II. Prévision et
interprétation
1.Prévision
Avant de prédire notre série, nous allons
analyser l'influence des chocs sur notre série étudiée.
Pour se faire nous allons utiliser des variables muettes (Dummy) qui prendront
la valeur 1 à la période de choc (1984,1994, 2002 et 2011) et 0
en période de stabilité.
Ces résultats sont reportés dans le tableau
suivant :
Tableau 11: résultats des estimations avec
les variables muettes
Coefficients
|
1984
|
1994
|
2002
|
2011
|
Dlpibt
|
1,065*
(0,000)
|
1,163*
(0,000)
|
1,077*
(0,000)
|
1,163*
(0,000)
|
Dfbc
|
0,008
(0,054)
|
0,009*
(0,000)
|
0,008*
(0,014)
|
0,009*
(0,000)
|
C
|
0,011*
(0,013)
|
0,012*
(0,000)
|
0,011*
(0,025)
|
0,012*
(0,000)
|
Dummy
|
0,021
(0,739)
|
-0,134
(0,0749)
|
0,012
(0,883)
|
-0,134
(0,074)
|
MA(1)
|
-0,695*
(0,000)
|
-0,999
(0,999)
|
-0,697*
(0,000)
|
-0,999
(0,999)
|
SigmaQ
|
0,004*
(0,000)
|
0,003
(0,990)
|
0,004*
(0,000)
|
0,003
(0 ,990)
|
R ajusté
|
0,794
|
0,74
|
0,745
|
0,794
|
Note : * indique la significativité au seuil
de 5%. Les valeurs entre parenthèses désignent les
p-values.
Source : nos calculs sur Eviews 9
Les variables muettes (Dummy) ne sont pas pertinentes dans la
modélisation de la série des recettes fiscales.
![](Modlisation-et-prvision-des-recettes-fiscales-de-la-Cte-dIvoire154.png)
Graphique 11 : Test sur la stabilité du
modèle
Source : nos calculs sur Eviews 9
On constate que le coefficient d'inégalité de
Theil tend vers 0 et nous avons aussi une faible variance de proportion
0,086956. Ceci témoigne de la bonne qualité de notre
modèle de prévision.
Les données des variables lpibt et fbcf pour les
années futures sont prises en supposant que les sériessont
maintenuesstationnaires durant les périodes2015-2020 respectivement
Sur Eviews 9, nous obtenons les prévisions suivantes
sur 4 ans.
Tableau 12 : prévisions en milliards de
F CFA
Années
|
Prévisions
|
2017
|
3763
|
2018
|
4235
|
2019
|
4765
|
2020
|
5366
|
Source : nos calculs sur Eviews 9
2. Interprétation
Cette présente étude montre que les recettes
fiscales ne sont pas forcément influencées par la population
urbaine. Aussi, l'indice des prix à la consommation (l'inflation) n'a
aucun effet significatif sur la mobilisation des dites recettes.
En effet, seul de niveau de l'activité
économique et l'investissement sont susceptiblesd'expliquer cette
série.
Le coefficient des variables lpibt et fbcf étant
significativement positif, alors les recettes fiscales évoluent dans le
même sens que ses variables. Ainsi lorsque l'économie ivoirienne
est en période de récession économique, l'Etat a tendance
à réduire les impôts et taxes. En outre, une augmentation
de 10% du PIB par tête, entraine une augmentation de 9,36% des recettes
fiscales et une augmentation de 1 point de pourcentage des investissements
privés s'accompagne d'une augmentation de 0,01 point des recettes
fiscales.
La non significativité des variables muettes (Dummy)
stipule que les chocs structurels n'ont pas d'impact directe sur la
mobilisation des recettes fiscales.
.
Conclusion
Cette étude nous a permis de mettre en place un
modèle de prévision des recettes fiscales de la Côte
d'Ivoire. Elle a aussi permis de mettre en relation, les recettes fiscales et
d'autres variables macroéconomiques telles que l'investissement
privé et le PIB par tête à travers la confrontation de
deux modèles de prévisions : ARIMA et ARIMAX.
Les recettes fiscales représentent plus de 90% des
recettes budgétaires de la Côte d'Ivoire. Toutefois, ces atouts
seraient importants si l'Etat opte pour une politique de lutte contre les
pratiques des contribuables visant à outrepasser leurs charges fiscales
(évasion fiscale, fraude fiscale).
Aussi, la présente étude a
démontré l'importance capitale de la prise en compte de certaines
variables macroéconomique dans le cadre des prévisions des
recettes fiscales.
Toutefois, le degré d'urbanisation et l'inflation n'ont
pas pu être pris en compte dans notre modèle. Par
conséquent, il convient dans une future étude, de vérifier
la pertinence des prévisions avec l'ajout de plusieurs variables
susceptibles d'influencer les recettes fiscales.
Recommandation
L'Etat devrait donc sensibiliser la population à
l'entreprenariat en facilitant la population à avoir accès
à des emprunts leurs permettant de créer des activités
génératrices de revenus.
Pour pouvoir mobiliser plus de recettes fiscales, l'Etat
devrait mettre en place une politique visant à incité
l'investissement privé et à élargir son assiette fiscale
(en prenant en compte le secteur informel).
Bibliographie
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