1.4. Etudes antérieures
Les études sur l'itinéraire thérapeutique
et accès aux soins en santé mentale ont été
abordées par plusieurs chercheurs. Dans cette étude, nous
présentons deux études qui abordent un problème semblable
au notre.
a. Etude de Katho Tibenderana (2021)
Ce travail a porté sur la rechute chez les
consommateurs des substances psychoactives pris en charge au centre
neuropsychiatrique de Kisangani.
L'auteur s'est posé les questions ci-après :
- Quelles sont les causes des rechutes chez consommateurs des
substances psychoactives pris en charge au Centre Neuropsychiatrique de
Kisangani ?
- Quelles sont les techniques thérapeutiques
utilisées par les agents de santé de ce Centre pour la prise en
charge de ces consommateurs ?
Il a supposé que :
- La non observance des normes thérapeutiques par
patient lui-même, le milieu social et les structures de socialisation
(famille, communauté, etc.) seraient à la base des rechutes
chez les patients consommateurs des substances psychoactives pris en charge au
centre neuropsychiatrique de Kisangani ;
- Les techniques thérapeutiques utilisées par
les agents de santé de ce centre pour la prise en charge de ces
consommateurs seraient la chimiothérapie.
Il s'est fixé comme objectifs :
- De déterminer les causes de rechutes chez les
patients consommateurs des substances psychoactives pris en charge au Centre
Neuropsychiatrique de Kisangani ;
- Connaitre les techniques thérapeutiques
utilisées par les agents de santé de ce Centre.
La population était constituée de deux groupes
de sujets : le personnel du centre neuropsychiatrique de Kisangani et les
garde-malades de patients consommateurs des substances psychoactives ayant
connu des rechutes, actuellement internés dans ce centre. L'effectif de
chaque groupe s'élève à 7 soignants et 7 garde-malades,
à qui nous avons soumis deux questionnaires d'enquête, dont l'un
était réservé aux agents de santé et l'autre, aux
garde-malades.
Le dépouillement et le traitement des données
ont été réalisés par l'analyse de contenu et par
décompte des fréquences.
Il a abouti aux résultats selon lesquels le
mauvais suivi de la famille, le mauvais suivi du traitement par le patient ou
le refus de prendre les médicaments, le manque des moyens pour l'achat
des médicaments, l'absence de suivi des patients à
l'hôpital, la reprise de la consommation des SPA, l'influences des amis
ou les mauvaises fréquentations, , le manque de détermination et
les conflits entre les parents, les critiques du malade et de sa maladie par
la famille et son entourage, les mauvaises conditions sanitaires de
l'hôpital, le manque du personnel qualifié l'impuissance de la
famille face au malade constituent les causes de rechutes auprès de ces
malades quelques soient les recommandations, souvent moins suivies liées
à la prise des médicaments, au respect des rendez-vous, à
l'interdiction de la prise des SPA, du changement du milieu et des amis, de la
continuité de la médication, de l'arrêt de la consommation
des drogues, de l'abandon des mauvais amis et, de la mise à l'aise du
patient.Ces résultats ont confirmé la première
hypothèse et en partie la seconde hypothèse.
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