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Comment un manager peut-il motiver ses équipes en période de crie ? le cas des hôtels français de taille moyenne


par Agathe Amblard
IAE de Lyon - Master Management Hôtellerie-Restauration-Tourisme 2021
  

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4. Que retenir de ces théories sur la motivation ?

Afin de retenir l'essentiel, nous allons énumérer les facteurs importants de la motivation selon les théories mentionnées précédemment.

Il semble important de retenir qu'il existe des facteurs moteurs qui sont à l'origine même de la motivation humaine. Ces facteurs moteurs sont composés des besoins de réalisation, d'estime avec l'autonomie, la reconnaissance accordée aux individus.

Nous avons aussi les facteurs d'hygiène qui sont illustrés par les besoins de sécurité et physiologique. Cela concerne l'environnement de travail, les outils à disposition, le salaire de l'employé. Cependant, il faut savoir que ces facteurs ne sont pas source de motivation mais source d'insatisfaction et démotivation si ces derniers ne sont pas assouvis.

Ensuite, il est crucial de comprendre la valeur des besoins de chaque individu afin d'adapter la bonne récompense pour atteindre le but voulu. Selon le modèle V.I.E, il faut prendre en compte la valeur de la récompense, la perception de la personne sur la probabilité d'atteindre le résultat et la perception des capacités par le collaborateur ainsi que les efforts à fournir. Ces trois points doivent être équilibrés entre eux afin d'avoir un salarié qui se sente apte à accomplir la mission demandée tout en ayant une récompense et un objectif adapté.

Il faut savoir qu'une personne évolue dans un environnement dans lequel il souhaite acquérir les codes par son désir mimétique et par la suite il cherche à se développer et à améliorer son environnement.

Maintenant il est nécessaire de voir l'impact qu'a eu la crise du Covid-19 sur la motivation des employés et si ces théories et explications peuvent aider les managers à motiver leurs équipes en temps de crise.

Partie 2 : Le management des équipes dans l'application

1. Etude de la motivation actuelle dans l'hôtellerie

Pour donner suite à la crise du covid 19, une étude basée sur un sondage (Annexe A) destinée aux personnes travaillant dans le secteur de l'hôtellerie, de la restauration et du tourisme a été créée.

1.1 Objectifs

Le sondage a pour objectif de déterminer les facteurs clés qui influent sur la motivation des personnes travaillant dans l'hôtellerie. La première partie du questionnaire permet d'identifier les différentes tranches d'âges des répondants, ce qui me permet par la suite d'étudier les différences selon les générations. Ensuite le sondage leur demande le type de management utilisé dans les établissements où ils travaillent afin de déterminer si le type de management influe sur leurs motivations et également permet de comparer le niveau de satisfaction des participants en fonction du type de management utilisé. Par la suite le sondage se précise avec des questions sur leurs satisfactions actuelles (en prenant en compte la crise du covid), à propos de leurs motivations personnelles, relationnelles, liées à la tâche et enfin leur motivation extrinsèque.

En dernière partie le sondage laisse la liberté aux participants de pouvoir répondre sur leurs facteurs personnels de motivation et s'ils ont des commentaires à apporter par rapport à la situation actuelle.

1.2 Mode d'administration

Ce questionnaire a été réalisé à l'aide de l'outil Google Form et ensuite a été diffusé sur les réseaux professionnels car les répondants visés devaient être issus du secteur de l'hôtellerie, restauration et tourisme. J'ai donc utilisé mon réseau LinkedIn et universitaire. Ensuite j'ai envoyé une demande à tous les hôtels du groupe Accor de Lyon, des hôtels Accor de Paris, Toulouse et Marseille. Mon objectif étant d'avoir un panel atteignant un minimum de 100 réponses, j'ai également sollicité mon directeur M TURCO Éric afin qu'il puisse diffuser mon sondage auprès des membres

du club hôtelier lyonnais. Ce qui m'a permis d'atteindre un nombre de 103 réponses. A noter que ce questionnaire a été sujet à des tests avant diffusion auprès des personnes partageant mon cursus, mes collaborateurs au sein du Mercure Lyon Centre Charpennes et certaines personnes de mon entourage.

1.3 Présentation de l'échantillon

J'ai voulu me concentrer sur une population qui travaille dans le secteur de l'hôtellerie, restauration, tourisme vivant en France. L'état d'esprit actuel travaillant dans le secteur visé peut être complètement différent d'un secteur qui a réussi à fonctionner tout au long de cette crise. Ce secteur a été l'un des plus touchés et donc la motivation et la reprise d'activité seront vues différemment d'un autre milieu. Sur les 103 réponses obtenues 8 n'étaient pas concernées car pas issues du domaine visé. La deuxième partie de l'étude les interrogent sur leurs motivations actuelles. 76.8% des répondants se considèrent comme motivés dans leur travail, ce qui permet d'établir une comparaison avec les 23.2% restants qui considèrent l'inverse.

1.4 Les résultats

1.4.1 Le style de management de l'entreprise

Il a semblé intéressant de s'interroger sur les techniques de management appliquées dans les entreprises pour savoir si les méthodes utilisées ont une influence sur la motivation générale d'un individu. Lors de la question j'ai proposé quatre types de management et une réponse supplémentaire si les personnes interrogées pensaient qu'un autre type de management était utilisé. Nous avons :

· Le management directif : plus tourné vers le résultat et les process que vers les personnes, il restreint les initiatives des équipes.

· Le management persuasif : tourné vers le résultat, le manager prend toutes les décisions mais demande l'avis des employés et fédère ses équipes autour d'un objectif commun.

· Le management participatif : orienté sur les relations avec les collaborateurs, le cadre accompagne les salariés mais ce sont eux qui organisent leur travail.

· Le management délégatif : Le cadre accueille et favorise les initiatives. La prise de décision se fera principalement par les salariés, le manager préférant rester en retrait.

Figure 6 Résultat de la question "Comment décririez-vous le style de management dans votre
établissement/entreprise"

Nous pouvons observer que le management le plus utilisé selon les interrogés est un management de type participatif avec 41.1% et suivi de près par un management

persuasif avec 32.6%. Nous verrons dans une seconde partie une explication possible à cette tendance.

1.4.2 Les motivations intrinsèques

J'ai divisé les motivations en trois types : motivation personnelle, motivation relationnelle et motivation liées à la tâche. Le but pour les répondants est d'évaluer leurs ressentis en fonction des affirmations, sur une échelle d'un à cinq.

Tout d'abord la motivation personnelle, nous pouvons voir 90% des interrogés ne

sentent pas en danger sur leur lieu de travail, qu'il s'agisse des interactions avec les clients ou avec leurs collègues.

Figure 7 Résultats des questions de la première partie du sondage

Pour 73% des personnes sondées le niveau de tâches à réaliser est considéré comme acceptable ou très bon. Concernant le ressenti du développement personnel, nous observons qu'il y a 41% des interrogés qui ne développent pas leurs softs et/ou hard skills. En revanche, nous pouvons voir qu'une grande majorité (82%) trouve qu'il y a un respect de l'éthique dans leurs établissements.

Figure 8 Résultats de la deuxième partie du sondage

Ensuite, nous avons les ressentis des interactions sociales, en moyenne 80% des sondés ont des relations de qualité avec leurs collègues et clients, ils pensent avoir de l'influence dans leur entreprise et se sentent reconnus dans leur poste. En revanche, seulement 31% ressentent de la compétition entre collègues.

Pour les motivations liées à la tâche on peut voir davantage de différences dans les réponses. Par exemple, 49% des interrogés considèrent qu'ils n'ont pas vraiment de feedback de leur travail. Au contraire, nous voyons qu'une majorité des personnes répondantes (80% en moyenne) estiment qu'ils ont des missions diverses et qu'ils les réalisent à leur manière. Nous avons 77% qui trouvent que le cadre dans lequel ils évoluent est structuré avec des directives précises 47% ne pensent pas avoir une visibilité à court terme.

1.4.3 Les motivations extrinsèques

Comme expliqué précédemment, la motivation extrinsèque est la raison pour laquelle une tâche est réalisée grâce ou à cause de l'environnement immédiat ou d'un environnement extérieur à l'exercice en cours. Selon les résultats plus de 68% des interrogés trouvent qu'ils n'ont pas une rémunération adaptée à leurs responsabilités et qu'ils ne bénéficient pas d'un statut prestigieux.

Tandis que 57% des répondants pensent avoir des perspectives d'évolution sur leur lieu de travail. Les perspectives d'évolution peuvent combler la rémunération non adaptée et le fait de ne pas avoir un statut prestigieux car l'évolution peut leur permettre d'atteindre leurs objectifs économiques et les postes souhaités.

1.4.4 Pour vous quels sont les 3 points les plus importants pour être motivé(e)

au travail ?

Une dernière question a été posée, qui a été moins guidée afin que les répondants puissent développer leurs points de vue sur leur motivation personnelle actuelle. Les résultats ont été les suivants :

Figure 9 Résultat de la question "Pour vous quels sont les 3 points les plus importants pour être motivé(e) au

travail ?

Nous remarquons donc quatre catégories qui se démarquent davantage des autres points. Les individus ont donc davantage besoin de prioriser la reconnaissance (18%), la relation entre collègues et l'ambiance au travail (14%). La rémunération à 11% bien que cette dernière soit considérée comme source de motivation extrinsèque/facteurs d'hygiène et donc normalement source d'insatisfaction si non adaptée au poste et non une source de motivation lorsque celle-ci est intéressante pour l'individu. Nous avons également l'importance d'avoir des missions valorisantes, riches et variées selon 10% des répondants.

Il est donc important pour un manager de se concentrer sur ces quatre points afin de garder une équipe motivée.

2. Le management selon l'individu

Un management adapté à un groupe de personnes ou à un individu uniquement est nécessaire car les façons de penser et de fonctionner sont différentes d'une personne à une autre.

2.1 Les modes de fonctionnement selon les générations

Dans un management qui s'adapte au contexte de l'entreprise, il est important d'étudier les différents groupes de générations présents parmi les collaborateurs. La génération est un concept en sciences sociales qui est utilisé en démographie pour classifier une sous-population dont les membres ont à peu près le même âge et ont vécu la même époque historique. Ces groupes partagent un certain nombre de pratiques et de représentation du fait qu'ils ont vécu selon les mêmes mouvements sociaux, avancées technologiques et faits historiques.

Dans les établissements de nos jours nous pouvons avoir quatre générations différentes qui collaborent. Nous avons la génération baby-boomers entre 1945 et 1960, qui s'est développée sur un modèle managérial type taylorisme (méthode de travail basé sur l'organisation scientifique du travail afin gestes, rythmes et cadences pour atteindre le meilleur rendement possible). Donc pour cette génération, le manager aura tendance à utiliser une technique de management directif afin que la population de cette génération se sentent encadrée et sache quelle direction prendre. L'objectif de cette génération est d'avoir une sécurité d'emploi avec une rémunération qui lui permet d'avoir un accès aux produits de consommation. Ce groupe représente la génération qui a bénéficié de la croissance et du plein emploi. C'est elle qui a inventé la société de consommation et croit en la réussite sociale. Elle recherche la réussite professionnelle, est loyale envers l'entreprise et la hiérarchie tout en prônant l'autonomie individuelle. Ce groupe part progressivement à la retraite. Pour les collaborateurs fonctionnant de cette manière, il est donc préférable d'utiliser des consignes claires, qu'elles soient transmises en face à face, par téléphone ou courriel.

Nous avons aussi la génération X, née entre 1961 et 1980. Ces personnes, recherchent un équilibre entre la vie privée et professionnelle. Le modèle le plus adapté qui en a été déduit pour cette génération est le management participatif. C'est un management orienté sur les relations avec les collaborateurs, le cadre accompagne les salariés mais ce sont les collaborateurs qui organisent leur travail. D'après le sondage réalisé auprès de personnes travaillant dans l'hôtellerie, ce style de management est le plus utilisé (41,1 % des interrogés affirment travailler dans une entreprise avec du management participatif). Nous pourrions en déduire qu'il s'agit de la génération X qui est en ce moment en majorité dans les postes de managers et

de cadres. Cette génération a été marquée par la crise économique, l'effondrement des valeurs et le choc technologique. Cette population a développé un certain scepticisme vis-à-vis du futur et des organisations. Cette génération fonctionne un peu de la même manière que la génération baby-boomers, c'est-à-dire avec un bloc hiérarchique mais avec une communication transversale plutôt que descendante chez les baby-boomers.

Figure 10 Résultat de la question "Comment décririez-vous le style de management dans votre
établissement/entreprise" ?

Ensuite nous avons la génération Y, en majorité dans les entreprises actuellement. Ils sont nés entre 1981 et 1995. C'est la génération qui a maîtrisé en premier les nouveaux outils technologiques et qui a créé les codes de communication sur les réseaux sociaux. C'est pourquoi cette génération a davantage de facilité à communiquer avec les sms et les réseaux sociaux, même dans le cadre du travail. Ils recherchent dans leur vie professionnelle de la liberté, de la flexibilité et de l'individualisme. Ils sont confiants et optimistes, ils souhaitent travailler moins et mieux. A la fois indépendants tout en ayant besoin d'approbation, ils sont impatients de progresser dans l'organisation. Leur comportement professionnel peut apparaître comme le prolongement de celui de « l'enfant roi ». Cette génération souhaite une organisation tournée vers un fonctionnement holacratique. Il s'agit d'un management horizontal où chaque partie du tout est autonome et décisionnaire. Il faut donc appliquer pour cette génération un management collaboratif où chaque individu est considéré de façon égale et est capable de réaliser des projets avec d'autres personnes de services différents afin de faire avancer ensemble l'entreprise. Il faut donc un environnement de travail convivial, authentique, et avec une

complémentarité des profils. Ils souhaitent avoir des leaders qui rassemblent les humains. Ils montrent une prédilection pour les actions collectives et pour le désir du changement. Ils veulent donner un sens à leurs actions tout en agissant et en progressant vite. (DEJOUX & WECHTLER, 2011)

La dernière génération qui est en train d'arriver progressivement dans les établissements, c'est la génération Z. Ce groupe de population est né après 1995. Cette génération a grandi avec les crises économiques, le terrorisme, les crises écologiques, ce qui lui a permis d'apprendre la tolérance des autres, inclure et respecter les LGBT, une sensibilisation mondiale (ils sont la première génération à ne pas avoir connu un monde sans internet et réseaux sociaux), ils ont une capacité de réseautage, ils savent être flexibles au niveau de l'emploi, et ils sont très conscient de l'importance de l'argent. Ils sont multitâches et très attachés émotionnellement aux réseaux sociaux. Ils vont rechercher dans l'entreprise l'autonomie, la stabilité et le collectivisme. (A., 2015)

Pour cette génération, il est nécessaire de rechercher une entreprise organo intuitive ou organisation dîtes SWARM (signifie littéralement essaim d'abeilles). Ce type d'organisation permet de travailler avec efficience dans une perspective 4.0, elle est ouverte et transparente. Une demande de relations horizontales (informationnelles, cognitives, sociales) avec une liberté d'auto-organisation. Ces relations se font dans un cadre «externe» d'organisation qui définit la vision et la stratégie.

Cette génération recherche le collectif, l'harmonie et l'autonomie. Pour guider la génération Z dans cette organisation organo-intuitive, le manager doit être éclairé, devenir un compositeur habile qui laisse s'exprimer la créativité et l'innovation dans l'entreprise.

Figure 11 Tableau récapitulant les modèles managériaux en fonction des générations

Donc nous pouvons en conclure que pour gérer et motiver ses équipes il est important de prendre en compte les générations dans lesquelles les collaborateurs se trouvent afin de comprendre leur fonctionnement et comment interagir de la meilleure façon avec eux.

2.2 L'application selon la culture française

Après avoir étudié le contexte entrepreneurial dans lequel l'entreprise se trouve et de quelle génération il fait partie, nous allons expliquer en quoi la culture française joue également sur les méthodes de management et de motivation des équipes.

A l'aide de la théorie du management interculturel expliquée par le professeur Hofstede nous allons déterminer les composantes du management «à la française». Il existe selon ce modèle 6 dimensions :

Figure 12 Schéma démontrant les différentes dimensions culturelles selon G. Hofstede

Pour la distance au pouvoir, les membres d'une société au sein de laquelle la distance hiérarchique est élevée acceptent l'ordre hiérarchique établi et leur place sans la remettre en question. L'individualisme versus le collectivisme, c'est quand les intérêts du groupe passent avant les intérêts personnels des membres de ce groupe. La tendance pour une société à privilégier la compétitivité est considérée comme masculine mais les recherches d'harmonie et de consensus comme féminines. Puis l'aversion au risque, c'est le degré de tolérance des membres d'un groupe vis-à-vis de situations incertaines. Il s'agit de comprendre si la société en question adopte une attitude contrôlée, réfractaire à l'inconnu ou au contraire, une attitude détendue vis-à-vis de ce qu'on ne peut prévoir. Il y a également le plaisir vs modération ce sont les sociétés capables de satisfaire les besoins et désirs personnels des individus opposés aux sociétés régies par des normes sociales strictes et prônant la régulation des pulsions de ses membres, autrement dit la modération. Et nous avons enfin le long vs court terme : les sociétés qui possèdent une vision à long terme encourageant les efforts présents en vue de se préparer de manière adéquate pour le futur. Celles ayant une vision à court terme, qui privilégient davantage les traditions et les normes en l'état au détriment du changement pour le bien être du futur.

Pour la France le rapport de force entre ces 6 dimensions est estimé de la manière suivante :

Figure 13 Graphique avec les scores de la culture française selon les dimensions culturelles

Avec un score de 68 pour la distance au pouvoir nous pouvons en déduire que la population est éduquée de manière à ce que chaque individu soit émotionnellement dépendant de ses parents puis plus tard de ses professeurs et de ses supérieurs. Le pouvoir est donc centralisé vers les entreprises, le gouvernement. De nombreuses études démontrent que les entreprises françaises possèdent un ou deux niveaux hiérarchiques de plus que les entreprises anglaises ou allemandes.

Ce qui peut être contradictoire avec un score 71 en individualisme car cela démontre que les individus sont émotionnellement indépendants du groupe dans lequel ils ont grandi, c'est-à-dire qu'ils ne comptent que sur eux ou leurs cercles familiaux proches. Avec cette combinaison paradoxale, nous pouvons expliquer le fonctionnement français avec les subordonnés qui accordent normalement un respect formel et font preuve de déférence à leur patron. Cependant, ils risquent de faire le contraire de ce qu'ils ont promis de faire, car pensant qu'ils savent mieux mais n'est pas en mesure de l'exprimer. Ce qui pourrait donc fonctionner pour motiver des individus avec une culture française c'est de créer un projet ensemble, d'expliquer les objectifs mais de laisser « carte blanche » sur la méthode de réalisation. Lors du sondage réalisé auprès d'individus de culture française travaillant dans l'hôtellerie et qui se disent motivés au travail nous pouvons remarquer que 81% réalisent leurs tâches quotidiennes à leur manière.

Figure 14 Résultats de la deuxième partie du sondage

Un autre reflet de la distance de puissance élevée contrairement à l'obéissance formelle est le rejet total de certains qui sont au pouvoir et qui pensent qu'il n'y a aucun moyen de changer par l'évolution mais seulement par les grèves, les révoltes et la révolution.

La nécessité de faire une distinction forte entre le travail et la vie privée est encore plus importante en France qu'aux États-Unis (bien que les États-Unis obtiennent des scores plus élevés sur l'individualisme.) Cela reflète le fait que les employés se sentent plus rapidement mis sous pression qu'aux États-Unis en raison de leur dépendance émotionnelle vis-à-vis de ce que dit et fait le patron. (unknown, n.d.) En France, il y a une nécessité d'un leadership fort en temps de crise. Malgré cela, une fois la crise résolue, le président ou le manager devrait faire de la place pour un leadership beaucoup plus faible.

Avec 86 points à l'aversion du risque, il est clair que les personnes de culture française n'aiment pas les surprises. Il est nécessaire pour eux d'avoir des structures et de la planification. Il y a un grand besoin de lois, de règles et de règlements pour structurer la vie. Étant donné le score élevé sur la distance au pouvoir, ce qui signifie que les détenteurs du pouvoir ont des privilèges, ils ne se sentent pas nécessairement obligés de suivre toutes ces règles car ils pensent que ces règles existent pour contrôler les gens dans la rue. Dans le même temps, les gens du commun essaient d'établir des relations avec les détenteurs du pouvoir afin qu'ils puissent également revendiquer l'exception à la règle. Nous pouvons voir avec le sondage que 98% des interrogés qui se sentent motivés trouvent qu'ils évoluent

dans un cadre structuré avec des directives précises, tandis que 68% des personnes qui ne se sentent pas motivées pensent qu'ils n'ont pas de cadre structuré. (HOFSTEDE, 2010)

Je n'expliquerai que trois dimensions de Hofstede pour la culture française car ces trois points me semblent les plus importants pour déterminer des techniques de management afin de motiver des équipes.

Nous pouvons également mentionner la distinction faite par E. T. Hall en 1984 entre temps monochronique et temps polychronique. Dans un système monochronique (comme l'Europe du Nord, les Etats unis ou le Japon) les individus préfèrent réaliser une seule tâche à la fois. Donc avec une organisation du travail séquentielle, ils ne vont se concentrer que sur le travail en cours. Ils respectent donc les dates et délais selon le plan fixé. Tandis que dans le système polychronique (pays latins, Moyen Orient, ici la France) le fait d'accomplir plusieurs tâches en même temps est davantage valorisé. Le temps est adapté selon les circonstances, les activités se chevauchent ce qui démontre une habileté et une capacité à maîtriser des choses complexes. C'est pourquoi lorsque des managers doivent motiver des équipes «à la française» ils peuvent utiliser le multitâches afin que les individus se sentent valorisés et puissent avoir l'impression d'être productifs en réalisant plusieurs tâches. Selon le sondage réalisé auprès des travailleurs en hôtellerie qui se sentent motivés 88% d'entre eux trouvent qu'ils se consacrent à diverses missions.

Donc d'abord il est important d'investir les collaborateurs dans le projet, expliquer les tenants et aboutissants et les résultats recherchés. Cependant, il faut laisser les individus réaliser leurs tâches à leur manière afin de leur montrer notre reconnaissance, ce qui leur permet d'être valorisés. Enfin, il peut être judicieux de proposer diverses missions à réaliser sur une courte période afin que les individus se sentent stimulés.

2.3 De nouvelles techniques de management apparaissent au début du XXI siècle

2.3.1 Happy Management

Afin de combler le besoin de nouvelles méthodes de management, de nouvelles théories ont été expliquées. Il existe le «Happy management» : il s'agit de relever les défis les plus improbables en embarquant chaque individu, créer une excitation d'un groupe autour d'un objectif, avoir une vision commune dont la réalisation permet d'apporter une fierté et une valorisation personnelle. Pour mener à bien un tel projet, il faut instaurer un climat de confiance mutuelle qui permet de surmonter les aléas, les doutes et les incertitudes. L'enthousiasme est la clé du happy management. Selon l'Académie française, l'enthousiasme est une émotion extraordinaire de l'âme qu'on suppose être l'effet d'une inspiration. Il signifie aussi l'exaltation de l'âme, des facultés qui accompagnent quelquefois et surexcitent le travail de l'esprit. Il se dit également de tout mouvement extraordinaire de l'âme qui excite à des actes de courage et de dévouement.» L'enthousiasme est un état qui pousse l'individu à agir, donc le but d'un manager est de donner une envie aux collaborateurs et cette envie se traduira en engagement individuel pour ensuite obtenir un résultat collectif. Par la suite, cet enthousiasme peut être source de cercle vertueux car un environnement enthousiasmant induit davantage d'enthousiasme.

Nous pourrions donc naturellement confondre motivation et enthousiasme cependant la motivation est une somme de facteurs (comme le salaire, besoin de reconnaissance, réussite d'un examen...) qui incite un individu au passage à l'acte. Tandis que l'enthousiasme commence par l'excitation de la création d'un nouveau projet, il est contagieux. C'est pourquoi il est nécessaire que le manager se sente enthousiaste à propos d'un projet pour pouvoir ensuite transmettre cet enthousiasme. Celui-ci crée l'engagement et la mobilisation des équipes autour d'un projet pertinent et clairement exprimé. Le happy management insuffle de l'énergie et aide à relever les défis qui permettent à une entreprise d'évoluer.

Afin de mettre en place un Happy management il est nécessaire de se baser sur 3 piliers (GILLET-GOINARD, MOLET, & MONTEILLER, janvier 2016) :

· Le succès «à priori» : il s'agit du manager qui fait confiance aux objectifs donnés par ses managers, et à ses subordonnés pour la bonne réalisation de

ce projet. Les résultats peuvent paraître inatteignables mais le fait que le manager y croit et donc diffuse cette envie permet aux collaborateurs de se sentir confiants et de s'y donner avec enthousiasme et non dans la résignation.

· Le partage : le happy management n'est pas seulement basé sur une communication positive mais une mise en mouvement collective de l'équipe par l'établissement d'une feuille de route écrite pour tous. Chacun est investi dans le projet, échange avec les autres individus impliqués dans le projet, c'est un partage des procédés afin que tous avancent dans le même sens.

· L'ambition : composante essentielle de ce type de management car l'exaltation résulte du fait qu'il faut réussir à atteindre l'impossible. Le moteur principal est de relever un défi. C'est le dépassement de soi que le manager enthousiaste visera qui crée le contexte d'euphorie et permet de transformer l'impossible en possible.

Toutefois ce type de management pourrait laisser place à un management laxiste car chacun individu exalté par le projet peut partir « dans tous les sens », et le manager ne souhaitant pas brider cet enthousiasme risque de ne pas cadrer assez les collaborateurs. Par la suite donc perte de temps, et du sens de l'objectif qui entraîne une perte de motivation des individus. C'est pourquoi dans ce type de management, il est nécessaire de viser la réalisation complète des plans d'actions et ne pas laisser place à de l'approximation. Le bien être dans ce type de management n'est pas à rechercher pour lui-même mais pour que les collaborateurs atteignent le résultat visé. S'intéresser aux individus et identifier les points de blocage permet de réduire le stress, le turn over, et de supprimer les freins de chacun à la productivité.

2.3.2 Le Nudge management

Le nudge management est un outil qui optimise le cadre de travail et l'engagement des employés dans une logique gagnant-gagnant.

Le rôle du manager est central, il doit adopter une philosophie managériale au quotidien, qui prend en compte le fonctionnement de l'entreprise et la personnalité des collaborateurs. Par exemple, si certains membres de l'équipe ont tendance à être force de proposition, alors que d'autres peuvent être davantage sur la réserve il

est important de le savoir pour pouvoir en faire ressortir le meilleur, les inciter à agir dans la bonne direction et mener à bien les projets. Cette influence ne peut s'exercer qu'après une compréhension de l'environnement professionnel, des résultats à atteindre, des risques et des enjeux, et principalement des comportements.

Si nous devions appliquer ce type de management au Mercure Lyon Centre Charpennes cela signifie qu'il faudrait à travers des entretiens ou des pauses informelles apprendre à connaître les individus afin de savoir quels sont leurs intérêts et comprendre quels sont leurs points forts et faibles. Par exemple, nous avons une réceptionniste qui ne souhaite pas avoir de responsabilité mais après plusieurs conversations avec elle j'ai pu comprendre que ce qui la passionne c'est la valeur ajoutée humaine que l'on peut apporter à un client. Un projet qui pourrait motiver cette collaboratrice serait de travailler sur tout ce qui est Heartist. Le projet Heartist chez Accor, ce sont tous les gestes et attentions, que l'on peut apporter aux clients en dehors de tous les protocoles, rendre l'expérience du client plus humaine et individualisée. Pour cette collaboratrice, avoir des formations sur ce projet, puis mettre en place des actions pourrait lui permettre d'être motivée tout au long de son quotidien.

Un des points importants du Nudge management part du recrutement. (SINGLER, 2018) L'un des objectifs du manager est de pouvoir recruter des talents adaptés à l'entreprise. La deuxième mission du manager est de faire coopérer les talents. Pour le recrutement, selon des recherches de la Harvard Business School par Iris Bohnet et de l'école médicale de l'université du Texas, il faudrait remplacer l'entretien libre par un process structuré qui limite les impacts des biais de recrutement. Ce process devrait contenir les pratiques suivantes :

· Une définition précise du profil avec de très hautes attentes et ne pas laisser l'entreprise déprécier ces attentes si le candidat tarde à être identifié.

· La réalisation d'un test de capacité cognitive qui permet d'évaluer l'intelligence émotionnelle et situationnelle du candidat.

· Des entretiens individuels structurés qui couvrent l'ensemble des dimensions à évaluer.

· Un test de mise en situation professionnelle (le meilleur prédicteur individuel de la future performance au travail)

· Une notation à chaud qui évite d'être soumis aux biais de mémorisation.

· Une évaluation du candidat par plusieurs personnes incluant son futur manager, et ses futurs collègues.

· Une comparaison des candidats finalistes de façon horizontale (thème par thème pour tous les candidats plutôt que tous les thèmes d'un candidat avant de passer au suivant).

· Évaluation régulière de l'efficience du processus du recrutement et la perception par les candidats (sélectionnés et non sélectionnés).

Ensuite, le Nudge management implique d'autres techniques telles que l'optimisation des réunions avec une réduction du temps des réunions par exemple réduire le temps des réunions en les passant de 1h à 30 minutes. Ce qui permettrait plus de concision et d'efficacité.

La communication est un point important, une entreprise qui dispose d'un bon système de communication facilite le partage de connaissances. Donc l'entreprise collecte des informations pertinentes ainsi que des idées innovantes et créatrices. L'entreprise a une avance remarquable sur ses concurrents, et les employés sont plus heureux dans leur environnement de travail. L'innovation au sein d'une entreprise est basée sur un mélange d'idées, une interaction entre différents domaines de recherche et une attitude ouverte et diversifiée des collaborateurs. (SINGLER, 2018)

Le nudge management permet d'assurer un cadre pour que les individus puissent interagir facilement. Par exemple, l'établissement des Amanins possède des salles communes dans lesquelles les employés se retrouvent afin de pouvoir partager sur leurs activités quotidiennes dans une atmosphère détendue.

Le Nudge management est donc basé sur une connaissance de l'entreprise et de ses objectifs, d'une connaissance de ses employés avec leurs points forts et faibles. Cette méthodologie est basée sur l'influence, qui a pour but d'éviter de générer de la frustration ou de la démotivation. L'une des limites se situe dans la pratique de cette influence, en effet la manipulation des collaborateurs est un travers vers lequel le manager peut facilement basculer. Pour ne pas franchir cette limite, le manager doit savoir user de son leadership tout en mesurant ses interventions.

3. Entretien avec un manager qui voit ses codes et techniques

bousculées

Afin d'étudier la réalité des faits dans les établissements hôteliers de Lyon de catégorie business il me paraissait intéressant de réaliser un entretien avec un directeur. J'ai choisi M. DESBOUDARD directeur de L'ibis Lyon Part-Dieu. Il s'agit d'un établissement de type business situé à côté de la gare Part Dieu à Lyon, avec 144 chambres, faisant partie du groupe Accor. Un établissement ressemblant à celui où j'ai pu réaliser mon alternance : le Mercure Lyon Centre Charpennes. Il s'agit du même mode de fonctionnement, d'une clientèle identique (business).

L'entretien a duré une quinzaine de minutes, au cours desquelles nous avons abordé ses techniques de management afin de motiver ses équipes, les changements de comportements qu'il a pu observer pendant la crise du Covid-19, et ce qu'il compte mettre en place pour la rentrée de septembre (moment d'une reprise économique prévue).

3.1 Avant covid : ses techniques

Pour Monsieur Desboudard, c'est la motivation qui donne l'envie de travailler tous les jours, et qui permet d'avoir une équipe performante et d'obtenir des résultats de qualité. C'est l'élément basique pour gérer une équipe.

Pour lui, la motivation se reconnaît lorsqu'un collaborateur est impliqué, qu'il participe à l'animation de l'hôtel, et à son intégration dans l'équipe.

Avant la crise du covid, ce manager utilisait des techniques de management basées sur la communication. Il souhaitait connaître les raisons d'un employé qui se sent démotivé au travail, il s'intéressait à lui afin de déterminer les causes de sa démotivation. Il pouvait s'agir du fait que l'employé ne se sentait pas à sa place, ou qu'il ne savait pas faire les tâches demandées ou encore qu'il souhaitait avoir davantage de responsabilités pour se sentir valorisé et s'épanouir personnellement. Après avoir discuté avec un employé démotivé afin de comprendre ce qui ne fonctionnait pas, il fallait donc mettre en place la solution adaptée comme une formation, une augmentation des compétences, essayer d'améliorer les relations entre collègues si conflit, aménager l'emploi du temps, et certaines fois il suffisait juste d'écouter un employé qui était dans une situation de mal être.

Selon M Desboudard, l'important est d'identifier les compétences, valoriser les capacités, et faire réaliser des entretiens annuels par les chefs de service. Les chefs de service côtoient et forment plus régulièrement les collaborateurs, ils sont donc plus aptes à engager la conversation avec les collaborateurs afin d'évaluer leurs compétences et leur satisfaction au travail. Par la suite, les chefs de service font un retour au directeur afin que celui-ci détermine s'il y a besoin d'agir ou non.

3.2 Pendant la crise :

Pendant le premier confinement, l'hôtel Ibis Part Dieu a été fermé et les employés ont été mis en chômage partiel. Le restaurant n'a pu rouvrir qu'à partir de juin 2021. La reprise, suite au premier confinement, s'est faite doucement : 90% des employés ne sont revenus qu'à temps partiel. Il est donc difficile d'évaluer le niveau de motivation des collaborateurs durant cette période. On a observé également pendant et à la fin des périodes de confinement du printemps et de l'été 2021, baisse des candidatures spontanées. Nous pouvons théoriser sur le fait qu'avec cette crise le secteur de l'hôtellerie/restauration est ressenti comme un milieu peu fiable et sujet à l'aléa comme les crises économiques, sanitaires. Ce secteur fait moins rêver, de plus les personnes qui ont été en chômage partiel durant toute la période ont pu prendre le temps réfléchir à leurs projets de vie et se ré orienter vers des projets plus adaptés à leur personnalité. Certains ont pu découvrir qu'ils ne souhaitent plus travailler avec des horaires compliqués comme en hôtellerie/restauration.

3.3 Ce qu'il compte mettre en place à la reprise

Nous espérons une reprise d'activité pour la rentrée scolaire de 2021, car les prévisions nous indiquent que 90% de la population française sera vacciné ce qui permettra un retour à la normale.

En juin 2021, l'hôtel Ibis Part Dieu a réalisé des pics d'activité qui ont eu pour effet de faire apparaître une désorganisation au sein des équipes (car moins de personnel et plus habitué à autant de clients). Les employés commencent à se poser des questions et se démotivent face à cette activité qui reprend sans qu'ils aient pour autant les outils adaptés. C'est pourquoi le manager a décidé d'instaurer un management de proximité immédiate.

C'est-à-dire être davantage sur le terrain, s'entretenir régulièrement avec les collaborateurs. Il souhaite également mettre à jour tous les process pour ré accueillir tous les collaborateurs et former à nouveau si besoin, il souhaite mettre en place des projets afin d'engager davantage les employés dans leur travail.

Il souhaite également intégrer une nouvelle méthode de management basée sur l'émotionnel, l'intelligence émotionnelle.

En 1995 le chercheur Goleman popularise les émotions avec son livre l'intelligence émotionnelle. Elle se définit comme la capacité à repérer ses propres émotions et celles des autres, ce qui permet à l'individu d'utiliser ces informations comme un guide de nos pensées et de nos actions. Derrière cette notion d'intelligence émotionnelle, l'idée est qu'un collaborateur saura utiliser les émotions comme des données pour évaluer et gérer une situation avec des clients ou ses collègues. (ALEXANDRE BAILLY, et al., 2019)

Le modèle d'intelligence émotionnelle de Mayer et Salovey s'appuie sur les quatre facteurs suivants :

· Perception des émotions

· Utilisation des émotions

· Compréhension des émotions (comprendre la complexité des dynamiques émotionnelles et comment les émotions peuvent se transformer)

· Gestion des émotions afin d'atteindre les objectifs fixés

Un travail dit émotionnel se définit comme la gestion des émotions dans le but de se conformer aux attentes de l'organisation, c'est-à -dire que la prestation fournie aux clients implique des émotions en échange d'un salaire. Par exemple, un service dans un restaurant fait avec un sourire et amabilité peut permettre au collaborateur de toucher un pourboire en plus de la satisfaction du client. Donc pour faire un travail émotionnel, il faut être en contact direct avec les clients, que l'entreprise explique quelles émotions doivent et peuvent être exprimées et la façon dont elles doivent l'être, enfin il faut que l'organisation contrôle directement ou indirectement les expressions émotionnelles de ses employés. Dans ce type de travail émotionnel, les émotions peuvent être utilisées comme instruments stratégiques pour l'entreprise. En effet, si les managers utilisent le contrôle de la culture de l'entreprise pour rendre les employés heureux alors ces derniers qui sont en contact avec les clients

communiquent eux même leur joie de vivre et rendent l'expérience clients encore plus satisfaisantes.

L'émotion a un effet sur la prise de décision et la créativité. En effet, des études ont pu démontrer que l'affect positif permet une utilisation rigoureuse, efficace et flexible de nouvelles informations. Même si l'affect négatif (humeur triste) permet un traitement de l'information plus concentré, l'humeur positive, elle, donne les capacités à un individu de reconnaître s'il y a une nécessité de se concentrer sur une tâche donnée. De plus, les recherches démontrent que les personnes avec des émotions positives donnent des réponses plus rapides et plus appropriées pour une situation donnée.

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"Ceux qui vivent sont ceux qui luttent"   Victor Hugo