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Situation de la gestion durable des ressources halieutiques dans la région de Nouadhibou (nouadhibou)par Alassane M'BOW Conservatoire national des arts et métiers - Master 2 2017 |
1.1.Quelques dates clés? En 1972, la naissance du concept de l'écodéveloppement et la création du PUNE à Stockholm lors de la conférence des Nations Unies sur l'environnement humain. Cette conférence fut qualifiée de premier Sommet de la Terre. Elle évoqua les problématiques de déséquilibres environnementaux dus aux activités des pays industrialisés. Mais malgré les efforts fournis, la conférence a connu un échec par rapport aux problématiques environnementales. ? En 1980, la première fois qu'apparaît la notion du développement durable dans le rapport de l'Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN), est intitulé la stratégie mondiale pour la conservation ? En 1987 naît le concept développement durable. La Commission mondiale sur l'environnement et le développement propose une définition dans le rapport de Brundtland. ? En 1992, lors du sommet de la Terre, à Rio de Janeiro, 182 pays ont reconnu la déclaration de Rio sur les 27 principes adoptés dans le plan d'action sur le développement durable ainsi que la naissance des agendas 21. ? En 1997, le protocole de Kyoto1997 conférence des Nations Unies sur les changements climatiques, fixe des objectifs pour réduire des émissions de gaz à effet de serre dans les pays industrialisés entre 2008-2012. 49 ? En 2000, le protocole de Cartagena relatif à la diversité biologique eut pour principe de base la prévention des risques biotechnologiques sur la biodiversité. ? En 2002, le sommet mondial sur le développement durable a eu lieu à Johannesburg, il a réuni plus de cent chefs d'États, plus de 60000 personnes (ONG, délégués et journalistes) ? En 2005, le protocole de Kyoto entre en vigueur et en 2008, l'ensemble des pays signataires ont ratifié ce traité. ? En 2010, le protocole de Nagoya tenu au japon sur l'accès des ressources biologiques et le partage équitable dans leur usage. C'est la deuxième conférence sur la biodiversité, il est la continuité du protocole de Cartagena. Figure 12 : schéma historique développement durable (Source : Présentation Rse Cap énergies https://rse-pro.com/rse-origine-498 ) 1.2. La notion de la soutenabilitéEn outre, la perception du développement durable a connu une controverse entre les écoles. L'école qui prône la soutenabilité faible, ce sont des économistes de néo-classiques, développée par Hartwick en 1977 et Solow en 1991. Les économistes néo-classiques préconisent une forme de valeur économique à la gestion du capital naturel (les ressources naturelles). Le principe adopté par cette école est la substituabilité. Ce principe peut remplacer le capital naturel et le capital physique. Pour les partisans de la soutenabilité faible, le progrès technique peut compenser voire assurer la production du capital naturel. Par exemple, si certaines espèces sont sauvegardées et 50 réintroduites dans le milieu marin dégradé, il y aura toujours des menaces. D'où l'idée de maintenir la satisfaction du bien-être économique des générations présentes. Pour les partisans de l'école de néo-classique, l'essentiel est que le capital total soit au niveau constant. Par contre les partisans de la soutenabilité forte soulignent que les progrès techniques et technologiques ne permettent pas de préserver les capitaux, car ils ne sont pas substituables. Les impacts sur les ressources particulièrement les ressources halieutiques dans certaines mesures ne sont pas irréversibles. Autrement dit, les activités humaines causent des dommages irréparables sur les écosystèmes et sur les ressources halieutiques épuisables et irremplaçables. L'école de la soutenabilité forte émet qu'il ne suffit pas de maintenir le capital total, mais qu'il faut maintenir un stock maximum pour le capital naturel et spécifiquement le conserver. Donc les ressources halieutiques ne sont pas substituables par les outils de progrès techniques et technologiques (Daly, 1990). Les économistes pro soutenabilité forte prônent la conservation du capital naturel et pour que tout usage du capital physique soit accompagné par celui du capital naturel. Cette école est qualifiée de conversationniste (Jamont, 2001). Ce courant met en principe de base la soutenabilité des ressources naturelles et préconise le principe de précaution. Ils recommandent de respecter : ? L'équilibre entre l'exploitation et le renouvellement des ressources naturelles, car la surexploitation et la dégradation des écosystèmes ne doivent pas dépasser la capacité de rétention des polluants. En conséquence, la soutenabilité forte s'oppose à la soutenabilité faible, car elle favorise une exploitation responsable et durable. En revanche, la soutenabilité faible prône une exploitation non soutenable des ressources. Or, il est important de maximiser les ressources naturelles et de conserver un capital maximum des ressources naturelles pour les générations présentes et futures. |
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