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La répression de l'infraction de viol sur mineur en droit burundais à  la lumiere de la convention internationale relative aux droits de l'enfant du 20 novembre 1989


par Jean Bosco MUHUNGU
Université de Nantes - Master 2 en Droit International et Europeen des Droits Fondamentaux 2021
  

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C. PROBLEMATIQUE ET HYPOTHESES

La présente étude soulève la problématique liée à la protection du mineur contre le viol d'une part(1) et des hypothèses(2), qui sont des esquisses de solutions en termes de mesures correctives d'autre part.

108Art.335 du Code des personnes et de la famille

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1. Problématique de la répression du viol sur mineur

L'Etat du Burundi a ratifié de nombreuses conventions internationales en matière de la protection des droits de l'enfant. La plupart des instruments internationaux offrent une protection générale aux personnes humaines dont les enfants sur le plan international et régional africain. A propos de la protection catégorielle des droits de l'enfant, le Burundi a ratifié la CIDE109. Il en est de même du Protocole facultatif à la CIDE concernant la vente d'enfants, la prostitution des enfants et la pornographie mettant en scène les enfants adopté en 2000 et Protocole facultatif de la CIDE concernant l'implication des dans des conflits armés adopté en 2000. Au niveau régional, le Burundi a également ratifié la Charte africaine des droits et du bien-être de l'enfant.

Au Burundi, les droits et devoirs proclamés et garantis pour les textes internationaux relatifs aux droits de l'homme régulièrement ratifiés font partie intégrante de la Constitution110. Selon la Constitution, tout enfant a droit, de la part de sa famille, de la société et de l'Etat, aux mesures de protection spéciale, qu'exige sa condition de mineur. La question centrale est de savoir si la seule ratification des conventions internationales dont la CIDE et leur domiciliation dans l'ordre juridique interne burundais suffit pour réprimer le viol sur mineur effectivement.

Si la répression de l'infraction de viol sur mineur est approximative, est-ce que la reconnaissance des droits du mineur comme sujet de droits est-elle garantie? Si ces droits sont peu garantis, quelle évaluation à faire de la répression de l'infraction du viol sur mineur à la lumière de la CIDE du 20 novembre 1989 ? Peut-on envisager une répression perfectible tendant vers des mesures correctives du cadre normatif ? Enfin, si les mesures correctives du cadre normatif n'atteignent pas la perfectibilité de la répression du viol sur mineur, quelle esquisse de solutions envisager en rapport avec l'aide légale pour une répression effective du viol sur mineur?

109 Décret-loi no 1/32 du 16 aout 1990 portant ratification de la convention des Nations-Unies relative aux droits de l'enfant , adoptée à New York le 20 novembre 1989.

110 Article 19 de la loi no 1/014 du 07 juin 2018 portant promulgation de la Constitution du Burundi du 7 juin 2018

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2. Hypothèses

A partir de cet éventail de questionnement, on peut dégager plusieurs hypothèses. Il s'agira d'une hypothèse principale (a) et des hypothèses secondaires(b). Ces hypothèses seront testées par la recherche empirique.

a. Hypothèse principale

Les conventions internationales des droits de l'homme ont une valeur constitutionnelle au Burundi. Les Etats qui ratifient ces conventions en matière de protection de l'enfance s'engagent à honorer certaines obligations, dont l'alignement des lois et mécanismes institutionnels sur les standards du traité en cause et de l'effectivité des droits de l'enfant, en assurant une répression effective du viol sur mineur. On peut donc supposer que par la ratification de la CIDE par le Burundi, les droits garantis par la CIDE sont effectifs et notamment, que la répression de l'infraction de viol sur mineur est effective au Burundi.

b. Hypothèses secondaires

La ratification des instruments internationaux des droits de l'enfant a été suivie, sur le plan interne de l'adoption des lois et institutions protégeant l'enfant mineur, notamment contre le viol. D'une évaluation approximative du viol contre le mineur, on peut envisager de reconsidérer la reconnaissance du mineur comme sujet de droits et évaluer la répression du viol sur mineur quant aux résultats obtenus à la lumière de la Convention internationale des droits de l'enfant du 20 novembre 1989 ? Des résultats obtenus, on peut tendre vers la perfectibilité à travers des mesures correctives du cadre normatif et mécanismes institutionnels, puis une esquisse de solution d'aide légale décentralisée en faveur des mineurs victimes pour une répression effective du viol sur mineur en droit burundais à la lumière de la CIDE.

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"Des chercheurs qui cherchent on en trouve, des chercheurs qui trouvent, on en cherche !"   Charles de Gaulle