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Engagement et citoyenneté: pour une meilleure participation des élèves à  la vie scolaire dans l'enseignement secondaire.


par Jean Joël ZIDA
Université Norbert Zongo - Certificat d'aptitude à la fonction de Conseiller d'éducation 2015
  

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II.1. CADRE THÉORIQUE DE RÉFÉRENCE

Parce que s'inscrivant dans le vaste champ de la sociologie, notre étude pour être élucidée aura besoin de s'appuyer sur les théories sociales telles, les théories des organisations, les théories de la communication, la théorie fonctionnaliste, la théorie du choix et l'approche humaniste. Il s'agit essentiellement des théories et approches liées au management participatif, au développement de la personne et aux processus coopératifs de l'apprentissage se rapportant au thème de notre recherche.

II.1.1. Les théories des organisations

Dans les théories des organisations, la motivation est l'ensemble des facteurs internes et externes qui induisent des comportements positifs chez l'acteur face à une situation. La motivation prend alors en compte les besoins, les conditions d'organisation du travail, le contenu des programmes d'activités, les résultats attendus etc. Au regard de l'importance de ces facteurs recensés dans les écrits, les théories de la motivation apportent un plus dans la compréhension de l'engagement et du comportement participatif et citoyen des acteurs de l'enseignement secondaire et singulièrement des élèves. Ainsi, plusieurs auteurs s'y sont intéressés. Nous pouvons citer entre autres, MASLOW (1954), ADAMS (1965), VROOM (1964). Mais la théorie de MASLOW, nous semble-t-il, est la plus proche de notre contexte.

II.1.1.1. La théorie des besoins humains de MASLOW

Partant du principe que les individus ont un ensemble de besoins complexes, MASLOW (1954) définit l'être humain comme un tout présentant des aspects physiologiques, psychologiques, sociologiques et spirituels. Chacun de ces aspects est relié à certains besoins humains. Dans sa théorie, il propose une conception systématique des besoins de l'homme et schématise la hiérarchie des besoins à l'intérieur d'une pyramide à cinq paliers :

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- les besoins physiologiques tels que se nourrir, s'abriter, conserver la vie ;

- les besoins de sécurité : se sentir équilibré et protégé dans sa vie physique et dans ses relations quotidiennes avec autrui, se prémunir contre la maladie ou la douleur ;

- les besoins d'appartenance : les individus ont besoin d'amour, d'appartenir à un groupe, d'établir des relations personnelles avec telle ou telle autre personne, d'être aimés et acceptés ;

- les besoins d'estime de soi : les individus ont besoin d'épanouissement, de respect, de valorisation de leur potentiel, et de se sentir estimés des autres, compétents, maître de soi et de leur vie ;

- les besoins d'autoréalisation : les besoins d'accomplissement, de croître personnellement, d'utiliser ses compétences au maximum et de la façon la plus créative possible en vue de se réaliser dans la vie.

5- besoins
d'autoréalisati

on

4- besoins d'estime de soi

3- besoins d'appartenance

2- besoins de sécurité

1- besoins physiologiques

Source : BERGERON (2001) P. 560

Graphique 1 : La pyramide des besoins humains de MASLOW

Ces besoins peuvent être regroupés en deux types : les besoins de niveaux inférieurs et les besoins supérieurs. Tout individu cherche d'abord à satisfaire les besoins inferieurs avant de se retourner vers les besoins supérieurs. De plus, il est fréquent que les besoins soient multiples et/ou contradictoires. Ce sont les aspirations et désirs concrets qui déterminent la motivation et orientent le comportement. Selon MASLOW, les conduites humaines sont

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dictées par la satisfaction des besoins. Ainsi, il est primordial de satisfaire les besoins d'ordre inférieur tels que les besoins physiologiques, les besoins de sécurité et les besoins sociaux pour permettre aux hommes de viser des besoins d'ordre supérieur tels que les besoins d'estime de soi et les besoins d'autoréalisation.

En intériorisant les besoins que les individus cherchent à satisfaire et les comportements y relatifs, cette théorie pourrait nous être utile pour comprendre le comportement et les agissements des élèves. En effet, les élèves au secondaire ont des besoins à satisfaire : besoins de se nourrir, de s'habiller, d'être en sécurité, d'être aimés ou de satisfaire leur soif de connaissance, afin de trouver un sens à l'école et à la vie. Ces besoins sont fondamentaux et leur non-satisfaction peut déclencher chez certains un comportement offensif (actes d'incivilités, de violences récurrentes) ou de désintérêt (résignation, paresse).

La théorie des besoins appliquée aux élèves de l'enseignement secondaire permet de susciter leur engagement et participation à la vie du lycée suivant leur centre d'intérêt. Dans la mesure où ils n'arrivent pas à satisfaire correctement leurs besoins vitaux, plus rien d'autre ne saurait les motiver à participer à une quelconque activité. Au regard de cette réalité, il devient nécessaire d'instaurer et de maintenir un cadre règlementaire qui assure et rassure les élèves afin de faire du lycée un lieu de vie. Quant aux besoins d'estime de soi et d'autoréalisation, ils sont étouffés du fait de la violence symbolique qu'exerce l'institution scolaire de par son organisation sur les élèves issus de divers milieux et de l'attitude des acteurs. C'est pourquoi les besoins d'engagement et de participation qui sont certes ressentis chez les élèves pourraient être assouvis avec un bon usage de la théorie de MASLOW. Cela passe en partie par la reconnaissance de l'existence de ces besoins et leur légitimation. Partant de là, il devient opportun de chercher à communiquer avec les élèves pour comprendre et satisfaire au mieux leurs besoins qui sont en droite ligne avec les finalités définies dans la loi d'orientation de l'éducation et la convention relative au droit de l'enfant (CDE), notamment en ses articles11 12, 13, 15, 16, 17, 28 et 29.

D'autres théories telles, la théorie X et Y de Mc GREGOR (1960), les théories situationnelle et systémique de BRASSARD (1996), la théorie de la communication dans les organisations de BERGERON et BELANGER (1979) sont autant de théories qui, respectivement traitent du comportement des acteurs, de la situation et conditions de travail

11 Articles 12 (liberté d'opinion), 13 (liberté d'expression et d'information), 14 (liberté de conscience et de religion) 15 (liberté d'associations et de réunion) 28 (droit à l'éducation) et 29 (épanouissement et développement personnel de l'enfant).

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puis de la communication dans les organisations. De ces théories, nous avons retenu la théorie systémique et les conceptions de la communication en éducation.

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"Les esprits médiocres condamnent d'ordinaire tout ce qui passe leur portée"   François de la Rochefoucauld