2.2.2.2. Echantillon en recherche
qualitative
La recherche qualitative est parfois définie en
référence ou en opposition à la recherche quantitative. En
réalité, il n'y a pas d'opposition mais une
complémentarité entre les deux, car elles n'explorent pas les
mêmes champs de connaissance. La recherche qualitative ne cherche pas
à quantifier ou à mesurer, elle consiste le plus souvent à
recueillir des données verbales (plus rarement des images ou de la
musique) permettant une démarche interprétative. Elle est une
recherche qui produit et analyse des données descriptives, telles que
les paroles écrites ou dites et le comportement observatoire des
personnes (Grawitz, 1986).
Et aussi elle renvoie à une méthode de recherche
intéressée par le sens et l'observation d'un
phénomène social en milieu naturel. Elle traite des
données difficilement quantifiables. Elle ne rejette pas les chiffres ni
les statistiques mais ne leur accorde tout simplement pas la première
place.
A cet effet, le chercheur est intéressé à
connaître les facteurs conditionnant un certain aspect du comportement de
l'acteur social mis au contact d'une réalité. Il se sert d'un
modèle interprétatif où l'accent est mis sur les processus
qui se développent au sein des acteurs (ici, on est
intéressé par des significations que l'acteur attribue à
son environnement de même qu'à ces interprétations).
De même, il doit chercher à comprendre, chercher
à décrire et à explorer un nouveau domaine, à
évaluer les performances d'une personne, à aller à la
découverte de l'autre, à évaluer une action (Kakai,
2008).
Comme notre étude s'inscrit dans la recherche
qualitative, notre échantillon d'étude est constitué des
enfants de la rue de la commune de Ngaba. Du point de vue taille, son effectif
s'élève à 5 sujets. Le faible effectif de notre
échantillon se justifie par le fait que cette étude ne vise ni
à établir ni à annoncer des lois, mais à saisir le
vécu phénoménologique de chaque sujet contacté.
2.2.2.3. Types
d'échantillons dans la recherche qualitative
En recherche qualitative, on recourt à ce qu'on appelle
l'échantillon non probabiliste, qui ne cherche pas à reproduire
le plus fidèlement possible dans la population globale, en tenant compte
des caractéristiques connues de cette dernière. Ainsi,
l'échantillon probabiliste repose sur le hasard alors que celui non
probabiliste est intentionnel. Patton, cité par Deslauriers (1991)
distingue sept sortes d'échantillons intentionnels :
ü L'échantillon de cas extrêmes ou
déviants, qui permet d'obtenir des renseignements sur certains cas
inhabituels ;
ü L'échantillon de cas typiques qui fournit des
renseignements à partir de quelques cas jugés
représentatifs de l'ensemble ;
ü L'échantillon multiphasé, qui renseigne
par l'analyse des variations qu'a connues un cas en s'adaptant à
différentes conditions ;
ü L'échantillon de cas critiques, qui fait
ressortir quelques cas qui, s'ils s'avèrent vrais, illustreraient
l'ensemble ;
ü L'échantillon de cas politiquement importants,
qui attire l'attention sur des cas inhabituels ayant une influence sur
l'ensemble ;
ü L'échantillon le plus proche, qui offre des
renseignements à partir des cas les plus facilement accessibles ;
ü Et l'échantillon par boule de neige, technique
qui consiste à ajouter à un noyau d'individus (des personnes
considérées comme influentes par exemple) tous ceux qui sont en
relation (d'affaires, de travail, d'amitié, etc.) avec eux, et ainsi de
suite.
Dans le cadre de cette étude, nous avons opté
pour l'échantillon de cas typiques. A cet effet, l'analyse des
informations issues de quelques cas des enfants de la rue contactés dans
le cadre de cette étude, nous permet de comprendre les facteurs
explicatifs du phénomène enfant de la rue de ces sujets.
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