2.1. Les ressources démersales
Les ressources démersales sont composées
principalement de Mollusques céphalopodes : seiches, calamars, poulpe),
des Poissons (daurades, merlus, mérous, soles, raies, requins,
rougets...) et des Crustacés (crevettes, langoustes, crabes profonds).
Elles vivent à proximité du fond sans en y être
forcément inféodées. Depuis plusieurs décennies,
elles sont confrontées à une intense exploitation tant par des
flottilles artisanales qu'hauturières, nationales ou
étrangères.
2.1.1. Les céphalopodes
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Ces espèces, économiquement très
importantes, sont les plus abondantes dans les eaux de Nouadhibou. Elles ont
connu une augmentation à la fin des années soixante. La famille
de céphalopodes regroupe trois espèces : le poulpe, les seiches
et le calamar.
- Le poulpe : c'est une composante majeure
des pêcheries démersales. Il constitue l'espèce la plus
recherchée de la famille des céphalopodes. En principe, il est
exploité toute l'année avec cependant deux périodes
exceptionnelles, de janvier à mars et surtout de juin à octobre,
période pendant laquelle son abondance est maximale. L'exploitation du
poulpe se fait en fonction des saisons hydrauliques. De janvier à mai en
saison froide ; de juin à juillet pendant la saison de transition
froide-chaude et enfin pendant la saison de transition chaude- froide de
novembre à décembre (Gilly et Maucorps, 1987).
- Les seiches : elles rentrent dans la
capture de la pêche commerciale en Mauritanie notamment à
Nouadhibou. Elles sont parmi les espèces les plus abondantes. Elles se
trouvent dans différents milieux sur le plateau continental, souvent
à des profondeurs allant de 10 mètres à plus de 100
mètres. La ponte de cette espèce a lieu sur les profondeurs de 10
à 50 mètres (IMROP, 2014).
- Les calmars : les calmars sont
constitués principalement par les deux familles suivantes :
§ Les ommastrephides qui sont des calmars de taille
moyenne à grande, néritiques et océaniques (puissants
nageurs). Elles regroupent l'Encornet rouge (Illex coindetii),
l'Encornet souffleur (Todaropsis eblanae) et le Toutenon angolais
(Todarodes sagittatus).
§ Les loliginidés ont une taille moyenne (40 cm)
et habitent le long de la côte du plateau continental et, principalement
dans les eaux tempérées et chaudes. Ils sont
représentés dans les eaux mauritaniennes surtout par les
Encornets (Loligo vulgaris) et les Casserons africains
(Allotheutis africana). Cette famille est la plus importante du point
de vue de l'exploitation. La période de ponte, pour cette espèce,
se situe entre la fin de l'hiver et le début de l'automne (Cheikh
Abdellahi, 1997).
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