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Itineraire therapeutique et acces aux soins de sante mentale a Kisangani


par Victor Faraja Mubake
Université de Kisangani - Licence en psychologie clinique 2022
  

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2. Prévention secondaire

Elle est constituée de tous les actes destinés à diminuer la prévalence d'une maladie dans une population et de réduire la durée d'évolution de la maladie. Elle prend en compte le dépistage précoce et le traitement des premières atteintes.

Elle inclut les méthodes utilisées pour déceler les maladies à un stade précoce ou préclinique afin de mieux traiter et de prévenir les complications. Elle est à l'origine d'organisations importantes notamment la protection maternelle et infantile qui se traduit par la lutte contre la mortalité infantile, la prévention du handicap, l'amélioration de l'équipement hospitalier, la formation du personnel, les examens complémentaires et spécialisés gratuits pour les femmes concernées par les grossesses à haut risque, la précision des normes applicables aux établissements d'accouchement privés ou publics offrant les sécurités nécessaires : la santé scolaire, la lutte antituberculeuse, la prévention des maladies cardio-vasculaires, le bilan de santé qui inclut le dépistage général chez tous les individus.

L'auteur précise qu'appliquer simultanément, dans un domaine déterminé, deux politiques, préventive et curative, aboutit si la première est menée rigoureusement, à diminuer les besoins de la seconde.

En définitive, la prévention secondaire est l'ensemble d'actes destinés à diminuer la prévalence d'une maladie ou à réduire sa durée d'évolution. Elle intervient dans le dépistage de toutes les maladies y compris le début de leur traitement.

3. Prévention tertiaire 

Cette prévention comprend les actes destinés à diminuer la prévalence des incapacités chroniques ou des récidives dans une population et à réduire au maximum les invalidités fonctionnelles consécutives à la maladie. Cette conception étend la prévention au domaine de la réadaptation et cherche à favoriser la réinsertion professionnelle et sociale.

Il est conseillé d'agir en aval de la maladie afin de limiter ou de diminuer en amont ses conséquences et éviter les rechutes. Dans ce stade de prévention, les professionnels de santé s'occupent de la rééducation de la personne, de sa réinsertion professionnelle et sociale.

4. P révention quaternaire

Celle-ci est l'ensemble d'actions menées pour identifier un patient ou une population à risque de surmédicalisation, le protéger d'interventions médicales invasives, et lui proposer des procédures de soins éthiquement et médicalement acceptables. Dans une acception ancienne, la prévention quaternaire consistait à l'accompagnement du mourant.

C'est Bury (1988) qui a proposé le terme de prévention quaternaire pour désigner les actions d'accompagnement simple de l'invalidité et du processus de la mort, sans visée d'amélioration professionnelle de santé.

Pour l'OMS (citée par Jaspard, 2005, p. 451), ces quatre sortes de prévention sont en rapport avec les étapes de l'histoire naturelle de la maladie. La prévention primaire agit avant l'apparition de la maladie, de ses troubles même non décelables cliniquement. Elle consiste à modifier la distribution des déterminants de la maladie dans la population pour prévenir ou retarder l'apparition des nouveaux cas. La prévention secondaire détecte la maladie avant l'expression clinique et on la traite pour améliorer son pronostic ou raccourcir sa durée ou prolonger la survie. La prévention tertiaire consiste à soigner la maladie après l'expression clinique en vue d'éviter une aggravation ou des séquelles ou handicaps résiduels. La prévention quaternaire vise à découvrir une population à risque.

Quant à la République Démocratique du Congo, la crise économique qui la caractérise entraine la paralysie des activités productives, l'instabilité monétaire, le non-paiement ou du moins le paiement irrégulier des salaires, le chômage, le libéralisme économique mal appliqué, etc. rend de plus en plus la population incapable de supporter les maladies, même courantes comme le paludisme, les verminoses, et autres. De plus, l'histoire nous apprend qu'avant 1960, les endémies ont été éradiquées dans ce pays grâce aux mesures de prévention telles que les règles d'hygiène publique et de l'habitat, l'assainissement, la fourniture d'eau potable, la vaccination, etc. Or Kakuhi (2000, p. 30) déclare qu'en 1992, la commission de la santé de la CNS, a décelé, après analyse, un manque d'engagement politique en matière de prévention. Des faits concrets le traduisent : la négligence de la législation en vigueur, la non-application des règles et mesures de prophylaxie et d'hygiène publique, l'absence d'un appui conséquent à la stratégie des soins de santé primaire, l'inexistence d'informations fiables sur l'état de santé réel des populations, la résurgence des maladies déjà contrôlées, etc.

Ainsi, les questions suivantes en rapport avec la prévention ont été soulevées par De Lyon (que cite Charbonneau, 1976, p. 92) :

- Par quelles mesures attaquer les facteurs de risque qui impliquent la nécessité de la participation active et soutenue du sujet ?

- Quels sujets seront soumis à ces mesures étant donné qu'il existe un problème de motivation ? 

- Comment faire appliquer la prévention dans un système libéral car, si les résultats de la médecine curative acquis en milieu hospitalier sont largement transportables d'un pays à un autre et, si les structures médicales hospitalières sont relativement similaires, la situation est différente pour la médecine préventive du fait des différences entre systèmes de santé, des habitudes, des aliments, etc.

Dans le même sens, Charbonneau (1976, p. 30) fait état d'autres difficultés à savoir :

- La difficulté d'appuyer la prévention sur des bases scientifiques solides ;

- Les coûts de plus en plus élevés de la prévention ;

- La complexité des problèmes à résoudre : plusieurs ministères sont concernés, mais la coordination entre eux n'est pas toujours aisée ;

- Le manque du personnel dans le domaine de l'hygiène générale et de l'organisation de la prévention : la carence des professionnels de santé publique.

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