CHAPITRE 2 : APPROCHE
METHODOLOGIQUE
Dans ce chapitre, nous présentons la démarche
méthodologique suivie pour vérifier les hypothèses de
notre étude. Ce chapitre est constitué de quatre points : la
présentation du milieu d'étude, la population et
l'échantillon d'étude, la méthode et technique de
récolte et de traitement de donnée, et les difficultés
rencontrées.
2.1. PRESENTATION DE LA COMMUNE
DE NGABA
2.1.1. Aspect
géographique
La commune de Ngaba est créée par
l'arrêté ministériel n°68/026 du 30 septembre 1968.
Tel que fixé par l'arrêté ministériel n°
69-0042 du 23 janvier 1969, la commune de Ngaba est bornée :
- au Nord par l'intersection de l'axe de l'avenue de
l'Université prolongé avec l'axe de l'avenue Kikwit
jusqu'à son intersection avec la rivière Yolo ;
- à l'Est par la rivière Yolo
jusqu'à sa bifurcation, vers l'Est de cette bifurcation une ligne droite
nord-sud jusqu'à son intersection avec l'avenue By-Pass ;
- au Sud par l'axe de l'avenue By-Pass jusqu'à son
intersection avec l'axe de l'avenue Université ;
- à l'Ouest par l'axe de l'avenue de
l'Université prolongé jusqu'à son intersection avec l'axe
de l'avenue Kikwit.
Cette municipalité couvre une superficie de 4 Km2. Elle
compte 112 allées dont 104 rues et 8 avenues, et 5982 parcelles
habitées.
Sa population au 31 décembre 2008 est composée
de 136 780 nationaux et 173 étrangers. Et la densité est de
34 238 habitants au Km².
2.1.2. Origine
La commune de Ngaba fut créée par l'arrête
ministériel n° 6836 le 30 mars 1968. Elle tire son origine du nom
d'un grand chef Teke-humbu qui s'appelait NGABA et habitait les environs de
rond-point Ngaba vers la paroisse catholique et à coté de petit
marché de Makala.
2.1.3. Subdivision
administrative
La commune de Ngaba Comprend 6 quartiers : Baobab,
Bulambemba, Luyi, Mateba, Mpila, Mukulua. Le quartier Bulambemba où
s'est déroulée cette étude, est située au Sud de la
commune de Ngaba, à 318 m d'altitude, et entre 4°23' de latitude
Sud et 15°19' de longitude Est. Cette entité administrative
dirigée par un chef de quartier, compte 19024 d'habitants.
2.1.4. Quelques
caractéristiques socio-économiques de la population de
Ngaba
Sur le plan socio-économique, la commune de Ngaba,
comme les autres Communes populaires, est habitée par une population en
majorité pauvre. Certes, cette Commune abrite quelques cadres
d'entreprises et médecins, cependant on y retrouve plus des
fonctionnaires de l'Etat tels que des enseignants, des opérateurs de la
petite économie marchande, des sans emploi, etc.
Comme nous pouvons l'apercevoir, il s'agit pour l'essentiel,
des catégories socioprofessionnelles à faibles revenus qui vivent
en deçà du seuil de la pauvreté.
Les enquêtes menées à ce propos
établissent que la majorité des habitants de cette Commune
(66,6%) vivent avec un revenu journalier de 0.26 $ us. Ce degré de
dénuement a été qualifié d'hypo pauvreté par
Pascal KapagamaIkando (2009), parce qu'en deçà du seuil de
pauvreté extrême fixé à 0.75$/personne par le PNUD.
Cet auteur perçoit cette hypo pauvreté à travers plusieurs
indicateurs, notamment le type d'habitat, l'accès difficile à
certains services sociaux (eau, électricité, soins de
santé, éducation, transport, salubrité, etc.) et
singulièrement dans la consommation alimentaire. A propos de ce dernier
indicateur, l'auteur mentionne que la plupart des ménages
enquêtés (86,6%) mangent en moyenne une ou deux repas par jour.
Contre cette hypo pauvreté, il s'est
développé dans cette Commune les activités de survie,
notamment la petite économie marchande. Ces activités comprennent
la vente des denrées alimentaires, des petites boutiques, des petites
officines pharmaceutiques, de la vente à la criée d'arachide, de
l'eau en sachet, des articles divers comme la cigarette, les bonbons et
biscuits, les oeufs bouillis, etc.
Cette pauvreté pressurant conduit la majorité
des habitants à se tourner vers Dieu en vue de résoudre leurs
problèmes existentiels. D'où, l'hyper religiosité
observée dans cette Commune qui se manifeste par la prolifération
des églises de réveil. Chaque avenue en compte au moins deux.
D'autres personnes, par contre, s'organisent en mutuelles d'entraide, notamment
les « likelemba », le « moziki », d'autres encore
s'organisent dans les mutuelles tribales et d'autres enfin se livrent à
la déviance sociale (prostitution, criminalité, escroquerie,
etc.).
Suite à tous ces phénomènes existentiels,
précisément de la pauvreté et bien d'autres facteurs que
nous allons découvrir au chapitre trois de cette étude, les
enfants se retrouves dans la rue pour y vivre.
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