect des montagnes du Sinaï, en Égypte.

L'Égypte est pratiquement tout entière dans la zone tropicale aride. L'ensemble du pays est soumis au climat désertique. L'air y est sec. Seule une étroite bande proche de la Méditerranée reçoit quelques précipitations (Alexandrie, 166 mm, surtout en hiver; Port-Saïd, 173 mm). Les pluies se raréfient rapidement du nord au sud:

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Le Caire, 42 mm ; Beni-Souef, 6,4 mm ; Louqsor, 4 mm ; Assouan, 1 mm. Elles sont caractérisées par une grande variabilité interannuelle. Les printemps (jusqu'au mois de mai) sont doux, ensoleillés et sujets à de brusques variations de température.

B / DES TEMPÉRATURES ESTIVALES PARTOUT ÉLEVÉES.

Les températures estivales sont partout élevées, avec un accroissement du nord au sud, ainsi qu'en témoignent les moyennes des maximums de juillet : 30,1 °C à Alexandrie, 35,8 °C au Caire, 36,9 °C à Beni-Souef, 39,4 °C à Louqsor, 41,5 °C à Assouan. Cependant, les moyennes des minimums de janvier sont en général de plus en plus accusées vers l'intérieur du pays : Alexandrie, 8,8 °C ; Le Caire, 9,4 °C ; Beni-Souef, 6,6 °C ; Louqsor, 6,3 °C. La température moyenne de juillet est de 28,6 °C au Caire, de 26,2 °C à Alexandrie ; celle de janvier, de 13,8 °C au Caire, de 13,6 °C à Alexandrie. Le caractère aride et continental du pays s'affirme avec la décroissance des taux d'humidité moyenne de l'année : Alexandrie, 68 % ; Le Caire, 50 % ; Beni-Souef, 51 % ; Louqsor, 34 % ; Assouan, 22 %.

Les vents soufflent normalement du secteur nord, mais ceux du sud et de l'est, dus au

passage de dépressions, occasionnent un froid piquant en hiver et des nuages de sable au printemps (le khamsin).

La meilleure saison touristique est l'automne, et même la période de décembre à février en Haute-Égypte.

C / LE DÉSERT

La plus grande partie de l'Égypte est constituée de déserts, à l'intérieur du Sahara. L'ensemble fait partie du vieux socle cristallin africain, portant une couverture sédimentaire de grès nubiens (mésozoïque continental) surmontés de crétacé (surtout calcaire) et de nummulitique plus ou moins relevé et cassé. . Le Sinaï est ainsi un horst, isolé entre les fossés tectoniques de Suez et de Aqaba, fortement relevé vers le sud (2 637 m) et plongeant au nord sous des plateaux sédimentaires modelés en gigantesques cuestas.

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Un aspect de la province du Fayoum, au sud-ouest du Caire, en Haute-Égypte, au sud-ouest du Caire, en Haute-Égypte.

C/ 1. LE DÉSERT ORIENTAL (OU ARABIQUE)

Le désert oriental (ou arabique), à l'est du Nil, est un fragment de socle relevé (2 180 m ; on parle parfois de chaîne arabique) vers le bombement effondré de la mer Rouge. Il porte un réseau hydrographique régulièrement hiérarchisé, où des pluies (entre 10 et 20 mm par an) permettent un écoulement temporaire. Il a été dans l'Antiquité une grande région minière (or, porphyre).

C/ 2. LE DÉSERT OCCIDENTAL (OU LIBYQUE)

Le désert libyque, à l'ouest du Nil, couvre les deux tiers de l'Égypte. Il est formé d'un plateau très aride, souvent barré par des dunes. Un erg difficilement franchissable borde la frontière occidentale. Le désert occidental serait à peu près totalement vide d'hommes sans l'existence de quelques profondes dépressions, dont celles de Kharguèh, de Dakhla, de Farafra et de Bahriya, qui sont logées sur des accidents structuraux affectant la couverture. Les plus septentrionales sont au-dessous du niveau de la mer, au fond desquelles affleurent des lignes de sources (correspondant à une nappe souterraine, en partie fossile, descendant du Tibesti vers la Méditerranée). Ces dépressions nourrissent des oasis où des sédentaires cultivent dattiers, céréales et légumes. Le dépôt salin de la dépression de Kattara est situé à 133 m sous le niveau de la mer.

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2. 2. 1. 4. L'ECONOMIE DANS L'EGYPTE ANCIENNE.

Quand on pense à la civilisation de l'ancienne Égypte, on évoque immédiatement des monuments majestueux, des objets luxueux ou des croyances sophistiquées relatives à l'au-delà. Cependant, les formes d'organisation sociale et économique qui expliqueraient de telles réalisations demeurent toujours en grande partie dans l'ombre.

Tout d'abord, l'économie s'est rapidement développée en Egypte grâce à la présence du Nil qui facilite les échanges. Mais elle repose essentiellement sur l'agriculture, et ce pour plusieurs raisons :

-les crues prévisibles du Nil qui permettaient les cultures

-les systèmes d'irrigations

-la diversité des produits qui permettent soit de se nourrir (céréales, légumes, fruits ...) que de se vêtir (lin).

Cependant la terre n'est que très rarement propriété de celui qui la cultive, la terre appartient à Pharaon qui donne la gérance de ses domaines aux temples et aux dignitaires qui se chargent de la faire exploiter.

C'est donc pharaon qui est détenteur de l'essentiel des richesses du pays, mais il existe une forme de redistribution sous forme de salaire des fonctionnaires, aides en cas de famines. Toute personne exerçant une activité professionnelle paie l'impôt à pharaon soit en nature (une partie de la production pour un agriculteur, soit en corvée, en biens, en bétail). Les scribes sont chargés de calculer et de percevoir l'impôt.

En ce qui concerne le commerce, les échanges commerciaux repose sur le troc (un objet

est échangé contre un autre bien de valeur équivalente) jusqu'au moyen empire qui voit l'apparition de la monnaie : le deben.

A l'intérieur du pays, les biens échangés sont : les surplus de production des paysans, des objets fabriqués par les artisans (poteries, pièces de lin...). En ce qui concerne les échanges avec d'autres pays les biens auparavant cités auxquels s'ajoutent les produits extraits des mines (pierres), le papyrus, objets en pierre. Tous les biens sont commercialisables.

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Les échanges se faisaient par voix terrestres fil de caravane ou bien par bateaux qui remontaient et descendaient le fleuve chargés de biens divers, car l'Egypte ne fait pas que vendre elle achète aussi aux pays voisins, elle importe de l'encens, de l'ivoire, du bois, de l'or, de l'ébène des animaux sauvages, des pierres précieuses...

Tous ces échanges étaient contrôlés par pharaon, qui prélevait un impôt sur les biens.

En outre, le recours à l'archéologie s'avère indispensable pour combler les lacunes dans la documentation écrite. Des chercheurs comme Covert van Driel ont insisté à juste titre sur l'erreur consistant à nier l'existence de ce qui ne figure pas dans les textes.

De nombreux objets de transactions communes n'ont pas laissé de trace matérielle (à cause de leur nature périssable ou transformable, comme les aliments, le sel, les étoffes, les aromates ou les métaux) ni textuelle (parce qu'ils circulaient en marge des institutions ou à cause de leur humble nature), bien que leur poids économique ne puisse être négligé. D'où l'importance, entre autres, des découvertes archéologiques de navires marchands naufragés, de textes évoquant les versements fiscaux effectués par des pêcheurs ou des producteurs de sel, de vestiges de grains, animaux et fibres végétales, et, surtout pour d'autres périodes, de traces de production préindustrielle, comme celles préservées dans la glace du Groenland.

Les preuves de l'emploi de métaux précieux dans les échanges, ainsi que les versements d'or et d'argent au fisc par des marchands, des cultivateurs, des pêcheurs ou des artisans, sont autant d'indices qui plaident en faveur de l'existence de marchés où les métaux circulaient, aussi, en marge des institutions et des transactions, réseaux de redistribution et systèmes de récompenses qu'elles alimentaient. Ces marchés permettaient donc la transformation des produits en or et en argent, suggérant l'existence d'une demande ainsi que de la possibilité d'accumulation de métaux précieux. Ces derniers faisaient l'objet, par la suite, de prélèvements fiscaux, de thésaurisation et d'investissements dans des secteurs divers. Ainsi, par exemple, le grand papyrus Harris I indique que le poids de « l'argent, correspondant aux biens provenant des contributions des serfs qui ont été donnés au domaine du dieu », allait jusqu'à 328 et 382 kg, selon deux passages du texte. Étant donné que ces livraisons d'argent sont accompagnées d'autres livraisons en grain, bétail, légumes et produits divers, il semble qu'elles correspondaient effectivement à des remises de métal et non à des évaluations d'autres produits en argent.

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En outre, elles relèvent uniquement de la production d'un nombre très réduit de temples ; comme l'Égypte ne produisait pas d'argent, ces passages révèlent que les serfs au service de ces institutions pouvaient en obtenir des quantités considérables, vraisemblablement en échange d'une partie de leur production. Reste pourtant à définir les limites tant de la demande que de l'étendue de ces opérations commerciales, limites qui témoignent du volume des échanges effectués dans les marchés et du poids global de ceux-ci dans l'économie.

2. 2. 1. 5. POPULATION DE L'EGYPTE PHARAONIQUE.

Le peuple, ou population de l'ancienne Egypte avait plusieurs appellation parmi lesquels celui de peuple des pyramides. Comment vivait le peuple de l'ancienne Egypte au temps des pyramides ? Quels étaient ses moeurs, ses coutumes, ses rites et ses croyances ? Les textes administratifs, la littérature, les représentations de la vie quotidienne peintes ou sculptées dans les chapelles funéraires nous apportent, sur tous ces points, une documentation exceptionnelle.

Au III millénaire, la vallée du Nil connut une forte poussée démographique, indissociable d'une activité rurale de mieux en mieux organisée et d'une économie de plus en plus rentable. On estime, en effet, que la population égyptienne est passée de 850 000 habitants en 3 000 av. J.-C. à 2 millions vers 1750 av. J.-C, pour une superficie d'environ 25000 km2. Modelée au cours du IVe millénaire av. J.-C. par les diverses migrations qui concentrèrent les populations le long du Nil, entre l'Afrique et la Méditerranée, la population égyptienne aboutit ainsi, après quelques siècles de mélanges ethniques, à un type bien marqué. La statuaire de l'Ancien Empire en donne une illustration physique remarquable : l'homme égyptien est de taille moyenne ; ses traits sont fins, ses cheveux sont noirs et raides, rarement crêpés.

1. La démographie et ses statistiques en Egypte ancienne.

Harcol Willems dans "les textes des sarcophages et la démocratie" aborde un sujet sensible et particulièrement intéressant : la démographie égyptienne et comment établir des statistiques "fiables". Aujourd'hui nous disposons uniquement de grandeurs très larges et très incertaines. Nous ne possédons pas de chiffres très précis, ni de recensements globaux.

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L'auteur évoque les chiffres de l'égyptologue Kraus qui parle de 7 millions d'Egyptiens vers 525 av. JC, mais une chute énorme au 3e siècle avec seulement 3 millions puis une lente hausse. Mais prouvant de tels chiffres ? Impossible car les sources utilisées sont incertaines. Nous disposons des éléments restreints pour différentes régions comme le fayoum, la Moyenne Egypte. Au Nouvel Empire, on lit parfois, 4 millions d'habitants ou 3... et moitié moins au Moyen Empire (selon Butzer).

Ensuite, il y a l'espérance de vie. Là encore malgré des échantillons très intéressants fournis par différents cimetières, difficile de généraliser. Par exemple, à Amarna, dans le cimetière populaire (voir pharaon magazine hors-série n°5), l'espérance de vie des individus ne dépasse pas 30 ans (moyenne). En moyenne (très large), on estime souvent que l'espérance de vie en Egypte ancienne se situe entre 25 et 35 ans. Et encore faut-il ajuster selon les périodes.

· La carte des flux de la population en Égypte.

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Barry Kemp synthétise ainsi : de 1 millions à la fin de la période pré dynastie à 5 millions à la période romaine.

L'homme a habité cette terre pendant longtemps. Homo Sapiens s'y installe il y a 50 000 ans. Mais la sédentarisation commence vraiment il y a 7000 ans avec la désertification du Sahara. Les populations nomades qui vivaient dans les savanes furent obligées de se replier vers des points d'eau constants. C'est ainsi que l'élevage de boeuf et la cueillette intensive de céréale commencèrent à l'ouest du Nil. A la même époque les nomades de la chaîne Arabique à l'est du Nil se mirent à élever des chèvres, animal originaire du Levant. Un troisième groupe de population apparaît également au nord du pays, le long de la mer. Il s'agit de populations agro-pastorales assez proches des populations agro-pastorales du Levant où l'agriculture était déjà pratiquée depuis longtemps.

On voit donc il y a 6000 ans une vallée du Nil habitée par de nombreux peuples, de nombreuses cultures qui peu à peu vont fusionner pour former la civilisation égyptienne.

2. 2. 1. 6. ORGANISATION ADMINISTRATIVE DE L'EGYPTE ANTIQUE. L'administration en Egypte antique est un cas particulier. Le pouvoir est centralisé et servit par un corps de fonctionnaires nombreux, hiérarchisé, puissant et instruit. Au sommet de l'administration se trouve Pharaon, ensuite vient le vizir, les gouverneurs des nomes, les hauts responsables du clergé et de l'armée. La capital, siège du pouvoir a changé plusieurs fois au cours de l'histoire.

Le Pharaon

Bien plus qu'un simple souverain ou qu'un simple chef d'état, le pharaon était tout-puissant. Il était vu comme le chef spirituel, le guide respecté et vénéré de tout un peuple. Dans la mythologie égyptienne, Osiris gouvernait les hommes avant que son frère jaloux, Seth, ne l'assassine. Mais Horus, fils d'Isis et d'Osiris, réussit à vaincre son oncle et à le punir de son geste. A partir de cet instant, ce fut lui qui monta sur le trône et devînt ainsi le premier pharaon de l'histoire, digne héritier de son père. Il s'agit d'une base commune à toute la mythologie égyptienne : les dieux ont régné sur Terre avant les hommes.

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· L'administration

Le pouvoir est centralisé est servit par un corps de fonctionnaires nombreux, hiérarchisé, puissant et instruit.

Au sommet de l'administration se trouve Pharaon, ensuite vient le vizir, les gouverneurs des nomes, les hauts responsables du clergé et de l'armée.

La capital, siège du pouvoir a changé plusieurs fois au cours de l'histoire.

· Le vizir

C'est à lui que le roi délègue son autorité et c'est à lui que s'adresse les fonctionnaires. Il reçoit les plaintes et les doléances des citoyens contre l'état, il doit enquêter sur le bien fondé de ces doléances et prendre le cas échéant les sanctions. Il a donc autorité de justice, de police il est responsable de l'administration fiscale, les transports les travaux l'agriculture... il nome les fonctionnaires. Il a aussi un rôle sur l'administration des temples qui sont le noyau économique, les temples sont des sources de biens, de services et d'emplois pour les ouvriers, les prêtres et les artisans.

Il joue le rôle de premier ministre aux pouvoirs étendus. En fait il chapeaute plusieurs grandes instances administratives :

- le bureau des écrits, c'est une sorte de « bibliothèque où sont dressés, enregistrer et archiver tous les actes ayant force de lois.

- le bureau du trésor, il est responsable des magasins qui renferment tous les biens indispensables à la vie des citoyens en particulier la nourriture, et des produits de premières nécessités qui sont ensuite distribués dans les nomes.

Sous Aménophis I , la charge sera divisé en deux , un vizir pour la haute Egypte, un vizir pour la basse Egypte

· Le surintendant du trésor

Directement sous les ordres du vizir, il est à la tête de l' économie. il contrôle les impôts, qu'il collecte sur tous les produits du pays exceptions faites des céréales.

Il redistribue également les matières premières et les revenus en fonctions des besoins économiques, des chantiers en cours.

Les artisans qui travaillent pour pharaon reçoivent de lui le bois, les pierres, les métaux et tout ce dont ils ont besoin pour travailler.

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· Le directeur des greniers

Il s'occupe principalement des céréales qui sont la base de l'alimentation. Il est assisté de nombreux adjoints.

- Il établit la liste des contribuables.

- Il calcule la quantité de denrées que chacun doit verser sur sa récolte au titre de l'impôt dû au pharaon.

Ces denrées servent de réserves dans lesquels on puisera pour payer les fonctionnaires, les soldats, les serviteurs. Les domaines royaux de pharaon sont quant à eux gérés par un grand intendant. Une gestion qui va du paysan au bétail.

· Les gouverneurs ou nomarques

Le territoire de l'Egypte appartient à pharaon mais il en cède une partie aux temples et il confie la gestion du reste du territoire à des administrateurs territoriaux

L'Egypte est divisée en 42 nomes, ce nombre évoluera au cours de l'histoire.

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Au départ un nomarque pouvait avoir la responsabilité de plusieurs nomes, à partir de la Ve dynastie un nomarque ne s'occupera plus que d'un nome.

· Un nomarque

-tient le registre des propriétaires et des fermiers

- il veille au bon entretien des systèmes d'irrigations

- il est responsable du port de la cité et des marchands étrangers qui y accostent

- il perçoit les taxes en viande, cuir, textile et minéraux et bien entendu l'impôt en céréales

dont il assure le transport jusqu'au grenier d'Etat.

· Les scribes

Ils sont considérés comme les piliers de la société, ils recopient les textes sacrés, prennent en note les messages royaux , tiennent les registres.

Les autres fonctionnaires d'importance

o Les militaires, au nouvel empire l'armée sera structuré en une armée de métier.

o Les prêtres sont fonctionnaires puisqu'ils dépendent de pharaon.

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Ensuite viennent les fonctionnaires aux fonctions diverses, inspecteur au palais, gardiens d'oies par exemple il y a plein d'exemples.

Les postes administratifs les plus élevés sont le plus souvent héréditaires, les autres fonctionnaires sont recrutés parmi la classe moyenne.

2. 2. 1. 7. STRUCTURE SOCIALE EN ÉGYPTE ANCIENNE

La société de l'Égypte ancienne était strictement hiérarchisée: au sommet se trouvait le roi, puis son vizir, les membres de sa cour, les prêtres et les scribes, les gouverneurs régionaux (appelés par la suite "nomarques"), les généraux de l'armée (après la période du Nouvel Empire, C. 1570-1069 avant notre ère), les artistes et les artisans, les surveillants gouvernementaux des chantiers (superviseurs), les paysans et les esclaves.

La mobilité sociale n'était pas encouragée, ni observée pendant la majeure partie de l'histoire de l'Égypte, car on pensait que les dieux avaient décrété l'ordre social le plus parfait, conforme à la valeur centrale de la culture, la ma'at (ou maât, harmonie et équilibre). La ma'at était la loi universelle qui permettait au monde de fonctionner comme il le devait et la hiérarchie sociale de l'Égypte ancienne était censée refléter ce principe.

Le peuple croyait que les dieux lui avaient donné tout ce dont il avait besoin, qu'ils l'avaient installé dans le pays le plus parfait de la terre et qu'ils avaient ensuite placé le roi au-dessus de lui en tant qu'intermédiaire entre les royaumes mortel et divin. La première responsabilité du souverain était de maintenir la ma'at et, lorsque cela était accompli, toutes les autres obligations de sa fonction se mettaient naturellement en place.

Un monarque égyptien ne pouvait cependant pas superviser personnellement tous les aspects de la société, et c'est pourquoi le poste de vizir fut créé dès le début de la période dynastique (c. 3150- c. 2613 avant notre ère). Le vizir (une sorte de premier ministre) déléguait des responsabilités aux autres membres de la cour, envoyait des messages par l'intermédiaire de scribes, et supervisait également l'armée et les opérations des gouverneurs régionaux, les projets de travaux publics et la collecte des impôts, parmi ses nombreuses autres fonctions.

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Travailleurs égyptiens Horus3 (CC BY-SA)

Au bas de cette hiérarchie se trouvaient les esclaves (les personnes qui ne pouvaient pas payer leurs dettes, les criminels ou les personnes prises dans les guerres) et, juste au-dessus d'eux, les paysans qui représentaient 80 % de la population et fournissaient les ressources qui permirent à la civilisation de survivre et de s'épanouir pendant plus de 3 000 ans.

Pour autant que nous le sachions, l'habitation humaine dans la région du désert du Sahara remonte à environ 8000 avant J.-C. Ces personnes migrèrent vers la vallée du Nil pour s'installer dans la région luxuriante connue sous le nom d'oasis du Fayoum (également Al-Fayoum). Une communauté agricole s'établit dans cette région dès 5200 avant notre ère et des poteries ont également été trouvées dans la même région, datant de 5500 avant notre ère. Il convient de noter que ces dates ne concernent que les communautés agraires établies, et non l'occupation humaine initiale de la région du Fayoum, qui remonte à environ 7200 avant notre ère.

L'avènement des dieux et des villes: Les gens se regroupèrent en tribus pour se protéger des dangers et l'une de leurs défenses les plus importantes était la croyance dans le pouvoir protecteur de leurs dieux personnels.

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Le Fayoum vers 5000 avant J.-C. était un paradis luxuriant dans lequel les gens auraient joui d'une vie assez confortable avec une eau et des ressources naturelles abondantes. Cependant, à un moment donné, vers 4000 avant notre ère, une sécheresse semble avoir modifié ces conditions de vie idéales. Les eaux s'asséchèrent et la faune se déplaça pour trouver un environnement plus approprié.

Les populations qui s'étaient établies dans la région migrèrent vers la vallée du Nil, laissant l'oasis du Fayoum relativement désert. Ces personnes formèrent ensuite les communautés qui devinrent les premières villes égyptiennes le long du Nil. Cette migration s'inscrit dans l'ère connue sous le nom de période prédynastique en Égypte (c. 6000- c. 3150 avant notre ère), avant l'établissement d'une monarchie.

Delta du Nil - Jacques Descloitres (NASA) (CC BY-NC-SA)

À cette époque, on pense que les gens se regroupèrent en tribus pour se protéger de l'environnement, des animaux sauvages et des autres tribus. L'une de leurs défenses les plus importantes contre tous ces dangers était la croyance dans le pouvoir protecteur de leurs dieux personnels. L'égyptologue et historienne Margaret Bunson commente ce point:

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Les Égyptiens vivaient avec des forces qu'ils ne comprenaient pas. Les tempêtes, les tremblements de terre, les inondations et les périodes de sécheresse semblaient tous inexplicables, mais le peuple était conscient que les forces naturelles avaient un impact sur les affaires humaines. Les esprits de la nature étaient donc considérés comme puissants en raison des dommages qu'ils pouvaient infliger aux humains. (98).

De la même manière que les gens étaient conscients de la capacité nocive de ces forces, ils croyaient également qu'elles pouvaient protéger et guérir. Cette croyance précoce en des forces surnaturelles s'exprimait sous trois formes :

1. L'animisme: la croyance que les objets inanimés, les plantes, les animaux et la terre ont une âme et sont imprégnés de l'étincelle divine ;

2. Le fétichisme: la croyance qu'un objet a une conscience et des pouvoirs surnaturels;

3. le totémisme: la croyance selon laquelle des individus ou des clans ont une relation spirituelle avec une plante, un animal ou un symbole donné.

Au cours de la période prédynastique, l'animisme était la principale interprétation de l'univers, comme c'était le cas pour les premiers habitants de la plupart des cultures. Bunson écrit : "Par l'animisme, l'humanité chercha à expliquer les forces naturelles et la place des êtres humains dans le schéma de la vie sur terre" (98). Avec le temps, l'animisme conduisit au développement du fétichisme par la création de symboles (tels que le djed ou l'ânkh) qui représentaient à la fois un concept supérieur et avaient leurs propres pouvoirs innés.

Djed égyptien

Mark Cartwright (CC BY-NC-SA)

 

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Le fétichisme se ramifia ensuite en totémisme par le développement de forces spirituelles spécifiques qui surveillaient et guidaient un individu, une tribu ou une communauté. Une fois que le totémisme devint la pensée acceptée du fonctionnement du monde, ces forces furent anthropomorphisées (dotées de caractéristiques humaines) et devinrent les dieux et déesses de l'Égypte ancienne.

Ces divinités constituèrent le fondement de la culture pendant les 3 000 années suivantes. Les dieux avaient créé le monde, tous ses habitants, et tout établi sur le principe de l'harmonie et de l'équilibre. La ma'at fut établi lors de la création du monde, grâce au pouvoir du hékaou (heka, magie), et l'harmonie était donc valorisée dans la culture égyptienne comme le concept déterminant d'une vie stable et productive.

Si l'on vivait en équilibre, selon la volonté des dieux, on jouissait d'une vie bien remplie et, chose toute aussi importante, on contribuait à la joie et au succès de sa communauté et, par extension, du pays. Chacun bénéficiait de la connaissance de sa place dans l'univers et de ce que l'on attendait de lui, et c'est cette pensée qui donna naissance à la structure sociale de la civilisation.

2. 2. 1. 8. LES CLASSES SOCIALES

Comme dans la plupart, sinon la totalité, des civilisations depuis le début de l'histoire, les classes inférieures fournissaient les moyens de mener une vie confortable à leurs supérieurs, mais en Égypte, la noblesse prenait soin des classes inférieures en leur fournissant des emplois et en distribuant de la nourriture. Comme le roi représentait les dieux et que les dieux avaient créé le monde, le roi possédait officiellement toutes les terres. Cependant, conformément à maât, il ne pouvait pas prendre au peuple tout ce qui lui plaisait, mais recevait des biens et des services par le biais de l'impôt. Les taxes étaient prélevées et collectées par les bureaux du vizir et, une fois stockées, ces biens étaient ensuite redistribués au peuple.

On sait beaucoup de choses sur les emplois de la classe supérieure. Le roi gouvernait en déléguant des responsabilités à son vizir, qui choisissait ensuite les meilleures personnes sous ses ordres pour les tâches nécessaires. Les bureaucrates, les architectes, les ingénieurs et les artistes réalisaient les projets de construction nationaux et la mise en oeuvre des politiques, et les chefs militaires s'occupaient de la défense.

Les classes inférieures fournissaient les moyens de mener une vie confortable à leurs supérieurs et la noblesse prenait soin de ses inférieurs en leur fournissant des emplois et en distribuant de la nourriture.

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Les prêtres servaient les dieux, et non le peuple, et s'occupaient du temple et des statues des dieux, tandis que les médecins, les dentistes, les astrologues et les exorcistes traitaient directement avec les clients et leurs besoins grâce à leurs compétences en magie et à l'application de médicaments.

Il fallait travailler si l'on voulait manger, mais les emplois n'ont jamais manqué dans l'histoire de l'Égypte et tout travail était considéré comme noble et respectable. Par conséquent, cette redistribution n'était pas une "aumône" ou une charité, mais un juste salaire pour le travail accompli. L'Égypte était une société sans argent liquide jusqu'à l'arrivée des Perses en 525 avant J.-C. et le commerce était donc effectué par le biais du système de troc basé sur une unité monétaire connue sous le nom de deben.

Sennedjem dans l'au-delà - Jeff Dahl (Public Domain)

Il n'y avait pas de pièce de monnaie en deben mais le deben représentait l'unité monétaire universellement acceptée utilisée pour fixer la valeur d'un produit. Si une natte tissée coûtait un deben et un litre de bière le même prix, la natte pouvait être échangée équitablement contre la bière. Les travailleurs étaient régulièrement payés en bière pour une journée de travail, car la bière était considérée comme plus saine à boire que les eaux d'Égypte et plus nutritive aussi, mais les gens étaient également payés en pain, vêtements et autres biens pour leur travail.

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Les détails des emplois des gens sont connus grâce à des rapports médicaux sur le traitement des blessures, des lettres et des documents écrits sur diverses professions, des oeuvres littéraires (comme la Satire des métiers), des inscriptions funéraires et des représentations artistiques. Ces témoignages présentent une vue d'ensemble du travail quotidien dans l'Égypte ancienne, de la façon dont les emplois étaient exercés et, parfois, de ce que les gens pensaient de leur travail. Les Égyptiens semblent avoir été fiers de leur travail, quelle qu'ait été leur profession. Chacun avait quelque chose à apporter à la communauté, et aucune compétence n'était considérée comme non essentielle. Le potier qui fabriquait des tasses et des bols était aussi important pour la communauté que le scribe, et le fabricant d'amulettes aussi vital que le médecin.

Pour gagner sa vie, indépendamment de ses compétences particulières, il fallait participer aux projets de construction monumentaux du roi. Bien que l'on croit généralement que les grands monuments et temples d'Égypte ont été réalisés grâce au travail des esclaves, en particulier des esclaves hébreux, il n'existe absolument aucune preuve à l'appui de cette affirmation. Les pyramides et autres monuments furent construits par des ouvriers égyptiens qui avaient soit donné de leur temps comme service communautaire, soit avaient été payés pour leur travail. Du sommet de la hiérarchie à la base, chacun comprenait sa place et ce qui était exigé de lui pour sa propre réussite et celle du royaume.

Pendant la majeure partie de l'histoire de l'Égypte, cette structure fut respectée et la culture prospéra. Même pendant les périodes dites "intermédiaires", au cours desquelles le gouvernement central était faible ou même divisé, la hiérarchie de la société était reconnue comme immuable, car il était évident qu'elle fonctionnait et produisait des résultats. Vers la fin du Nouvel Empire, cependant, le système commença à s'effondrer, car ceux qui étaient au sommet commencèrent à négliger ceux qui étaient au bas de l'échelle et les membres des classes inférieures perdirent confiance en leur roi.

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2. 2. 1. 9. LES GRANDES PÉRIODES DE L'HISTOIRE EGYPTIENNE

La période prédynastique va de -8000 à -3150. Elle contient l'évolution des peuples du Nord (delta du Nil) et du Sud (Sud de l'Egypte, Nord du Soudan). La succession de souverain du Sud est appelée "dynastie 0", ce sont eux qui prendront le pouvoir sur le Nord, réunifiant vers 3150 avant JC la population du Nil.

? La période thinite, du nom de la capitale Thinis, fut la première de la civilisation égyptienne. Elle va de -3150 à -2700 et se caractérise par la mise en place de l'administration royale et d'une organisation à grande échelle pour gérer un territoire hostile et particulièrement grand. Elle inclu les dynasties I et II.

? L'ancien empire court de -2700 à -2200, il est divisé en plusieurs périodes. C'est un temps d'organisation de l'Etat, qui est divisé en provinces. L'administration accroit son autorité et profite de la paix et de la prospérité pour se lancer dans de grands travaux. A partir de la IIe dynastie la religion prend son essor, le pharaon devient un Dieu. Sa sépulture évolue, passant d'un mastaba à une pyramide à degrés, puis à une pyramide à faces lisses (IIIe - VIe dynastie). La société progresse, développant l'art, l'architecture, la sculpture, les sciences.

? La première période intermédiaire fut courte (-2200 à -2030), mais deux dynasties et 15 pharaons se succédèrent sur le trône. C'est une période d'instabilité qui aboutira à une conception différente de la pratique religieuse et du statut du pharaon.

? Le moyen empire (-2030 à -1786) commence par un conflit entre les IXe et Xe dynasties, maîtresses du Nord et la XIe, conservant le pouvoir au Sud. En -2033 le Sud prit militairement le Nord et réunifia le pays, on parle alors du début du moyen empire. La capitale sera déplacée à Thèbes, puis à Itchtaouy (Memphis). De nombreuses expéditions eurent lieux vers le Moyen-Orient, développant le commerce.

? La deuxième période intermédiaire, qui va de -1674 à -1550 est marquée par l'envahissement du territoire par les Hyksôs, un groupe ethnique venant d'Asie de l'ouest. Il semble que cet envahissement n'ai pas été spécialement violent. C'est surtout l'affaiblissement du pouvoir du pharaon sur certains territoires du Nord qui fit basculer le trône au profit d'une XIIIe dynastie étrangère.

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? Le nouvel empire (-1550 à -1000) marque l'apogée de la civilisation égyptienne, avec le développement des arts, de la science, et des relations entre les peuples d'autres régions.

? La troisième période intermédiaire arrive au début du Ier millénaire à cause de la fragilité des pharaons face aux prêtres. Les nouvelles dynasties sont issues des classes militaires ou religieuses et parviennent avec difficulté à maintenir une cohésion sur l'ensemble du Nil. Les principales villes sont déplacées vers le delta, qui devient le centre de la civilisation égyptienne.

? La basse époque commence vers -715 et représente la fin de la civilisation antique

égyptienne. Les dynasties qui se sont succédées étaient toutes d'origine étrangère (Ethiopie, Assyrie, Libye, Perse) mais respectèrent les usages en cours, n'imposant pas leurs modes de vie.

La civilisation égyptienne antique disparut par la suite avec son intégration dans l'Empire perse en tant que province, puis dans l'Empire romain.

2. 2. 2. POPULATION PARENT.

Définir la population ou l'univers d'enquête revient à répondre à la question :« Qui sont les personnes qui doivent être interrogées, si on pouvait les interroger toutes? »

La population d'une enquête s'appelle aussi univers d'enquête, population de référence, population-mère ou population.

La population d'une enquête peut être différente selon l'objectif poursuivi par l'enquête. Ainsi, dans la nôtre qui vise la description, nous voulons par exemple étudier les caractères des symboles royaux de l'Egypte ancienne, la population correspondra à l'ensemble des symboles de l'Egypte.

L'enquête vise à étudier pourquoi les pharaons portent ses symboles et pas tout le monde, après avoir décris comment sont les caractères des symboles.

Il est aussi important de choisir des critères préétablis pour le choix de la population cible.

1. Est inclus, tout symbole que seul le roi (Pharaon) porte sur lui.

2. Est exclu tout symbole qu'on retrouve chez un égyptien qui n'est pas roi.

2. 3. LA STRATEGIE DE LA RECHERCHE.

Elle s'articule autour de la recherche documentaire, l'échantillonnage, la collecte et le mode de traitement des données.

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2.3.1. RECHERCHE DOCUMENTAIRE :

La recherche documentaire est un travail consistant à identifier, collecter et traiter des données informatives sur notre sujet à travers l'étude de sources officielles ou universitaires. Elle repose sur une méthode structurée par des étapes qui vont permettre de construire une stratégie de recherche documentaire. Mais dans ce contexte actuel, marqué par la surcharge d'informations, il est primordial d'appliquer une méthodologie pour acquérir des données fiables sur notre sujet.

? Définir le sujet:

Le sujet de notre étude est : « caractères des symboles royaux de l'Egypte ancienne ».

? Cerner le sujet:

Cerner notre sujet est une étape clé pour établir une stratégie de recherche efficace en précisant ses caractéristiques.

Pour cela on peut adopter la méthode QQQOCP :

· Quoi ? : Quels sont les aspects qui suscitent mon intérêt ? les caractères.

· Qui ? : quels sont les personnes concernées par le sujet ? symboles royaux.

· Quand ? : Quelle est l'époque concernée ? antiquité.

· Où ? : Quelle est la zone géographique délimitée ? Egypte.

· Comment ? : Quelles approches peut-on étudier ? Types, couleurs et opportunités.

· Pourquoi ? : Quelle est l'importance du sujet ? Connaître et enseigner aux futurs élèves.

? Formulation du sujet.

Notre sujet se présenter sous la forme d'une phrase courte et composée de mots-clés significatifs: caractères - symboles - royaux. En effet, chacun de ces termes correspond à un concept précis que recouvre notre sujet. On peut aussi formuler la phrase sous forme de question: « quels sont les caractères des symboles royaux de l'Egypte ancienne? »

Une fois que le sujet de recherche est établi, il convient de choisir les sources d'information nécessaires à la recherche documentaire.

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? Les types de documents.

Il y a d'abord les documents généraux qui nous ont aidé à la compréhension du sujet :

· Les dictionnaires et les encyclopédies (en ligne)

Ensuite, les documents plus spécifiques, destinés à approfondir notre recherche :

· Les manuels

· Les mémentos

· Les actes de colloques

Les documents à haut niveau scientifique nous apportent des informations à caractère scientifique et technique :

· Les mémoires et thèses

· Les rapports de recherche

· Les articles scientifiques

Les documents officiels édités par l'Etat :

· Lois

· Décrets

· Règlements

· Etc.

Il y a également des documents divers dont l'utilisation dépend des composantes choisies pour traiter le sujet : données statistiques, cartes, images, etc.)

? Les types de ressources .

· Les catalogues de bibliothèques : issus de bibliothèques universitaires, ils abondent de documents de travail utiles à l'étudiant: BU (bibliothèques universitaires de l'UCAD et IFAN). Ils nous offrent la possibilité de pouvoir consulter certains contenus depuis leurs ordinateurs.

· Les bases de données : il s'agit de collections d'informations qui s'occupent elles-mêmes de créer, stocker et mettre à jour des données: IFAO (Institut Français d'Archéologie Orientale), AGEA (Anthroponymes et Généalogies de l'Egypte Ancienne), etc. . Elles sont constituées par un ensemble de références bibliographiques qui touchent un sujet ou un domaine précis.

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· Les ressources du Web : Elles se présentent sous la forme de moteurs de recherches standards (ex : Google) ou spécialisés (ex : Google Scholar), de portails scientifiques ou thématiques (ex : Université en ligne) ou encore d'applications informatiques (ex: Pinterest, Instagram, Facebook...).

U Comment chercher les documents.

Cette étape consiste à interroger les sources choisies au moyen de différentes techniques de recherche afin d'obtenir la documentation en rapport avec son sujet :

4. La recherche par mots clés :

Les mots-clés reflètent les concepts déterminés lors de la préparation de la recherche. Un sujet peut avoir plusieurs mots-clés pour préciser ou résumer les idées. Ils doivent être courts (pas de phrase) et écrits sans accents et sans majuscules. On peut également s'appuyer sur des opérateurs logiques, ET, OU et SAUF, qui permettent en liant les termes de trouver une information :

V' ET permet d'obtenir des termes communs aux ensembles visés ;

V' OU permet d'avoir les mots-clés qui appartiennent aux deux ensembles visés, où à l'un ou à l'autre ;

V' SAUF permet l'interdiction d'un mot-clé ainsi que l'élimination des documents que l'on ne souhaite pas obtenir.

4. La recherche par expression :

L'utilisation de guillemets est utile lorsque l'on veut lancer une recherche sur une « chaîne de caractères », c'est-à-dire les mêmes mots dans le même ordre. Ce type de recherche permet de rechercher précisément une expression. Par exemple « symboles royaux ».

U Evaluer la qualité du document.

Dans tout travail de recherche, il est important de pouvoir s'appuyer sur des données fiables, qu'elles soient électroniques ou imprimées. Il convient de faire preuve de jugement critique pour évaluer la pertinence et la fiabilité d'un document. Pour cela on peut appliquer plusieurs critères d'évaluation :

§ L'auteur / l'éditeur : est-il spécialisé dans le domaine ? a-t-il écrit/publié d'autres

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documents sur le sujet ? quelle est sa visibilité dans la littérature ?

? La pertinence du contenu du document : aborde-t-il le sujet à traiter ? est-il de niveau académique ? Pour se faire rapidement une idée on peut regarder : le titre, le résumé, les mots-clés, l'introduction et la conclusion, la table des matières ainsi que les titres de sections.

? L'objectivité de l'information : plus la démarche de l'auteur est scientifique et plus le propos sera objectif. L'information doit aussi se comparer à d'autres sources traitant du même sujet.

? La date du document.

L'application d'une méthodologie rigoureuse en recherche documentaire vise à faciliter la structuration de notre travail de par la familiarisation avec le monde de l'information.

Elle repose sur des étapes essentielles permettant de développer une habilité dans notre recherche afin de répondre de la manière la plus conforme possible à nos besoins d'informations.

Enfin, ce processus révèle l'importance de bien juger et utiliser correctement ses sources d'information afin de garantir un travail associant richesse documentaire et exigence scientifique.

2.3.2. ECHANTILLONNAGE :

L'échantillonnage est le processus de sélection d'un groupe d'individus (choses ou humains) qui va être interroger ou observer dans le cadre d'une étude et qui symbolise une population de référence. Il permet de mener des enquêtes à grand échelle en utilisant un échantillon de la population pour remplacer l'ensemble et ainsi mener le travail de manière réaliste.

En effet, si nous voulons mener à bien une étude portant sur les caractères des symboles royaux de l'Egypte ancienne, interroger toutes les images de pharaon des musées et sites des pays du monde se révèle impossible. En utilisant une des différentes méthodes d'échantillonnage, nous allons pouvoir collecter des données et obtenir des résultats représentatifs de toute cette population (images).

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· 2.3.2.1. MÉTHODE D'ÉCHANTILLONNAGE :

Les stratégies d'échantillonnage sont différentes en fonction des disciplines étudiées, des domaines de recherche et du type d'étude à mener. Quoi qu'il en soit, on distingue deux principaux types d'échantillonnage : la méthode probabiliste et la méthode non probabiliste. Pour chacun de ces deux types, il existe plusieurs méthodes d'échantillonnage. Nous avons saisi les détails pour chacune d'elles afin de pouvoir choisir la meilleure solution pour notre étude. C'est ainsi que nous avons opter pour la méthode non probabiliste.

· 2.3.2.2. TYPE DE L'ÉCHANTILLON :

Comme nous voulons d'une approche visant à obtenir une subdivision de la population en précisant qui doit être recruté pour l'enquête sur la base de divers critères, nous avons choisi le type échantillonnage par quotas.

Par exemple, notre quota peut inclure ou exclure un certain type de symboles, d'un certain groupe ou d'une couleurs spécifique.

· 2.3.3.3. TECHNIQUE DE L'ÉCHANTILLONNAGE :

Le choix de la méthode d'échantillonnage implique subitement le choix d'une technique appropriée (technique typique ou raisonnée).

L'échantillonnage raisonné que nous avons choisi pour cette étude est une technique dans laquelle, nous (chercheurs) se fions à notre jugement pour choisir les membres (éléments) qui feront partie de l'étude. Il s'agit d'un type d'échantillon non probabiliste, également appelé échantillon de jugement ou échantillon d'experts.

Il nous permet de collecter des données qualitatives qui permettent de mieux comprendre notre sujet et d'obtenir des résultats précis.

Il est facile de cibler les données d'une étude grâce aux échantillons raisonnés.

La marge d'erreur est faible. Le processus de sélection est précis et efficace, car les candidats sont choisis en fonction de leurs caractères (types et couleurs).

L'utilisation d'échantillons raisonnés permet d'obtenir des résultats substantiels en temps réel.

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L'échantillonnage non probabiliste: choix délibéré des individus pour constituer l'échantillon en fonction de leurs objectifs, caractéristiques et connaissances

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2.3.2.4. TAILLE DE L'ÉCHANTILLON :

a) Définition:

La taille de l'échantillon fait référence au nombre d'individus que nous sélectionnons pour participer à notre étude. Elle joue un rôle crucial dans la généralisation des résultats de notre échantillon à une population plus large.

Une taille d'échantillon appropriée garantit que nos conclusions seront représentatives et fiables.

Alors, si notre échantillon est trop grand, cela peut créer des coûts logistiques inutiles et des retards dans la restitution de nos résultats. Par contre, si notre échantillon est trop petit, les résultats obtenus ne pourront pas être significatifs, et nous n'en tirerons alors aucune conclusion fiable.

Ainsi nous avons juger utile et nécessaire de choisir des critères préétablis pour pouvoir obtenir la taille de notre échantillon.

b) Critères de choix des candidats.

Une taille d'échantillon bien choisie renforce la crédibilité de notre étude et la qualité de nos conclusions.

Alors nous avons au départ télécharger cinquante images dans lesquelles on peut voire le pharaon. Ces images sont toutes choisies dans le site WEB du grand musée du Caire. Ainsi nous allons à partir de critères préétablis, choisir la taille de notre échantillon d'étude à partir des critères préétablis.

Et dans le cas de notre étude, deux (2) critères sont présélectionnés pour avoir la taille de l'échantillon:

1. Est inclus, tout symbole égyptien que seul le roi (Pharaon) porte sur lui.

2. Est exclu tout symbole égyptien qu'on retrouve chez une autre personne qui n'est pas Pharaon.

2. Hélène Yvonne Meynaud et Denis Duclos dans: De l'échantillonnage à la remise du produit.

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· Critère 1: Tout symbolesobjet que porte le pharaon, observé quinze (15) fois au moins sur les cinquante (50) images téléchargées du souverain, dans le site du grand musée égyptien du Caire.

· Critère 2: Tout accessoire que porte le pharaon, observé quinze (15) fois au moins sur les cinquante (50) images téléchargées du souverain, dans le site du grand musée égyptien du Caire.

· Critère 3: Toute Couleur observée cinq (5) fois au moins sur les quinze (15) images choisis dans les critères 1 et 2.

· 2.3.3 LA COLLECTE DES DONNÉES :

A cette étape, les techniques et les instruments de collecte des données utilisées ont

pour but de fournir des informations adéquates et nécessaires pour vérifier les hypothèses ou atteindre les objectifs spécifiques de notre recherche .

En général, la collecte de données peut produire deux types de données : qualitatives et quantitatives. Et ce sera pour notre étude: les données qualitatives.

· 2.3.3.1 TECHNIQUES DE COLLECTE DE DONNÉES :

Les données qualitatives sont des données qui décrivent les caractéristiques, les qualités et autres traits non quantifiables d'un certain sujet. Il peut s'agir d'un type de symbole, de descriptions d'un objet symbolique, ou encore de la couleur d'un symbole. Les données qualitatives sont souvent difficiles à mesurer avec des chiffres, et elles sont donc analysées sur la base de leurs qualités ou de leurs modèles par l'observation.

La technique de collecte de données la plus simple et la plus directe est l'observation. La forme la plus courante d'observation dans le contexte de la collecte de données consiste à simplement observer les formes (types) et qualité (couleurs) pour les comprendre et enregistrer ce qui a été observé. Dans le monde en ligne d'aujourd'hui, un exemple d'acte d'observation peut consister à regarder les images publiées, des sites Web et des logiciels d'images.

· Legendre (2005): l'observation est définie comme une « action de porter une attention minutieuse et méthodique sur un objet d'étude dans le but de constater des faits particuliers permettant de mieux le connaître ».

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· 2.3.3.2. LES INSTRUMENTS DE COLLECTE :

A chaque méthode, l'instrument de collecte adapté. Alors pour la méthode que nous avons choisi qui est l'observation, l'instrument de collecte adapté est la grille d'observation.

? Qu'est-ce qu'une grille d'observation ?

Une grille d'observation est un outil qui permet de recueillir des informations

pertinentes en lien avec les comportements d'une personne ou des éléments de son environnement.

De façon générale, cette grille comporte deux (2) volets caractéristiques. Les éléments à observer, ce sont les critères sur lesquels nous désirons porter un jugement de valeur. Et comme la définition de Legendre (2005), nous observons constamment notre environnement et les gens autour de nous.

L'observation est donc une action naturelle et importante pour l'adaptation humaine. Elle est aussi à la base du savoir-faire des intervenants.

? À quoi servent les grilles d'observation ? A observer!

Plus sérieusement, les grilles d'observation servent à plusieurs chose.

Avant tout, elle aident à garder un oeil plus objectif sur la situation.

Elles permettent de décrire une situation avec une meilleure objectivité et de garder une vue d'ensemble de la situation. En effet, elles aident à objectiver nos jugements et nos hypothèses.

Nous pourrions, par exemple, utiliser une grille d'observation pour documenter les types de symboles royaux et leurs aspects chromatiques (couleurs).

De plus, l'observation directe permet de recueillir des données sur ce que font les individus, ce qu'ils portent dans leur environnement naturel.

Une bonne grille permet aussi de faire l'analyse des natures et des modes vestimentaires (costume) d'une personne (Pharaon) et d'y donner un sens.

Plus encore, elles fournissent aussi des caractéristiques pour une éventuelle reproduction. Enfin, les grilles d'observation permettent de consigner des données en vue de les réutiliser plus tard ou d'évaluer la beauté d'une oeuvre naturelle ou artificielle.

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2.3.4. L'ADMINISTRATION DES INSTRUMENTS

· 2.3.4.1. PRÉ TEST ;

Le rôle du pré test est de vérifier l'efficacité de notre outils de collecte (Cf. grilles d'observation annexées). Il a aussi pour rôle d'apporter des corrections après test.

Alors pour mes travaux de recherche, j'ai fais mon pré test à la date du 10 Avril 2024 entre 00H et 4H du matin à Tivaouane. Et j'ai pas vu ou constaté de problèmes majeurs. Ainsi c'est comme ça que j'ai pu valider la fiabilité de mes grilles d'observation 1 et 2, et programmer l'administration proprement dite.

· 2.3.4.2. ADMINISTRATION PROPREMENT DITE :

La collecte de données est une phase primordiale dans une étude empirique ou d'un travail de recherche durant laquelle nous récoltons des informations qui seront analysées pour confirmer (ou non) nos hypothèses de départ, et répondre à notre problématique. La collecte de données peut s'effectuer à l'aide de plusieurs techniques et nous aide en tant que chercheur à comprendre le phénomène, le fait, ou le sujet qu'il étudie.

Dans le cas présent, nous avons fait recours à une grille d'observation et à l'observation directe non participante et structurée.

D'abord, l'administration a eu lieu à Tivaouane, chez nous. Il faisait 6h du matin, nous avions une machine (ordinateur) connecté à internet. Nous avions déjà avec nous, notre échantillon de 50 images (critères prédéfinis), qui était notre base de données (fichier). Ensuite, avec notre grille d'observation devant nous, une gomme et un crayon, nous faisions défiler les images l'une après l'autre avec des intervalles d'observation de 5mn.

Pour enfin, pouvoir bien observer la présence ou pas des symboles de pharaon et ses caractères: type, couleurs etc. Et avoir des réponses aux questions de notre enquête.

1. «La collecte de données est une phase de la recherche scientifique pour laquelle le chercheur doit définir la technique et/ou les outils qui seront utilisés principalement dans les recherches empiriques. Ils constituent des moyens de comprendre la perception et chercher des informations contenues dans le discours des sujets de recherche.» (Spagnol et al., 2016)

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· 2.3.5. MODE DE TRAITEMENT ET D'ANALYSE DES DONNÉES :

D'abord, l'analyse des données de recherche est Selon Lecompte et Schensul (1999), un processus utilisé par les chercheurs pour réduire les données à un récit et les interpréter afin d'en tirer des enseignements.

Exemple : Les données de formes et de couleurs représentent tout ce qui décrit le type, l'aspect chromatique, la texture ou une opinion qui est considérée comme une donnée de qualité. Ce type de données est généralement collecté par le biais d'observations qualitatives.

Ensuite, l'analyse des données qualitatives fonctionnent un peu différemment des données numériques, car les données qualitatives sont constituées de mots, de descriptions, d'images, d'objets et parfois de symboles.

Enfin pour obtenir un aperçu d'informations aussi complexe et impossible avec une machine, nous avons porté notre choix sur l'analyse des contenus de façon manuelle.

2.3.5.2. L'ANALYSE DE CONTENU :

Elle est largement acceptée et constitue la technique la plus fréquemment employée pour l'analyse des données dans le cadre de la méthodologie de recherche. Il peut être utilisé pour analyser les informations documentées provenant de textes, d'images et parfois d'objets physiques.

A ce niveau, nous avons procédé à la transcription, au codage du matériel, à la pré - analyse et la catégorisation.

a) LA TRANSCRIPTION :

Après la transcription des informations recueillies d'après notre observation, nous avons procédé au numérotage des différentes fiches pour chaque images observée, (1,2,.....).

b) LE CODAGE DU MATÉRIEL :

Le codage correspond à une transformation des données brutes du texte. Transformation qui, par découpage, agrégation et parfois dénombrement, permet d'aboutir à une représentation

1. Stephen L. SCHENSUL , Jean J. SCHENSUL , Margaret Diane LECOMPTE, Méthodes ethnographiques essentielles : observations, entretiens et questionnaires, Rowman Altamira, 1999 - 318

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du contenu, ou de son expression, susceptible d'éclairer l'analyste sur des caractéristiques du texte Bardin : 102 cité par Ouellet et Mayer 1.

· Enfin, pour garantir l'organisation dans la partie analyse et interprétation des données nous avons utilisé les lettres (T1, T2, T3, C1, , et C3) pour désigner respectivement: type et

couleur suivi d'un code (S1, S2, S3, S4 S10) pour désigner l'identité du symbole.
Il s'agit ainsi pour nous, d'allouer des lettre et des nombre à chaque image observée. Par exemple nous pouvons avoir image n° 1 = T1S4, pour signifier l'image N°1 renferme le type 1 (couronne) et symbole 4 (Couronne bleue « Khepresh»). Ou encore avoir image n° 25 = T1T2-S4S11 pour signifier l'image N°25 renferme les types 1 et 2 (couronne et sceptre) et les symbole 4 et11(Couronne bleue « Khepresh» et « barbe postiche »).

· C) LA PRÉ - ANALYSE :

Cette première exploitation des données a été manuelle suite à des catégories qui ont été construites en partie a priori. (Catégories prédéterminées) en fonction des champs (dimensions) liés aux objectifs de recherche. Cela signifie que lorsque les objectifs sont suffisamment précisés au départ, il est logique que l'on retrouve, dans les caractères des sujets observés (images), des informations relatives aux thèmes abordés et présents dans la grille d'observation. Cependant, il est arrivé que des informations nouvelles, inattendues, non prévues surgissent. Elles permettent de reconstituer d'autres sous- catégories a posteriori (catégories émergentes) qu'il faut ajouter dans la grille d'observation.

D) LA CATÉGORISATION :

Finalement le mode de traitement de nos données a obéit la trame suivante après la pré-analyse. Ainsi nous avons étudié les rubriques suivantes :

1. Robert MAYER et Francine OUELLET, Méthodologie de recherche pour les intervenants sociaux, Boucherville, Gaëtan Morin Éditeur, 1991, 537 p.

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Pour l'objectif spécifique 1 : Identifier les types de symboles royaux de l'Egypte antique. Champ 1. Couronnes et coiffes

Catégorie 1 : Couronnes

Catégorie 2 : Coiffes

Champ 2. Bâton de main Catégorie1 : Sceptres Catégorie 2: Croix

Champ 3. Accessoires Catégorie 1 : Accessoires

Pour l'objectif spécifique 2: Décrire les couleurs des symboles royaux de l'Egypte

pharaonique.

Champ 1. Les couleurs

Catégorie 1 : Couleurs chaudes

Catégorie 2 : Couleurs froides

Champ 2: Les valeurs Catégorie 1: Les valeurs

Pour l'objectif spécifique 3: Analyser les opportunités plastiques et pédagogiques des ces

symboles royaux.

Champ 1. Les opportunités plastiques

Catégorie 1 : Graphisme

Catégorie 2 : Volume

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Catégorie 3 : Couleurs

Champ 2. Opportunités pédagogiques Catégorie 1 : Histoire de l'art Catégorie 2 : Culture générale Catégorie 3 : Musée scolaire

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2.4. LIMITES ET DIFFICULTÉS:

Insister sur les limites scientifiques de l'étude/ exple le caractère non extrapolables de certains types d'études (qualitatives, certains obstacles liés à l'échantillon et les non réponses qui limitent la crédibilité).

Toute recherche ayant sa dose de difficultés, il n'est recommandé de trop insister sur les aspects relatant les désagréments.

Les difficultés rencontrées lors de la réalisation de cette étude sont de deux ordres : - La première difficulté est d'ordre organisationnel, du au retard accusé par le fait que nous n'avions pas pu trouver une personne acceptant de nous servir de directeur de mémoire; à cela il faudrait ajouter le problème de temps entre le stage pratique au lycée Aminata Sow FALL de la patte d'oie (Dakar) et le DAPI (dossier artistique plastique individuel) qu'on faisais chez nous (Tivaouane), cette distance évaluée à environ plus de 153Km ; Ceci a pour conséquence un double travail effectué très fastidieux.

- La deuxième difficulté est d'ordre opérationnel. Les difficultés d'ordre opérationnel concerne le caractère du suivi en encadrement du mémoire.

L'encadrement n'est pas bien motivé (sur le plan pécuniaire) ce qui démotive les potentiels directeur de mémoire.

La difficulté majeure observée est l'absence aussi de subvention de mémoire pour les étudiants professionnel que nous sommes. Vu que nous abattons le même travail ou plus même que les autres étudiants de l'ENAMC, nous méritons à sa juste valeur cette subvention tant demandée et réclamée par les générations passées.

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TROISIEME PARTIE

PHASE EMPIRIQUE

? Analyse et interprétation des données

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III. ANALYSE ET INTERPRETATION DES DONNEES:

Les symboles royaux de l'Egypte font partie intégrante de notre histoire et devraient guider nos aspiration de mode pour le futur. Parmi les nombreux données récoltées dans nous dégageons, (3) types de symboles : les couronnes et coiffes, les bâtons de main et les accessoires. Et chacun de ces symboles renferme une couleur qui n'est pas né du hasard mais d'un choix judicieusement réfléchi.

Nous allons donc essayer de donner une signification de ces symboles avant de passer à l'analyse et l'interprétation des données récoltées.

Cette analyse des données se fera suivant les objectifs spécifiques en chapitre et chacun d'eux en 3 étapes:

d'abord la présentation des données, ensuite l'analyse des données et en fin l'interprétation.

3. 1. IDENTIFIER LES TYPES DE SYMBOLES ROYAUX DE L'EGYPTE ANCIENNE.

3.1. 1. PRÉSENTATION DES DONNÉES :

Dans cette partie, nous avons senti la nécessité de donner d'abord la signification des symboles avant de présenter dans un tableau, les données recueilles et traitées après dépouillement, classification et quantification (Cf. annexes 6, 8, 9 et 10) .

? SIGNIFICATION DES SYMBOLES.

A/ LES COURONNES ET COIFFES

Dans l'Égypte ancienne, chaque pharaon accédant au trône du pays était désigné par une couronne. Dés lors parmi les signes qui permettent de reconnaitre le pharaon, souverain d'Egypte figure sa couronne royale ou plutôt ses couronnes car elles sont nombreuses. Nous ne connaissons les couronnes que par leur représentations, car aucune image réelle de couronne n'a été observée.

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U LA COURONNE BLANCHE « Hedjet ».

C'est une couronne blanche qui symbolise originairement la Haute-Égypte. Cette Couronne est présentée sous la forme d'un bonnet qui s'étend vers le haut et se termine par un renflement. Plusieurs pharaon d'Egypte le portaient couramment.

U LA COURONNE ROUGE « Dechret ».

Cette couronne de couleur rouge symbolise la Basse-Égypte. Elle est constituée d'une forme de pot légèrement évasé dont la partie postérieure remonte verticalement et dont la base donne naissance à une tige en spirale incurvée vers l'avant et qui se nomme la « Kahbet ». Bon nombre de pharaons d'Egypte le portaient.

U LA DOUBLE COURONNE « Pschent ».

La double couronne, sont les couronnes Hedjet et Deshret C'est une double couronne : celui de « Hedjet », la couronne blanche de la Haute-Égypte, et de « Decheret », la couronne rouge de la Basse-Égypte, emboîtées l'une dans l'autre. L'Hedjet s'insérant dans le Deshret. Le nom de cette couronne vient du « skhemty » qui deviendra « pschent » par déformation de pa-skhemty. Presque la totalité des souverain de l'Egypte depuis l'union des deux (2) royaumes le portaient.

U LA COURONNE BLEUE « Khepresh ».

Cette couronne qui est de couleur bleue, est de forme de bulbe souvent constellée de pois jaunes. Elle apparaît à la fin de la Deuxième période intermédiaire. Cette couronne est peut-être porter lors du retour victorieux d'une campagne militaire

U LA COIFFE « Némés ».

Les couronnes n'étaient pas les seuls attributs du pharaon. Le « Némès » est une coiffe en lin plissée, traditionnellement bleue, couleur du Lapis-Lazuli 1, et or donc peut-être jaune pour le lin.

Il est constitué d'une partie frontale épousant parfaitement le front du pharaon, de parties temporales où se forment les plis entre la partie frontale et les côtés, de parties latérales ou ailes qui descendent sur les épaules, de la partie arrière qui couvre toute la coiffure et se termine par une tresse. On le voit sur la tête des pharaon depuis très longtemps.

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1. Le LAPIS-LAZULI symbolisait dans les cosmogonies mésopotamiennes et égyptiennes la force de vie surnaturelle qui est à la source de la puissance des dieux.

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? LA COURONNE « Atef ».

L'Atef est la couronne portée par le dieu Harsaphes et parfois par Osiris, de même que par Pharaon lors de certains rituels.

Elle est l'attribut de l'oiseau mythique Bénou, représentant l'âme de Rê.

Elle est constituée d'une mitre centrale à rayures verticales colorées, surmontée par un disque et flanquée de deux plumes d'autruche. Un disque solaire est à la base et au centre de la mitre, et s'ajoutent souvent deux cornes horizontales de bélier.

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