Section 2 : Nationalisation de la recherche
scientifique
Cette section renseigne sur la manière dont le Gabon
s'est approprié la gestion administrative de la recherche
scientifique.
Nous faisons une présentation explicite de la
création des différents organes de recherche, notamment, des
instituts et de la tutelle en charge de la recherche scientifique. Nous mettons
en exergue les différentes appellations données à ladite
tutelle, et terminons par un regard sur le statut de chercheur au Gabon.
2.1 Le Centre National de la Recherche au Gabon
Le Centre National de la Recherche Scientifique est l'organe
premier ayant en charge la promotion et la gouvernance de l'activité
scientifique.
Sous l'orientation du Parlement et selon la Constitution, le
Gabon met en place un Ministère en charge de l'Enseignement
Supérieure de la Recherche Scientifique. À ce Ministère,
fut assignée la fonction d'orienter la recherche scientifique et
d'appliquer la politique mise place par le gouvernement en termes de recherche
scientifique. Le décret n°1692/PR/MEN du 12 février 1988
portant attributions et organisation du Ministère de l'enseignement
supérieure et de la recherche scientifique, assemble les textes
modificatifs subséquents. Le Centre National de la Recherche
Scientifique et Technologique, héritier de l'ORSTOM par les locaux qui
l'y accueillera, est une unité opérationnelle selon la
nomenclature actuelle. C'est l'ordonnance qui la met en création et le
décret qui l'organise, en constitue, durant les premières
années de sa création de trois instituts de recherche dont le
rôle et les organisations seront dépendantes de leur décret
de création et de la situation économique du pays.
Selon les textes, le CENAREST est placé sous la tutelle
du ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique,
plus particulièrement, dirigé par la direction
générale de la recherche scientifique et de l'innovation. Il faut
préciser que les premières recherches
s'axaient sur le domaine agricole et forestier compte tenu de la
conjoncture économique qui prévalait.
2.2 Chronologie des créations des organes en charge
de la recherche118
Nous essayons ici d'établir une chronologie de la
création des différents organes de recherche scientifique au
Gabon, sur la base des données recueillies.
Graphique 1 : Chronologie de texte portant
création et organisation des organes en charge de la recherche
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118 Organes actuels de la recherche au Gabon.
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Conception : Auteur
Ce schéma montre les moments de création et
d'organisation de la recherche scientifique, partant du ministère en
charge de la recherche scientifique au Centre National de Recherche
Scientifique et technologique et ses différents instituts. En nous
focalisant sur les datations des textes de décret et d'ordonnance , nous
soulignons un fait réel concernant l'évolution de la cherche qui
est celui de la mise en forme des conditions générales de
chercheurs et la mise en forme du recrutement du personnel de recherche,
établi après la création des 4/6 des organes de base de la
recherche notamment CENAREST, l'IRAF, l'IRSH et l'IPHAMETRA, qui font partis
des premiers instituts de recherche établis au Gabon, auxquels furent
partagés les rôles des établissements de cherche
appartenant à l'ancienne puissance coloniale ( l'ORSTOM ,
CTFTÉ).
Au terme de ce chapitre, nous retenons que l'insertion de la
recherche scientifique sur le territoire gabonais date d'avant les
indépendances. Après sa nationalisation, elle a comme
organe principal de son organisation le CENAREST et ses
différents instituts, qui seront créés au fur et à
mesure selon les orientations que les politiques souhaitaient donnés
à la recherche scientifique. Les instituts ont été mise en
place sur la base de l'héritage légué par l'ancien colon.
A cet héritage, on peut citer les structures de recherche, le
matériel de recherche et même la documentation issue de
l'aboutissement de recherche. L'activité de recherche, après la
nationalisation de la recherche au Gabon, était menée par des
techniciens de recherche, parce que le Gabon n'avait quasiment pas de
chercheurs et ne disposait pas d'un programme de formation des chercheurs.
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