I.2.2.1. Le Paléozoïque
Il est représenté par la formation dite de
Lukuga datant du Permo-carbonifère. Il affleure dans différentes
parties du Katanga, en l'occurrence :
a. Le Katanga septentrional
Dans la région de Lukuga où les sondages
réalisés ont permis de décrire une assise à
argilites bariolées avec des minces lits de charbon; assise à
couches de houille où on peut voir les grès de Kibongwe à
psammites intercalés par des schistes noirs et l'assise de la Lukuga
;
b. Le Katanga central et méridional
Dans la région de haut-Lualaba, la série de la
Lukuga affleure en plages actuellement isolées dont les mieux connues
sont celles de la Lufupa, de la Luena et du confluent Masompe-Lualaba ;
Dans la région de Luabo et Lubudi, la série de
Lukuga fait ressortir une alternance des grès et d'argilites fluviales,
lacustres ou éoliens avec une tillite passant latéralement
à des grès ;
Dans la région de la Lovoy, cette série
constitue un bassin très étendu au Nord des régions
précédemment décrites.
I.2.2.2. Le Mésozoïque
Les couches rouges affleurant dans le voisinage du lac
Tanganyika représentent les formations de cet âge (A.
François, 1973). Elles sont constituées d'argilites rouges et de
plusieurs bancs de calcaires à nodules et une zone gréseuse
à la base (à la Lukuga), des grès rouges (à Makungu
et dans la région de la Lovoy), des sables ocre, des grès
polymorphes à cailloux éolisés reposant sur un socle
granitique à Kamina.
On signale la présence des roches magmatiques
d'âge mésozoïque, notamment des basaltes à Kasenga et
des pipes kimberlitiques sur le plateau de Kundelungu.
I.2.2.3. Le Cénozoïque
Les formations de cet âge affleurent à l'Ouest du
Katanga sur le plateau de Biano et à l'Est sur le plateau de Kundelungu,
ainsi qu'à plusieurs autres endroits de la région. Il s'agit des
formations du Kalahari présentant trois aspects distincts, à
savoir :
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- des tapis sableux qui recouvrent les
témoins des aplanissements mi tertiaires en discordance sur les
formations du substratum ;
- des dépôts de pente tapissant
les versants ou les vallées à la périphérie des
plateaux, ils
ont une faible épaisseur. Ils affleurent assez
épisodiquement pour être cartographiés ; -
les poches sableuses localisées sont bien connues grâce
aux nombreux sondages
effectués aux alentours de Kolwezi.
I.3. GEOLOGIE LOCALE >
Lithostratigraphie
Sur le plan litho stratigraphique, la région de Lwisha
se trouve dans une zone isopique méridionale, les formations sont
épaisses et des faciès relativement peu arénacés.
De manière très résumée, en voici les principales
caractéristiques:
- Le Kundelungu (Ku) :
grès dolomitiques fins et shales dolomitiques argileux ou
grès, litage irrégulier, un horizon très mince de calcaire
à chert au Nord; sa puissance est de plus de 200 mètres.
Il est formé des horizons suivants :
> (Ku1.3) : shales dolomitiques argileux ou gréseux
et grès dolomitiques fins
subordonnés, à litage irrégulier; sa
puissance est de 200 mètres environ ; > (Ku1.2.2) : shales
dolomitiques argileux, à litage irrégulier; sa puissance est
de
700 mètres environ ;
> (Ku1.2.1) : dolomie rose ou grise, finement litée
et calcaire de 0 à 10 mètres ; > Ku1.1 : tillite à
ciment argilo-gréseux (Petit Conglomérat) et à
éléments petits; épaisseur de 30 mètres ;
- Le Nguba (Ng) : il est
constitué des shales dolomitiques à litage irrégulier, de
400 mètres d'épaisseur au Nord à 300 mètres au Sud.
De haut vers le bas on a :
> Ng1.3 : shales fins dolomitiques massifs très
rarement gréseux, à litage fin et irrégulier; de 500
mètres d'épaisseur au Nord à 700 mètres au Sud ;
> Ng1.2.2 : calcaire et dolomie, finement litée ou
en gros bancs, de plus ou moins 300 mètres d'épaisseur au Sud
;
> Ng1.1 : tillite à ciment argilo-dolomitique
parfois carboné et à éléments parfois grossiers, il
y a présence d'un ou de plusieurs horizons de grauwackes arkosiques ou
shales gréseux dolomitiques; l'épaisseur est de 600 mètres
;
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- Le Roan (R) : c'est le groupe le
plus ancien, il est composé de haut en bas :
> R4.2 : shales argileux carbonés au sommet,
grès dolomitiques à la base; 50 à 200 mètres
d'épaisseur ;
> R4.1 : dolomie siliceuse, cherteuse parfois oolithique,
horizons de shales, de cinérites et d'oxydes de fer subordonné;
50 à 70 mètres d'épaisseur ;
> R3 : dolomie et pélites micro-gréseuses
dolomitiques diverses, de puissance inconnue ;
> R2.3(CMN) : dolomies diverses, plus ou moins siliceuses,
argileuses ou talqueuses, d'épaisseur de 200 mètres au moins ;
> R2.2(SD) : shales dolomitiques gris avec 2 ou 3 horizons
carbonés noirs, à litage régulier de 30 à 40
mètres d'épaisseur ;
> R2.1.3(RSC) : dolomie siliceuse non stratifiée se
présentant sous forme de conglomérat grossiers ou de biostromes
algaires; 0 à 25 mètres d'épaisseur ;
R2.1.2.2(RSF) : dolomie siliceuse ou argileuse à rubanage
régulier, onduleux, fins ou grossiers ;
> R2.1.1 (RAT grise) : grès chloriteux fins et massifs
de 5 à 10 mètres d'épaisseur ; > R1(RAT) :
pélites micro-gréseuses et grès fins subordonnés,
massifs, parfois stratifiés, de puissance inconnue.
Ce chapitre met à jour la carte géologique du
gisement de Kansongwe Nord ; IL présente la succession
lithostratigraphique et la structure dudit gisement.
CHAPITRE II : ETUDES CARTOGRAPHIQUE, LITHOSTRATIGRAPHIQUE
ET STRUCTURALE
II.1. ETUDE CARTOGRAPHIQUE II.1.1.
Introduction
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Pour y arriver nous avons effectué :
- un levé géologique détaillé
d'affleurements suivant la méthode des traversés, en
recoupant les formations géologiques
perpendiculairement à leur orientation générale ; - un
levé des puits d'exploitation artisanale éparpillés
çà et là dans le gisement, un levé
de quelques ouvrages d'exploration (tranchées et petits
puits),
- un logging des carottes de sondages.
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