La problématique de la crise écologique selon Vittorio Hà¶slepar Adolphe Aganze Ntamwenge Institut supérieur de philosophie et de théologie, saint Jean XXIII de Kolwezi (Scolasticat franciscain) - Bachelier en philosophie 2017 |
III.2.2. Le nouveau règne de la subjectivitéL'époque moderne fut le temps d'un tournant éthique. Nul n'est besoin de rejeter en bloc le nouveau règne de la subjectivité pour venir à bout de la crise écologique. Ce nouveau règne de la subjectivité est l'une des conséquences éthiques de notre siècle car sa révolte sur la nature qui l'environne est désastreuse.Hösledécouvrequ'au fur et à mesure que la subjectivité s'accentue, sa vigueur s'accroît dans l'opposition à la nature.Ceci nous pousse à comprendre combien l'antagonisme théorique cartésien qui oppose la res cogitans et la res extensa, n'est rien d'autre que l'accomplissement de ce nouveau règne de la subjectivité car, « celle-ci engendre des êtres toujours plus complexes qui se révoltent contre leur origine »63(*).Il est vrai qu'aujourd'hui, la domination mondiale de la subjectivité s'exerce au détriment de nos origines naturelles et de nos héritiers.Mais, cette emprise du nouveau règne de la subjectivité reste une réalité éphémère du fait que ce nouveau règne est voué à la disparition vu que sa temporalité est axée sur un présent absolu qui nie purement et simplement le passé et le futur64(*). III.2.3. La mondialisation de l'indifférenceDu point de vue éthique, la domination mondiale de la subjectivité a débouché sur une mondialisation de l'indifférence.Tant de pays industrialisés, auteurs de la dégradation de notre environnement sont plongés aujourd'hui dans une indifférence face à la crise écologique actuelle.Cette indifférence conduit à une négation du problème qui sombre notre Mater Terra dans l'oubli de ses valeurs morales et éthiques. Les pays riches se retrouvent dans une incertitude à cause de leur manque de générosité, de leur indifférence du fait qu'ils ignorent leur culpabilité sur la disparition d'un nombre incalculable des habitants du tiers-monde due aux inondations et tant d'autres immigrations vers le lieu habitable. III.3.Conséquences politiquesIII.3.1. La crise de la politique écologiqueNous avons eu devant les yeux les effets dévastateurs de certaines catastrophes naturelles récentes. Lors de l'éruption du volcan de Nyiragongo à Goma dans les années 2000, provoquant la mort d'une dizaine des milliers des personnes et des animaux rares en l'occurrence les Gorilles de montagne du Parc national de Virunga ; les victimes du Typhon Haiyan qui a frappé les Philippines en novembre 2013, et fait plus de 5000 victimes65(*).Tout ceci nous laisse voir combien les politiques respectueuses de notre terre n'ont pas été bien poursuivies : le capitalisme a primé sur l'art de gouverner de tant de pays industrialisés dans le monde.Cet échec se fait sentir du fait que la déchirure et les controverses s'observent au sein des politiques puisque les pays industrialisés voulant accaparer les ressources naturelles surtout dans les pays pourvoyeurs de matières premières à majorité très pauvres, engendrent l'exploitation et les fréquents conflits entre Nations ou à l'intérieur de celles-ci.Le cas paradigmatique est surtout ce que nous nommons ici la troisième guerre mondiale engendrée par le besoin mondial pour le cobalt, l'eau et le gaz méthane dont notre pays renferme une réserve considérable. * 63HÖSLE, Philosophie de la crise écologique, 103. * 64 Cfr. HÖSLE, Philosophie de la crise écologique, 108. * 65Cfr. TORNIELLI et GALEAZZI, Pape François : cette économie qui tue, 172. |
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