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Etude géologique du gisement de Kansongwe Nord: aspects cartographique, structural, pétrographique, minéralogique et géochimique.


par Erasto DANIEL
Université de Lubumbashi - Licence 2016
  

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I.2.3.2 La tectonique Katanguienne

L'évolution tectonique de l'arc Lufilien a été définie en 3 phases (François (1973), Kampunzu et Cailteux (1999) (Figure 5) :

y' La phase D1 ou phase Kolwezienne correspond à la phase majeure de plissement et de chevauchement avec une direction de transport des structures vers le Nord. Le coeur des anticlinaux est souvent affecté par des failles et occupé par des brèches tectoniques.

y' La phase D2 ou phase Monwezienne affecte les terrains plissés et chevauchés par des failles décrochantes senestres orientées E-W dans la partie Ouest de la ceinture (système des failles Monwezienne). Ces failles sont souvent injectées des brèches des formations géologiques recouvrant le Roan (failles d'extrusion de François, 1987). L'incurvation de l'arc est interprétée par Kampunzu et Cailteux (1999) comme consécutive à la tectonique décrochante de la D2.

y' La phase D3 ou phase Chilatembo est considérée comme responsable des plis droits et ouverts de direction NE-SW orthogonaux à l'arc et des plis conjugués de direction N160-N170°E et N70-80°E dans la partie Est de la ceinture, suggérant une compression orientée NW-SE.

Les études récentes de Kipata et al., 2013 sur l'évolution tectonique de l'arc Lufilien et son Avant-pays mettent en évidence 8 stades de déformation plicative et 2 phases de déformation cassante dont 5 sont lufiliens associés aux deux phases orogéniques D1 et D2, les 3 autres stades étant post-Lufiliens. La phase D1 ou Kolwezienne comprend deux stades cassants (Kipata et al., 2013). Le stade1 associé à la compression majeure lufilienne qui est caractérisé par des chevauchements dont les failles caractéristiques sont essentiellement non minéralisées. Le stade 2 initié par une compression radiale résultant à la structuration des méga brèches du Roan. L'architecture arquée de la chaine Katanguienne est rattachée par Kampunzu et Cailteux (1999) à la phase D2, tout comme la tectonique salifère ou d'extrusion (Jackson et al., 2013) rattachée au stade cassant 2 de la phase D1. Ce phénomène d'incurvation ou «

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bending » des auteurs anglophones a été interprété par Kipata (2013) comme résultat probable d'une compression contrôlée par des contraintes latérales générées par l'érection de la chaîne Kibarienne au NW et le Bloc de Bangweulu à l'Est.

Figure 1. 4 : Carte des structures D1 et D3 dans la partie congolaise de l'Arc Lufilien (Modifié d'après Kampunzu et Cailteux, 1999 modifiée par Kipata 2013).

La phase D2 ou Monwezienne correspond à son tour au stade cassant 3 de Kipata (2013) qui définit le régime de la déformation comme étant décrochant, marqué par une déformation transgressive caractérisée par des failles de décrochement d'extension régionale dont les résultats sont enregistrés au-delà de l'Arc Lufilien. Il s'agit donc d'un tenseur de contrainte régionale.

Les stades cassants 4 et 5 (Kipata, 2013) qui suivent la phase D2 constituent l'extension tardi-orogénique qui a commencé par un développement de l'extension perpendiculaire à l'arc (stade 4) pour s'accentuer vers le stade 5 par une extension parallèle à l'arc (effondrement extensif ou extensional collapse des anglo-saxons).

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La phase D3 ou Chilatembo correspond au stade 6 de Kipata (2013). Elle est post-orogénique et correspond à l'inversion permo-triassique en décrochement transgressif qu'on retrouve également dans d'autres régions d'Afrique.

Après le stade 6, la région du SE du Katanga a subi une extension intracontinentale liée à l'ouverture du Système de Rifts Est-Africains (stades 7 et 8). Le stade 7 correspond au système du Lac Tanganyika tandis que le stade 8 correspond à celui du Lac Moero.

I.2.3.3 Magmatisme et Métamorphisme

L'activité magmatique au Katanga s'illustre par la présence de roches magmatiques notamment :

y' Des cinérites de roches basiques dans les formations du Sous-Groupe des Mines du gisement de l'Etoile, dans le secteur de Kambove et dans le polygone minier de Luishya. Lefebvre (1975) ;

y' Des sills et des dykes des roches gabbroiques et dioritiques dans les assises du Sous-Groupe de la Dipeta dans les secteurs de Kakonge, Mwadingusha, Makawe, Shinkolobwe et Kipushi. (Oosterboosh, 1962 ; Lefebvre, 1975 ; Ngongo, 1975 ; Mashala, 2007) ;

y' Des pyroclastites basiques se présentant sous des aspects variés allant de véritables tufs, lapilli a des argilites dans le Sous-Groupe de Mwashya ; dans les secteurs de Kipoi, Kapolowe, Mulunguishi, Kambove, Kamoya et dans la carrière de Shituru à Likasi. Lefebvre (1973) ; Cailteux (1983) ;

y' Des laves basiques et dioritiques à la base du grand conglomérat dans la région de Kibambale près de Mitwaba et des basaltes à Kasenga ;

Selon François (1973, 1987), le Katanguien a connu un métamorphisme dont l'intensité augmente du nord vers le sud et de l'est vers l'ouest.

y' Ce métamorphisme se traduit par la transformation des minéraux argileux des sédiments originels en séricite et en chlorite authigènes. La séricite est plus abondante que le chlorite, sauf pour quelques horizons du Roan ;

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y' Ce métamorphisme se caractérise par la présence occasionnelle de l'albite de néoformation ainsi que par une talcification plus ou moins complète de certains bancs de dolomies tectonisées.

Mwerah et Mbiya (1983), Unrug (1983) et Porada (1989) distinguent 3 zones ou unités métamorphiques depuis la Zambie jusqu' au Katanga. Il s'agit de :

y' La zone à séricite et chlorite de Lubumbashi à Kengere vers le Nord du bassin Katanguien ;

y' La zone à scapolite-épidote-actinote. Ici le métamorphisme est de type « Amphibolite faciès » car on note la présence des assemblages minéralogiques comportant le disthène à Musoshi, à Kitwe et à Lambo-Kisinga ;

y' La zone à amphibole-grenat ; de Kisinga à Solwezi.

La présence de la chlorite, de la biotite et même du disthène laisse entrevoir que les températures ont pu varier entre 400° et 600°C et les pressions entre 2 et 8 Kb.

D'où on peut dire que le Katanguien a subi un métamorphisme du type Barrow tel que défini par Winkler (1967).

I.2.3.4 Minéralisation dans l'arc Lufilien.

Les minéralisations caractéristiques connues le long de l'arc Lufilien sont principalement Cu-Co (U) dans le Roan et Cu-Pb-Zn dans le Nguba (Figure 1.5)

La minéralisation Cu-Co stratiforme dans l'arc cuprifère Katanguien consiste en des sulfures hypogènes précipités au cours des phases précoce et tardive de la diagenèse ainsi que pendant l'orogenèse. Muchez et al, 2008, Dewaele et al., 2006, suggèrent que les gisements Cu-Co se sont formés pendant plusieurs stades qui sont:

+ Le stade diagénétique précoce avec remplacement de l'anhydrite par les sulfures ;

+ Le stade diagénétique tardif ;

+ Le stade orogénique.

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Figure 1. 5 : Carte de l'Arc cuprifère central avec les endroits des dépôts (Muchez et al. 2008).

Quant aux minéralisations du type filonien, les minéralisations Zn-Cu-Pb liées au Nguba, (Intiomale et Oosterbosch, 1974); (Intiomale, 1982, 1984) ; (Chabu 1989, 1990), ce type de minéralisation a été rattaché aux gisements filoniens polymétalliques distribués le long des failles majeures qui se sont développées pendant l'orogénie Lufilienne (Brown ,1979).

Les gîtes de fer sont principalement localisés dans le Mwashya inférieur au Katanga méridional (Oosterbosch, 1962 ; Brown, 1979 ; François et Cailteux, 1981). Il s'agit de gîtes stratiformes dans lesquels le minerai s'exprime sous forme de magnétite, d'oligiste ou de goethite et apparaît en bancs massifs ou rubanés. Ces occurrences ont pu donc être classées par François et Cailteux (1981) dans la catégorie des formations itabiritiques.

1.2.2. Les formations de couverture

Elles sont constituées par des sédiments datant du Phanérozoïque, déposés au cours de la période de calme orogénique ayant suivi la formation de la chaîne Katanguienne plissée et tabulaire.

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