Itineraire therapeutique et acces aux soins de sante mentale a Kisanganipar Victor Faraja Mubake Université de Kisangani - Licence en psychologie clinique 2022 |
1.2.4. Sortes de médecineIl existe 4 catégories de médecine( http://fr.wikipedia.org/wiki/Pr%C3%A9vention) a. Médecine curativeLa médecine curative est la plus ancienne et la plus répandue. Les soins curatifs correspondent à un besoin ressenti par la population et sont importants car ils constituent le meilleur moyen d'obtenir la confiance des habitants. Ils englobent le diagnostic, les soins aux malades et aux femmes dans la maternité. Ils sont administrés aux malades sous différentes formes (Charbonneau, 1976, p. 139) : - Soins ambulatoires : ces soins sont administrés aux patients lors des consultations externes dans des dispensaires, des cabinets privés, des polycliniques, des centres et hôpitaux de jour et à l'occasion des soins à domicile ; - Soins d'hospitalisation : les habitants en bénéficient dans des hôpitaux destinés au diagnostic et au traitement des maladies ; et dans ceux destinés à des séjours prolongés : centres de convalescence et de réadaptation, établissements de cure médicale. Les services de santé curatifs réduisent les effets de la maladie et l'incidence mais de façon limitée. C'est dans cette même logique que les services curatifs, même les plus perfectionnés, ne peuvent exercer qu'un effet temporaire sur la santé si l'on ne s'attaque pas aux racines de la morbidité. b. Médecine préventiveLa prévention concerne les êtres et leurs comportements, mais aussi leur environnement et la manière dont elle peut être modifiée pour limiter le risque. Elle n'est pas la suppression de tout risque, mais la gestion du risque dans la vie. Cela implique une connaissance, une maîtrise de ses causes et de ses conséquences, mais aussi un arbitrage dans l'appréciation et la pondération entre différents risques. Dans une perspective éthique du respect des libertés, on ne peut décider pour les autres des risques acceptables ou non : en réalité, la prévention vise la responsabilité face au risque. On peut donc considérer qu'un des objectifs de la prévention est de lutter contre l'irresponsabilité face aux risques. Elle consiste à cet effet : - A limiter le risque, c'est la prévention proprement dite : ce sont des mesures visant à prévenir un risque en supprimant ou en réduisant la probabilité d'occurrence du phénomène dangereux ; - A prévoir des mesures pour combattre le sinistre si celui-ci survient, c'est la prévision ; on parle également de protection : ce sont des mesures visant à limiter l'étendue et/ou la gravité des conséquences d'un phénomène dangereux, sans en modifier la probabilité d'occurrence. Cette prévention doit avoir une vision à long terme, car une prévention qui semble pertinente et efficace à court terme peut avoir à long terme un effet inverse de celui qui était recherché. Dans le cas d'actions ou d'inaction susceptibles d'avoir des conséquences en chaîne, dites effet domino ou boule de neige, le comportement individuel (hygiène de vie, réduction de la prise de risque) a parfois autant d'importance que la stratégie du groupe. C'est le cas pour les maladies contagieuses ou sexuellement transmissibles et beaucoup d'autres facteurs de risque. Somme toute, la médecine préventive est celle qui prévient l'apparition des maladies, leur aggravation afin d'assurer le bien-être de la société. C'est aussi l'ensemble des mesures susceptibles d'éviter ou de réduire le nombre et la gravité des maladies ou des accidents par un changement de comportements de santé regroupant diverses investigations destinées à réduire les risques, leur survenue ou le fait d'y être exposé. La prévention joue un rôle complexe qui est à la fois vigilance constante sur le milieu qui nous entoure et éducation sanitaire informant chaque individu des risques encourus et l'incitant à les éviter. Elle procède à la fois de l'analyse rigoureuse des données et de l'intuition nécessaire à la créativité permanente. A propos de l'origine de la prévention, la médecine préventive, affirme Kakuhi (2000, p. 30), est née en France et s'est développée au XIXe siècle au fur et à mesure que se précisaient les connaissances à différentes étapes : - Elle s'est préoccupée, dans sa première étape, de l'assainissement du milieu et de la police sanitaire ; - Sa deuxième étape a concerné l'introduction de la prévention médicamenteuse sous forme de vaccination, d'administration préventive et régulière des produits chimiques et, après, d'antibiotiques ; - Sa troisième étape s'intéressait à l'institution des examens systématiques répondant à la nécessité d'effectuer un diagnostic précoce pour éviter les éventuelles complications et d'isoler les contagieux susceptibles de propager la maladie. La mise en pratique de ces examens a servi pour combattre le fléau social de 1925, à savoir, la tuberculose. Ils ont été à la base de la législation promulguée en 1945 et en 1947 sur la protection maternelle et infantile, la santé scolaire et la médecine du travail ; - Sa quatrième étape se rapportait au développement d'un nouveau style de vie lié aux moyens de communication exigeant une réponse aux conséquences d'une lourde pathologie accidentelle. Les services de réhabilitation ou réadaptation fonctionnelle destinés à prévenir l'invalidité permanente et chargé du reclassement professionnel ont été créés. L'auteur attire l'attention sur le fait que le développement de la prévention est lié à des stades différents, selon les pays. La politique sanitaire en matière préventive, impose de suivre l'évolution du milieu. La médecine préventive, dans son aspect moderne en pays développés se personnalise, elle se rapproche, dans ses applications, de la médecine curative des individus. La politique de la prévention est à adapter à la pathologie, aux transformations d'ordre socio-économique du milieu. Sa mise en oeuvre ne part pas de base théorique ; elle s'appuie sur des faits précis, une connaissance exacte de causes des affections. |
|