2. Recettes budgétaires et devises
La valeur ajoutée de la pêche a connu une
croissance continue, passant de 2,9 Milliards Ouguiyas (UM) en 2014 à
6,2 milliards Ouguiyas (UM) en 2018. La part de la pêche dans le PIB du
secteur primaire est passée de 7.1% en 2014 à 13.3% en 2018.
Cette tendance a été
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enregistrée également au niveau du PIB total qui
est passé de 1.8% en 2015 à 3.3% en 2018 (IMROP, 2019).
En effet, les recettes de l'état provenant du secteur
de la pêche représenteraient 29%. Ces recettes étaient
reparties avec 45% des céphalopodes, 30% des crustacés, 15% des
espèces pélagiques, 7% de merlus et d'espèces
démersales, les thons représentent 2% (CSC,2018).
Les recettes tirées des produits halieutiques ont
doublé : en 2015, elles se chiffraient à 4,8 milliards Ouguiyas
(UM) tandis qu'en 2018, elles ont atteint 9 milliards Ouguiyas (UM) (IMROP,
2019). Entre autre, les recettes budgétaires provenant de la
pêcherie des céphalopodes se subdivisent ainsi : 79% des navires
étrangers, navires nationaux 14 % et les activités de la
pêche artisanale 7%. Il faut souligner néanmoins que le secteur de
la pêche offre un PIB entre 4 et 10 %, ce qui équivaut entre 35 et
50% d'exportations de la Mauritanie (CSC,2018).
Les recettes budgétaires dépendent des accords
de pêche entre la Mauritanie et l'Union européenne, cela
représenterait plus de 80%, aussi 5 % de la contribution des flottes
nationales. Le secteur de la pêche représente environ un quart de
toute la richesse nationale et offre au pays une devise qui est de l'ordre de
40 % (CSC,2018). En outre une tendance a été enregistrée
également au niveau du PIB total qui a évolué de 1.8% en
2015 à 3.3% en 2018 (IMROP, 2109).
Pour promouvoir l'exploitation et la commercialisation,
l'État mauritanien a créé une unité qui qui est
chargée de gérer ces dernières, la SMCP gère
l'exploitation des produits halieutiques congelés et non
transformés. Elle joue un rôle principal dans les
négociations tout en défendant les intérêts des
pécheurs nationaux. La SMCP est composée par un comité
d'administration qui est constitué de 12 membres, dont 4
représentants de l'État et les 8 restants sont issus du secteur
privé. L'État dispose de la majorité des capitaux de la
SMCP, c'est-à-dire environ 70% mais se considère comme
contrôleur et surveillant des exportations des produits
halieutiques1.
La balance commerciale des produits halieutiques a connu une
augmentation entre 2014 et 2017. Estimée en 2014 à 377 millions
de dollars US en 2017 elle a atteint 624,8 millions dollars US, soit une hausse
de 247,8 millions dollars US. En outre une valeur globale des exportations
mauritaniennes est estimée à 172 millions dollars US en 2018. La
pêche se positionne comme premier secteur d'exportation et assure 36% des
valeurs totales contre 19% en 2014 (IMROP, 2019).
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